Pourquoi la France s’est trompée en Ukraine

Un livre sur la gestion française désastreuse de la crise ukrainienne.

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Pourquoi la France s’est trompée en Ukraine

Publié le 1 octobre 2015
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Par Jean-Baptiste Noé.

Xavier Moreau UkraineOn peut être surpris par la façon désastreuse dont la France a géré la crise ukrainienne. Les décisions prises ont souvent été à l’encontre de ses intérêts, s’alignant sur la politique américaine qui était parfois en contradiction avec la tradition française. L’opposition irréductible à la Russie s’est révélée contre-productive, affaiblissant la voix de la France au Moyen-Orient et sur le dossier syrien. Alors que cette crise aurait pu être l’occasion pour la France de prendre la tête de la diplomatie européenne, elle s’y est au contraire enlisée et perdue. La diplomatie a suivi la voie de l’idéologie, et non celle du pragmatisme et de la réalité, ce qui a engendré des souffrances suivies pour les peuples.

Xavier Moreau, fin connaisseur de la Russie et de l’Europe centrale, consacre un livre à cette perdition de la diplomatie française. Mais son livre est aussi une analyse de la situation ukrainienne, beaucoup plus complexe que la pâle représentation véhiculée par les images. On y retrouve une imbrication de peuples et de d’animosités culturelles qui se tissent au long des siècles, et qui surgissent à un moment où l’État ukrainien devient faible.

ukraine rené le honzecLe livre aurait pu comporter quelques cartes, ce qui aurait aidé à la compréhension des événements. Mais l’analyse demeure tout à fait pertinente.

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  • le jour ou nous aurons un dirigeant qui réfléchit intélligement , et dans l’intéret de la france , nous vérrons le bout du tunnel ; pour l’instant , je constate que hollande est à la botte des usa , je dirai même qu’il est pire que son prédécésseur ; ce n’est pas un valet qu’il faut à la france , c’est un chef , un vrai , qui ne se laisse pas manipuler …..hollande s’entête avec obama à contrer la russie , alors que même merkel recule à ce sujet ; la france ne s’est pas trompée , elle a juste perdu de sa souveraineté par pure obéissance aux autres ;

    • extrait d’un discours de Lavrov :  » La Russie a un dilemme. Comment peut-on travailler à un règlement pacifique du conflit ukrainien – et éviter une plus grande, plus terrible guerre – quand on a comme interlocuteurs des imbéciles et des vassaux? Je veux parler des dirigeants américains et européens, respectivement « 

    •  » je constate que hollande est à la botte des usa , je dirai même qu’il est pire que son prédécésseur » Vous voulez rire ? Sarko était à la botte du Qatar. Au moins, Hollande, lui n’est pas à la botte du Qatar, il est certes très influencé par l’Arabie Saoudite mais moins que Sarko par le Qatar.
      Ce qui rends la France dépendant des USA, c’est la baisse des dépenses militaires, si la France veut garder une indépendance relative vis à vis des autres pays d’Europe, elle doit avoir des dépenses militaires plus élevés (environ 5% du PIB).
      La France bien qu’influencé par les USA reste un pays ayant sa propre politique étrangère. Pas comme la GB qui est dans le suivisme le plus total vis à vis des USA (il est vrai que les anglais s’en foutent des questions internationales, ils sont surtout préoccupés par leurs problèmes intérieurs). Quand à l’Allemagne, bien que grande puissance économique, s’est un nain diplomatique (sauf au niveau de l’UE). Bon, les choses commence à changer mais l’Allemagne mène une politique étrangère pratiquement uniquement guidé par ses intérêts économiques ce qui est bcp moins le cas de la France

      • @jacques
        non, la France n’a pas sa propre politique étrangère: ses décisions ( Ukraine, Iran, Syrie, etc…)ne reflètent pas l’intérêt de la France mais plutôt l’intérêt des USA.Il me semble que les liens avec le Quatar ne sont pas moins importants que sous Sarkozy.

        • C’est bizarre car nos intérêts tout le monde en parle mais personne les définis… Comme ci ceux-ci étaient évidents… Moi j’ai plutôt l’impression qu’une opposition raisonné au projets russes va dans le sens de nos intérêts et que les USA sont notre allié naturel.

        • « es décisions ( Ukraine, Iran, Syrie, etc…)ne reflètent pas l’intérêt de la France mais plutôt l’intérêt des USA » totalement faux. Sur le dossier iranien, la France avait une position différente que les USA (prêt à signer un accord à tout prix), la France était bcp plus ferme que les USA dans le cas iranien.
          Même sur le cas syrien, il y a des divergences entre Hollande et Obama (Hollande étant bcp moins favorable à Assad).
          On pourrait parler de l’Egypte où il est clair que la france n’a pas les mêmes opinions que les USa (elle profite même de l’incompétence d’obama dans le dossier égyptien).
          Si la France était aussi proche du Qatar aujourd’hui que sous Sarko, la France ne serait pas si proche du maréchal Sissi

      • Jacques,
        votre antisarkozysme primaire vous fait déraisonner : depuis 2012, jamais les liens entre la France et le Qatar et l’Arabie Saoudite n’ont été aussi étroits… au point que c’est Laurent Fabius qui a arbitré le conflit frontalier latent entre Ryad et Doha.
        Concernant le suivisme, je vous rappelle que l’atlantiste Sarkozy a vendu les deux BPC de type Mistral à la Marine russe et que c’est bien le socialiste tiers-mondiste Hollande qui a servilement obéi à Obama (le Pire POTUS de l’Histoire…) en annulant cette commande !

        • En quoi ne pas vendre les Mistrals à la Russie ne va pas dans le sens de nos intérêts ? C’était une très bonne décision. Même si ce n’était pas suffisant et que cela n’a surement pas du impressionné Poutine ça montrait toutefois que la France prenait acte des agissements de la Russie.

          • Sur le plan politique, les opinions divergent, même si nombreux sont ceux qui pensent qu’un pays qui renie ses contrats reniera ses traités de la même manière, et que ça montre la recherche du conflit plutôt que celle de l’armistice. Sur le plan économique, c’est une catastrophe. On n’achète pas des armes à quelqu’un qui peut décider du jour au lendemain de ne plus vous les fournir si vous ne les utilisez pas de la manière qui lui convient : on achète des armes pour ne plus dépendre de la bonne volonté d’autrui ! Il n’y a qu’à voir comment l’Inde en a annulé tout ce qu’elle a pu de sa commande de Rafales… La compétitivité, ça n’est pas seulement le coût, c’est aussi la qualité et le respect de la parole donnée. On s’est bien fait plaisir en disant à la Russie ce qu’elle aurait dû faire en Ukraine. Ah, le coq français a chanté, eh bien qu’il reste dans son lisier !

