La gauche et le libéralisme : les poncifs de Libé décryptés

« Le libéralisme est une valeur de la gauche » selon Emmanuel Macron. L’extrême gauche n’est pas de cet avis.

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La gauche et le libéralisme : les poncifs de Libé décryptés

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 1 octobre 2015
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Par Johnathan Razorback.

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Emmanuel Macron, ministre de l’Économie du gouvernement de M. Valls, s’est livré, dans une interview pour le journal Le Monde du 27 septembre dernier, à certaines déclarations qui auraient pu susciter quelques espérances chez les partisans d’une société libre, si elles n’étaient pas en totale contradiction avec sa présence dans un gouvernement socialiste ayant – entre autres joyeusetés – augmenté les impôts de près de quarante-huit milliards en 3 ans.

Mais sitôt les mots « le libéralisme est une valeur de la gauche » prononcés, et en dépit d’une littérature émergente sur le sujet, il a fallu que cette association polémique soit immédiatement réfutée sur le site du journal Libération. Un certain Manuel Cervera-Marzal s’est empressé de rejeter dans les ténèbres extérieures la ligne réformiste du ministre. Le présent billet se veut un examen attentif de cette « réfutation ».

L’auteur commence par évoquer « l’idéal libéral d’égalité des chances », ce qui correspond beaucoup plus à la perspective d’une gauche social-démocrate (c’est-à-dire à ce que recouvre dans les pays anglo-saxons l’adjectif de liberal), se fixant des objectifs de diminution de la reproduction sociale, qu’à l’idée du libéralisme classique d’égalité des droits, qui ne présuppose pas minutieusement le type de société auxquels ces droits égaux vont aboutir. La simple consultation de l’article Wikipédia « égalité des chances » restitue clairement cette distinction conceptuelle, en opposant fort à propos le philosophe liberal John Rawls à l’économiste libéral Friedrich von Hayek.

Mais cela importe peu, dans la mesure où Cervera-Marzal fustige immédiatement après cette « égalité des chances » (associée à tort au libéralisme), comme « une fable destinée à justifier l’inégalité des résultats et des conditions ». La polémique ratant sa cible (puisque ne visant pas un concept de la tradition du libéralisme), on peut laisser ce point de côté, tout en soulignant en passant la croyance pour le moins utopique de l’auteur dans la possibilité même d’une société sans inégalités de résultats ou de conditions, soit l’égalitarisme le plus absolu, dont l’histoire humaine ne nous donne point d’exemples.

Cervera-Marzal admet ensuite qu’il y a « du bon dans le libéralisme », en se référant cette fois avec justesse à de grands philosophes libéraux du XVIIIème siècle tels que Kant et Montesquieu. Mais il procède l’instant suivant à la fallacieuse (et hélas trop connue) distinction inepte entre un libéralisme politique et culturel, qui serait acceptable, et un libéralisme économique ou marchand, quant à lui voué aux gémonies (« L’autre face du Janus libéral, celle qui l’a historiquement emporté sur sa rivale, véhicule un cortège d’apories logiques, d’absurdités politiques, de contresens économiques et de violences sociales »). C’est bien évidemment ignorer (ou falsifier) la nature réelle de la doctrine libérale, qui ne se découpe pas en tranches de liberté, mais associe nécessairement divers éléments politiques, philosophiques, sociaux et économiques. Le cas de Montesquieu est symptomatique : il est impossible de le réduire à une pensée politique de la séparation des pouvoirs sans évoquer la dimension économique de son libéralisme et sa confiance dans la capacité du « doux commerce » à mettre fin à l’enrichissement par la violence armée. L’économiste John Maynard Keynes, mieux renseigné que M. Cervera-Marzal, le rappelait d’ailleurs dans sa Préface pour l’édition française de la Théorie générale, lorsqu’il décrivait Montesquieu comme « le plus grand économiste français, celui qu’il est juste de comparer à Adam Smith ».

L’auteur affirme ensuite que « le libéralisme s’est constitué du XVIIe au XIXe siècles », ce qui est globalement exact, ses premiers théoriciens étant Spinoza et surtout John Locke.

Ce qui est en revanche une grossière calomnie, c’est la thèse en vertu de laquelle le libéralisme serait « l’idéologie des propriétaires d’esclaves, de la bourgeoisie, de la gent masculine, de l’impérialisme européen et des professionnels de la politique ». Outre la dichotomie évidente des groupes auxquels est attribuée la parenté de la doctrine libérale, une analyse succincte révèle le caractère fantaisiste de cette thèse.

