La justice comme principe fondateur

Compte tenu des événements récents et notamment devant leur caractère récurrent, l’importance de revenir sur les fondamentaux de la vie sociale se révèle.

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La justice comme principe fondateur

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 17 novembre 2015
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Par Emmanuel Brunet Bommert

Justice (Crédits Michael Coghlan (licence CC-BY-SA)
Justice (Crédits Michael Coghlan (licence CC-BY-SA)

Compte tenu des événements récents et notamment devant leur caractère récurrent, l’importance de revenir sur les fondamentaux de la vie sociale se révèle. En effet, les principes de civilisation qui nous paraissent pourtant si évident ne le sont pas nécessairement et font l’objet de régulières infractions, qu’il convient d’être capable de comprendre, avant d’espérer pouvoir y corriger quoi que ce soit. Une société civile n’a qu’un effet, une unique finalité qui viendra justifier son existence : rendre possible une prospérité commune, c’est-à-dire mutuellement profitable et non défavorable. Le concept de « prospérité » étant assez vaste, puisqu’il peut aussi bien recouvrir l’enrichissement matériel, spirituel qu’un progrès en termes de sécurité ou de confort.

Pour atteindre cet objectif ambitieux, la cité doit permettre que ses membres se fassent confiance, suffisamment du moins pour travailler de concert : c’est la seule méthode dont elle dispose. En effet, chaque accomplissement naissant du citoyen lui-même, la prospérité doit être assimilée comme ce qu’elle est : un concept subjectif en lien étroit avec la notion de valeur, puisque nous renforçons l’une en accumulant la seconde. Ces conceptions partagent donc en commun qu’ils dépendent de l’individu, interdisant du même coup une définition universellement admissible autant de la richesse que du progrès.

Au contraire, la confiance est un principe dont la définition est à la fois systématique et universelle, même si la formulation peut varier : nous considérons en état de confiance celui qui ne s’estime pas en danger. C’est un état émotionnel basique, assez proche de la « satisfaction », dont dérive l’idée de confort sans avoir pour autant un lien aussi strict avec la notion de valeur que le plaisir, par exemple. En conséquence, nous pourrions connaître aussi bien la famine que la maladie, sans obligatoirement cesser de donner crédit à nos semblables. Alors qu’au contraire, un état de félicité parfaite et de confort optimal ne nous empêchera pas de craindre le moindre passant.

Pour permettre à une situation de prospérité commune de se construire puis de perdurer, la société s’établit en tant qu’arbitre, chargé de réprimer les actions néfastes à cette confiance : le délit, qui endommage la relation humaine ou le crime, qui la détruit. Si dans une activité quelconque l’un des protagonistes initie l’usage de la violence et se fait destructeur de son semblable, la justice de la cité est appelée à l’aide, afin de riposter à cette agression.

Elle doit ignorer les raisons qui poussent à l’action et faire la sourde oreille aux motivations du criminel ou aux écarts supposés de la victime, c’est pourquoi nous disons qu’elle est aveugle. Sa fonction implique l’élimination complète de la force et de la duperie dans la relation humaine car, si le délinquant est assuré d’une punition pour son forfais, le risque pour quiconque d’être victime d’un assaut diminue. Nous sommes plus enclins à faire confiance à nos semblables s’ils risquent leur vie à nous détruire.

Pour être efficace, la justice doit être implacable, perpétuelle et précise. Le plus insignifiant voleur de pommes, affamé ou non, enfant ou pas, demeure une nuisance. Si la société se fait magnanime à l’égard d’une certaine population ou d’une activité délictueuse particulière, c’est que l’opération ne représente plus autant de péril pour une catégorie de criminels. Dès lors que le risque diminue, le forfait se fait moins coûteux et le danger qu’il devienne rentable augmente : l’absence de résistance encourage la détérioration.

L’humanité étant ce qu’elle est, une espèce opportuniste, il se fera rapidement des centaines de gens pour vivre quotidiennement du larcin, protégés qu’ils sont par cette faille. Toutefois, si un modeste voleur de pommes peut apparaître inoffensif, des milliers de chapardeurs organisés fondant sur les étals des marchands comme des sauterelles rendent tout commerce impossible. En conséquence, faute d’un revenu venant de l’échange, l’intérêt à se spécialiser dans la production de nourriture devient nul : la pénurie s’installe, suivit rapidement par la famine puisque tous les producteurs vont cesser un à un leur activité.

La fonction d’une justice n’est pas de décider le « bien » du « mal », seulement de s’assurer qu’il ne puisse se faire personne pour représenter un danger, déterminant ainsi une frontière stricte dans l’action humaine. En effet, plus grande est la population des gens dangereux, moins la confiance sera aisée. L’activité sociale se réduira donc et la prospérité commune va inévitablement diminuer en conséquence. Dès l’instant où elle se sera suffisamment effritée, la société n’aura plus d’utilité pour ses membres, puisqu’ils ne seront pas plus avancés que dans l’isolement, mais pourtant bien plus en péril : c’est l’effondrement. Le droit qui se préoccupe spécifiquement de punir l’action néfaste est dit « pénal », au sens qu’il a trait aux pénalités, ou « criminel » puisqu’il traite du crime.