        • Hollande a vendu pas mal d’armes à l’Egypte, je doute que Sarko aurait réussi à faire vu qu’il aurait obéi à son maitre, l’émir du Qatar

  • Cela ressemble bien plus à une opération publicitaire qu’autre chose. Encore un livre qui doit relater tout un tas d’arguments vus milles fois ailleurs. C’est d’ailleurs pour cela que l’on nous donne pas la moindre idée du contenu, car c’est surement juste une synthèse de ce que l’on peut trouver gratuitement ailleurs.

    « On y retrouve une imbrication de peuples et de d’animosités culturelles qui se tissent au long des siècles, et qui surgissent à un moment où l’État ukrainien devient faible. »

    Des animosités culturelles depuis des siècles ? J’ai une bonne nouvelle pour vous. Si animosité il y avait entre certaines parties de la société ukrainienne celle-ci semble de plus en plus unie face à l’agression de la Russie.

    En 2013, la société ukrainienne était en effet divisé. l’ouest et le centre supportaient l’UE respectivement à 52% et 55% (tient, cela me parait bien assez pour une révolution venant du peuple…) et l’est soutenait la Russie a 60%, avec toutefois 42% de soutient de la Russie pour le centre de l’Ukraine.

    De 2008 à 2013, soit avant la crise, le nombre d’ukrainien considérant l’OTAN comme une menace a baissé de 43% à 29%. Ce que s’est reporté sur ceux qui avaient une opinion neutre de l’OTAN, passant de 30% à 44%. Notons que le nombre d’ukrainiens sur cette période voyant l’OTAN comme une protection est resté stable de 15% à 17%. On peut conclure de ces chiffres que l’opinion ukrainienne, bien avant la crise, ne se sentait pas proche des projets impériaux russes. Ces chiffres semblent plutôt être ceux d’une nation qui ne veut pas faire de vague géopolitiques On voit bien que même avant la crise l’opinion ukrainienne divergeait petit à petit de ce que la Russie aurait souhaité…

    Quelle a été la réponse de la Russie ? Prendre en compte les aspirations de se peuple et laisser l’Ukraine signer un accord commercial avec l’UE conformément à la promesse de Ianoukovitch ? Absolument pas, Poutine a décidé de resserrer la vis et d’interdire à Ianoukovitch de signer ce traité.

    S’en est suivi une révolution. Poutine en a il conclu qu’il avait fait assez de mal et qu’il était temps d’arrêter ? Pensez vous… Celui-ci a lancer une invasion en Ukraine qui nous amène à notre sondage de 2015. Rappelons que ce sondage représente la situation réelle de l’opinion ukrainienne, aujourd’hui, sur le terrain, et non des divagations fondés sur une lecture de l’histoire détaché de la réalité.

    Notons aussi que ce deuxième sondage a été aussi mené dans les régions occupés par la Russie. Régions ayant vu l’avènement de terribles dictatures socialistes et ou les gens risquent gros pour exprimer leur opinion.

    Aujourd’hui, en 2015, plus 63% des ukrainiens sont favorables à une adhésion à l’OTAN. 28% sont contre et 7% ne sont pas décidé (on ignore toutefois si ces 35% qui ne sont pas pour soutiennent une neutralité militaire ou une alliance avec la Russie).

    Ce chiffre a considérablement augmenté de puis 2010, ou seulement 25% des ukrainiens étaient pour et 67% étaient contres. On voit que à quelle point la crise a accéléré ce mouvement de fond dans l’opinion (voir le premier sondage de 2008 à 2013) car en 2014 l’opinion s’était retourné avec 45% en faveur d’une adhésion et 35% contre.

    L’invasion russe a donc unis les ukrainiens dans leur opinions sur les questions militaire. Auparavant neutres et avec une certaines méfiance de l’OTAN la guerre les a unis face à l’agresseur identifié, la Russie.

    De la même manière, les ukrainiens ne semblent pas du tout en accord avec les russes quand on les interroges sur leur partenaire économique de choix. En effet 51% pense que joindre l’UE est une priorité. Cela parait être une courte majorité mais seulement 17% souhaitent joindre l’union eurasiatique de la Russie. Encore une foi on ne peut pas savoir si les 31% de non décidés sont non décidés ou si ils soutiennent d’être neutre et d’avoir des accords avec les deux parties. Vu le nombre de bail out que la Russie a proposer à l’Ukraine pour qu’elle reste dans son camp et le fait que l’aide européenne ne fait que pallier aux catastrophes de la guerre plutôt que d’améliorer leur conditions, difficile encore une foi de penser que ceci est un mouvement opportuniste et non un mouvement de fond dans la population ukrainienne.

    Ce que l’on voit aujourd’hui c’est une Ukraine tentant tant bien que mal de se construire en tant que nation indépendante. La révolution semble avoir permit à l’Ukraine de mener une politique allant dans le sens d’un mouvement de fond présent depuis des années dans la société ukrainienne. L’Ukraine rompt peut être avec la Russie, mais c’est pour retrouver tout un tas d’autres pays de l’est avec qui elle a des proximité et qui s’en sont incroyablement mieux sortis. On ne peut que souhaiter que la guerre de la Russie cesse, surtout que l’opinion semble définitivement être perdue pour la Russie, et que l’Ukraine se reconstruise.

    http://www.gallup.com/poll/167927/crisis-ukrainians-likely-nato-threat.aspx
    http://en.interfax.com.ua/news/general/281737.html

    • toujours le mythe de l’invasion Russe ?
      en un an , Porochenko a annoncé environ 35 invasions de l’Ukraine par la Russie , sans jamais pouvoir montrer un soldat Russe 🙂
      Poutine n’a plus qu’à attendre le pourrissement complet du gouvernement de Kiev qui ne devrait pas tarder à partir en c….

      • On a vu des tas de soldats russes. La Russie, prise la main dans le sac a tenté de faire croire aux histoires de soldats qui « se sont perdus » ainsi que des « volontaires » qui ont acheté leurs tanks et leur systèmes anti aérien « dans un magasin local »…

        Tenez, un rapport sur les mouvements de convois militaires russes passants la frontière pour rentrer en Ukraine:

        https://www.bellingcat.com/wp-content/uploads/2015/09/russia_s_path_s__to_war.pdf

      • La situation est déjà bien pourrie j’ai envie de dire.
        Le pays est déjà en faillite et le peu de décisions que prend ce gouvernement affaiblissent encore plus l’Ukraine.
        De toute façon, à part fournir des matières premières à bas prix à l’UE, à quoi va servir ce pays ?
        Vu la situation, certaines multinationales vont pouvoir se gaver en achetant (à bas prix) tout ce qui peut être rentable (c’est-à-dire agriculture, matières premières et énergie principalement).

