Par Michel Kelly-Gagnon, depuis Montréal, Québec
Répétons-le encore une fois : il n’y a jamais eu autant de fonctionnaires au Québec.
À tel point que la part des travailleurs du secteur public représente maintenant 27 % de la main-d’œuvre totale au Québec. Plus du quart ! C’est un record, selon des économistes de la Banque Nationale.
Nous sommes donc très loin de vivre l’« austérité » au Québec, malgré les slogans que peuvent crier à tue-tête les centrales syndicales.
Cette tendance de l’État à s’alourdir constamment est une tendance lourde. Le même genre de nouvelle faisait la Une en début d’année, où on soulignait que les 22 ministères et 66 organismes de la fonction publique comptaient sur davantage de personnel en 2012-2013 que cinq ans auparavant.
Aussi, en 2012, on pouvait lire que l’effectif de la fonction publique québécoise avait non pas diminué, mais augmenté de 3 % dans les huit premières années de pouvoir des libéraux.
Le contribuable en moi, qui a subi comme vous une pluie de taxes et de hausses de tarifs ces dernières années, est donc très soulagé d’apprendre que le gouvernement actuel soutient avoir réduit, depuis un an, des postes à temps complet dans le secteur public et parapublic à hauteur de… 0,3 %.
Mais pour l’« austérité », on repassera.
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est-ce la langue ou le désir de se rapprocher des français, qui semble avoir mené ce pays vers de funestes directions ?
Si les syndicats et groupe d’intérêt montent au barricades pour une austérité imaginaire, ça sera quoi le jour ou il faudra mettre la hache pour de vrai.