Par Michel Gay
Pour faire face à la future baisse inéluctable (bientôt ou plus tard) de production des hydrocarbures, ou à une augmentation significative de leurs coûts, le monde se trouve face à deux obligations contradictoires :
- produire de plus en plus d’énergie pour répondre aux besoins croissants d’une population, elle même en augmentation,
- diminuer la consommation des énergies fossiles qui pourvoient aujourd’hui à plus de 80 % de la demande mondiale (82 % en 2014).
L’énergie nucléaire, la biomasse et l’hydraulique qui, en plus, n’émettent pas de gaz à effet de serre, s’imposent principalement comme les moyens à développer pour résoudre cette contradiction. Mais nos élus semblent avoir des difficultés à reconnaître cette réalité, et ils repoussent sans cesse à plus tard les décisions difficiles.
Les énergies renouvelables (EnR) telles que la biomasse, l’hydraulique, l’éolien, le solaire, la géothermie, etc…) sont séduisantes, et elles ont leurs mérites. Elles ont aussi leurs limites qui sont souvent minimisées, voire occultées. Une partie de la population a tendance à diviniser les EnR, à magnifier leurs vertus et à leur accorder des capacités qu’elles ne possèdent pas. À l’inverse, l’énergie nucléaire est diabolisée en exacerbant les peurs naturelles de la population et en soulignant exagérément sa dangerosité, parfois par idéologie, souvent par méconnaissance.
Le potentiel théorique de production des EnR, notamment celui du vent et du soleil, est considérable mais c’est une énergie diluée. Il faut de gigantesques moyens (éoliennes et panneaux photovoltaïques par exemple) pour en récupérer une infime partie. Cette affirmation impressionnante est exacte :
» En une journée, le Soleil envoie suffisamment d’énergie sur la Terre pour satisfaire les besoins de l’humanité pendant plusieurs années ».
Les EnR affichent des capacités théoriques flatteuses mais les contraintes d’exploitation (techniques, écologiques, économiques) en minimisent la portée et ramènent leur contribution à des niveaux modestes.
Le foisonnement et la diversité des projets, souvent spectaculaires, ne doivent pas non plus être perçus comme la garantie d’une production abondante et de solutions à portée de main. Cet affichage peut faire illusion alors que leur contribution à la production d’énergie reste minime (quelques pourcents).
La biomasse reste l’énergie renouvelable la plus importante (10 % de la consommation mondiale). Elle ne mérite ce qualificatif que si elle ne provient pas de déforestation, car dans ce cas le CO2 émis ne sera pas réabsorbé par une végétation renouvelée. Elle est utilisée principalement sous forme de bois et de déchets végétaux par les populations les plus pauvres pour la cuisson et le chauffage. Son utilisation s’est élargie vers le chauffage de réseaux commerciaux et vers les agro-carburants pour les véhicules. Mais cette énergie se heurte à des problèmes d’espace en mobilisant des surfaces cultivables au détriment des surfaces alimentaires. De plus, l’énergie investie pour sa transformation en agro-carburant est parfois presque égale à celle obtenue en retour. Ce bilan énergétique pose problème.
L’hydraulique et la seconde énergie renouvelable la plus productive (2,4 % de la production mondiale d’énergie). Les projets de barrages en Chine et au Brésil pourraient porter la production à 2,8 % de la consommation mondiale en 2030 selon l’Agence internationale de l’énergie.
Toutes les autres EnR confondues (éolien, solaire, géothermie, etc.) représentent environ… 1 % de la production mondiale d’énergie ! Leur boulimie d’espace, leur coût et leur production aléatoire, voire intermittente (soleil, vent), rendent leur exploitation problématique.
Ces énergies sont adaptées à des sites isolés des réseaux traditionnels d’approvisionnement énergétique, ou ont vocation à être des énergies de complément à coté des systèmes de production massive, à fonctionnement continu et pilotable que permettent les énergies fossiles. Dans ce cas, les EnR permettent d’économiser ces énergies fossiles en adaptant la production à la baisse lorsqu’il y a du vent et/ou du soleil.
L’ensemble des EnR incluant le bois et l’hydraulique, représente 13 % de la production mondiale en 2014. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit qu’elles pourraient représenter entre 15% et 21% de la production mondiale en 2030.
Sauf révolution technologique improbable (les lois fondamentales de la physique sont cruelles), les EnR n’apporteront au bilan énergétique mondiale qu’une faible contribution, certes appréciable, mais nettement insuffisante pour se substituer aux énergies fossiles. Les EnR sont pourtant sacralisées dans une partie de l’opinion publique qui, probablement éblouie par leurs mérites, est devenue aveugle sur leurs limites.