      • « sans jamais pouvoir montrer un soldat Russe » vous êtes sérieux ? plusieurs soldats russes ont été capturés. Les Russes se cachent à peine qu’ils interviennent en Ukraine. les leaders séparatistes ont eux même reconnu qu’ils n’arrivaient pas à recruter de soldats

    • Vous faites beaucoup de conjectures sur le contenu du livre, sans rien en savoir.
      Par ailleurs, votre orthographe est une agression pour le lecteur, faites un effort s’il vous plaît, sans quoi votre propos perd en crédibilité.
      Quant aux démonstrations fondées sur les sondages, c’est un peu facile : si on posait les mêmes questions dans l’Est du pays d’une part, et dans l’Ouest d’autre part, pensez-vous que vous parviendriez aux mêmes conclusions ? Pas moi.

      • « Vous faites beaucoup de conjectures sur le contenu du livre, sans rien en savoir. »

        En effet, je ne connais pas le contenu du livre et je ne m’aide que de quelques indices dans l’article pour en deviner le contenu. C’est bien pour cela que je fais des suppositions et non des affirmations.

        « Par ailleurs, votre orthographe est une agression pour le lecteur, faites un effort s’il vous plaît, sans quoi votre propos perd en crédibilité. »

        Pardonnez moi mes erreurs surement nombreuses dans un post aussi long. Je reconnais que mon effort de relecture n’est pas constant et je serait heureux de corriger mes fautes lorsque ce forum disposera d’une fonction permettant d’éditer mes posts.

        « Quant aux démonstrations fondées sur les sondages, c’est un peu facile : si on posait les mêmes questions dans l’Est du pays d’une part, et dans l’Ouest d’autre part, pensez-vous que vous parviendriez aux mêmes conclusions ? »

        Vous pouvez voir dans le sondage Gallup que les résultats sont présentés en fonction de trois régions géographiques : l’ouest, le centre et l’est. Tout les sondages ne font pas cette distinction ou elle n’est parfois pas présenté dans les articles parlant des sondages. De mémoire certain sondages de Pew la font aussi. Vous pouvez surement retrouver ces études sans trop d’efforts.

        L’opposition fréquente entre un est qui serait pro-russe et un ouest qui serait pro-UE a été fait assez souvent pour que les instituts de sondage étudient la question.

        Reste à savoir si l’on doit inclure les régions occupés dans les sondages. En effet on peut, vu la dictature imposé par les combattants d’extrême droite, douter de la liberté d’opinion des gens de ces régions. Toutefois, dans les deux sondages que j’ai présenté, le Donbass a été inclus alors qu’il était occupé sans estimer que les résultats était potentiellement en faveur de l’opinion pro-russe.

      • Ce qu’a fait Poutine en Ukraine était totalement débile, il a poussé l’Est à s’Ukrainiser. Il faut arrêter de croire que les Ukraines de l’Est parce qu’orthodoxes et russophones sont prorusses c’est totalement faux aujourd’hui (cela était vrai il y a quelques années mais ce n’est plus le cas principalement à cause de Poutine qui a poussé les russophones dans les bras de l’Occident). Le meilleur exemple c’est qu’aujourd’hui, la très grande majorité des prêtes orthodoxes en Ukraine ne citent plus Cyrille dans la liturgie.

    • L’Ukraine n’a jamais existé en tant qu’Etat depuis la destruction totale de la principauté de Kiev par les mongols de Batou au XIII° siècle. Kiev disparaît de l’Histoire russe qui se fait à Novgorod et à Vladimir dont Moscou est à l’origine une des cités.
      Le territoire est un no man’s land où survit la population; celui-ci est progressivement reconquis par les polonais (catholiques) à l’ouest tandis qu’à l’est se créent les communautés cosaques (orthodoxes) en guerre contre les mongols devenus musulmans Tatars du Khanat de Crimée. Ce Khanat est un de ceux issus de la scission de la Horde d’Or en hordes antagonistes.

      A l’Ouest, la population orthodoxe devient « catholique de rite grec » en reconnaissant l’autorité du pape, à l’est les cosaques orthodoxes reconnaissent l’autorité du patriarche de Moscou.
      Ce qui les amènera au XVII° siècle à solliciter le protectorat du tsar au nom de la solidarité orthodoxe, lequel l’acceptera après avoir demandé l’avis du Zemski Sobor (les Etats Généraux russes).

      La trève d’Androussovo de 1667 entre le roi Jean II Casimir Vasa et le tsar Alexis 1er Romanov (second de la nouvelle dynastie) consacre la séparation de facto du territoire ukrainien entre la partie catholique appartenant à la République des Deux Nations (Pologne, Lituanie) et la partie orthodoxe sous protectorat russe.

      Ne restait plus à la Russie que de combattre et d’annexer le Khanat esclavagiste de Crimée, khanat vassal de l’empire ottoman (En rappelant que les turcs sont une branche mongole), ce qui fut fait dans la seconde partie du XVIII° siècle par le général prince Potemkine, quasi prince consort de l’impératrice Catherine II.
      Le khanat, repeuplé de russes et d’allemands, prit le nom de Nouvelle Russie.

      Les deux Ukraine, l’ouest avec ses propriétaires polonais et ses serfs ukrainiens catholiques « uniates » et l’est des cosaques zaporogues et des colons russes furent réunis à partir de 1772 lorsque la Pologne disparut et son territoire partagé entre la Prusse de Frederic II, l’Autriche de Marie Thérèse et la Russie de Catherine.
      L’empire russe administra différemment ces deux Ukraine qu’elle appela « Rive Droite » (du Dniepr) https://fr.wikipedia.org/wiki/Ukraine_de_la_rive_droite et « Rive Gauche » cosaque et russe (gouvernement de petite Russie)

      L’Histoire longue ancienne qui a forgé les peuples ne disparaît que rarement et que dans des cas particuliers de destruction complète de la population et du territoire.
      Malgré deux guerres mondiales où elle servit de champ de bataille, une guerre civile et la soviétisation de la société, les fondamentaux ukrainiens ont subsisté.

      Depuis l’indépendance de l’Ukraine et des autres Etats de l’ex-Union Soviétique dont la Russie, ce pays fut gouverné en alternance par deux partis à l’assise géographique très marquée:
      – le parti Orange représentant l’Ukraine catholique uniate, pro-occidental
      – le parti Bleu représentant l’Ukraine orthodoxe rive gauche, pro-russe

      http://www.slate.fr/monde/83755/cartes-comprendre-ukraine

      • C’est très bien tout ça mais vous n’expliquez pas pourquoi la population ukrainienne, qui peut être ne connait pas sont histoire ou l’interprète différemment, n’a pas le même avis que vous. Et si les ukrainiens d’aujourd’hui ont envie d’exister en tant qu’état, vous allez leur interdire sous prétexte que cela ne va pas dans votre vision du « sens de l’histoire » ?

        « http://www.slate.fr/monde/83755/cartes-comprendre-ukraine »

        J’ai déjà lu cet article et je vous ai déjà opposé une critique sur son contenu. Vous nous exposez des cartes qui reflètent l’opinion de l’Ukraine il y a environ 10 ans alors que j’ai quelque-chose de plus frais.