Le libéralisme n’était pas et ne pouvait pas être une idéologie des propriétaires d’esclaves, précisément parce qu’il s’est érigé contre l’esclavagisme (et le féodalisme). La dénonciation de l’esclavagisme par les libéraux se basait sur des arguments utilitaristes (« l’expérience de tous les temps et de tous les pays s’accorde, je crois, pour démontrer que l’ouvrage fait par des mains libres revient définitivement à meilleur compte que celui qui est fait par des esclaves » – Adam Smith, « Des salaires du travail », Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations, Livre I, Chapitre 8) mais aussi et surtout moraux, comme le prouve le chapitre 5 du livre XV De l’esprit des lois, ou l’action de libéraux classiques comme Brissot ou Condorcet au sein de la Société des amis des Noirs, association abolitionniste. Au XIXème siècle, ces idéaux furent enrichis par l’économiste libéral Frédéric Bastiat d’une critique générale du projet colonial, ce qui ruine la thèse extravagante du caractère « libéral » de la promotion de l’impérialisme, également contredite par la justification purement défensive de l’appareil militaire d’État que l’on peut trouver chez divers philosophes libéraux, de David Hume à Ayn Rand (« La marine de guerre doit protéger les citoyens contre l’emploi de la force : ils paient pour ça, et tout gouvernement qui se respecte est tenu de garantir leur sécurité » – Ayn Rand, La Grève, p.581).

Le rapport entre bourgeoisie et libéralisme est déjà plus consistant, mais néanmoins fort complexe. Si on utilise le terme de bourgeoisie pour qualifier l’ensemble des classes marchandes liées au commerce au loin et à la finance, dont l’historien Fernand Braudel a retracé l’émergence dans l’Italie de la Renaissance, alors sans doute sa formation dans le cadre de la société féodale nécessitait-elle un degré minimum de liberté, qui s’inscrit dans l’histoire plus large de l’individualisme en Occident, dont le philosophe libéral Alain Laurent nous a donné de si lumineux panoramas. La réhabilitation du commerce par le penseur catholique Giovanni Botero (l’un des premiers théoriciens de la croissance économique) s’inscrit dans ce moment historique de contestation croissante de la société d’ordres d’Ancien Régime au profit de l’égalité juridique des individus, considérés comme libres de nouer des contrats politiques à l’image des contrats marchands.

Pour autant, il serait simpliste de définir le libéralisme comme une « idéologie de la bourgeoisie », à la fois parce que cette doctrine politique a pu être défendue aussi bien par des aristocrates comme Condorcet ou Alexis de Tocqueville que par une self-made woman telle que Rand. Inversement, on pourra sans peine trouver de forts penchants antilibéraux au sein des élites sociales, comme le montre l’hostilité d’un Adolphe Thiers1 à la concurrence ou au droit de grève, ou encore le copinage généralisé qui caractérise la société française contemporaine.

Je ferai grâce au lecteur d’une réfutation des liens imaginaires que prétend dévoiler Cervera-Marzal entre le libéralisme et « les vendeurs d’armes, les firmes transnationales, les maîtres chanteurs de la dette » ou encore « la gent masculine, les professionnels de la politique (sic) ». Ce qu’il n’est cependant pas possible de laisser dire, c’est qu’il existerait un mythique « intérêt général » que mettraient en danger les intérêts particuliers de tels ou tels boucs-émissaires de la gauche collectiviste (les multinationales, le système bancaire mondial, etc). La vérité, c’est que « l’intérêt général n’existe pas […] Il ne constitue rien d’autre qu’un alibi pour satisfaire les uns aux dépens des autres » (Pascal Salin, Libéralisme, p.259), tout comme il est vrai que les intérêts particuliers ne peuvent entrer en conflits : dès lors qu’ils sont rationnellement compris, ils produisent des règles universalisables permettant de vivre harmonieusement et librement (« L’observance de la loi morale est dans l’intérêt ultime de tout individu, car chacun a intérêt à ce que la coopération sociale des hommes soit maintenue » – Ludwig von Mises, Le Libéralisme, 1927).

Le libéralisme n’étant rien d’autre que l’expression d’un tel « égoïsme » rationnel, il est erroné et absurde d’y voir un appel à l’enrichissement aveugle2, à « l’idéologie du tous contre tous », de l’écrasement brutal d’autrui, et a fortiori de « l’idéologie des experts » (?) ou de « l’égalité contre la liberté »3.

Lorsque Cervera-Marzal prétend faire de la « gauche » (unité fictive), le parti « des massacrés, des prisonniers, des travailleurs précaires, des damnés de la terre », on serait tenté de dire qu’une étude historique exhaustive des mouvements de gauche, incluant la gauche castriste, bolchevik ou maoïste, révèle effectivement une capacité à peu près inégalée à produire massacres, prisons et misère, à favoriser partout l’appauvrissement matériel et moral des peuples.

