Mercredi dernier, le Parlement européen a été le lieu d’une sévère joute verbale qui largement rapportée par les médias de tout le continent, qui a opposé notamment Marine Le Pen avec François Hollande. Et si la volée de bois vert que la leader du Front National a infligée au président français a bien été commentée, cela a peut-être été au détriment d’une observation intéressante.
Or donc, Angela Merkel et François Hollande se sont exprimés devant le Parlement européen en séance à Strasbourg dans un discours qui pouvait fournir, peut-être, quelques réminiscences avec les pages écrites par un autre couple franco-allemand, François Mitterrand et Helmut Kohl : il s’agissait, après tout, de galvaniser les peuples européens ou, tout du moins, d’essayer de donner un sens à l’idée d’Union européenne alors que cette union semble confrontée à la fois à une crise économique de plus en plus aiguë et à une autre crise, migratoire celle-là, dont tout indique qu’elle n’améliorera pas la précédente.
La comparaison avec Mitterrand et Kohl s’arrête ici : là où les actions des deux dirigeants avaient laissé un sentiment positif dans l’opinion publique (sentiment indubitablement aidé par des médias tous acquis à la cause), l’impression qui surnage après les débats de la semaine passée est nettement plus mitigée et s’apparente plus à celle d’un gâchis ou d’une énième démonstration du niveau assez consternant auquel se déroule la vie politique française, qui parvient ici à éclabousser l’allemande et par extension, l’européenne toute entière.
Cependant, ces constatations menées, à l’instar de ce qu’à fait Soriano Domingo dans un récent article de LibreMercado, je voudrais vous proposer de revenir un peu sur le contexte de l’intervention de Marine Le Pen.
Elle n’était pas toute seule à apostropher ainsi les dirigeants franco-allemands et si elle le faisait en tant que porte-parole du groupe « Europe des Nations et des Libertés », on a eu aussi l’occasion d’entendre Gabriele Zimmer, une socialiste de l’ex-RDA (die Linke) pour le groupe « Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique » (GUE/NGL), amalgame hésitant entre l’écologie collectiviste et le collectivisme bardé de verdure, bref, une gauche résolument à gauche de la gauche sociale-démocrate représentée par Hollande et Merkel.
Et lorsqu’on reprend les déclarations des deux extrêmes, force est de constater qu’il y a comme une ressemblance entre les positions des uns et des autres, pourtant aux antipodes de l’échiquier politique. Bien évidemment, sur la question spécifique des réfugiés, ces positions sont clairement dissemblables, mais l’écart s’arrête là surtout lorsqu’on entreprend d’analyser les deux discours dans leur composante économique, lorsqu’ils parlent austérité et modèle social européen. Lorsqu’on épluche les remarques des deux extrêmes, il devient vite difficile de savoir si l’on est plutôt du côté droit de l’hémicycle ou du côté gauche.
D’ailleurs, je propose d’en avoir le cœur net par vous-même. Ci-dessous, je vous liste une dizaine de phrases extraites des discours des deux bords. À vous de trouver auquel de ces extrêmes il appartient. Soyez fair-play, ne cliquez pas sur le lien qui source la citation avant d’avoir choisi.
1. « Nous allons nous engluer dans une spirale austéritaire sans fin pour sauver l’euro et le modèle allemand de bas salaires » (Source).