        « L’Histoire longue ancienne qui a forgé les peuples ne disparaît que rarement et que dans des cas particuliers de destruction complète de la population et du territoire. »

        En quoi ce que je dit demanderais une disparition de l’histoire longue de l’Ukraine ? Pour moi, les évènements actuels sont plutôt dans la continuité des choses.

        Aussi, je vois que vous avez l’intelligence d’inclure les questions religieuses qui sont très importantes en géopolitique. Vous ne devez donc pas ignorer que depuis que le KGB a prit le contrôle de l’église orthodoxe russe celui-ci se trouve de plus en plus isolé ? Le meilleur moyen d’être orthodoxe aujourd’hui n’est il pas de couper les liens avec la patriarcat de Moscou pour éviter l’ingérence des renseignements russes dans la religion ?

        • La « population ukrainienne » …
          Dans la guerre civile actuelle créée par le renversement du gouvernement légal, je ne vois qu’une armée kiévaine opposée avec une armée donbassienne, les deux équipées à « la soviétique » cad. avec des matériels anciens.
          Si jamais un jour l’armée russe pénètre sur le territoire ukrainien, hypothèse d’école, n’importe quel photographe de presse même novice fera immédiatement la différence au vu des matériels modernes qu’il photographiera.

          Poutine n’a pas besoin d’envahir l’Ukraine. Le veut-il d’ailleurs ?
          Ce pays est en faillite, l’UE est incapable de l’aider financièrement, il n’a pas su, à la différence de la Russie se débarrasser de ses oligarques ou les mettre au pas, sa partie la plus riche est pro-russe et rêve aux salaires russes, il commence à y avoir une scission dans les esprits entre les deux Ukraine.

          Pour le reste, rappelez vous ce mot de Churchill. « plus vous regardez loin dans le passé, plus vous distinguerez mieux l’avenir ».

          Poutine attend tranquillement que l’Ukraine tombe. Ce qui lui importe, c’est un Etat tampon éloignant l’OTAN considéré comme un ennemi potentiel de ses frontières. Une finlandisation lui siérait.
          Pour le reste, partition ou fédéralisation, il s’en fiche. Une partition l’obligerait néanmoins à s’occuper de la partie ukrainienne désireuse de rejoindre la mère patrie et donc de la remettre à niveau.
          Cela avait couté très cher à la RFA d’amener la RDA à son niveau, qui n’est d’ailleurs pas réalisé. Poutine n’a peut-être pas envie de faire la même opération avec les ukrainiens de l’est.

          La Russie doit s’occuper de près de 400.000 à 500.000 réfugiés ukrainiens sur son territoire.
          Leur présence ne pose vraiment pas de problèmes identitaires (à la différence de l’Europe avec ses réfugiés actuels) avec des gens qui n’ont qu’un accent différent et utilisent quelques mots bizarres, des sudistes quoi, mais il faut quand même s’en occuper, leur trouver du travail et leur proposer un avenir en Russie.

          • « Dans la guerre civile actuelle créée par le renversement du gouvernement légal, je ne vois qu’une armée kiévaine opposée avec une armée donbassienne, les deux équipées à « la soviétique » cad. avec des matériels anciens. »

            Non, on a vu beaucoup de matériel militaire russe. https://www.bellingcat.com/wp-content/uploads/2015/09/russia_s_path_s__to_war.pdf

            A part ça voici un moyen simple pour différencier une guerre civile d’une intervention militaire caché :

            – Avancée sous forme de front, manœuvres militaires coordonnées, utilisation stratégique d’artillerie et de blindés, c’est une opération militaire. C’est exactement ce que l’on voit au Donbass. Il n’y a pas de rébellion mais l’armée russe qui avance. Regardez Mariupol, il n’y s’y passe rien mais si rien n’est fait l’armé russe va avancé et cette ville va subitement devenir « rebelle ».

            – Pas de front, bouillonnement de nombreuses milices dispersés et principalement équipés d’armes légères, guerre ou chaque milice œuvre principalement pour prendre le contrôle de son quartier. Techniques de guérilla urbaine. C’est une guerre civile. C’est ce que l’on voyait principalement au début de la révolution Syrienne.

            « Si jamais un jour l’armée russe pénètre sur le territoire ukrainien, hypothèse d’école, n’importe quel photographe de presse même novice fera immédiatement la différence au vu des matériels modernes qu’il photographiera. »

            C’est ce qui a été fait, la Russie y a même envoyé des Pantsir dont elle seule dispose… Nemtsov a aussi principalement enquêté sur les soldats envoyés sur place. On peut identifier beaucoup de soldats russes simplement car ils postent des photos sur les réseaux sociaux. La Russie a déjà répondu à cela en disant que ce sont des « volontaires » qui sont partis « en vacances » et qui ont acheté leurs blindés « dans un magasin local ». On a aussi eu l’histoire des soldats « confus » qui se sont « perdus ».

            « Poutine n’a pas besoin d’envahir l’Ukraine. Le veut-il d’ailleurs ? »

            Poutine veut entrer dans l’histoire, il se fait vieux, il ne lui reste pas beaucoup de temps et il le sait. Il veut que l’on se souvienne de lui comme les russes se souviennent de Staline et tient donc a accélérer la mise en place de son empire eurasiatique. Malheureusement l’agression de l’Ukraine a abouti à un effet indésirable sur l’opinion ukrainienne, même si militairement c’est plutôt un succès pour la Russie.

            « Ce pays est en faillite, l’UE est incapable de l’aider financièrement, il n’a pas su »

            Il faut dire qu’avoir une partie de son pays occupé par l’armé russe ça plombe un peu l’économie… Personne ne va aller investir dans un pays en guerre et Poutine le savait.

            « à la différence de la Russie se débarrasser de ses oligarques ou les mettre au pas »

            La Russie ne s’est absolument pas débarrassé de ses oligarques. Ceux-ci contrôlent absolument tout le pays… Poutine a juste remplacé les oligarques non poutinistes par des oligarques poutinistes… En quoi le fait qu’il n’y ai que des oligarques supportant le pouvoir en place est préférable à une situation ou les oligarques étaient libres de « faire de la politique » comme dirait Poutine ? J’ai plutôt l’impression que c’est encore pire… Vous savez ce genre de régime ou les capitaux sont formellement privés mais que tout est contrôlé par le pouvoir ça s’appelle… Le fascisme…

            « sa partie la plus riche est pro-russe et rêve aux salaires russes, il commence à y avoir une scission dans les esprits entre les deux Ukraine. »

            J’ai de plus en plus l’impression que je me suis trompé sur vous et que vous êtes un intervenant de mauvaise foi. Je vous est posté et analysé un sondage frais qui prouve le contraire mais vous continuez à me faire cette affirmation gratuite.

