Air France : crash d’une compagnie pilotée par l’« État-stratège »

Air France ne doit sa survie qu’à ses accointances politiques !

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Air France : crash d’une compagnie pilotée par l’« État-stratège »

Publié le 23 octobre 2015
- A +

Par Jean-Pierre Chevallier.

Contrepoints920 - Air France - René Le Honzec

Air France est à la une de tous les journaux et de tous les médias. Tous les journalistes publient des articles et des reportages sur les derniers rebondissements des combats menés par les meutes sauvages de syndicalistes déchaînés contre ses affreux patrons, mais personne n’examine les comptes de la société… sauf quelques rares exceptions dont un de mes lecteurs.

Avec des capitaux propres négatifs dus à des pertes accumulées au cours de ces dernières années et… 12 milliards d’euros de dettes à long terme, Air France ne doit sa survie qu’à ses accointances politiques !

Chevallier
À titre de comparaison, Lufthansa affiche 5,7 milliards d’euros de capitaux propres et 5,2 milliards de dettes à long terme.

Inutile d’examiner davantage cet exemple typique de l’exception française…

Cliquer ici pour voir les derniers comptes publiés par Air France-KLM.

Sur le web

Voir les commentaires (8)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (8)
  • « Air France ne doit sa survie qu’à ses accointances politiques ». peut-être en effet.

    mais il me semblerait encore plus juste de dire avant cela qu’elle ne doit son état de mort clinique et la longue maladie qui l’a précédé qu’à ses accointances politiques aussi !

  • Des capitaux propres négatifs ! Amusant. Bah, Air France possède des avions, ça se revend bien.

  • J’ai du mal à comprendre.
    les capitaux propres sont ce que la compagnie doit à ses actionnaires.
    Si ils sont négatifs, c’est les actionnaires doivent de l’argent à l’entreprise. O_o
    Et donc
    1) Une action AF-KLM c’est donc une dette …. du détenteur de l’action !
    Et il y a des cinglés qui en achètent ???
    2) les actionnaires sont censé mettre de l’argent en capital. Si c’est l’inverse, en siphonnant les capitaux de la société vers l’État (actionnaire prépondérant, et de loin) , les gérants ont commis un « abus de bien social » (L241-3 du code de commerce : « Le fait, pour les gérants, de faire, de mauvaise foi, des biens ou du crédit de la société, un usage qu’ils savent contraire à l’intérêt de celle-ci, … »)

    • C’est l’accumulation des pertes qui produit cette situation comptable originale. Non, des capitaux propres négatifs ne sont pas une dette des actionnaires. En fait, tant que les banques suivent, la fête continue. Et c’est là qu’on mesure le caractère très particulier de l’entreprise Air France. Une boîte « normale » serait en dépôt de bilan depuis longtemps.

  • d’un autre coté Volkswagen aurait bien voulu d’un état stratège !…

  • Air France a toujours fait ce qu’elle a voulue, grâce au soutien de l’état pendant des décennies. A commencer par détruire la concurrence nationale, avec des méthodes de mafieux. Tout était mitonné pour le bien-être de ses salariés, comme les nombreuses dérogations réglementaires européennes. Cette compagnie a détruit le paysage aérien français, moribond aujourd’hui. La meilleure solution serait qu’elle disparaisse, avec toutes ses castes. Ne parlons pas de son niveau de sécurité déplorable, qui est le reflet d’un fonctionnement centré essentiellement sur le social, dans un environnement principalement technique. Zéro pointé.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Ainsi donc, le taux de chômage en France (hors Mayotte) repart à la hausse au troisième trimestre 2024. De 7,3 % au trimestre précédent, il grimpe à 7,4 % selon les indicateurs publiés par l’INSEE, notre Institut national de la statistique. La hausse peut sembler légère, tout juste l’épaisseur du trait, mais elle intervient dans un contexte d’annonces de plans sociaux qui ne pousse guère à l’optimisme et qui compromet lourdement la promesse du Président de la République Emmanuel Macron d’atteindre un taux de plein-emploi de l’ordre de 5 % en ... Poursuivre la lecture

2
Sauvegarder cet article

Deux grandes entreprises de l’agroalimentaire, Danone et Nestlé, ont fait l’objet de changement de direction qui remettent en question leur management. Dans les deux cas on retrouve la même pression des marchés financiers insatisfaits de leurs performances. Ces deux grandes entreprises se croyaient à l’abri. Et pourtant, la dure loi des clients est venue leur rappeler que pour une entreprise privée, la satisfaction des clients est leur première mission. Dans la foulée, leurs administrateurs ont décidé de ne pas renouveler les mandats de leurs... Poursuivre la lecture

Par Sylvain Fontan.

[caption id="attachment_127195" align="alignleft" width="235"] Milton Friedman (Crédits : The Friedman Foundation for Educational Choice, licence Creative Commons)[/caption]

L'interview qui suit est donnée par Milton Friedman, économiste libéral, prix Nobel d'économie 1976 et chef de file de l'École monétariste. L'entretien date de 2003, il est dirigé par l'économiste français Henri Lepage.

Depuis cette interview, Milton Friedman est décédé. Âgé alors de plus de 90 ans, lors de cet échange il dresse so... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles