Contrôle de la monnaie : l’angoisse de Satoshi, inventeur du Bitcoin

Quel problème monétaire l’inventeur du Bitcoin cherchait-il à résoudre ?

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Contrôle de la monnaie : l’angoisse de Satoshi, inventeur du Bitcoin

Publié le 31 octobre 2015
- A +

Par Benoît Moreau.

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bitcoin (Crédits Zach Copley, licence Creative Commons)

Entrez un instant dans la peau de Satoshi Nakamoto, l’inventeur de Bitcoin et voyez donc le système bancaire et monétaire avec ses yeux, vous comprendrez alors pourquoi Bitcoin est une innovation cruciale.

Premier constat, notre monnaie de tous les jours est déjà bien virtuelle

D’après les statistiques de la banque centrale européenne (la BCE), l’euro est produit électroniquement à plus de 90% par un simple jeu d’écriture comptable… et pour les 10% restant, avec du papier, un peu d’encre et une bonne grosse imprimante rotative. Ainsi la planche à billets est progressivement remplacée par des ordinateurs à billets encore plus efficaces.

Pour autant, ce n’est certainement pas cet aspect digital de la monnaie qui est de nature à effaroucher notre Satoshi, enfin pas directement. En revanche, savoir qui a le droit de se servir d’un ordinateur à billets et selon quelles règles, voilà qui a de quoi retenir toute son attention.

Qui émet la monnaie ?

Eh bien, a priori, ni vous, ni moi, en tout cas pas le citoyen lambda. S’il s’y essaie en autodidacte, ça risque d’être très mal vu. Le fait de falsifier la monnaie ayant cours légal (article 442-1 du Code pénal) ou d’émettre une autre monnaie que celle ayant cours légal (article 442-4 du Code pénal) est considéré comme un crime, puni dans le premier cas par une peine de 30 ans de prison et 450 000€ d’amende et dans le second cas par 5 ans de prison et 75 000€ d’amende. Plutôt sévère comme sanction ! Surtout si on tourne quelques pages de ce Code surprenant et qu’on y découvre que « le fait de soumettre une personne à des tortures ou à des actes de barbarie [n’]est puni [que] de quinze ans de réclusion criminelle » article 222-1 du Code pénal, idem pour le viol, article 222-23 du Code pénal. De là à affirmer qu’il est moins grave de torturer ou de violer quelqu’un que d’imprimer des faux billets… il fallait être législateur pour en avoir l’audace ! Les lois du législateur sont impénétrables, le citoyen en revanche…

bitcoin

Mais trêve de digressions. La gestion de l’émission monétaire (euro, dollar, yen etc.) est l’apanage d’une part des banques centrales (BCE, Fed, BoJ etc.) et d’autre part, ce qui est moins connu, des banques commerciales (Crédit Agricole, BNP, Dexia etc.) qui créent aussi de la monnaie en pratiquant ce qu’on appelle un système de réserves fractionnaires, à savoir qu’elles prêtent davantage de monnaie à leurs clients qu’elles n’en ont en réserve, selon des modalités strictement définies par nos bienveillants législateurs, cela va de soi.

Fiat Money

Les anglo-saxons appellent ces monnaies, euro, dollar et toutes les monnaies étatiques en général, des monnaies fiat. Le mot fiat venant du latin et signifiant  « qu’il en soit ainsi ». En effet ce sont des monnaies dont l’acceptation à un cours officiel est imposée par la loi à tous les citoyens d’une zone géographique donnée. On dit de ces monnaies fiat qu’elles ont un cours légal et forcé. En France c’est le Code pénal (article R642-3 du Code pénal), qui rend obligatoire sur le sol français l’acceptation des euros à leur cours officiel tout en interdisant l’acceptation, la détention ou l’utilisation de toute autre monnaie que la monnaie officielle (article R642-2 du Code pénal).

Ce qu’il faut retenir de tout ceci, c’est que la valeur des monnaies fiat, contrairement à celle des monnaies métalliques qu’elles sont venues remplacer, ne dépend plus de la rareté naturelle du support avec lequel elles sont produites, ni d’une quelconque promesse de convertibilité en or, ou autre chose, mais uniquement de la loi et par conséquence de la sagesse et de l’intégrité de ceux qui l’écrivent et la font respecter.

Le débat est donc ouvert à propos de la sagesse et de l’intégrité de nos banquiers centraux et de tous ceux en charge de la politique monétaire.

Si l’Histoire doit nous servir de guide

Le concept de monnaie à cours légal et forcé n’est pas nouveau, la première expérience de monnaie fiat remonte au XIIIème siècle. Elle est attribuée à Kubilai Khan, petit-fils de Gengis Khan, qui le premier avait compris l’immense pouvoir que confère le monopole monétaire à celui qui le détient. Malheureusement cette première expérience se solda par un premier fiasco, cette monnaie perdant en moins de 30 ans 80% de sa valeur. Dévaluations et crises que connaîtront de nombreuses monnaies papier tout au long de l’histoire : sur les 786 principales monnaies papier émises au cours des derniers siècles, exceptées les très nombreuses monnaies chinoises d’avant 1935, 609 ont disparu soit 77% des monnaies étudiées, leur durée de vie n’ayant été en moyenne que de 17 ans. Quant aux 177 monnaies encore en circulation aujourd’hui, leur moyenne d’âge est de 37 ans. Ainsi il n’est pas improbable du tout de connaître plusieurs monnaies fiat au cours d’une vie, pour ma part j’en suis à 2, mes parents à 3. Les monnaies fiat se font et se défont, je vous laisse faire votre propre compte.

USD Purchasing Power
USD Purchasing Power

L’inflation est le principal fléau de la monnaie papier, dans 19% des cas la monnaie est brutalement détruite par des épisodes d’hyperinflation. Mais même lorsqu’elles ne sont pas détruites, des monnaies pourtant anciennes et respectables, garanties par de puissants États, sont drastiquement et systématiquement affectées par l’inflation. La livre sterling (Pound Sterling GBP), la plus ancienne monnaie fiduciaire ayant cours (320 ans d’existence) a perdu 92% de sa valeur depuis 1971, idem pour le dollar américain (USD) qui au cours de ses 222 ans d’existence a perdu 97% de sa valeur, dont 83% de dépréciation depuis 1971 seulement !

Cette funeste tendance de la monnaie fiat à perdre sa valeur a d’ailleurs été parfaitement analysée par de nombreux grands esprits. Voltaire disait déjà en son temps : « Une monnaie papier, basée sur la seule confiance du gouvernement qui l’imprime, finit toujours par retourner à sa valeur intrinsèque, c’est-à-dire zéro. » De même que le Général de Gaulle affirmait : « Parier contre l’or revient à parier sur les gouvernements. Celui qui parie sur les gouvernements et leur papier monnaie parie contre 6.000 années d’histoire de l’humanité. »

Bien entendu on peut espérer que cette fois-ci ce soit différent, que les erreurs du passé aient été assimilées, que désormais de solides institutions encadrent fermement la production et la circulation monétaire et que youpi, tout soit bien géré ! C’est possible en effet, néanmoins quand on s’intéresse à l’euro, on est aussi en droit d’avoir de sérieux doutes.

L’eurosystème

L’euro comme toutes les monnaies fiat naît d’une volonté politique, celle d’établir une monnaie unique entre les différents États membres d’une union économique et monétaire (UEM). C’est le traité de Maastricht de 1992 qui définit les règles fondamentales à l’introduction de l’euro, dictant notamment les conditions que les États-membres doivent remplir pour adopter l’euro. Ces conditions portent le doux nom de « critères de convergence » et sont incluses depuis 1997 dans ce qu’on appelle le « Pacte de stabilité et de croissance ». Ces critères supposent notamment le respect d’une certaine discipline budgétaire. Discipline, bien entendu, qu’ont promis de respecter, la main sur le cÅ“ur, tous les représentants des États signataires du traité.