Compléter ce panorama de la gauche totalitaire par le rappel que la gauche socialiste française a soutenu la colonisation4, mené la guerre aux indépendantistes algériens et porté un ancien serviteur de Vichy à la plus haute fonction de l’État devrait convaincre plus d’un défenseur de la liberté à soutenir qu’en effet, « les libéraux sont « ailleurs » et il est erroné de les situer à droite ou à gauche » (Pascal Salin, Libéralisme, p.19)5.

La tribune de M. Cervera-Marzal peut donc se résumer comme un recueil des poncifs les plus grotesques sur une tradition philosophique et politique dont il ignore manifestement tout (ou qu’il tente de travestir en misant sans vergogne sur la crédulité de son lectorat), ce que l’on ne peut pas s’empêcher de percevoir comme une dérive obscurantiste des « élites intellectuelles » produites par le système universitaire de la France contemporaine, avec à la clé un appauvrissement dramatique du débat public comme de la recherche en sciences sociales.


Sur le web

  1. « Ils chargent le marché d’une masse de produits et ils viennent faire concurrence aux vieux commerçants, et ces hommes de quelques jours ruinent des hommes établis depuis quarante ou cinquante ans. » – Adolphe Thiers (conspuant les entrepreneurs), Débat à la Chambre des Députés, 20 mai 1840.
    « Vous serez dès lors les complices obligés de toutes les grèves, de toutes les violences essayées envers les maîtres pour les contraindre à élever les salaires. Si le droit est un vrai droit, non une flatterie écrite dans une loi pour n’y plus penser ensuite, mais un droit sérieusement reconnu, et efficacement accordé, vous fournirez à tous les ouvriers un moyen de ruiner l’industrie par l’élévation factice des salaires. » – Adolphe Thiers, à propos du droit de grève.
  2. « Dans la mesure où elle repose sur le respect des droits d’autrui, (la société libérale) consiste essentiellement à établir des barrières devant l’exercice illimité de l’esprit de lucre. » – Pascal Salin, Libéralisme, p.383.
  3. « La démocratie étend la sphère de l’indépendance individuelle, le socialisme la resserre. La démocratie donne toute sa valeur possible à chaque homme, le socialisme fait de chaque homme un agent, un instrument, un chiffre. La démocratie et le socialisme ne se tiennent que par un mot, l’égalité ; mais remarquez la différence : la démocratie veut l’égalité dans la liberté, et le socialisme veut l’égalité dans la gêne et la servitude. » – Alexis de Tocqueville, Discours à la Chambre des députés.
  4. « La France a autant le droit de prolonger au Maroc son action économique et morale qu’en dehors de toute entreprise, de toute violence militaire, la civilisation qu’elle représente en Afrique auprès des indigènes est certainement supérieure à l’état présent du régime marocain. » – Jean Jaurès en 1903.
    « Nous avons trop l’amour de notre pays pour désavouer l’expansion de la pensée, de la civilisation françaises… Nous admettons le droit et même le devoir des races supérieures d’attirer à elles celles qui ne sont pas parvenues au même degré de culture et de les appeler aux progrès réalisés grâce aux efforts de la science et de l’industrie. » – Léon Blum, le 9 juillet 1925 à la Chambre des députés.
  5. Et ce, malgré plusieurs efforts méritoires pour faire renaître un libéralisme de gauche, que l’on peut constater ici ou .
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  • Cervera-Marzal est incullte qu’il se renseigne un peu sur l’histoire. La colonisation francaise a été faite par la gauche socialiste, ce ne sont ni la droite ni les libéraux qui l’on fait.
    L’impérialisme n’est pas le fruit du libéralisme mais de l’étatisme. C’est l’expansion de l’État-nation et la volonté politique de contrôler le commerce qui sont les causes de l’impérialisme.
    Cervera-Marzal comme tout bon gauchiste adhère aux thèses faisant de « l’impérialisme le stade ultime du capitalisme » (Lénine) qu’il se renseigne car elles ont été démontées par plusieurs économistes, en particulier par Peter T. Bauer ou, plus récemment, Jacques Marseille.
    Il est essentiel aux gauchistes de dire cela (que l’impérialisme vient des méchants libéraux et capitalistes) car cela leur permet d’expliquer pourquoi les pays socialistes finissent tous en ruine (c’est à cause des méchants capitalistes, des américansionistes mangeurs d’enfants)

    • N’importe quoi. Les socialistes n’ont participé au pouvoir , à l’exception de la Grande guerre, qu’en 1936. Il est donc ridicule d’imputer la colonisation qui a été mené par la monarchie d’Ancien régime comme par la Restauration, la monarchie de juillet , le Second Empire et la Troisième république dominée par les républicains libéraux jusqu’en 1900.
      Cette théorie inepte de la colonisation par les socialistes ne grandit pas les libéraux qui la soutienne. En réalité la colonisation a été le fait de gouvernements de tendances politiques très diverses.