2. « Les peuples rejettent une union européenne dans laquelle les ministres des Finances dictent comment la solidarité et les conditions de vie doivent être comprises »
3. « Sur la pression de l’Allemagne, la volonté du peuple grec a été foulée aux pieds. » (Source)
4. « L’intérêt de la France, c’est ne pas abdiquer face au Dr Schaüble quand se décide la politique économique du continent. » (Source)
5. « Mais la véritable épée suspendue au-dessus de nos têtes est l’austérité et sous son joug, nous ne parvenons pas à défendre nos valeurs. »
6. « Merci Madame #Merkel de venir avec votre vice-chancelier, administrateur de la province France, François Hollande ! » (Source)
7. « La grande coalition qui nous gouverne est celle de Merkel et Hollande, les dirigeants du PSOE et du PP. Nous méritons une alternative en Europe. » (Source)
8. « Cette politique est synonyme de chômage massif, de précarité et d’effondrement de notre système de protection sociale. » (Source)
9. « L’Eurogroup a exercé un chantage brutal sur la Grèce et malgré cela, le peuple grec n’a pas perdu confiance en Syriza » (Source)
10. « Votre modèle, c’est la vassalisation aux États-Unis, l’austérité, la concurrence déloyale ! » (Source)
À la lecture de ces dix extraits, avouez qu’il ne sera guère aisé de retrouver lequel des deux extrêmes a dit quoi. Et c’est normal, les deux groupes étant finalement aussi collectiviste l’un que l’autre, aussi euro-sceptique (pour ne pas dire anti-européen) l’un que l’autre, aussi interventionniste et nationaliste l’un que l’autre, on les voit mal se renier. Ce faisant, les deux extrêmes se rejoignent admirablement.
(Et pour information, l’extrême gauche est responsable des tirades 2-5-7-9, et l’extrême-droite de 1-3-4-6-8-10.)
Finalement, comme je le mentionnais dans un précédent billet datant de 2012, il est bien difficile de distinguer ce qui différencie vraiment le discours maintenant véhément de Marine Le Pen de celui des collectivistes patentés de toute la gauche et de l’extrême gauche européenne.
Dans ce contexte, on ne pourra s’empêcher d’admirer les manœuvres en demi-teinte et plus ou moins habiles de Jean-Luc Mélenchon, du groupe GUE/NGL justement, qui, sans doute conscient de l’étroitesse de ses différences avec celle de la leader du Front National, ne loupe jamais une occasion de rappeler que si lui dit globalement la même chose qu’elle sur la plupart des sujets, au moins, lui n’est pas fasciste.
Et comme il a dernièrement reçu le blanc-seing de la justice française pour utiliser le terme dans le contexte politique, il ne s’en privera pas. C’est assez pratique au passage, puisque du point de vue libéral, nous pourrons donc, toujours dans le strict contexte politique, appeler un chat un chat et rappeler que pour une Marine Le Pen effectivement fasciste et réclamant toujours plus d’État, nous disposons d’un Jean-Luc Mélenchon tout aussi fasciste et quasiment interchangeable.
L’observation ne laisse guère de doute : pendant que l’Europe s’empêtre dans des questions migratoires démontrant surtout l’absence totale de vision de nos dirigeants, les extrêmes, de droite et de gauche, gagnent les populations, montrent le poing et mobilisent l’attention des peuples.
Et ils sont bel et bien fascistes.
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Sur le web
Il est en effet bon de rappeler que FN et PdG sont clairement très étatiste et socialiste, toute personne informée s’en est rendue compte. On a bien vu la catastrophe économique créée par le socialisme light ces dernières années avec hausses d’impôts et régulations en tout genre alors imaginez avec une Marine (je ne parle pas de Mélenchon qui est loin d’avoir les mêmes sondages) qui souhaite « réguler la finance » et « nationaliser les grands groupes »……
A noter pour ceux qui ne le savaient pas que Paris était la 11ème place financière mondiale en 2007 et n’est plus que 27ème à l’heure actuelle, avoir une finance faible désavantage clairement Paris et la France face à Londres et New York qui sont non seulement plus riches et plus peuplées mais ont aussi une croissance plus forte.
Quant à la nationalisation des grands groupes, doit-on rappeler que l’Etat ne sait pas les gérer ? Areva, Petrobras, PDVSA, l’actuel débandade de Gazprom…ça ne donne pas envie..