Néanmoins, si malgré ses promesses les plus sincères, un État-membre venait à ne pas respecter ses engagements budgétaires, le pacte de stabilité prévoit le déclenchement d’une procédure de déficit excessif à son encontre. L’État-membre devant alors corriger ses déficits dans une échéance impartie, faute de quoi il est passible de sanctions. Eh bien accrochez-vous : sur les 27 États membres de l’Union européenne, 24 font actuellement l’objet d’une procédure pour déficit excessif (dont 15 des 17 États ayant adopté l’euro) !1 Ça a quand même quelque chose d’effrayant de penser que sur 27 États membres, 24 ne respectent pas leur engagements ! Ajoutez à cela qu’à l’échelle nationale, notre État Français dépense systématiquement plus qu’il ne gagne depuis 40 ans ! Que le dernier budget équilibré remonte à 1974, ce qui nous fait un total de 40 années consécutives de déficit public ! Et vous commencerez peut être à ressentir les premiers frissons d’effroi quant aux capacités de nos autorités administratives à gérer sainement la monnaie qu’elles nous imposent.

Mais le plus grand danger, la principale source d’angoisse de Satoshi, réside dans le fait que ce système concentre entre quelques mains seulement un pouvoir incommensurable. Le conseil des gouverneurs, l’organe de décision suprême de la BCE, dont très probablement vous ne connaissez ni le visage, ni le nom d’aucun de ses membres, excepté peut-être celui de son président Mario Draghi, définit et met en Å“uvre la politique monétaire européenne. Cela signifie que ce groupe de 22 banquiers centraux est en mesure de prendre, à sa discrétion, des décisions portant sur des montants monétaires considérables (des milliers de milliards d’euros !), et dont les effets (inflation, bulles spéculatives…) se répercuteront ensuite sur tous les citoyens européens, sans bien entendu, que ces derniers n’aient été consultés au préalable.

À titre d’exemple on peut citer la mise en place en décembre 2011 et février 2012 de deux mesures dites pudiquement « non conventionnelles » (VLTRO), destinées à prêter à des banques en difficulté des montants astronomiques : 1018 milliards d’euros. La mise en place en mai 2010 d’un programme d’achat (indirect) d’obligations d’État (Grecques, Espagnoles etc.) nommée SMP (Securities Market Program) qui s’est élevé à 210 milliards d’euros en deux ans et continue maintenant sous un autre nom OMT (Opérations monétaires sur titres). Enfin comment ne pas évoquer le programme actuel d’assouplissement quantitatif de la BCE (Quantitative Easing, QE pour les anglophones) qui apporte actuellement 60 milliards d’euros par mois de liquidités sur les marchés et qui vient compléter les opérations extraordinaires, merveilleuses, fabuleuses… de refinancement des banques nommées cette fois T-LTRO et dont la dernière édition a été souscrite à hauteur de 98 milliards d’euros par les banques au taux d’ami de 0,05%.

Il pleut, au gré de la météo des dieux de la BCE, des milliards d’euros sur les marchés financiers. Le CAC 40 est luxuriant, mais ça reste quand même très localisé, jusqu’à présent pas une goutte n’est tombée sur mon compte en banque.

A-t-on oublié Montesquieu ?

« Tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser. »

A-t-on pour but de satisfaire l’ambition de Mayer Amshel Rothschild (1743-1812) : « Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d’une nation et je n’aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois. » ?
Telle est l’angoisse de Satoshi Nakamoto !

Entendons-nous bien, il ne s’agit pas de dire qu’un organisme privé ferait mieux qu’un organisme public ou vice versa, ce n’est pas le sujet. Le problème réside dans la concentration excessive des pouvoirs. Cette capacité qu’a un petit comité de décider qui a le droit de disposer de la monnaie créée, selon quelles modalités, d’en imposer le cours forcé et légal aux citoyens, d’interdire toute concurrence à son monopole sous peine d’emprisonnement, c’est cela le plus grand danger du système !

Alors comment fait-on pour se prémunir de ces abus, comment se dote-t-on d’une monnaie saine ?