      • En tout cas des gauchistes ne s’y sont jamais opposé sauf à la toute fin…

      • « Les socialistes n’ont participé au pouvoir , à l’exception de la Grande guerre, qu’en 1936 » Cela dépent ce que vous entendez par socialistes. j’ai sans doute une vision moins restrictive que vous. Pour moi, ce n’est pas tant l’appellation en tant que tel mais les actes que font les gens qui déterminent si ils sont socialistes.
        La social démocratie est avant tout une idée de gauche et pourtant, la droite au pouvoir mène une politique social démocrate (économiquement parlant). C’est la même chose avec la colonisation. Il faut bien distinguer d’où vient l’idée en tant que telle, d’où vient l’idéologie colonisatrice et sa mise en oeuvre. Un gouvernement peut très bien se faire influencer par une idée venant d’un autre camp politique ou bien l’idée venant d’un autre camp politique a tellement influencé la société que d’autres camps politiques l’ont reprises et ont commencé à la défendre

        • « Cela dépent ce que vous entendez par socialistes » on peut dire la même chose des libéraux. Aujourd’hui, l’ALDE au Parlement européen sensé représenté les partis « libéraux » de l’UE n’a pas grand chose de libérale quand bien même, ils se présentent comme tels. Dans certains pays, il y a des partis (comme le MR en Belgique) se revendiquant comme libéraux mais qui en vérité, n’ont pas grand chose de libérales.
          C’est exactement la même chose en France dans le passé. Certaines personnes considéré comme libérales ne l’était pas. Je ne parle même des politiciens qui n’ont pas hésité à changer de couleur selon les circonstances et selon leurs intérêts. Un parfait exemple c’est Adolphe Thiers qui tantôt il était libéral tantôt il était conservateur (un vrai caméléon).

  • Pdt longtemps, l’état était au service des patrons et des propriétaires (normal vu qu’il y avait le suffrage censitaire et qu’au Parlemen, il n’y avait que des riches). Cela n’avait rien de libéral (contrairement à ce que bcp de gens croient). Pdt la période que l’on appelle l’état libéral, l’état intervenait au profit de l’élite économique (la logique était la suivante: ce sont les riches qui financent l’état donc l’état doit être au service des riches). Les libéraux se sont opposé à cela. Pdt longtemps, les libéraux (comme Bastiat) étaient de gauche.
    Historiquement, bcp d’avancées sociales viennent des libéraux: http://geoffreyhistoire.pagesperso-orange.fr/avancees%20sociales.html

    • La vision restrictive d’un monde politique réparti sur une droite ne permet pas de positionner chaque idée politique de manière satisfaisante. La représentation dans un espace à 2 dimensions semble beaucoup plus efficace.
      D’un côté, nous avons les philosophies politiques qui observent la réalité et en tirent des conséquences (conservatisme par essence classé à droite et libéralisme, qui conteste ce conservatisme, à gauche). De l’autre nous avons les idéologies qui se fixent le but de créer un monde/homme nouveau sans tenir compte des réalités et là nous retrouvons un peu la répartition du monde politique français (très peu de libéraux et pas tant que ça de conservateurs mais des millénaristes, socialistes, communistes, réactionnaires, etc…).

      • Il existe plusieurs modèles de classification du clivage gauche droite notamment celui de de Nolan (diagramme de Nolan) qui en gros, dit qu’il y a deux axes: un axe de liberté individuelle (plus on est favorable à la liberté individuelle plus on est de gauche), un axe de liberté économique (plus on est à droite, plus on est pour la librté économique). ce schéma bien qu’intéressant est loin d’être vrai.Aux USA, depuis la seconde guerre mondiale, c’est sous l’administration Truman et sous l’adminstration Obama (deux présidents démocrates) qu la liberté individuelle a le plus reculé. Je ne parle même pas de Roosveelt qui était un président très autoritaire aux méthodes antidémocratiques et qui fut sans doute de loin le président les plus autoritaire des USA. En France, la loi du renseignement a été voté et par la gauche et par la droite. De plus, s’il est vrai que souvent, la droite est plus favorable à la liberté économique, ce n’est pas tjs le cas.

        Pour certaines personnes, le clivage gauche droite se fait en fonction du réalisme, la droite étant plus réaliste et la gauche étant plus idéologue (je pense que c’est en partie vraie mais pas totalement). le
        clivage découle de deux hypothèses contradictoires et invérifiables sur la nature humaine et sur la capacité de l’homme à façonner la réalité. L ‘ »état de nature » est le paradis pour Rousseau et l’enfer pour Hobbes parce que le premier pense que « l’homme est né libre et partout il est dans les fers”, tandis que le second affirme que l’homme est « solitaire, pauvre, mauvais, brutal et pingre.” Rousseau croyait non seulement en la bonté de l’homme, mais aussi en sa capacité à imposer sa volonté à la réalité. Il fut vivement critiqué après la Révolution française par Edmund Burke, qui a affirma qu’aucun ordre social ne saurait être conçu ex nihilo.
        La double controverse au sujet de la nature humaine et de la malléabilité de la réalité est à la source du clivage droite-gauche en économie, en politique étrangère et sur les questions sociales. La “paix perpétuelle” de Kant repose sur la bonté de l’homme et sur sa capacité à concevoir un ordre international pacifique. L’aphorisme de Clausewitz selon lequel “la guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens”, en revanche, est la devise du réalisme politique. Être réaliste, ou de droite, s’est être sceptique sur les intentions des gens et faire la politique sur la base de l’intérêt et non de l’idéologie.
        Pour moi, c’est un mélange de tout cela.

        Il existe une classification très intéressante en trois critères du cliavage gauche droite (mais je me rappelle plus trop de ce que c’était, je me souviens juste qu’il y a le critère d’autorité et je crois qu’il y a aussi un critère d’égalité. Quand au troisième critère, j’ai oublié ce que c’était).

        • Je me suis souvenu du troisième critère: compétition(droite)/copération (gauche). Pour faire simple, les libertariens (libéraux aux USA) selon ce schéma sont à gauche dans deux cas et à droite dans un cas.

          Un autre modèle assez utilisé du clivage gauche/droite s’est juste l’égalité (plus on est favorable à l’égalité, plus on est à gauche. plus on s’oppose, plus on est à droite). Ce modèle a de très nombreuses faiblesses. La première: qu’est ce que l’on entends par égalité (de droit, crée par la loi,…) car dans ce modèle, on parle juste d’égalités au sens générale mais les différentes formes d’égalité (de fait, devant la loi,…) s’opposent les unes aux autres. La lutte pour l’égalité de fait passe par une inégalité de la loi. Les libéraux sont favorable à une égalité de la loi mais sont de farouches opposants à l’égalitarisme (égalité de fait).

      • « conservatisme par essence classé à droite et libéralisme, qui conteste ce conservatisme » On peut être libéral conservateur ce qui différencie un libéral conservateur d’un conservateur c’est que le libéral consrvateur n’essayera pas d’imposer son idéologie au reste de la société, il ne voudra pas d’un état papa (idéal des conservateurs). Il faut bien distinguer deux choses de totalement différentes: le conservatisme/progressisme (qui se situe sur un plan sociétale, un plan morale) et l’immobilisme/ le réformisme (là, c’est le fait de vouloir faire des réformes. Un conservateur et même un réactionnaire peut parfaitement être réformiste. De même, qu’un progressiste peut parfaitement être immobiliste).
        « le but de créer un monde/homme nouveau sans tenir compte des réalités » c’est surtout une idée de gauche (même s’il y en a un peu à droite).
        La notion gauche/droite est assez difficile à définir car elle change selon les époques et les pays. On est de droite toujours par rapport aux autres (même chose avec la gauche). En France, la situation est encore plus complexe car l’ensemble de la classe politique est issu des mêmes grandes écoles. En plus, les hauts fonctionnaires sont comme la noblesse de l’ancien régime, ils ont un très grand pouvoir, ils peuvent bloquer les réformes qui les dérangent. Un inspecteur des finances a mille fois plus de pouvoir qu’un député (c’est en tout cas le constat d’un type qui a exercé les deux fonctions mais j’ai oublié son nom)

      • La droite francaise n’a pas vraiment d’idéologie, elle est composé de carriéristes prêts à toutes les compromissions pour avoir le pouvoir (c’est aussi vrai pour la gauche et pour les politiciens d’autres pays mais c’est quand même bcp moins le cas, la droite francaise se situe un degré au dessus en terme de carriérisme). Peu de partis ont ausssi peu d’idéologie que le LR qui n’a aucune idéologie, aucunes idées

    • Tenez une autre vidéo de Nicolas Doze sur le même sujet: https://www.youtube.com/watch?v=nG1NEGMUGGc

  • Très bel article plus que nécessaire.

  • Les gauchistes sont les champions toute catégorie du hold-up sémantique.

    Aux US liberal signifie plus ou moins gauchiste, ce qui a obligé à créer un néologisme et a poussé le libéralisme dans l’agrégation avec d’autres mouvances plus ou moins conservatrices.

    Les gauchistes actuels, tout à leur magouilles politiciennes, sentent bien que le libéralisme prend de la place partout dans le monde, entre le Big society small gov de Cameron, la place grandissantes des multinationales qui pour certaines écrasent nombre d’Etat en puissance diplomatique, la question en suspens de la dette publique, la diminution des pressions nationalistes et ethniques qui contrairement à ce que cherchent à nous faire croire les nationaux-bolcheviques est un problème complètement artificiel.