« il est bien difficile de distinguer ce qui différencie vraiment le discours maintenant véhément de Marine Le Pen de celui des collectivistes patentés de toute la gauche et de l’extrême-gauche européenne »
Que nenni : Marxine Le Pen agite le point gauche, et Mélangeons (tout) agite le point droit. C’est bien une différence non négligeable, hé hé.
Oui. Toi tu mets un bonnet rouge, moi je mets un bonnet bleu, et après on se bat pour voir qui est le plus fort. Bienvenue dans la politique française.
Joli raccourci ! 🙂
Excellent !
« Et au milieux coule une rivière », une rivière appelée « front républicain » (ex-UMPS – actuel LRPS) qui en seulement 4 décennies a fini par mettre la France et les Français en coupe réglée et la livrer pieds et poings liés et banques et à la finance mondialisée. L’Europe accomplit la même œuvre au plan européen en 3 décennies seulement. C’est pourquoi il se trouve de plus de voix qui s’élèvent en France et en Europe pour dénoncer ce fait. L’Europe telle qu’elle est « bâtie » actuellement ne cesse de boitiller parce qu’elle ne marche que sur une « jambe », celle de la finance et de l’économie. Il lui manque cruellement la « jambe » de l’humain et du social. C’est un cul-de-jatte en déséquilibre permanent qui finira par chuter brutalement si elle persiste à demeurer telle qu’elle est. M. Fillon propose à juste raison de détricoter ce « handicapé » et de le re-tricoter différemment. Le mieux serait que l’on ne le re-tricote pas du tout, que l’on rende aux Etats européens leur indépendance et leur liberté pour s’unir à leur convenance au moyen de traités bilatéraux ou multilatéraux en fonction de leurs intérêts propres respectifs et de leurs intérêts communs lorsqu’il y en a. Soutenir que « l’union fait la force » est faux et ridicule, en moins de 30 ans le contraire a été démontré. L’Europe ne protège personne de rien ! Ou, si : les banques et la finance mondialisée de la volonté des peuples (il suffit de voir ce qui s’est récemment passé en Grèce pour s’en convaincre).
Finance =/= économie ; richesses =/= monaie. Le jour où les socialistes auront compris ça, ils auront fait un grand pas en avant (vers la sortie de leur idéologie en fait).
Mon Dieu ce post qui réunit tous les poncifs ridicules des extrêmes..Ils me font rire ceux qui parlent de la « finance mondialisée » comme s’il s’agissait d’un monstre avec une volonté propre..Les étatistes nationalistes comme les Le Pen, Mélenchon, Poutine, Maduro, Staline, Hitler..etc..mènent toujours à la ruine des pays et de leur peuple, TOUJOURS. Donc à choisir je préfère encore « la finance mondialisée ». Concernant la Grèce elle a juste appris la réalité du monde : quand on espère de l’argent gratuit sans efforts et en trichant puis en exerçant le chantage on finit effectivement par se mutiler au point qu’on doit être mis sous coupe réglée et l’accepter pour ne pas mourir.
« Mon Dieu ce post qui réunit tous les poncifs ridicules des extrêmes… »
Ces gens sont clairement dangereux, surtout en France ou c’est comme si l’on n’avait pas de constitution. Dans les faits on vit dans une démocratie sans aucun contre pouvoir. Le pire c’est tous les gens qui veulent juste « essayer ». L’Argentine a essayé et n’en est jamais ressortie…
« C’est un cul-de-jatte en déséquilibre permanent »
Non. Le cul-de-jatte ne marche pas du tout:
« cul-de-jatte \ky.d(ə.)ʒat\ masculin et féminin identiques
Personne amputée des membres inférieurs. Celui qui ne peut faire usage ni de ses jambes ni de ses cuisses pour marcher. »
https://fr.wiktionary.org/wiki/cul-de-jatte
Pas besoin d’essayer, ça a déjà été testé plein de fois partout. Mais l(inculture fait que tous ces gens ne le savent même pas.