Les alternatives à ce système

Cet article étant déjà assez long, nous conclurons en citant de nouveau Montesquieu :

« Pour qu’on ne puisse pas abuser du pouvoir, il faut que par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir. »

Appliquée à la monnaie, la solution historique consiste à limiter le pouvoir des émetteurs en recourant à des supports monétaires naturellement rares tels les métaux précieux. Par ailleurs, il est également urgent de repenser le rôle des citoyens, non pas en sujets captifs d’un système et d’une monnaie imposée par des technocrates non élus, mais en tant qu’arbitres et acteurs du système. Il faut donc rompre avec le monopole bancaire de l’émission monétaire et enfin donner le droit aux citoyens de choisir librement parmi des monnaies complémentaires celle qu’ils jugent la mieux gérée, la mieux adaptée à leurs besoins et la plus proche de leurs valeurs. C’est seulement de la sorte que chaque citoyen pourra peser sur la politique monétaire de son pays et rester maître de son argent.

Notons pour conclure que l’innovation technologique Bitcoin s’inscrit parfaitement dans cette logique, il s’agit du premier protocole permettant une gestion et un contrôle communautaire, à grande échelle, de la monnaie. Bitcoin est la première monnaie open-source et participative de l’histoire ! Voilà un fantastique contre-pouvoir monétaire à la portée de chaque citoyen du globe, certains grincent des dents, nous on adore, merci Satoshi !

Sur le web

  1. Les deux exceptions sont l’Estonie et le Luxembourg.
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  • Tres interessant !
    Bitcoin est révolutionnaire , mais n’existe t il pas deja de gros possesseurs de bitcoin , avec un potentiel d’influence déja élévé ? (je pense bien sûr à certaines instances américaines : fbi)

  • Bravo, superbe synthèse.

    A faire circuler parmi nos jeunes.

  • Il est normal qu’une monnaie perde proportionnellement son pouvoir d’achat lorsqu’il y a croissance, car il n’y a aucune raison objective permettant de justifier qu’un même stock de monnaie qui pouvait acheter hier une certaine quantité de biens puisse acheter demain une quantité supérieure de biens.

    L’or a pu faire fonction de monnaie parce que la lente croissance de son stock correspondait peu ou prou à la faible croissance économique historique. Ainsi, la liquidité de l’or monétisé était assurée. Mais nous disposons de moults exemples historiques qui montrent que lorsque l’or n’était plus extrait des entrailles de la Terre (ou des provinces pillées) en quantités suffisantes pour répondre aux besoins économiques, alors des dérèglements monétaires violents apparaissaient. En effet, une des premières qualité d’une monnaie est sa liquidité, c’est-à-dire sa disponibilité dans les circuits économiques. Lorsque la liquidité disparaît, les populations se trouvent une autre monnaie plus liquide, par contrainte. Une monnaie déflationniste n’a aucun avenir. Délaissée, elle perd son pouvoir d’achat.

    En revanche, l’abus de pouvoir des monopoles monétaires vient lorsque la création monétaire est plus rapide que la création de richesses, pour financer les copains coquins parasites, sans qu’ils aient besoin de créer les richesses correspondantes. Toute l’arnaque des monopoles monétaires réside dans ce différentiel qui autorise une distribution des richesses non conforme à leur création. L’excès de liquidité est aussi nocive que son absence. Une monnaie inflationniste n’a pas plus d’avenir qu’une monnaie déflationniste. Délaissée, elle perd son pouvoir d’achat.

    Dans un cas comme dans l’autre, la seule solution économiquement viable réside dans la concurrence monétaire.
    A chaque banque sa monnaie et aux individus de choisir le panier de monnaies dont ils ont besoin.

    • Même en grand fan de bitcoin, je suis d’accord avec cette réponse. bitcoin n’a pas encore les qualités d’une « monnaie » qui peut fonctionner à long terme.

      Malheureusement, je quitte l’euro pour bitcoin, car c’est pour l’instant ma seule alternative pour sortir un peu du système bancaire.

      bitcoin a un premier avantage d’offrir aux utilisateurs de contrôler « leur » monnaie.