    Bref, la gauche va tenter comme d’habitude de nous faire prendre des vessies pour des lanternes, à grand coup de révisionnisme et d’explications de texte fallacieuses.

  • « une étude historique exhaustive des mouvements de gauche, incluant la gauche castriste, bolchevik ou maoïste » La gauche a tjs été l’allié (au mieux,l’idiot utile) du totalitarisme. On voit très bien cela aujourd’hui avec l’islamisme. La gauche francaise (et de manière générale, la gauche d’Europe occidentale) est complaisante vis à vis de l’islamisme, tout cela pour des raisons électorales.
    La gauche a favorisé le nazisme à cause de son pacifisme, on aurait facilement pu vaincre l’Allemagne nazie si on l’avait attaqué quand elle a commencé à violer les engagements qu’elle avait pris. En france, 80 % des colllabos venaient de la gauche. je vous conseille de lire Un paradoxe français, Antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance de simon epstein.
    Je ne parle même des liens entre la gauche et le communisme ou les liens entre la gauche et les dictatures arabes, nationalistes et laics (il est vrai que ces régimes bien que dictatoriales ne sont en rien totalitaires).
    On pourrait aussi parler des liens entre la gauche et le fascisme. Roosevelt écrit à Mussolini en 1933: » I am keeping in fairly close touch with the admirable Italian gentlemen. » Le New York Times (journal gauchiste) présentait avec admiration Benito Mussolini comme le génie de la centralisation planificatrice. Mussolini a été un membre du Parti socialiste italien (il était clairement national socialiste). Un excellent livre à lire: As We Go Marching de John T. Flynn. Amener le fascisme aux États-Unis est le but explicite de gens ayant concu le New deal aux USA. L’ historien Ira Katznelson a montré que les décideurs de la phase initiale du new deal… furent attirés vers l’Italie de Mussolini. Le New deal s’inspire de l’Italie fasciste.
    Keynes l’économiste préféré des gauchistes) et le fascisme: https://www.youtube.com/v/WnUUMs9WIC0%26hl=en_US%26fs=1%26

    • « « Si vous mettez deux économistes dans une pièce, vous aurez deux avis différents. À moins que l’un d’entre eux ne soit Lord Keynes, auquel cas vous aurez trois avis différents… » »

      Churchill.

    • La gauche est par nature totalitariste car elle part du principe que les individus sont incapable de faire des choix « rationnels » donc l’état (social) doit faire les « bons » choix à la place des individus, de gré ou (le plus souvent) de force.

    • « On voit très bien cela aujourd’hui avec l’islamisme » totalement d’accord, je vous conseille de lire « La pensée égarée » de l’historienne et philosophe de gauche Alexandra Laignel-Lavastine qui s’inquiète fortement de la cécité de la gauche bien-pensante française et européenne face à l’avancée de l’Islam radical. Elle définit ce qu’est le politiquement correct et démonte cela. Ce livre est un vrai chef d’oeuvre. D’ailleurs, les autres livres de cette auteure sont extrêmement intéressants

  • Absolument excellent, bravo pour cet article à l’argumentation impeccable et bien documenté.

  • évidemment qu’être socialiste est complétement incompatible avec le libéralisme:
    c’est quasiment son contraire.
    Ce que veulent dire les socialistes ou macron, c’est plutôt:
    libéraux, votez pour nous !

    Le pire c’est que cela marche régulièrement à chaque élections, en particulier pour ceux qui pensent que centristes de gauche ça fait gentil.

  • Le libéralisme comme idéologie de la classe dominante, c’est complètement absurde, il est presque partout et toujours une idéologie des classes moyennes.
    Voire populaires, comme en Suède au 18ème siècle où il a été théorisé par un prêtre avant de devenir l’idéologie des paysans.

  • « Pour autant, il serait simpliste de définir le libéralisme comme une « idéologie de la bourgeoisie » »

    C’est aussi très rigolo de constater que ceux qui font ce genre de contresens se réclament d’une idéologie qui à été produite uniquement par des bourgeois (à commencer par Marx, Engels, Rousseau (d’ou tout ça découle), Lénine, Trotsky…).

    • Le libéralisme est le refus de la loi humaine (le machin écrit qui est sensé régler tous les problèmes et qui ne fait qu’en créer) d’ou l’incompatibilité totale chez les bourgeois et les gauchistes (et clairement chez les bourgeois gauchistes comme Rousseau, Marx, Engels….)