            Vous êtes sures qu’ils ne rêvent pas des salaires européens ? Car les salaires russes, hors de Moscou…

            « Pour le reste, rappelez vous ce mot de Churchill. « plus vous regardez loin dans le passé, plus vous distinguerez mieux l’avenir ». »

            Citation complètement inutile car, en regardant le même passé, je peux très bien distinguer une autre « suite logique des choses » que vous.

            « Poutine attend tranquillement que l’Ukraine tombe »

            Poutine empêche activement l’Ukraine de se redressée… Comment se fait il que l’Ukraine soit si pauvre comparé aux pays de l’est qui se sont retourné vers l’occident (civilisation auxquels ils appartiennent, comme la Russie) ? Poutine ne voulais pas d’une Ukraine en paix car à l’horizon d’une dizaine d’années celle-ci pouvais très bien être aux niveau économique de la Roumanie en se tournant vers l’UE.

            « Ce qui lui importe, c’est un Etat tampon éloignant l’OTAN considéré comme un ennemi potentiel de ses frontières. »

            Et cela justifie donc l’agression de l’Ukraine ?

            « Une finlandisation lui siérait. »

            Non, une finlandisation il n’avait qu’a accepter que Ianoukovitch tienne sa promesse de campagne et signe un accord commercial avec l’UE pour l’avoir. Ce n’est pas ce que Poutine voulait. Une finlandisation ça ne vous fait pas rentrer dans l’histoire. Poutine voulais absorber l’Ukraine dans l’union douanière eurasiatique.

            Au passage, avec la résurgence des ambitions impérialistes russes, la Finlande considère de plus en plus rejoindre l’OTAN. Comme quoi, soit vous avez raison sur les objectifs de Poutine et il est complètement idiot, car il abouti systématiquement à l’effet inverse de celui recherché. Soit c’est moi qui ai raison sur ses objectifs, et Poutine est un stratège qui œuvre pour la mise en place d’un empire qui lui permettra de rentrer dans l’histoire.

            « Pour le reste, partition ou fédéralisation, il s’en fiche. »

            Le pouvoir ukrainien n’est pas contre une fédéralisation. Poutine veut une fédéralisation ou les différents états fédérés peuvent avoir un véto sur la politique étrangère. Hors dans toutes les fédérations, et encore plus en Russie, la politique étrangère est une compétence fédérale.

            « Une partition l’obligerait néanmoins à s’occuper de la partie ukrainienne désireuse de rejoindre la mère patrie et donc de la remettre à niveau. »

            Dites donc, à vous entendre Poutine va même soigner les chiens errants à ses frais personnels…

            « Cela avait couté très cher à la RFA d’amener la RDA à son niveau, qui n’est d’ailleurs pas réalisé. Poutine n’a peut-être pas envie de faire la même opération avec les ukrainiens de l’est. »

            Vous avez une vision très collectiviste des choses. C’est au peuple local de se remettre à niveau en travaillant. Pour cela il faut que l’économie soit réformée. Que ce soit de la part de l’UE ou de la Russie, une injection de torrent de poignon dans l’économie ukrainienne ne changera rien. Il faut plus de libertés. Et, question libertés, les pays de l’est qui ont rejoints l’UE en ont bien plus que ceux de la bande à Poutine.

            « La Russie doit s’occuper de près de 400.000 à 500.000 réfugiés ukrainiens sur son territoire. »

            Voilà une initiative louable. Ces gens sont volontairement venus en Russie. Il y a fort à parier que ce sont des gens qui se sentent russes. Il ne sont pas si nombreux en Ukraine comme les sondages le prouvent et vu la démographie de la Russie celle-ci pourrait très bien en accueillir plusieurs millions.

      • Quel ramassis d’approximation et de contre-vérités!
        Aucun pays n’existe avant d’être crée, désolé pour un truisme.
        La Russie sous son nom actuelle est une fiction historique: la principauté de Moscou, d’abord vassal de la Horde d’Or, puis celui des princes tatares, a pris contrôle des anciens territoires slaves du Nord et du Nord-Est servant les seigneurs Mongoles. Cette prise de contrôle avait un prix: destruction de Novgorod, massacre de la population. Après s’être hissé par ruse, trahison et la cruauté les moscovites (pas les russes) se sont émancipés des Mongols. Ils ont gardé tout de même le même expansionnisme.
        La Rus-Ukraine qui a changé de forme mais qui n’a jamais cessé d’exister a été incorporée dans la Principauté de Lituanie qui s’est unie plus tard avec la Pologne.
        Au XVII siècle l’Ukraine a combattu le pouvoir central polonais ce qui a permis la renaissance de l’état Ukrainien. Dans cette guerre l’Ukraine cherchait les alliées et, pour son malheur, a signé des accords avec le Tsar. Il n’y avait pas question d’intégrer la Moscovie mais les Tsar n’ont jamais respecté leur parole. La colonisation a donc commencé suivie de démantèlement de l’Etat ukrainien.
        Les polonais et les moscovites se sont très bien entendus pour dépecer l’Ukraine ( bon exemple de l’honnêteté des frères russes qui s’engageaient dans le traité de Pereyaslav de protéger l’Ukraine contre la Pologne!)
        Et on peut continuer.
        Les livres sérieux ne manquent pas, il n’y a pas que la propagande russe.

  • C’est l’affaire de la diplomatie contaminée par le virus CIA ?

  • Il est dommage que cet article ne soit pas une recension du livre, et qu’il ne nous dise rien de la thèse.
    On peut juste inférer de quelques phrases de l’article que le livre est dans le camp du « bien », donc celui de la Russie contre les méchants États-Unis. Ce n’est pas un argument, cela permet simplement d’attaquer notre président, comme si sa position, au prétexte qu’elle serait proche de celle d’Obama (mais Obama a-t-il jamais eu de position sur ce sujet ?), serait DONC suiviste de celle d’Obama : et pourquoi ne pas imaginer que deux dirigeants, 3 avec Merkel (qui a été la première à dénoncer le comportement irrationnel de Poutine), aient la même analyse de la situation au même moment ?
    La thèse de ce livre pourrait donc être aussi que la France a eu tort de vouloir soutenir la volonté d’un peuple qui se rebelle contre un dirigeant corrompu, mais qu’elle aurait dû soutenir la volonté de puissance de la Russie.
    Peut-être aurait-ce été notre intérêt, c’est possible, je n’en suis pas sûr, mais au fond, pourquoi pas ? La géopolitique ne fait pas toujours ou pas souvent bon ménage avec la morale et nos intérêts peuvent nous dicter de nous moquer de l’application des principes démocratiques chez les autres.
    Il est dommage que l’article, assez paresseux, ne tente pas de nous l’expliquer pour au moins donner envie au lecteur de le lire.

