Par Aymeric de Villaret.
Oui, car lorsque l’on regarde les dernières statistiques, force est de constater que la guerre des prix initiée par l’OPEP et en son sein l’Arabie Saoudite porte de plus en plus ses fruits avec comme conséquences une nouvelle baisse des rigs de pétrole et surtout une confirmation de la baisse de production de pétrole américaine.
Selon l’ancien patron d’EOG, un des plus grands producteurs d’huile de schiste américain, il faudrait 75$/baril le WTI pour que cette production redémarre vraiment…
Un nouveau rebond du baril ! (près de +25% depuis les plus bas du 26 août)
Le rebond de février puis celui d’avril semblaient n’avoir été qu’un feu de paille, puisque fin août, le baril de Brent avait rechuté pour approcher la barre des 40$.
Or depuis ce plus bas du 26 août à 41,76 $, le rebond est fort ! En un peu plus de 1 mois, c’est même de près de 25 % que le baril a rebondi dépassant aujourd’hui les 50$ !
Les forages aux États-Unis aux plus bas !
Et l’évolution des forages aux États-Unis, qui en début d’année avait montré une forte chute, indique de nouveau un recul marqué alors que sa stabilité avait semblé indiquer que l’huile de schiste avait trouvé son point d’équilibre :
Le graphe ci-après montre bien que la baisse du nombre de rigs s’est arrêtée mi-juin avant une petite progression et de nouveau un déclin :
À 614 forages au 2 octobre, le chiffre est le plus bas de 2015.
Cela incite à penser qu’aux niveaux de baril actuels, seuls sont mis en forage, des puits « profitables » et que la formidable hausse de production américaine relève du passé.
Production américaine en recul… et quasiment plus de croissance par rapport à il y a un an…
La baisse des forages aux États-Unis a entraîné depuis le milieu de l’été une baisse très nette de la production américaine.
Et ainsi, alors qu’en début d’année la variation annuelle montrait une croissance de 1 Mb/j (voir plus au printemps), celle-ci n’est plus actuellement que de l’ordre de 200 kb/j…
Conclusion : et si l’Arabie gagnait… pour l’ancien patron d’EOG, il faut 75 $ le WTI…
En effet, si la croissance américaine faiblit autant, il est clair que cela est dû à la guerre des prix initiée par l’OPEP et plus particulièrement par l’Arabie Saoudite.
Les différentes prévisions de l’AIE (Agence Internationale pour l’Énergie) et par l’OPEP montrent une forte révision à la baisse de la croissance de production américaine.
Et les déclarations des sociétés américaines récentes vont dans le même sens. Ainsi lors de la conférence annuelle “Oil and Money”, Mark Papa, l’ancien responsable de l’entreprise américaine de non conventionnel EOG Resources indiquait s’attendre à un « déclin spectaculaire » de la production d’huile de schiste dans les mois à venir : le pic de production ayant été atteint.
Pour Mark Papa, l’huile de schiste américaine a besoin de 75$/baril (WTI)
À ces cours, la croissance américaine serait de 500 kb/j, soit la moitié de la croissance de ces dernières années.
Si l’on se base sur les déclarations de Mark Papa, à 48 $/baril le WTI le 7 octobre, il y a encore du chemin à parcourir… (+58 % !)
Il n y a pas de gagnant, il y a un rapport de force favorabe aux USA (maitrise de l alternative du non conventionnel), suivi d une baisse de la demande mondiale en particulier l Asie ( crise economique, chinoise, du dollar), que les Arabes ont volontairement ignorée ( pourtant l Asie est leur principal dèbouché).
Les Arabes ont superbement ignoré les risques de déstabilisation de tous pays producteurs, aux économies calées sur un budget de recettes à plus de 85$. Citons l Algérie, le Nigéria, l Indonésie, la Russie, le Vénézuela obligés á utiliser leurs réserves, qui vont s épuiser rapidement pour certains. L Arabie Seoudite a emprunté pour la première fois ( leurs actis ne sont pas tous liquides).
Si la crise s arrete avant le dépot de bilan de ces pays producteurs, les prix remonteront, et les USA reprendront de plus belle, en cas contraire, la banqueroute des pays producteurs avant la reprise, signera une longue période d instabilité er une volatilité des prix dont les Arabes et les USA sortiront en position de force. Pour autant la diplomatie saiudienne sera mise á mal par tous ces pays (opep). : début la fin des Seoud ???
l’Arabie saoudite dépense beaucoup et a besoin d’un prix plus élevé du pétrole pour faire face à ses besoins budgétaires considérables
ce qui est enjeu ce n’est pas la guerre avec les USA en ce moment c’est la guerre à mort avec l’IRAN
Toutes les installations iranienne sont obsolètes et ont besoin d’un prix plus élevé …qui ira investir avec un un prix bas…
la Chine ,la Russie,les américains les français les anglais? la guerre en syrie est un aspect du problème caché comme d’habitude derrière les grands principes
Sur le gaz de schiste , les forages sont faits ,au moindre redémarrage ,il suffira de pomper mais c’est vrai que des milliards ont été perdus notamment par d es majors qui ont racheté au prix fort des étendues aujourd’hui désertées/On comprend qu’elles veuillent revoir le baril plus haut..