  • Je ne comprends pas pourquoi les libéraux ‘purs’ français veulent absolument s’écarter des ‘liberals’ anglo-saxons, en les associant à la social-démocratie… (donc les travaillistes anglais sont communistes, hein).
    Je trouve ça mesquin de vouloir cacher un débat interne chez les libéraux, même s’il est probable que plus un libéral ne pondérait aujourd’hui un NHS comme l’a plu faire Beveridge.
    Le reste de l’article est une saine mise au point, qui hélas n’aura jamais l’écho que lui aurait assuré la plus simple honnêteté intellectuelle chez nos si chers (à tous les sens) journalistes français.

    • Parce que les liberals anglo-saxons ne sont pas des libéraux, mais des socialistes, étatistes, voulant réaliser l’émancipation des minorités par la planification.
      De plus, les liberals ne se considèrent pas non plus comme des libéraux classiques. On a une fois demandé à Rawls s’il était libéral, il a répondu clairement non.

      • Concernant Rawls, je suis bcp plus réservé, bien qu’il ait des point de divergences avec les libéraux, il a quand même pas mal de point de convergence. Le problème de Rawls s’est qu’il reste très théorique et qu’il n’évoque à aucun moment une quelconque application économique de sa théorie. On peut difficilement dire que c’est un fervent socialiste

    • « Je ne comprends pas pourquoi les libéraux ‘purs’ français veulent absolument s’écarter des ‘liberals’ anglo-saxons, en les associant à la social-démocratie » parce que les liberals n’ont pas grand chose de libérales. Dans un pays comme les USA, les libertariens (qui ne sont rien d’autre que les libéraux) se sentent bcp plus proches des conservateurs (enfin,cela dépent des sujets et cela dépent des conservateurs) que des liberals.
      En suivant votre logique (que les liberals sont des libéraux) ont peu dire que Keynes était un libéral (ce qui est ridicule).
      Pour faire simple, liberals est plus au moins l’équivalent du social libéralisme (la fameuse troisième voie) qui n’est ni plus ni moins que du socialisme où on incorpore une dose de libéralisme (car les socialistes ont compris que le socialisme ne pouvait pas marché sans un minimum de libéralisme, c’est bien de vouloir redistribuer les richesses mais il faut les créer)

      • Et si les ‘liberals’ étaient des libéraux avec des préoccupations ‘sociales’ (meêm je n’aime pas trop ce mot fourre-tout) ?
        Vous semblez oublier le Temps ! Keynes était un libéral ; il se voyait ainsi, on le voyait ainsi également dans le Londres des années 20. Que sa doctrine soit aujourd’hui intemement liée à la social-démocratie, et plus encore au capitalisme de connivence ne change pas la véracité du fait historique !
        Que les libéraux de la fin du XIXe jusque dans les années 40 aient été frappés par les conditions de vie des ouvriers, c’est encore un fait. Qu’ils aient souhaités mettre en place des mécanismes mutualistes est encore un fait.
        Les doctrines évoluent dans le temps et ne sont pas étanches.
        Aussi, je maintiens qu’historiquement, les ‘liberals’ anglais et même américains sont des libéraux. Que les aléas de la démocratie aient placés des travaillistes à leur gauche en Angleterre (ce qui les maintint hors du socialisme) mais pas aux Etats Unis explique leurs penchants plus ou moins interventionnistes et étatistes.

        • « Keynes était un libéral » Heu ,vous êtes sérieux ? Il est vrai que Keynes n’est pas très cohérent, il a passé son temps à changer d’avis. Donc, il est difficile de savoir ce qu’il pense vraiment. Cependant, je suis pratiquement sûr qu’il n’aurait pas été d’accord avec ses disciples. Un bon article sur le sujet: http://www.contrepoints.org/2012/05/24/84368-rvisez-votre-keynes

        • Keynes était bcp moins antilibéral que la plupart des gens (y compris des libéraux) croient mais cela ne fait pas de lui un libéral pour autant. Marrant qu’il soit le chantre des socialistes car il était assez critique vis vis du socialisme: http://www.contrepoints.org/2012/12/15/108025-john-maynard-keynes-contre-le-socialisme