    Enfin, dernier argument, si l’on en croit cet article, il y aurait une « tradition » russophile avec laquelle il serait bon de ne pas rompre. D’abord, suivre les traditions sans s’interroger sur leur pertinence, c’est idiot : nos prédécesseurs ont pris des décisions dans un contexte particulier, il est nécessaire de vérifier si, le contexte étant différent, nos intérêts (aussi vague que soit ce terme, c’est encore celui qui convient le mieux) nous dictent toujours de suivre la politique menée et les alliances choisies par les hommes qui nous ont précédé il y a 3 ou 4 générations.
    En outre, cette tradition est récente, malgré tout (un siècle) et on ne voit ce qu’elle a apporté depuis le deuxième front pendant la première guerre mondiale (sachant que la contribution soviétique à la deuxième guerre mondiale n’a rien à voir avec la relation entre la France et l’URSS).
    J’aimerais qu’on m’explique en quoi cette position a été bénéfique à notre pays de de Gaulle à Giscard.

    Bref, il y a une interrogation majeure que pose la critique d’une politique relativement équilibrée malgré tout et plutôt habile (si Sarkozy n’avait pas décidé de vendre des navires à une Russie qui venait d’envahir la Géorgie, Hollande n’aurait pas dû tenter de trouver une sortie) et auquel l’article n’indique pas qu’une réponse soit donnée dans le livre de M. Moreau : la Russie est-elle, dirigée par Poutine, un partenaire fiable ?
    Si l’on croit qu’il est possible de répondre de façon positive, on pourra être d’accord avec la thèse qui est celle de l’auteur du livre (en tout cas si j’en crois le tout petit billet qui nous en parle).
    De mon point de vue, répondre de façon positive est un acte de foi – qui n’a pas besoin de reposer sur des faits…

  • Hollande aurait dû faire quoi dans la crise ukrainienne ? Facile de critiquer sa gestion mais encore, faut t il proposer autre chose à la place.
    J’ai beau ne pas apprécié Hollande, je pense qu’en politique étrangère, même s’il est loin d’être parfait et d’être un génie, il est bien meilleur que ses prédecesseurs (cela n’est pas très dur, je vous l’accorde).
    Le dossier international qu’Hollande a le plus mal géré est, je pense, la Syrie

  • La France s’est effectivement lourdement trompée: dans la guerre ouverte de la Russie contre l’Ukraine elle n’a pas été ferme avec l’agresseur, n’a pas exigé l’arrêt inconditionnel de l’occupation de la Crimée ukrainienne, elle a continué les affaires avec l’agresseur mettant en place des sanctions ridicules et inefficaces.
    Elle a laissé les russes envahir impunément Donbas et y installer des bande des voyous, n’a rien dit et n’a rien fait après l’acte terroriste contre le vol de Malaysia Airlines.
    Elle n’a pas fournie d’armes létales à l’Ukraine afin de permettre une défense efficace permettant l’équilibre des forces et l’arrêt du conflit.
    Elle n’a pas initié les actions internationales contre la clique criminelle poutinienne.
    Elle faisait semblant de ne pas entendre des énormités de la propagande russe, n’a rien fait pour contrer les mensonges.
    Pour ce qui est des USA, ils n’ont pas à voir grand choses avec les évènements. Obama s’est couché devant Poutine dès 2009, il l’ a laissé faire partout en Europe de l’Est. Les Russes contrôlaient et démantelaient les services secrets et les forces armées ukrainiennes à l’ère de Yanukovitch ce qui a permis l’invasion en Crimée et la prise de contrôle des villes de Donbas par des bandes armées au printemps 2014.
    C’est précisément Kerry (& Merkel & Hollande) qui ont interdit aux autorités ukrainiennes de riposter en Crimée. Les USA n’ont rien fait malgré leur signature du mémorandum de Budapest qui devait garantir l’intégrité de l’Ukraine après sa perte de statut de puissance nucléaire.
    Donc, l’auteur, soi-disant « fin connaisseur » apparaît comme, au mieux, un idiot utile des Russes, au pire, comme un cynique vendu.

    • Ce que fait Obama est tout à fait honteux. Plutôt que de défendre les intérêts de son pays et des ses alliés il utilise la politique étrangère pour faire de la démagogie ou comme monnaie d’échange pour faire pression sur le parti républicain.

      Toutefois cela devrait donner une leçon aux pays de l’OTAN. Il faut arrêter de se reposer sur l’armé américaine et augmenter le budget de la défense. J’aime beaucoup les USA et c’est un pays allié, toutefois les pays européens de l’OTAN devraient avoir la puissance de feu nécessaire pour défendre eux même leur continent sans l’aide américaine.

      C’est aussi ce que demandent incessamment les USA, que les pays européens arrêtent de systématiquement couper dans leur budget de la défense pour pouvoir profiter du parapluie US.

    • Russes et ukrainiens, c’est une affaire de famille, comme le serait une mésentente entre français et wallons à l’accent plus ou moins prononcé au fur et à mesure que l’on va vers l’ouest.
      Entre la langue russe « classique » qui prit naissance à Vladimir et les langues « sudistes », il y a des différences que Soljenitsyne connaissait bien puisque sa mère était ukrainienne et qu’il avait grandi à Rostov sur le Don dans la famille de sa mère.
      Pour devenir un écrivain russe, il avait, raconte-t’il à la fin de sa vie, gommer nombre de tournures sudistes de sa prose comme l’avait fait avant lui de grands noms de la littérature russe avant lui. https://www.youtube.com/watch?v=MQrL7jDEfc4 (la partie où il évoque le « mauvais russe de Rostov » est à 5′)

      Cela me rappelle une histoire datant des années 1980 peu après l’élection de Karol Wojtyla comme pape sous le nom de Jean Paul II. Le pape avait fait un discours en plusieurs langues et le commentateur de l’époque était le journaliste français d’origine russe né à Petrograd, Léon Zitrone dont la famille avait fui la Russie bolchévique.
      En écoutant et traduisant le discours du pape en russe, Léon Zitrone ne peut s’empêcher de faire une réflexion sur le très mauvais accent du pape qui le difficile à comprendre.
      Un éditorialiste de droite, lui aussi d’origine russe, le reprit alors à la volée en écrivant (je retranscrit de mémoire): « M. Léon Zitrone a très mal entendu le discours du pape qui ne s’exprimait pas en mauvais russe mais en excellent ukrainien et il est certain que les gérontes du Kremlin qui l’ont écouté l’ont parfaitement compris ».
      N’ayant fait que du russe scolaire (il l’est resté malheureusement) je suis incapable de comprendre l’ukrainien et je fais confiance aux deux journalistes russes blancs. Mais à l’époque, cela avait fait tilt quand j’avais suivi les deux.