Les économies d’énergie ne sont pas non plus la panacée, surtout si elles sont forcées par des lois ou par une situation devenue catastrophique.
Les perspectives s’améliorent pourtant lorsque le nucléaire est appelé en renfort. C’est ce qui explique l’intérêt suscité actuellement par cette énergie dans de nombreux pays (Chine, Brésil, Inde, Russie, États-Unis, Grande-Bretagne, en Afrique et au Moyen-Orient).
Le 24 octobre 2007, le Parlement européen a voté une résolution établissant que l’énergie nucléaire « est indispensable pour couvrir les besoins énergétiques de l’Union Européenne à moyen terme ».
Le Parlement européen rappelait :
- le rôle de la fission nucléaire dans la sécurité de l’approvisionnement,
- que l’Europe est notamment leader des technologies de l’énergie de fission nucléaire,
- l’importance de la plateforme technologique pour une énergie nucléaire durable, lancée en septembre 2007, dans l’établissement d’un agenda stratégique européen de recherche sur la fission nucléaire.
Elle invitait également à « développer, les réacteurs nucléaires de nouvelle génération ».
Le temps des expédients apaisants et fallacieux, comme les éoliennes et les panneaux photovoltaïques, approche de sa fin. Nous entrons dans l’ère des conséquences et de la réalité.
La sortie démocratique de la procrastination actuelle consistant à se voiler la face sur la réalité énergétique mondiale, et à reporter à demain les décisions courageuses, doit passer par une nécessaire prise de conscience collective : pour succéder aux énergies fossiles et faire face à une éventuelle crise climatique, il n’y a pas de solution en France, ni dans le monde, sans acceptation du risque nucléaire.
l’énergie renouvelable….. le monde a vécu durant des siècles grâce à elles…..jusqu’au jour où on découvrit « l’énergie en bouteille » et c’est grâce elle que nous en sommes là et si un jour elle disparait , nous disparaitrons avec elle. les énergies renouvelables n’existent pas seules , il faut des heures de travail pour les produire et pendant qu’on les produit on ne produit pas l’indispensable a la vie , cet indispensable qui fait la différence entre misère et prospérité !
Au contraire, jusqu’au jour où l’on se rendit compte que les énergies renouvelables étaient trop malcommodes, et en particulier que les forêts ne suffisaient pas à fournir le charbon de bois nécessaire à satisfaire les besoins croissants. Depuis, on a trouvé plein de sources d’énergie plus commodes, mais certains croient que nos descendants seront trop bêtes pour en trouver d’autres, et qu’il faut leur expliquer comment refaire des moulins à vent et des sèche-linge à soleil.
Pour des écologistes durs , le vent et le solaire ont une conséquence heureuse : c’est d’imposer une moindre utilisation de l’énergie ou au moins pire, mais plus flou et plus spéculatif ,une » autre société ».
Il faut, pour accepter le « package renouvelable » tel qu’on nous le présente, accepter l’idée qu’on doive avoir un projet commun de société… si ce n’est pas le cas, les investissements publics, les obligations d’achats et tout le bazar qui va avec les enr actuellement sont injustifiables.
Ce qui est malheureux c’est qu’il est presque impossible de penser enr sans penser d’abord incitations publiques et distorsions de marché.
Les projets d’investissements privés qu’on nous présente , et bien souvent désintéresses!!! si si!!! , sont de simples rentes tirés d’une taxation diffuse qui bénéficient d’abord aux constructeurs d’éoliennes, aux édiles locaux, et éventuellement aux exploitants au détriment des contribuables et de l’ensemble des acheteurs d’électricité.. dans un pays ou la production électricité est décarbonée comme on dit de nos jours ,c’est à vomir…
Les enr ont pourtant un rôle à jouer, les avoir transformées en machine à taxer ne leur rend pas service; on peut néanmoins adresser une critique similaire aux investissements publics du passé à la différence que le nucleaire a joué le rôle et atteint l’objectif qu’on lui avait fixés, tandis que les enr se posent en concurrent déloyaux et parasitent le système de production électrique.
Même si on se sent pas libéral , envisager la production électrique sous un angle de concurrence entre moyens de production rend inacceptable des distorsion de marché comme celles qui existent actuellement sinon exigent un désengagement de l’état.