« Il lui manque cruellement la « jambe » de l’humain et du social »
Yessssssssssssss, c’est bien exact : avec 58% du PIB du aux dépenses ordonnées par l’état, et encore c’est très optimiste, la France n’est pas assez sociale. Il faut donc encore en rajouter une grosse couche (bien usée…?) au niveau de l’UE. On aura ainsi l’UERSS …
@Delors. Ce n’est pas aux états qu »il faut rendre leur liberté, c’est aux hommes …
Il y a environ un mois sur France Culture, Jacques Sapir, que tout le monde connaît pour ses positions très a gauche était invité pour ses positions récentes à se rapprocher de Marine Lepen.
Appel à la rédaction de Contrepoint
La banque mondial s’apprêter à publier ces travaux les plus récents où apparaît que l’extrême pauvreté est descendu à 10 % de la population mondial (700 000 d’habitants). Sachant qu’ils ont encore une fois remonté le critère de l’extrême pauvreté à 1, 9 $.
Cela embrouye bien les données puisque lorsque l’ont reprend leur anciens travaux sur l’objectif du millé nium en 1990 la pauvreté était chiffréà 44 %.
J ‘attend vos commentaires.
Ce que vous affirmez est illogique. En effet, pour manipuler le dénombrement de l’extrême pauvreté à la baisse, il convient de baisser le seuil et non le monter. En outre, 10% de 7 milliards font 700 millions et non 700 000. Les articles foisonnent à propos des masses, notamment chinoises, qui sont sorties de la pauvreté grâce à la liberté et au capital. Mais voilà, ça ne va durer qu’un temps car les dictateurs chinois, entre autres dictateurs, ne veulent pas renoncer au pouvoir. Or, leur existence même est un frein au développement de l’humanité. Ils sont le malheur de l’humanité. Ils sont l’expression du mal. Si vous espérez lutter contre la pauvreté, il n’y a qu’une solution : lutter contre les Etats obèses et les parasites qui en vivent aux dépens d’autrui, en Asie, en Europe, en Amérique, en Afrique. En espérant que votre soif de commentaires aura été satisfaite…
Le programme du FN est NUL en économie ? YES
Le programme commun de la Gauche était-il nul lui aussi ? Encore plus nul !
Cela n’a pas empêché l’alliance socialo-communiste d’arriver au pouvoir, et Mitterand de tourner casaque dès 1983. Les plus anciens se souviennent-ils du contrôle des changes en été 1983 ? (J’y ai commis mon 1er acte de résistance en fraudant allegrement le plafond pour passer des vacances correctes à l’étranger !)
Se souvient-on aussi des promesses de liberté non tenues par Chirac ou Sarko ?
Et la grande idée du « partage du travail » ? et celle du « service public à-la-française » ? N’ont-elles pas fait l’élection de 1997 ?
Donc il y a les moyens de fédérer un électorat, et les réalités une fois au Gouvernement.
Le FN fait de la realpolitik, compte-tenu du faible niveau d’instruction du peuple française dans le domaine de la dynamique d’entreprise et de libre marché.
Si les socialistes, les républicains ou les centristes voulaient un peuple instruit, ils auraient déjà pris depuis 40 ans les mesures nécessaires. Faites un test : combien de medias grand public lui expliquent ce qu’est la destruction créatrice lors d’un plan social ? combien expliquent l’avantage de mettre fin à un monopole ?
Les gouvernants formatés à « science-po et à l’ENA ont semé l’étatisme et l’interventionisme dans notre pays. Il y pousse désormais le clientélisme, la corruption, la censure, la gabegie, bref le socialisme réel.(PS ou UMP).. et le FN !
MDR ! la destruction créatrice, c’est sans doute très bien tant que l’on n’occupe pas un poste de travail détruit quelque soit le niveau, manu ou cadre supérieur https://www.youtube.com/watch?v=TFAU4Vs2WpU ou encore patron qui a gagé sa maison pour garantir sa petite entreprise.