il y a un aspect comique dans la situation ,le clairon écologiste de ladisparition du pétrole pour demain a disparu
le pétrole n’a pas disparu, mais le pétrole cher a disparu : le pétrole cher ne sera pas extrait car on ne peut pas se le payer… en fait ce n’est pas l’offre qui est limitante mais la demande…
les écolos avaient faux dans leur vision physique de l’extraction du pétrole : ils pensaient que c’est les ressources qui allaient se tarir, mais ils avaient juste dans leur vision économique de l’extraction du pétrole : on va assez vite manquer (10 ans) de pétrole peu cher…
le pétrole cher ne sera pas extrait car on ne peut pas se le payer
Pas demain mais après demain : il y aura toujours besoin de pétrole, même si les quantités extraites seront divisées par 10.
Euh cet article est à la rue en niant les dernières innovations dans le secteur, les producteurs américains peuvent maintenant être rentables même à 29 dollars le baril ! La baisse est due à une consolidation u secteur qui a eu lieu avant les dernières innovations. Et avec l’Arabie Saoudite draînant ses réserves à vitesse grand V et devant baisser ses dépenses…
Mouais, il y en a qui disent 29, d’autres 50, d’autres 75 et avant, on claironnait partout que le pétrole ne passerait jamais plus sous 100 dollars, tandis que les plus fins analystes promettaient le baril à 200, voire 300 dollars. Ils auront d’ailleurs peut-être raison, un jour… En attendant, les faits :
http://stockcharts.com/h-sc/ui?s=$WTIC&p=W&b=3&g=0&i=t64664583319&a=309540155&r=1391796418201
juste sur les chiffres, la production américaine certes n’augmente plus mais en tout cas elle ne décroit pas : http://www.eia.gov/dnav/pet/PET_CRD_CRPDN_ADC_MBBL_M.htm
nous sommes en octobre
voici les dernieres statistiques
http://tonto.eia.gov/dnav/pet/hist/LeafHandler.ashx?n=PET&s=WCRFPUS2&f=W
L’Arabie Saoudite n’a rien gagné, et elle va tout perdre :
– La seule rente pour l’A.S. C’est le pétrole. Ce qui n’est pas le cas des USA.
– Le baril se négocie en Dollars. Et ce sont les USA qui peuvent utiliser la masse monétaire et la planche à billet.
– Le Libéralisme américain fait que si les prix repartent à la hausse, aussi tôt l’extraction du pétrole de schiste reprendra.
En conclusion : L’Arabie Saoudite grille ses seules cartouches pour viser un oiseau beaucoup trop haut pour elle !!!
les stats publiés ci dessus montrent que la production n’a pas vraiment baissé.les faits toujours les faits et seulement les faits
PIRA Energy Group, a closely watched forecaster that predicted the collapse in oil prices a year ago, said it sees crude prices at $70 per barrel by the end of 2016 and $75 a barrel in 2017.
certes mais faire des prévisions surtout pour le futur est toujours aléatoire-:)
il n’en reste pas moins que ,de mémoire,Total ou des cies chinoises ont perdu beaucoup d’argent en surachetant des champs d’extraction… non conventionnels
Jusqu’à présent, le prix du baril est lié plus ou moins directement au dollar, avec des évolutions opposées.
http://stockcharts.com/h-sc/ui?s=$USD&p=W&b=3&g=0&i=t64664583319&a=309540155&r=1391796418201
Ce graphique est à comparer avec celui du pétrole cité plus haut. Comme par hasard, le dollar est sur un support tandis que le pétrole titille une première résistance vers 53 dollars. 75 dollars le baril en 2017 correspond à la résistance long terme identifiée sur le graphique si on la prolonge. La question est donc de savoir si le dollar va baisser suffisamment pour permettre cette hausse.
Si le dollar monte encore, le baril baissera probablement. Si on considère que la guerre des monnaies tend à faire monter le dollar en renforçant sa propriété de valeur refuge et que le monde, sous l’effet des injections monétaires délirantes des banques centrales, voit son potentiel de croissance s’atrophier inexorablement, il est pour l’instant rationnel de spéculer plutôt la baisse du pétrole que la hausse, quel que soit le bruit des variations de court terme. Si l’économie mondiale poursuit sur ce chemin cahoteux la menant à la récession généralisée, on voit difficilement comment le pétrole pourrait s’apprécier durablement au-delà des résistances.
Il faudrait un choc majeur pour que les deux courbes n’évoluent plus de manière opposée. A quelles conditions le pétrole et le dollar pourraient-ils monter ou descendre dans le même sens et non plus inversement ?