Comme toute industrie énergétique qui est à son commencement, les énergies renouvelable ont encore énormément de chemin à faire en terme de rendement, de conservation de l’énergie etcetc Mais le nucléaire au début a coûté énormément cher c d’ailleurs les états qui les ont dévellopé le secteur privé ne voyant pas plus loin que le bout de ses bénéfices à 6 mois.
Il faut 40 ans pour qu’une centrale nucléaire devienne rentable…. L’avenir sera un mix énergétique et une décentralisation de la pro énergétique en fonction des possibilités des régions.
Ce n’est pas soit le tout nucléaire/fossile ou le tout renouvelable, c les 2 à la fois avec dans le temps long une possible rupture technologique qui permettrait au renouvelable de combler les besoins de l’humanité.
Est-ce que vous payez aujourd’hui pour le développement de l’aviation, pour celui du moteur à essence ou diesel des siècles précédents ? C’est la même chose pour le nucléaire, ce qui est payé est payé !
Il est vrai que j’ai été formé à l’école de Marcel boiteux, ancien patron de EDF donc suspect.
Si vous voulez dire, ce que j’ai cru comprendre, qu’un jour le renouvelable sera rentable par rapport au nucléaire mais qu’il faut aujourd’hui investir massivement, pourquoi pas.
A la condition que cette perspective existe et qu’on explique clairement aux Français qu’ils vont devoir, comme les Allemands, dépenser des centaines de milliards d’euros probablement en pure perte ou avec au mieux un retour d’investissement vers les années 2050.
Pour l’instant on traite les Français comme des imbéciles avec une propagande d’État, relayée par des médias boboïsant et incultes, indigne. Nos politiques, ceux au sommet, qui veulent rester dans l’histoire pourraient bien voir leurs voeux exaucés, mais pas à la place dont ils rêvent.
L’école du calcul économique, j’ai oublié de préciser.
Mais dans 20 ans on aura plus assez de matière pour produire des panneaux solaires et des moteurs d éolienne (terre rare présentes à 90% en Chine et en diminution)
@Duchateau :
Parce que vous croyez qu’il y aura indéfiniment de l’uranium?!
Et vous croyez qu’elles sont faites avec quoi les turbines des centrales nucléaires?
Vous avez déjà visité un de ces lieux démesurés et dangereux qui ne servent qu’à chauffer de l’eau?
Le thorium, c’est des milliers d’années… Encore faut-il se baisser et faire l’effort de le ramasser …
Mais l’effort n’est pas notre fort ❗
« Est-ce que vous payez aujourd’hui pour le développement de l’aviation, pour celui du moteur à essence ou diesel des siècles précédents ? C’est la même chose pour le nucléaire, ce qui est payé est payé ! »:
Je parlais du pessimisme de l’auteur, oubliant que le nucléaire à ses débuts étaient lui aussi sous subventions(toujours d’ailleurs comme toute l’électricité en France) et dans le rouge. C’était non rentable, il a fallut 40 ans pour que le nucléaire commence à être remboursé puis dégager des bénéfices.
Alors pourquoi s’alarmer sur les énergies renouvelable, dont le principe est le même?!
Ce que dépense les Allemands ce n’est pas en pure perte, vous pensez qu’un réacteur nucléaire ce n’est pas une pure perte aussi au début?! Regardez Flamanville, la facture va être salé.
Par contre les Allemands une fois ce virage difficile seront énergétiquement indépendant de l’extérieur, et l’énergie nucléaire étant sous payé(on ne prend pas en compte son traitement, le démentelement des centrales, ni de l’enfouissement pendant des siècles de déchets dangereux si fuite il ya donc des sites à entretenir pendant minimum 100 ans etcetc)
Tout est à perte au début, la seule question qui vaille la peine c’est quelle société voulons nous?! Quel avenir?!
il faut dépenser de l’argent pour ensuite que quelque chose devienne rentable directement ou indirectement.
Visiblement les boites privés l’ont bien comprit en se ruant sur les privatisations des fleurons énergétiques nationaux
Le choix du nucléaire dans les années n’étaient absolument pas un choix de rentabilité mais un choix d’indépendance nationale. Le choix d’investir massivement relevait d’un autre logique que celle purement
économique.
Il se trouve que, par la suite, les prix du pétrole n’ont cessé de monter et que l’électricité nucléaire française est devenue l’une des moins couteuses au monde . Tout compris, donc avec les couts de démantèlement et de gestion des déchets (Cour des Comptes, Rapport Energie 2050 du ministère de l’Ecologie mais vous pouvez préférer la propagande verte).