L’économie, ce n’est pas le Medef et ses dirigeants énarques, c’est l’ensemble de petites et moyennes industries ainsi que l’artisanat qui en sont le tissu vivant, les grosses entreprises n’étant en fait que des administrations qui ont perdu souvent le sens de leur mission en ne faisant que du financier et en oubliant la production, la recherche et l’exploitation.
« MDR ! la destruction créatrice, c’est sans doute très bien tant que l’on n’occupe pas un poste de travail détruit quelque soit le niveau »
Pour éviter à quelques uns de changer de travail (sur les 10 000 personnes perdants leur emplois par jour, la plupart en retrouvent) vous voulez nous plonger dans le sous développement ? Ce n’est pas complètement contre productif ?
Ce qui est assez amusant vu de l’étranger, c’est que le FN est un parti de gauche qu’on a qualifié d’extrême droite, juste pour faire « biodiversité ».
On prend le bon peuple aux mêmes pièges, avec une touche de protectionnisme, de nationalisme, et d’ignorance crasse de l’économie ou simplement de lla réalité sociologique.
Mais en France, il suffit de dire aux gens qu’ils sont mal traités pour qu »ils applaudissent …
Ce qui est assez amusant vu de l’étranger, c’est que le FN est un parti de gauche qu’on a qualifié d’extrême droite, juste pour faire « biodiversité ».
A ma connaissance, le FN n’est pas classé dans l’extrême gauche par les médias étrangers, pas plus que le FN ne siège à côté du GUE/NGL au parlement européen.
Pour le reste, les correspondants de ces médias à Paris peuvent être influencés par leurs cercles d’informateurs français et donc répéter ce qu’ils entendent du FN mais cela change aujourd’hui depuis que ce parti est devenu très visible dans le PAF et le microcosme politique.
Il y a toutefois un paramètre très important que ce texte, au demeurant fort bien écrit, ne prend pas en considération. Et pour cause. En effet, si nous analysons froidement la situation dans laquelle se trouve la France aujourd’hui, et plus globalement les emmerdes qui attendent le monde des points de vues politiques, sociaux et économiques je crois que nous n’avons guère le choix de nos prochains votes. En effet, et c’est très probable, le libéralisme peut vraisemblablement être la clé des problèmes, mais il se heurte à la grande cupidité des « élites » qui, peut soucieuses du bien être général, ne font que rechercher leur bien-être personnel (et ceux des leurs copains et affiliés) au détriment du plus grand nombre. Ainsi, en France, la « consanguinité » malsaine entre la haute banque et l’Etat est la cause de bien des problèmes. alors, réguler oui, mais à condition de le faire intelligemment. Ce qui n’est pas le cas. Donc nous n’avons guère le choix si nous voulons réellement faire changer les choses. Et entre un Mélenchon résolument marxiste-léniniste et une Le Pen qui, en fait, veut « ratisser large » le choix est simple. Arrêtons de rêver au chevalier blanc libéral. Il n’existe pas. Ou du moins il ne sera pas en mesure de faire bouger les lignes et moins encore de bouter hors du jeu politique celles et ceux qui squattent les places depuis 30 ans….
« Donc nous n’avons guère le choix si nous voulons réellement faire changer les choses. »
Comme ça, plutôt que d’être coincé avec l’UMP et le PS, on sera coincé dans un socialisme bien absurde comme l’Argentine…
J’adore les frontistes qui se font passer pour des libéraux et viennent nous dire qu’il faut voter FN car Marine « changerait le système » et que c’est le seul espoir. Voter FN pour vaince le socialisme et l’étatisme reviendrait à jeter un torrent d’essence sur une maison en flamme !
Donc selon votre logique, JPaul, pour faire avancer le schmilblick, les libéraux devraient voter pour un parti qui représente l’anti-thèse absolue du libéralisme aussi bien du point de vue des libertés civiles et politiques que de la liberté économique ?
Mon score : 7 / 10 et je suis content car c’est effectivement difficile !