        • « Keynes était un libéral » là, vous faites une confusion entre libéral et le terme anglais liberals qui ne signifie pas libéral. Un libéral dans les pays anglosaxons est un libertarien (à ne pas confondre avec le terme francais qui est un gros un libéral plus radical).
          En effet, les libéraux (contrairement à la propagande antilibéral) n’ont jamais été indifférent à la question sociale mais les réponses apportés par les libéraux est radicalement différentes que celles apportés par les socialistes. De plus, les libéraux se concentrent sur la pauvreté et non pas sur les inégalités sociales (ils sont juste contre les inégalités de droit).
          « es doctrines évoluent dans le temps et ne sont pas étanches » en vérité, c’est surtout le clivage gauche droite. Avant, les libéraux étaient plutôt à gauche mais après, ils se sont déportés à droite. Il existe deux théories qui s’opposent pour établir la filiation du clivage droite-gauche :
          la théorie de l’idéologie. Selon cette théorie, l’idéologie prime sur le positionnement au sein du clivage droite-gauche. Ainsi, un libéral du xixe siècle (positionné à gauche) aurait pour héritier au xxe siècle un libéral (même si positionné à droite) ;
          la théorie relative. Selon cette théorie, le positionnement au sein du clivage droite-gauche l’emporte sur l’idéologie. Ainsi, un libéral du xixe siècle (positionné à gauche) aurait pour héritier au xxe siècle un socialiste (car également positionné à gauche).
          La théorie relative est clairement absurde historiquement parlant. On ne peut pas comparer des pommes et des poires. Les libéraux du 19 siècle désapprouvait le socialisme, ils se sont virulement opposé à cette doctrine alors il est stupide de faire des socialistes les héritiers de ces libéraux. Ce que pense quelqu’un, ses idées a clairement bien plus d’importance que sa qualification politique (gauche ou droite). La notion gauche/droite change (et parfois de manière assez radicale) selon les époques et les pays. On est de droite toujours par rapport aux autres (même chose avec la gauche).
          Un exemple: le Parti démocrate (pdt longtemps c’était le parti du sud des USA, c’était un parti profondément raciste. Pour la petite histoire, le New deal était raciste, c’est lui qui a crée les ghettos noirs, la ségrégation résidentielle)

    • les ‘liberals’ se définissent ainsi d’un point de vue sociétale, ils se définissent comme cela pour montrer qu’ils sont progressistes mais cela reste des gauchistes aux croyances collectivistes. « Liberals » c’est un peu comme libertaire en francais

  • Il est toujours amusant de voire les collectiviste accuser le libéralisme des maux dont ils sont à l’origine….

  • @ Jacques @ Thibs, je suis globalement d’accord avec Jacques mais il faut faire très attention quand on étudie le clivage gauche droite et sur ce qu’est la droite, la gauche,….. La majorité des politologues sont clairement de gauche. La plupart (pour ne pas dire tous) des experts de la droite et de l’extrême droite viennent de la gauche (et souvent, ont fait un passage à l’extrême gauche). Cela fausse complètement le débat. Il y a plus d’universitaires spécialistes de l’extrême droite que d’universitaires d’extrême droite (même chose pour les journalistes). Ces experts quand ils écrivent sur la droite ou l’extrême droite ce ne sont en général, que leurs préjugés, leurs partis pris est évident. Cette domination de la gauche pose des problèmes, elle impose une image dépréciée de la droite, de l’extrême droite (et c’est la même chose pour le libéralisme) correspondant moins à la réalité qu’à des représentations véhiculées dans l’imaginaire de gauche.
    C’est la même chose pour l’histographie de la droite ou de l’extrême droite (ou du libéralisme). Les historiens spécialistes de ces sujets sont clairement de gauche et ont clairement un parti pris. La droite du xxe siècle est confondue avec le parti monarchiste du xixe siècle, ou encore assimilée à l’extrême-droite, conformément à une tentation d’amalgame révélatrice d’une partialité de gauche.
    Juste un exemple: le livre de l’historien Michel Winock sur la droite est illustré d’une photo évoquant un homme d’extrême-droite et sous-titré « les hommes, les idées, les réseaux », ce qui accole à la droite, sans doute involontairement, une connotation complotiste de famille politique inquiétante voire factieuse.

    Inversement, les politiques (et autres spécialistes de la gauche) comme ils sont eux même de gauche ont tendance à présenter la gauche de manière très positive (n’hésitant pas à pratiquer du révisionnisme historique)

    • D’ailleurs, mon commentaire s’applique au libéralisme. Quand un intellectuel écrit sur le libéralisme, il y a souvent un parti pris, cela reflète les préjugés de la gauche contre le libéralisme (Sauf bien sûr, si l’intellectuel en question est libéral alors bien sûr, il présentera le libéralisme sous un jour favorable)

  • suis je de gauche?

    aucune idée…
    ça n’a d’importance que quand on veut me faire mettre mon bulletin dans l’urne…

    telle ou telle idée est elle « de gauche », c’est plus intéressant.

  • Un très article de Robin Rivaton sur le sujet de s’avoir si le libéralisme est de droite ou de gauche. https://scontent-frt3-1.xx.fbcdn.net/hphotos-xat1/v/t1.0-9/11218885_10153289119993022_6775382852035801910_n.jpg?oh=c0610c30dad363654516800a8bc66b0a&oe=5694C390
    L’auteur en conclut que le libéralisme emprunte des traits tant à droite qu’à gauche

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