Le modèle allemand très peu pour moi et si l’on pose la question à l’ensemble des Français vous ferez du 2%, à l’image de vos candidats aux présidentielles.
Par contre les Allemands une fois ce virage difficile seront énergétiquement indépendant de l’extérieur,
Problème, cela commence à râler pour les bruits, le paysage et les gens ne veullent pas de lignes HT sur leurs maisons, et on les comprend. Donc l’indépendance, ce sera quand les poules auront des dents. Libre à vous d’y croire ❗
et l’énergie nucléaire étant sous payé(on ne prend pas en compte son traitement, le démentelement des centrales, ni de l’enfouissement pendant des siècles de déchets dangereux si fuite il ya donc des sites à entretenir pendant minimum 100 ans etcetc)
Les déchets, c’est parce que, comme le dit la pub, « on le vaut bien » … Si on ne fait pas d’effort, ce sont des déchets. Les chinois savaient recycler le caca. On purrait très bien en tirer l’énergie restante, loin d’être nulle.
Tout est à perte au début, la seule question qui vaille la peine c’est quelle société voulons nous?! Quel avenir?!
Vous tirez vos chiffres d’ONG écolos ❓
il faut dépenser de l’argent pour ensuite que quelque chose devienne rentable directement ou indirectement.
Qu’est-ce qu’il ne faudrait pas faire … ❓
Visiblement les boites privés l’ont bien comprit en se ruant sur les privatisations des fleurons énergétiques nationaux
Pas connes, qui ne résisterait pas à une potion de pognon gratos ❓
http://www.geopolitique-electricite.fr/documents/ene-110.pdf
« La transition énergétique allemande
Le spectre de l’échec
La perception en France de la transition énergétique allemande (« Energiewende ») est durablement faussée par une confusion. Nos voisins font état avec une abondante satisfaction de la part importante prise par les énergies renouvelables dans la production d’électricité et des nombreux avantages en découlant. Or l’électricité correspond Outre-Rhin à un quart de la consommation d’énergie, et les Allemands jettent un voile pudique sur les résultats modestes
ou les échecs concernant l’ensemble du secteur énergétique : part des énergies renouvelables faiblarde et s’accroissant péniblement, augmentation des émissions de gaz à effet de serre… Tout cela payé fort cher par une lourde taxe sur l’électricité pesant principalement sur les ménages et dont il a fallu dispenser les entreprises exportatrices pour sauvegarder leur compétitivité. »
»
Est-ce que vous payez aujourd’hui pour le développement de l’aviation, pour celui du moteur à essence ou diesel des siècles précédents ?
»
D’une certaine manière, oui : le kérosène n’est pas taxé
D’une certaine autre manière, oui : le prix de démantèlement (d’une centrale nucléaire) n’est pas compris dans le prix d’achat. ça coûte ~10 milliards / réacteur chez nous cousins germains.
D’une certaine manière, oui : le kérosène n’est pas taxé
Pas tout à fait vrai : les taxes sont basses pour les carburants pour réacteurs. Les autres se font
enculer, oups, rouler dans la farine …Les vols internationaux ne sont pas taxés (on parle toujours du kérosene)
Donc, à quoi ça sert d’acheter des éoliennes maintenant? Je ne vois aucune logique la dedans, autant les acheter dans 30 ans quand elles auront dépassé les limites des lois de la physique (promesse électoral des écolos). Ne me dites pas que tous ces milliards investis financent la recherche sur les moulins à vent ?
Il y a aussi une vision géostratégique, des pays comme la Suède qui vont réussir à être zéro carbone avant 2030 ne sera plus dépendant des pétro monarchies, ou de l’extérieur comme c le cas actuellement.
Les éoliennes semblent être à maturité, offshore. Pour le photo c plus compliqué les rendements sont faible et les panneaux pas très écologique à fabriquer.
Ya pas qu’un intérêt purement énergétique.
Si il avait fallut attendre l’A380 pour commencer à dévelloper l’aviation…. Ou l’assistant de direction, airbag pour les voitures….
Ah ouais, on sera dépendant du temps qu’il fait ou du gaz russe. Fantastique.
La Suède grand pays peu peuplé… Pas comme la fRance …
quel est l’intérêt d’être à zéro carbone ? si tant est que cela soit possible ?
et en supposant que le carbone soit néfaste (pour une raison qui m’est inconnue, mais je ne demande qu’à apprendre…), que vaut il mieux entre de l’électricité nucléaire sans carbone à 5 centimes le kwh quand on en a besoin et de l’électricité éolienne sans carbone à 30 centimes le kwh disponible au hasard mais pas forcément quand on en a besoin ?