Pour rappel: «Le fascisme est un système politique autoritaire qui associe populisme, nationalisme et totalitarisme au nom d’un idéal collectif suprême. À la fois révolutionnaire et conservateur, il s’oppose frontalement à la démocratie parlementaire et à l’État libéral garant des droits individuels.»
Donc, ça me semble plutôt absurde de traiter l’extrême gauche de la sorte.
Le seul mot qui soit en désaccord avec l’extrême gauche est nationalisme. On échange la haine de ceux qui sont différents à droite par la haine de ceux qui pensent différemment à gauche.
A gauche aussi on déteste ceux qui sont différents. Simplement, au lieu de choisir une cible sur son apparence physique, on choisi sa cible sur l’épaisseur de son porte-monnaie.
J’ai eu un score de 10/10!!!!! Mais c’est vrai que pour l’économie, en France, actuellement, « extrême-gauche » et « extrême-droite » sont largement sur la même longueur d’onde. Le FN est contre l’immigration, mais il y a quelques dizaines d’années, George Marchais l’était aussi. Mais attention, ce que nous appelons « extrême-gauche » et « extrême-droite » en France reste quand même très modéré. Et ce n’est pas parce que l’on n’est pas pour la liberté totale au sens libertarien du terme que l’on est un fasciste. On pourrait aussi présenter les choses différemment et dire par exemple qu’être socialiste, c’est refuser la sélection naturelle meurtrière tandis qu’être libertarien, c’est l’accepter. Est-il forcément immoral de priver la société d’une petite partie de sa liberté afin d’éviter cette horreur?
Mais bien sûr… la liberté, quelle horreur !!!…
Si la liberté au sens libertarien du terme a pour conséquence que certains citoyens n’ont en pratique aucune liberté, alors n’est-il pas préférable justement de partager ce bien précieux?
le fascisme est clairement du national socialiste. Mussolini venait du Parti socialiste italien.
N’oublions pas les liens entre la gauche et le fascisme. Roosevelt écrit à Mussolini en 1933: » I am keeping in fairly close touch with the admirable Italian gentlemen. » Le New York Times (journal gauchiste) présentait avec admiration Benito Mussolini comme le génie de la centralisation planificatrice. Mussolini a été un membre du Parti socialiste italien (il était clairement national socialiste). Un excellent livre à lire: As We Go Marching de John T. Flynn. Amener le fascisme aux États-Unis est le but explicite de gens ayant concu le New deal aux USA. L’ historien Ira Katznelson a montré que les décideurs de la phase initiale du new deal… furent attirés vers l’Italie de Mussolini. Le New deal s’inspire de l’Italie fasciste.
Keynes l’économiste préféré des gauchistes) et le fascisme: https://www.youtube.com/v/WnUUMs9WIC0%26hl=en_US%26fs=1%26
Le fascisme est un près le contraire du libéralisme. Le fascisme s’est l’étatisme à l’état pur. A la base, le fascisme n’est pas spécialement raciste.
« Le fascisme est absolument opposé aux doctrines du libéralisme, à la fois dans la sphère politique et dans la sphère économique. L’État fasciste veut gouverner dans le domaine économique pas moins que dans les autres ; cela fait que son action, ressentie à travers le pays de long en large par le moyen de ses institutions corporatives, sociales et éducatives, et de toutes les forces de la nation, politiques, économiques et spirituelles, organisées dans leurs associations respectives, circule au sein de l’État. »Benito Mussolini
« tout dans l’État, rien hors de l’État et rien contre l’État » Mussolini
« La conception fasciste de la vie insiste sur l’importance de l’État et n’accepte l’individu que pour autant que ses intérêts coïncident avec ceux de l’État. Cette conception s’oppose au libéralisme classique qui écarte l’État au nom de l’individu ; le fascisme réintroduit les droits de l’État comme étant l’expression de la véritable essence de l’individu. Si le libéralisme défend l’individualisme, le fascisme défend le gouvernement. »Benito Mussolini
« La base de la doctrine fasciste est la conception de l’État. Pour le fascisme, l’État est un absolu en face duquel l’individu et les groupes sont le relatif. Sans l’État, il n’y a pas de nation. Pour le fasciste tout est dans l’État et rien d’humain et de spirituel n’existe hors de l’État, pas d’individus, pas de groupes […] l’État fasciste s’attribue aussi le domaine économique. Le corporatisme dépasse le libéralisme, il crée une nouvelle synthèse où tous les intérêts sont conciliés dans l’unité de l’État. Seule la guerre porte au maximum de tension toutes les énergies humaines et imprime un sceau de noblesse aux peuples qui l’affrontent. »
Benito Mussolini
La liberté n’est pas une horreur, la sélection naturelle doit pouvoir se faire, il n’y a rien de mal à cela.
