Par Nicolas Marques.
En 2013, le salaire net moyen a baissé de 0,3 % en euros constants si l’on en croit la dernière livraison de l’enquête annuelle de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Mais plus que le résultat final, cette étude éclaire crûment une réalité bien française : un pouvoir d’achat en berne en raison des hausses des charges.
Si l’on regarde en détails les chiffres, les salaires bruts ont augmenté de 1,3 %. Dans un contexte d’inflation modérée (0,9 %), on aurait donc dû constater une hausse du pouvoir d’achat. Mais la forte hausse des charges salariales (+3,8 %), conjuguée avec une inflation même modique a généré une baisse du pouvoir d’achat de 0,3 %.
2013 a donc été une année perdante pour les salariés.
Les cadres ont été les plus touchés, avec 1,1 % de perte de pouvoir d’achat en euros constants, mais les ouvriers ont aussi été pénalisés avec 0,3 % de pouvoir d’achat en moins. Ils ont été particulièrement atteints par la hausse des charges salariales (+5,5 %) consécutive à l’abrogation de la loi en faveur du travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat (TEPA) et de son dispositif d’exonération des heures supplémentaires. In fine, ils ont été perdants en pouvoir d’achat, alors que leur salaire brut avait augmenté significativement (+1,7 %).
Ajoutons que les pertes de pouvoir d’achat ont été encore plus importantes aux niveaux des individus.
D’une part les chiffrages de l’INSEE montrent que si la population active n’avait pas évolué d’une année sur l’autre, les salariés auraient perdu 0,6 % de plus.
D’autre part, l’Institut national ne tient pas compte de la hausse massive de l’impôt sur le revenu constatée entre 2012 et 2013 (+15 %) qui a amputé encore plus le pouvoir d’achat.
Des chiffres qui donnent le vertige et permettent de mieux comprendre pourquoi le sentiment de ras- le-bol fiscal s’est généralisé, au-delà des catégories traditionnellement hostiles aux hausses de charges et d’impôt, pour devenir un phénomène de société.
Chiffres extraits d’Insee Première n° 1565 – Septembre 2015. Les calculs de charges salariales, non extériorisés par l’INSEE, ont été faits par l’IEM en soustrayant le salaire net au salaire brut.
Et le massacre est encore plus important pour les TNS avec le déplafonnement de la base de calcul des charges sociales et caisses de retraite. Ajoutez à cela la suppression du quotient familial pour l’IR et l’intégration des dividendes versés dans la base de calcul des charges sociales et vous vous retrouvez avec une perte de revenus nets de 15%…
Pas facile de dépenser de l’argent que l’on n’a plus!!!
Si les charges sociales plombent le pouvoir des ménages elles sont aussi génératrices de contraintes financières fortes pour les entreprises, déjà en bien mauvais état en terme de marge. Ce ne sont pas les aides promises (CICE par exemple) qui vont suffire à les requinquer. Trop d’entre elles survivent provisoirement grâce à ces quelques subsides qui viennent alimenter une trésorerie dévastée et en aucun cas l’objectif d’embauches prévu n’est atteint. Et pour cause…
Demain, le pouvoir d’achat des ménages sera encore plus atteint lorsque les entreprises qui les emploient, auront pour un certain nombre, disparues pour cause de « mauvais traitement » à l’impôt et aux charges sociales. C’est donc plus dramatique que la seule baisse actuelle de pouvoir d’achat.
Les mesures ô combien pertinentes prises par les gens au pouvoir, dans tous domaines au demeurant, sont absolument mortifères et laisseront des séquelles à long terme car au-delà, de leurs effets immédiats elles vont colporter, aux yeux des autres pays, l’image d’un pays totalement incapable de comprendre l’environnement économique mondialisé dans lequel il se meut.
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Proprement consternant…
Et on fait quoi , parce que aucune réforme n a été faite et la j en peux plus.
Le constat ok ok mais la je veux des solutions
Solution très simple : salaire complet avec liberté de contracter, assurances sociales libres et concurrentielles.
Monsieur Antoine PINAY, homme d’expérience et de bon sens avait, en 1974, suggéré la solution : « Remplacer les charges sur salaires par une taxe sur les chiffres d’affaires et non une TVA récupérable par certains et une taxe sur les énergies produites et consommées. Que d’économies et de progrès réalisés avec cette solution et sans gaspillage comme les aides diverses et Grenelle et autres comités Théodule !