Tant que l’éolien et le photovoltaïque ne seront pas pilotables, autrement dit que nous ne saurons pas stockés ces énergies à des conditions compétitives et pour l’instant c’est de l’économie-fiction qui ne peut contenter que les Verts béats, ces énergies seront et resteront marginales.
Les politiques le savent probablement, il s’agit pour eux simplement de faire plaisir à des ONG, aux écolos et aux médias militants qui leurs servent la propagande sur un plateau.
Sinon c’est qu’ils sont très mal conseillés scientifiquement, ce qui n’est pas invraisemblable quand on entend au plus haut sommet de l’État déclarer à l’ONU que le dérèglement climatique est responsable des tsunamis et tremblement de terre (j’en ai encore honte pour la France).
Lâcheté ou incompétence totale, j’hésite encore.
Lâcheté ou incompétence : les deux mon général. Obscène en tout cas, mais finalement on a les dirigeants qu’on mérite d’avoir. Plus c’est gros plus ça passe. Et nos bons médias, le Monde par exemple, laissent passer tout ça sans broncher.
Les EnR, c’est la nouvelle idée écolo-socialiste pour faire suite aux 35 heures :
– l’idée des 35 heures était de générer de l’emploi en le répartissant (ce qui est stupide car cela ne sert pas l’économie réelle et induit une perte de compétitivité et d’efficacité.
– l’idée des EnR est de créer de l’emploi en investissant dans des projets dépourvus de la moindre possibilité de retour sur investissement (changer ce qui fonctionne et n’est pas amortit par ce qui n’est pas au point et hors de prix).
Forcément, ça va bien marcher. On perd de l’argent, de l’efficacité, de la souplesse, de la maitrise technologique. Mais on va se rattraper sur la quantité ?!?
On a largement attribué l’impact des 35 heures en matière de stagnation de niveau de vie et d’augmentation des prix à l’Euro. A quoi attribuera t’on l’impact des EnR ?
Je crois que vous ne savez pas de quoi vous parlez.
En 2015, le solaire se construit déjà à 8c€/kWh et l’éolien à 8,2c€//kWh. Dans 5 ans on construira ces énergies pour encore moins cher.
De son côté EDF a remporté les EPR d’Hinkley Point en se faisant garantir le tarif de rachat pour le gouvernement britannique à 9c£/kWh, soit 12c€/kwh. Ce qui tout à fait cohérent avec les remarques faites par la Cour des Comptes à propos de l’EPR de Flamanville. Et on parle d’un projet qui n’a même pas commencé. Moody’s, qui n’est pas franchement l’avatar du sociolo-ecologisme, a d’ailleurs bien analysé la situation en mettant sous surveillance négative sa note d’EDF suite aux risques financiers liés à Hinkley Point.
Mais à part ça vous pouvez continuer à dire qu’éolien et solaire coûtent horriblement cher et que le nucléaire est gratuit.
D’ailleurs, comme vous le dites, on a tellement « déjà payé le nucléaire » qu’EDF vient d’annoncer 50 milliards d’euros pour prolonger la durée de vie des centrales de 40 à 60 ans (mais si on oublie ces 50 milliards, c’est presque gratuit).
… Et je vous informe qu’EDF vient de gentiment nous dire qu’elle n’avait pas les fonds nécessaires au renouvellement du parc et qu’un partenaire sera nécessaire (article La Tribune de vendredi dernier notamment): Bientôt des centrales nucléaires chinoises en France.
Mais continuez à dire que le nucléaire est l’avenir, parce qu’à priori il y en a pour vous lire.
« En 2015, le solaire se construit déjà à 8c€/kWh et l’éolien à 8,2c€//kWh. Dans 5 ans on construira ces énergies pour encore moins cher. »
Cool on arrête les subvention des aujourd’hui alors?
sauf que..le prix du kwh par une éolienne ou un panneau solaire quand vous en avez besoin est ..infini… donc toute comparaison de prix doit inclure la capacité à fournir à un moment donné..il faut ajouter une forme ou une autre de stockage pour obtenir un coût de production comparable.
alors compte tenu de la structure temporelle de la demande actuelle, une base nucleaire dans la production est de beaucoup préférable à une base intermittente, fort difficile d’ailleurs à évaluer en taille pour assurer une production conforme à la demande…si vous ne vendez pas votre jus..votre coût de revient c’est votre perte!!! au mieux vous bradez votre jus …
il devient alors difficile de comparer nucleaire et solaire… et c’est absurde que ça vous plaise ou non en terme de prix de revient… la capacité à coller à la demande est essentielle !!!! le solaire et l’éolien ne l’on pas.
alors certes avec l’obligation d’acheter le jus dont personne ne veut , ça change tout…
Vous avez tout à fait raison, mais vous prechez dans le vide car vous ne pourrez jamais faire douter un ecolo convaincu.