N’avez-vous aucun problème avec les souffrances horribles liées à la sélection naturelle? Une des victoires de la société occidentale était justement de l’avoir largement supprimée, de faire en sorte que le faible ait le plus souvent possible à peu près autant de chance de survie que le fort. Lutter contre la mort et la souffrance du faible serait du « fascisme » tandis qu’approuver ces abominations serait du militantisme pour la liberté?
Le totalitarisme à la base est à l’exact opposé du libéralisme(toute puissance de l’état, l’état qui veut changer la société). Le totalitarisme découle du socialisme. Le but premier du socialisme c’est de changer la société, de changer les êtres humains. Il y a une croyance forte chez les socialistes que l’on peut changer la société grâce à l’état. A partir du moment où vous croyez cela, le totalitarisme ne peut qu’en découler.
La gauche actuelle a d’ailleurs clairement des tendances totalitaires (un parfait exemple c’est le terrorisme intellectuel, la diabolisation de ses opposants et l’emploi outrancier de motvirus comme « solidarité »
Il faut lire « la Route de la servitude » de Friedrich Hayek pour comprendre les différentes étapes du processus de fascisation des États, il est notamment frappant d’y lire les nombreuses similitudes entre la France d’aujourd’hui et l’Allemagne pré-nazie.
Dans l’esprit de chacun, fasciste est associé à l’idée de violence, voire de crime de masse.
Dans sa grande sagesse la Justice calme le jeu et vient de décider que nenni, dans le débat politique on pouvait se balancer du fasciste, en dehors bien sûr de toute connotation injurieuse.
* Note à l’intention de la modération : j’utiliserai donc moi-même par la suite ce terme de fasciste dans son sens juridique. Toute autre interprétation serait pure malveillance et pour tout dire ne pourrait être l’oeuvre que d’un fasciste* (* voir note à l’intention de la modération).
On imagine ainsi un débat entre Mélenchon, la fille Le Pen et la petite-fille Le Pen :
Mélenchon à Marine : tu n’es qu’une espèce de grosse fasciste*
NDLR : pour ceux qui seraient choqués, il est permis de se tutoyer au sein de la Fraternité fasciste
Le Pen Juniore à Mélenchon : Tu t’es vu, fasciste* toi-même !
Le Pen Juniore x Juniore à Mélenchon : tata a raison, c’est toi qui l’a dit, c’est toi qui y est !
Grâce à la justice nous pourrons enfin avoir des débats politiques dignes et de haute tenue.
La question que je me pose est : comment serait composé le podium français entre le fascisme* brun, le rouge et le vert ?
Dans tous les cas notre économie serait KO mais elle est déjà à genou et ce critère n’a rien à voir avec le fascisme*.
Perso, je mettrai en haut du podium, avec la croix gammée d’or, le fascisme* vert parce qu’il a déjà réussi à métastaser largement les cerveaux de nos journalistes les plus fragiles (certains, les plus anciens, venaient juste de guérir du fascisme rouge) et par contrecoup celui d’une partie de l’opinion publique.