      J’attends avec impatience une meilleur alternative viable à bitcoin, qui favorise l’économie locale, la répartition équitable des richesses, et la paix dans le monde… mais je ne l’ai pas encore trouvé…

    • Le problème de l’or c’est qu’il était très peu divisible.
      Bitcoin à l’avantage d’être divisible jusqu’a la 8è décimale. Le problème de la liquidité est donc en partie réglé.

      • Pour l’or, on peut acheter au gramme. Peut-être pas en fRance…
        Environ 30 Euros le gramme, cela reste accessible. Mais cela ne s’échange pas comme une pièce, c’est le problème. Mais il y a des lingots de 5 et 10 grammes, s’ils sont marqués…

      • La divisibilité n’est pas la liquidité. Une monnaie déflationniste récompense la thésaurisation. Même divisible à l’infini, la monnaie n’est tout simplement plus disponible, donc liquide, si elle est largement thésaurisée. Notez qu’il n’y a pas non plus de raison de sanctionner la thésaurisation par une inflation artificielle.

        Une bonne monnaie est une monnaie neutre, qui ne favorise aucun comportement dans un sens ou dans l’autre.

    • Bonjour Cavaignac

      « Il est normal qu’une monnaie perde proportionnellement son pouvoir d’achat lorsqu’il y a croissance »

      Je vois pas ce qu’il y a de ‘normal’ qu’une monnaie perde de la valeur.

      • Lisez la fin de la phrase.

        Dit autrement, une monnaie déflationniste accorde aux anciens détenteurs de la monnaie un pouvoir d’achat sur les nouvelles richesses créées sans qu’ils aient besoin de participer à la création de ces richesses. C’est économiquement inapproprié et socialement inacceptable. Le pouvoir d’achat de la monnaie ne doit pas être réduit de manière absolue (comme en rêvent les étatistes socialo-keynésiens pour piller les « riches ») mais de manière relative, en fonction des richesses supplémentaires créées.

        Une bonne monnaie est une monnaie stable, ni inflationniste, ni déflationniste.

        • On est d’accord une bonne monnaie est une monnaie stable. Mais une monnaie qui perd de son pouvoir d’achat est bien inflationniste?
          Même d’une manière relative. J’ai 100 unités monétaires qui achètent 100 unités de biens, l’année suivante j’ai tjs 100UMonétaire vs 100UBiens, que m’importe que le pays produise plus de richesse.

          Dire que socialement c’est inacceptable, c’est mettre le doigt dans un discours collectiviste.

          En fait une bonne monnaie est une monnaie neutre, une monnaie libre, une monnaie qui n’est pas trafiquée par les états. Mais ceux-ci ne lâcheront jamais leur monopole.

  • Bitcoin est un avertissement lancé aux banques centrales. L’inflation monétaire est un impôt déguisé et le bitcoin servira peut-être être un jour de mètre étalon pour mesurer la valeur des monnaies fiduciaires 🙂

    Bravo pour cet article !

    • Oui, le bitcoin est un avertissement aux monopoles monétaires, un message sans ambiguïté annonçant leur disparition prochaine. Non, il n’y a pas de mètre étalon en économie, pas plus qu’il n’existe de point fixe dans l’espace. Toute valeur est nécessairement relative à une autre valeur.

      La valeur du bitcoin sera nulle à terme, quand cette monnaie ne sera plus utilisée du tout, parce que totalement indisponible du fait de son caractère déflationniste, interdisant de ce fait le moindre échange. Le bitcoin est une mauvaise réponse au scandale des monopoles monétaires et aux non moins scandaleuses politiques de pillage des épargnants par les banquiers centraux. Certes, en attendant, c’est tout de même une réponse…

  • Voici un article de qualité, merci à l’auteur. On attend avec impatience la libéralisation de la monnaie, la possibilité de choix, etc… mais on peut toujours rêver : ceux qui tiennent le pouvoir ne le lâchent guère aussi facilement.

  • Tres bon resumé de ce que sont les monnaies fiat. Mais il aurait été intéressant de comparer chaque point ave les crypto monnaie.

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