Et en plus, il faut reconnaitre que le nucléaire n’est pas très souple pour adapter la production de façon instantanée. Mais cela le rend surtout incompatible avec une production intermittente qui ne peut être compensée chez nous que en brulant plus de gaz. (importé de chez l’ami Poutine – car pas touche aux schistes).
Bref c’est foireux de A à Z. Les écolos sont foireux, le gouvernement est foireux, le RCA est foireux. Les français sont foireux.
Et comme on peut pas construire le moindre barrage, on préfère … les yeux bleus de Poutine.
Cela rafraîchit toujours un peu l’ambiance …
Oui, effectivement, selon la demande le prix de gros de l’électricité ( donc du marché d’échanges ) n’est pas le même dans une journée, et le défaut à produire aux moments des pics ( et lorsque vent et soleil ne pourront y pourvoir et remplacer les productions des centrales conventionnelles fermées ) conduira à des MWh surpayés et par conséquent à une augmentation du tarif kWh qui nous est facturé.
A l’inverse une production aléatoire, prioritaire sur les réseaux ( cas de l’éolien et du solaire ) et excédentaire, conduit à un effondrement du marché de gros ( avec parfois des prix négatifs et donc un prix à payer pour céder le produit ), malheureusement les petits consommateurs ne profitent pas de cette situation car à ce moment là ils ont à compenser entre tarifs d’achat obligés et cours de gros, et là c’est avec la CSPE qu’ils trinquent ( déjà ) !
Alors la conclusion est que le consommateur final ( ménages et PME ) est le grand perdant de l’affaire.
50 milliards d’€ pour continuer pendant 20 ans à assurer 70% de nos besoins en électricité, je prends tout de suite et c’est d’ailleurs ce que je fais. Aucune autre énergie n’arrive en France à la cheville du nucléaire en terme d’investissement pour un tel résultat. Pour les renouvelables on n’arriverait même pas à investir dans les seuls réseaux nécessaires pour assurer leur distribution
Quant aux chiffres miraculeux du cout du PV et de l’éolien (on généralise des cas d’espèce), alors pourquoi tant de subventions et des prix garantis. ?
Mais quand bien même on arriverait à un cout de production de ces renouvelables de 5c€/kWh par exemple, ces énergies ne pourraient économiquement qu’avoir un rôle marginal.
Tout est dans le PILOTABLE et tout le problème de ces énergies est d’être INTERMITTENTE et non stockable.
Quand il n’y a pas de vent, il n’y en a pas dans toute la France, l’éolien ne produit plus rien. Idem pour le PV, par exemple la nuit ou les jours de mauvais temps.
Il faut donc quasiment doubler les capacités d’appoint pilotables avec des centrales à gaz qui ne seraient jamais rentables car priorité aux renouvelables. Pire, lorsque les renouvelables produisent plein pot, il faut alors les évacuer du réseau français, les brader à l’étranger en utilisant des réseaux qui restent à construire et qui nous couteront à eux seuls, je l’ai déjà dit, plus que la mise à simple niveau des centrales nucléaires.
Beau gaspillage !
Pour après 2030 et en France (la question se pose différemment pour chaque pays) quand la technologie du renouvelable aura évolué, c’est à réfléchir mais pour maintenant, oublions.
Effectivement pour le consommateur final ( ménages et PME ) les productions EnR ne sont pas payées 8 et 8,2 cts d’euros ( solaire et éolien ) le Kwh puisque nous acquittons le tarif normal du kWh sur notre facture, majoré de la CSPE qui compense entre le prix de gros et les tarifs d’achat obligés.
Nous pouvons donc en déduire le kWh « vert » est facturé 13 cts HT ( prix du kWh ordinaire) majorés de 4,5 cts au titre de la CSPE « EnR » !
Vous nagez dans l’irréel, car 50 milliards pour prolonger de 20 ans la production électrique des centrales nucléaires (20 x 400 milliards kWh), c’est 0.7 centimes d’euros par kWh, beaucoup moins cher que ce qui est dépensé pour subventionner chaque kWh éolien ou photovoltaîque, y compris leurs kWh qui détériorent le réseau électrique.