      Pour comprendre Poutine, il faut également avoir lu Soljenytsine et en particulier ses derniers ouvrages importants écrits après son retour d’exil ‘le grain tombé entre les meules », « le problème russe à la fin du XX° siècle ».
      Soljenitsyne est le Tolstoï russe du XX° siècle et son influence est aussi importante dans la Russie actuelle que le fut celle du vieux sage de Iasnaïa Poliana dans la Russie Impériale. Comme lui il alliait christianisme et patriotisme.

      Soljénitsyne a écrit des choses très dures sur nous, l’Occident. Il convient de lire attentivement son fameux « discours de Harvard » de 1978. Les intellectuels occidentaux s’attendaient à des paroles de remerciement de convenance de la part du banni, ils en furent pour leurs frais http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2008/07/09/1221955_le-declin-du-courage.html « L’erreur de l’Occident » est le livre qui suit le discours de Harvard

      • Je cherchais « le déclin du courage » de Soljenitsyne » et le site placé est insuffisant.
        J’ai retrouvé les extraits de ce discours capital effectués par l’université de Sherbrooke (Quebec) beaucoup plus satisfaisant.

        Ce texte est à méditer par tout libéral car il pointe les faiblesses qui pourraient nuire à la pensée libérale et la faire dévier dangereusement et la rendre nuisible.
        Le texte date de 1978.
        Une partie de l’analyse de Soljenitsyne se vérifie et nous avons encore descendu en l’espace d’une génération.

          • « http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMDictionnaire?iddictionnaire=1680 »

            Je viens de lire l’intégralité de votre texte, c’était très intéressant. C’est un discours conservateur, je me considère moi même comme un libéral conservateur donc cela ne me dérange pas. Je tiens à ajouter le préfixe libéral avant car le terme conservateur est souvent usurpé par tout un tas de socialistes de droite aujourd’hui.

            Toutefois, j’avoue avoir du mal à comprendre ce que vous cherchez à démontrer avec ça. Une grande partie des défauts de l’occident pointés dans ce texte se retrouvent aussi en Russie. Toutefois une grande partie des qualités de l’occident ne s’y retrouve pas. On a vraiment l’impression que la Russie a choisi le pire des deux mondes.

            Aussi, il n’y a pas qu’en Russie que l’ont trouve des conservateurs chrétiens et les idées développés dans ce texte sont souvent des idées évoqués par tout un tas de personnes conservatrices dans le monde. Le fait est que le conservatisme russe est isolé dans le monde occidental. Il n’est rejoint que par des gens d’extrême droite qui n’ont rien de conservateur.

            Aussi Poutine, de par sa politique semble plus être un usurpateur qu’un conservateur. L’avenir du conservatisme chrétien serait un homme ayant œuvré pour le totalitarisme persuadé d’être en guerre contre reste du monde chrétien ? Le conservatisme chrétien serait la conservation des dictatures socialistes ?

            Si Poutine était un conservateur honnête, convaincu, la Russie verrait au contraire les USA comme leur premier allié dans le monde, ce pays étant le pays d’occident qui a maintenu une population et une culture politique qui est en partie composé d’authentiques conservateurs chrétiens.

            Hors c’est tout le contraire, la Russie, plutôt que de voir dans les mouvement d’extrême gauche, d’extrême droite et dans les dictatures socialistes des ennemis y voit des alliés naturels contre le conservatisme chrétien des USA.

            • « Si Poutine était un conservateur honnête, convaincu, la Russie verrait au contraire les USA comme leur premier allié dans le monde, ce pays étant le pays d’occident qui a maintenu une population et une culture politique qui est en partie composé d’authentiques conservateurs chrétiens. »

              Je suis aussi un conservateur chrétien.
              Le peuple américain, de même que le peuple russe, est pratiquant, bien plus que ne le sont les Français où le laïcisme a sévi et propagandé – le laïcisme est la haine de la religion à la différence de la laïcité qui est la neutralité de l’Etat vis à vis des religions et confessions.

              Poutine, baptisé en cachette par sa mère parce que son père, ouvrier, était un communiste convaincu avec la foi du charbonnier, semble avoir retrouvé la religion de ses ancêtres moujiks (en russe, paysan se dit « kristianin », moujik étant un diminutif de mouj, l’homme) https://www.youtube.com/watch?v=MLejc49y-iM nota: j’essaie d’identifier ses gardes du corps dans la foule, difficile ..)
              http://www.diploweb.com/Russie-l-orthodoxie-une-ideologie.html

              Poutine s’oppose aux USA pour une raison très simple: c’est un national-orthodoxe qui n’admet pas le monde unipolaire que l’effondrement de l’URSS a offert aux américains qui font ce qu’ils veulent et très souvent mal à propos, l’éléphant dans le magasin de porcelaine. Isolés par le pacifique et l’atlantique qui les protègent, les US ne sont pas très fins quand il s’agit de comprendre les autre peuples;
              Le peuple américain est ce qu’il est, les dirigeants sont différents. Aller narguer l’ours russe jusqu’à l’entrée de sa tanière en installant des bases de bouclier anti-missile jusqu’aux frontières russes n’était pas une bonne idée d’autant qu’il a repris du poil de la bête et toutes ses griffes et qu’il est, dit-on rancunier. Micha est en mesure de rendre aujourd’hui coup pour coup.
              Il est aidé en cela par le panda chinois et l’ours à collier indien que la prétention américaine à régenter le monde comme de 1990 à aujourd’hui agacent prodigieusement.
              Nous allons vers un monde multipolaire souhaité par les Etats les plus peuplés du monde (les BRICS°

              https://www.youtube.com/watch?v=z6-KII5rTNo – le club de Valdaï (Dominique de Villepin est sur la tribune)
              https://www.youtube.com/watch?v=wuF7Bl5JiK8 Poutine reprend son thème de « l’ours de la taïga »

              Et quelle est la position de la France ?
              A part suivre les US, je ne vois pas très bien …

              • « Le peuple américain, de même que le peuple russe, est pratiquant, bien plus que ne le sont les Français où le laïcisme a sévi et propagandé – le laïcisme est la haine de la religion à la différence de la laïcité qui est la neutralité de l’Etat vis à vis des religions et confessions. »

                J’ai encore une foi l’impression que vous regardez la Russie sans être capable du moindre scepticisme (Merci de ne pas me retourner cette accusation avec les USA, je remarque bien les problèmes de cette société, en particulier un certain progressisme que je trouve particulièrement dangereux).

                Il me semble plutôt qu’après la chute du mur, beaucoup de gens des pays de l’est sont retournés fréquenter les lieux de culte par mimétisme social. Que cette pratique religieuse est plus un mouvement affin de ce construire en communauté nationale plutôt qu’une foi profondément ancré dans la lecture des textes.

                Aujourd’hui, beaucoup de gens à l’est se disent croyant, une majorité l’est surement, mais combien voient cela comme quelque-chose de vraiment important dans leur vie de tout les jours et avant de prendre des décisions ?