D’autre part les éoliennes géantes sont une technologie mature dont on ne peut plus attendre grand chose comme progrès, contrairement au nucléaire (et au solaire).
@Bizarre :
Merci pour votre lucidité
Les 3/4 des autres oublient que les EnR sont sans danger et qu’on pourra les désinstaller si on trouve mieux. Par contre pour nos centrales nucléaires, on ne sait toujours pas ni les démanteler, ni faire autre chose que d’accumuler les déchets pour les transmettre à nos enfants… C’est complétement irresponsable.
sans danger ou presque navré mais un pv sur votre toit peut foutre le feu à votre maison, l’ouvrier peut choir du toit etc… ce genre de truc se mesure mort/kwh le reste est de la poésie..
En 2015, le solaire se construit déjà à 8c€/kWh et l’éolien à 8,2c€//kWh. Dans 5 ans on construira ces énergies pour encore moins cher.
Bof, quand le nucléaire aura disparu, vous pourrez toujours vous indigner des tarifs de nuit en hiver, d’au moins 5 Euros le kwh, alors que le solaire sera à 4 centimes… Ce qui est rare est TOUJOURS cher ❗
Alors que dans son étude, l’ADEME voit du vert dans l’électricté à 100 % pour 2050, EDF annonce le remplacement du parc nucléaire actuel:
http://www.boursorama.com/actualites/edf-envisage-de-remplacer-le-parc-nucleaire-francais-435e11c97ef6130755380252cba6c178
« EDF envisage de remplacer le parc nucléaire français
A partir de 2028, 2030, ce n’est pas une science exacte, nous allons commencer à installer en France des EPR nouveau modèle. (…) Et puis en 2050, 2055, on n’aura plus de (réacteurs de) la génération actuelle. On aura les EPR NM: on en aura 30, 35 ou 40. On aura plusieurs dizaines qui seront le produit de remplacement du parc actuel », a précisé Jean-Bernard Lévy lors d’une rencontre avec des journalistes. »
L’ADEME met toutefois plusieurs conditions ( bémols ? ) à son scénario électricité 100 % verte en 2050:
http://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/021423545386-lademe-publie-enfin-son-etude-sur-une-electricite-100-verte-en-france-1168135.php
« L’Ademe publie enfin son étude sur une électricité 100 % verte en France »
« L’étude conclut que pour atteindre un maximum d’énergies renouvelables, une meilleure maîtrise de la demande d’électricité est une « condition essentielle ». De même, le coût des technologies « doit continuer à baisser » et « l’acceptabilité est cruciale », prévient l’Ademe. »
Et une prévision de 119 euros le MWh à condition que …
L’on notera tout de même les 117 euros prévus avec 45 % de renouvelables mais aujourd’hui ce MWh renouvelable est à plus de 90 euros pour l’éolien et autour de 390 euros le MWh photovoltaïque et cela représente la plus grosse part de l’addition à la charge des consommateurs ( via la CSPE sur notre facture )…
il y a aussi d’autre conditions…je n’ai lu ça qu’en diagonale mais il me semble que la parfaite correspondance entre production et consommation n’est pas impératif de la simulation…
Ca ne résout pas le problème de l’approvisionnement de l’uranium situé dans des zones, pays turbulent.
Les éventuels conflits pour maintenir notre approvisionnement, ou les concessions politique ne sont pas chiffré dans le coût de nos énergies.
En foot c’est « but contre son camp » si vous jouez pour les verts
Antienne verte bien connue mais la réalité est que l’approvisionnement en uranium est globalement sécurisé en France pour plusieurs décennies. Un rapport du Sénat estimait cet approvisionement « diversifié et sécurisé ».
Par contre les Terres rares, indspensables aux filières du renouvelable, posent un problème sérieux d’approvisionnement, sans solution à ce jour.
Oui, mais les terres rares on peut les réutiliser une fois l’installation EnR démanteler. Alors que l’uranium… En France on a accumuler, comme des c%#, plus de 50 tonnes de plutonium, matière à la plus haute valeur négative!
Pour l’instant 1% des terres rares peuvent être recyclés. Toujours dans la fiction verte !
Les centrales nucléaires de 4 ème génération pourront consommer 100 fois moins d’uranium qui n’est pas le seul combustible possible pour les réacteurs nucléaires. Je ne dis pas pour autant que je suis pour une poursuite massive du nucléaire à partir de 2030, je dis que la bascule vers les renouvelables est au mieux prématurée.
Erreur: les déchets ne sont pas perdus. On saura les retraiter: ils seront notre source d’énergie de demain. Grace à ces déchets très radioactifs, nous seront presque indépendants au niveau électrique.
Quelques soient les manifestations des français Verts les plus opposés au nucléaire, ils finiront par changer d’avis lorsqu’on leur proposera de l’électricité beaucoup moins chez avec le nucléaire, plutôt qu’avec les Enr.
C’est ce qu’ils racontaient il y a 30 ans.
Résultat, on les enterre aujourd’hui encore comme des clébards
Le plutonium cela peut se transmuter… comme les déchets très radioactifs.
Cela ne devrait pas être un déchet.
A Tchernobyl, on avait effectivement retrouvé de l’aluminium de mémoire.
Mais il reste à comprendre, puis à maîtriser les monopoles magnétiques : nous en sommes encore très très loin. (et un bon paquet d’énergie également)
« l’acceptabilité est cruciale » Oui les gens le veulent bien … dans le jardin des autres, surtout les bobos qui ont des moyens …
nous allons commencer à installer en France des EPR nouveau modèle.
Malheureux, vous provoquez les gardes prétoriennes vertes. Elles vont devenir vertes … de rages à l’évocation du renouvellement du parc nucléaire français.
un article rigolo http://notrickszone.com/2015/10/26/german-town-of-gescher-installs-9-solar-street-lamps-that-dont-work-at-night-for-28000-euros/#sthash.gBviCO0s.dpbs
Et dire qu’il faut que quelqu’un paye pour cela…
L’auteur de l’article écrit : « L’énergie nucléaire, la biomasse et l’hydraulique qui, en plus, n’émettent pas de gaz à effet de serre »
Pour ce qui est de la biomasse c’est faux : il faut quelques secondes pour abattre un arbre qui a poussé pendant plusieurs décennies ; et le transport accompagné de la combustion du bois dégagent du CO2.
La biomasse accroît donc les concentrations de CO2 dans l’atmosphère.
L’auteur le reconnaît d’ailleurs lui-même en écrivant plus loin : « La biomasse reste l’énergie renouvelable la plus importante (10% de la consommation mondiale). Elle ne mérite ce qualificatif que si elle ne provient pas de déforestation, car dans ce cas le CO2 émis ne sera pas réabsorbé par une végétation renouvelée. »
Vous n’êtes pas à la bonne échelle de temps, les modifications du climat se mesurent en décennies, et encore à supposer qu’on accepte le postulat que le CO2 humain à un effet de serre.
quel est le problème posé par le co2 dans l’atmosphère ?
En thermodynamique, l’entropie est une fonction d’état introduite en 1865 par Rudolf Clausius dans le cadre du deuxième principe de la thermodynamique. Ceci d’après les travaux de Sadi Carnot, polytechnicien et physicien français du début du 19e siècle. Clausius a par la suite montré que le rapport Q / T ( où Q est la quantité de chaleur échangée par un système à la température T ) correspond à la variation d’une fonction d’état qu’il a appelée entropie, S et dont l’unité est le joule par kelvin (J/K).
L’entropie d’un système ne se conserve pas. En effet, selon le deuxième principe de la thermodynamique, l’entropie d’un système isolé ne peut pas diminuer, elle augmente.
En clair, il n’ y a PAS D’ENERGIE RENOUVELABLE puisque les transformations sont toutes irréversibles. Ecrire ou prétendre le contraire relève de la profonde ignorance, ou de la malhonnêteté intellectuelle.
L’énergie que nous pouvons capter du soleil en fait partie. Pour rappel, Le soleil est une étoile naine jaune qui se compose de 74 % d’hydrogène, de 24 % d’hélium et d’une fraction d’éléments plus lourds. Cette étoile naine tire son énergie de réactions de fusion nucléaire qui transforment, dans son noyau, l’hydrogène en hélium. Il s’agit bien d’une transformation irréversible, et donc d’une énergie non renouvelable.
La vaste fumisterie des énergies « renouvelables » n’a jusqu’ici survécu qu’à coup de subventions alimentées par les impôts locaux et nationaux, et surtout par les augmentations des tarifs de l’électricité nucléaire.
On parle communément à l’échelle humaine, hein. Il y ait des qu’elle soit qualifiée de « renouvelable » pendant quelques milliards d’années encore.
Je m’excuse pour mon charabia précédent.
Il fallait ajouter le mot « chance » :
Il y ait des chances qu’elle soit qualifiée de « renouvelable » pendant quelques milliards d’années encore.