                A l’inverse, si cela n’était pas vrai il y a encore quelques décennies, aujourd’hui aux USA, comme en Europe de l’ouest, il est plus compliqué de se dire chrétien qu’agnostique. Ceci me fait penser qu’il y a quelque-chose de plus vrai dans la foi des américains que dans celle des peuples de l’est. Cette réflexion est aussi motivé par le fait que le protestantisme insiste bien plus sur la lecture et l’apprentissage des enseignements de la bible que les cérémonies en soit.

                « Poutine … semble avoir retrouvé la religion de ses ancêtres »

                Quand ? Surement pas quand il était au KGB. Je vois pas comment un chrétien pourrait avoir la conscience tranquille en œuvrant pour le totalitarisme athée. Après la chute du mur ? Mais alors, ou est l’humilité, ou est le regret, ou est la recherche du pardon, ou est la repentance après les crimes de l’URSS ? Ou est ce comportement chrétien que l’Allemagne a eu après le nazisme ? Pourquoi ne cherche il pas la paix avec ses voisins orthodoxes, fussent ils dans l’OTAN ?

                « c’est un national-orthodoxe »

                Pourtant les pays que menace le plus la Russie aujourd’hui sont aussi nationalistes et orthodoxes…

                « pas le monde unipolaire que l’effondrement de l’URSS a offert aux américains »

                Ce monde n’est il pas bien meilleur que le monde bipolaire auparavant ? En tant que conservateur chrétien, Poutine devrait remercier les USA de s’être opposés à l’URSS et non déclarer la chute de l’URSS être « la pire tragédie de l »histoire ». Encore une foi, pourquoi la Russie n’agit elle pas telle l’Allemagne après le nazisme ? Aujourd’hui encore, même si cela fait assez longtemps pour que ça devienne incompréhensible, le peuple Allemand se sent toujours peiné lors de l’évocation de ses crimes. L’Allemagne nous a elle pas donné ici un exemple d’un comportement profondément chrétien ?

                « Isolés par le pacifique et l’atlantique qui les protègent, les US ne sont pas très fins quand il s’agit de comprendre les autre peuples »

                Quelle caricature, le peuple américain est d’une grande diversité et fait partie des peuple qui voyage le plus au monde. De plus il est historiquement formée d’un ensemble de peuples venant des nations d’Europe qui étaient elle même des nation de voyageurs… Difficile de trouver un peuple qui est mieux placé pour analyser les autres que les USA.

                « Le peuple américain est ce qu’il est, les dirigeants sont différents. »

                On peut dire ça de tout les pays. Comme je lai dit plus haut tout les pays ont systématiquement des dirigeant plus pourris que le peule qu’il dirige. Tout libéral sait que les systèmes politiques quel qu’ils soient favorisent les gens les moins vertueux d’une société.

                C’est d’ailleurs une des principale critique que je ferais du texte de Soljenitsyne. Il est est dit qu’en occident « si un homme souhaiterait prendre le pouvoir pour faire quelque-chose d’indubitablement bon pour sa nation, on lui tendrait milles pièges ». C’est tout à fait vrais. Toutefois je ne vois aucun système politique qui ne poserait pas de problèmes aux hommes valeureux tout en freinant les ambitions des hommes politiques cyniques…

                Je suis profondément convaincu qu’en matière de système politique, il faut regarder ce qu’il y a de moins pire, avec pour standard non ce qui permettrait au hommes bon de faire le bien, mais ce qui empocherait aux hommes mauvais de faire le mal.

                « Aller narguer l’ours russe jusqu’à l’entrée de sa tanière en installant des bases de bouclier anti-missile jusqu’aux frontières russes »

                J’ai du mal à voir le problème avec l’installation d’armes purement défensives. Aussi je me répète mais c’est Poutine qui ne veut pas mettre fin à la guerre froide en faisant la paix avec ses voisins, ce qui suppose de renoncer à toutes ambition territoriales.

                « d’autant qu’il a repris du poil de la bête et toutes ses griffes et qu’il est, dit-on rancunier »

                Sa ressemble plus à la description d’un ours violent et revanchard que d’un ours conservateur et chrétien.

                « Micha est en mesure de rendre aujourd’hui coup pour coup. »

                Le problème c’est que la Russie hallucine, personne ne l’a frappé, les pays voisins ont juste prit des décisions qui ne vont pas dans son sens. Si mon voisin repeint sa maison d’une couleur vraiment moche je n’ai pas le droit d’aller le frapper. L’ours est donc en plus paranoïaque.

                « Il est aidé en cela par le panda chinois et l’ours à collier indien que la prétention américaine à régenter le monde comme de 1990 à aujourd’hui agacent prodigieusement. »

                Donc Poutine le conservateur chrétien n’a aucun problème à s’allier avec d’autres pays contre le reste du monde chrétien ? Encore une foi que ces pays soient agacés c’est une chose, mais vous ne dites pas en quoi ce monde est plus mauvais que celui que ces pays veulent nous préparer.

                « Nous allons vers un monde multipolaire souhaité par les Etats les plus peuplés du monde »

                Et ça apportera quoi d’un point de vue libéral, conservateur ou chrétien ?

                « BRICS »

                Sans faire un topo sur tout les pays on voit que la Russie n’a aucune cohérence entre sa doctrine politique qu’elle revendique (conservatrice et chrétienne) et le choix de ses alliés.

                Prenons tout d’abord la Chine, encore une dictature socialiste qui n’a monté aucun regret envers ses crimes. C’est tout simplement le pays ou le plus grand nombre de chrétiens sont persécutés. Je sais vous allez me dire que c’est facile car c’est le pays le plus peuplé du monde toutefois un individu persécuté est un individu persécuté. Toutes les statistiques n’ont pas vocation à être exprimé en pourcentage. Aujourd’hui encore, le parti communiste décide de quelle église à le droit d’exister ou pas.

                Maintenant le Brésil, pays chrétien, liberté religieuse, très bien. Toutefois Poutine n’en fini pas de critiquer le progressisme sociétal que l’on voit en Europe ainsi que tout ce qui est considéré comme des pratiques sexuelles ou des mœurs décadentes. Hors, au Brésil, toute cette décadence est bien plus présente qu’en Europe, bizarrement les russes semblent ne rien voir du tout.

                Pour conclure après le long post, je dirais que je ressent actuellement un certain malaise. J’aimerais vraiment être convaincu que Poutine est un conservateur chrétien mais ce n’est absolument pas ce que je vois. Je vais pas épiloguer sur ce que je pense que Poutine est car tout ceci est déjà très long, toutefois si il n’est pas quelque-chose, c’est quelqu’un de sincère dans ses convictions.

  • c’est toujours marrant de lire les commentaires de gens qui n’ont jamais mis les pieds ni en russie, ni en ukraine. N’y a t’il personne pour voir que les deux principaux protagonistes (Kiev et Putin) n’agissent que pour leurs propres intérêts, et non pas pour l’intérêt du peuple ukrainien ?

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