Il existe toutefois une autre face à cette activité purement punitive, que certains libéraux et anarchistes préfèrent ignorer, souvent à leurs dépens. Le but d’une cité n’est pas spécifiquement de punir le crime, mais d’établir la confiance, chose qui implique que la parole donnée soit respectée : c’est ce qui donne toute sa force à la notion de contrat. L’accord est au cœur de la relation sociale et rend possible autant la division du travail que la plus modeste vie communautaire : il incarne l’activité de la cité, c’est pourquoi nous disons du droit qui s’en préoccupe qu’il est « civil ». Les  gouvernements du monde et leurs administrations n’ont pas prospéré durant des millénaires sur la seule menace d’éradiquer toute opposition, ils ont aussi cette particularité d’aider à l’exécution des contrats. Si le plus infime accord signé peut conduire à une pénalité en cas d’infraction, les citoyens ont moins de raisons de se méfier des promesses reçues, conduisant alors à l’accroissement substantiel de la confiance mutuelle.

Il existe une immensité de contrats possibles, autant qu’il peut se faire de serments : le mariage, la propriété, le travail, ainsi de suite. Toute relation est fondée sur un accord, qui devient équitable dès l’instant où les parties s’entendent pour le reconnaître et par leur signature s’y lier. Cependant, il est admis qu’aucun pacte ne peut être légitime s’il conduit à une activité criminelle, puisqu’il se ferait immédiatement néfaste à la cité, c’est pourquoi les relations civiles sont subordonnées aux obligations pénales. La société ayant l’établissement de la confiance comme seule méthode, sa loi peut s’étendre sur tous les domaines où un tel renforcement est profitable sans être nuisible : lutte contre la diffamation, protection de la vie privée et de la propriété intellectuelle, sécurité routière, etc. Il n’est pas du ressort de la cité de déterminer si une activité est « bonne » ou « mauvaise », seulement si elle est légitime. En conséquence, le champ d’activité de la société cesse dès que la nuisance de son intervention surpasse les avantages obtenus.

Pour ce faire, elle ne peut prendre en compte qu’une accusation démontrable, ne donnant crédit qu’aux affirmations qui peuvent être étayées. La parole humaine n’étant pas fiable, ce sont les actions qui prendront un caractère incontestable, principale raison pour laquelle nous représentons aussi la justice par une balance et une épée. En effet, entre l’accusation et le crime véritable se trouve toujours la nécessité d’établir la réalité d’un événement, connaissance qui permet de faire pencher la balance vers la vérité et donne donc toute autorité pour trancher définitivement de la légitimité.

Par exemple, si quelqu’un vend une maison dont il n’est pas propriétaire, il commet un crime par duperie. Alors qu’à l’inverse, s’il est simplement accusé de ce fait sans démonstration, l’accusateur commet la même duperie par sa calomnie. Une autorité politique peut s’avérer très talentueuse dans cette activité, puisque qu’elle ignore les gémissements et complaintes de l’accusation pour se concentrer sur la procédure seule. Nous la créditons alors d’impartialité, du fait qu’elle n’est pas intéressée à prendre pas parti.

Dès lors que le pouvoir estime négligeable cette règle fondamentale, pour y substituer une quelconque raison morale « supérieure » guidant ses décisions, il conduit immédiatement les contrats à perdre en fiabilité. En effet, nous sommes d’autant plus incités à signer des arrangements si l’on sait pouvoir obtenir réparation, alors qu’à l’inverse dès qu’une telle certitude n’est plus garantie, se lier ou non ne fait pas grande différence. Une relation sociale élémentaire repose sur l’intuition pure, qu’il est aisé de duper. Si nous risquons toujours un maximum à chacune de nos alliances, l’on en viendra rapidement à réduire autant la quantité que la qualité de nos relations, pour finalement les limiter à notre seule famille. La prospérité commune ne peut donc aller qu’en diminuant, à mesure que les partenaires d’hier se séparent pour retourner dans l’isolement, jusqu’à ce que la société cesse d’offrir la moindre utilité : encore une fois, c’est l’effondrement.

Aussi terrible que cela paraisse aux sentimentaux, la cité doit assurer sa tâche d’une manière on ne peut plus implacable : si tel accord traite de la destruction d’un lieu traditionnel ou frappe l’empathie de quelques-uns mais demeure légitime, il devra être exécuté en abstraction de l’impact affectif. Le seul moyen admis pour ces gentes âmes de protéger leurs idéaux consiste à mettre tout en œuvre pour assurer cette sauvegarde, non d’attendre de la société qu’elle soit capable de « ressentir » le mal. Elle en serait bien incapable, de toute façon : c’est une machine. Sans oublier cette évidence qu’une émotion n’est que personnelle, elle entrera donc presque toujours en opposition avec quantité d’autres expressions passionnelles de la même cité. Compte tenu de cela, qui sera le plus digne de décider le bien du mal, le plus fort ou le plus quémandeur ? Une société juste ignore autant l’un que l’autre et se contente de maintenir cette fine frontière entre la légitimité et la tyrannie.

Par exemple, si deux personnes s’engagent dans un duel à mort, telle décision est de leur ressort et la cité n’a rien à en dire : ils choisissent leur sort. Alors que si tel criminel vole un passant qu’il estime « riche » pour donner à ceux qu’il considère « pauvres », il devra être impitoyablement puni sans la moindre circonstance atténuante d’aucune sorte. Il est nuisible à la confiance commune, même à sa petite échelle. Son acte ne relève très certainement pas de la charité et détruira la vie sociale toute entière s’il vient à être encouragé.

La société civile est semblable à la nature dans son fonctionnement : elle est au-delà du bien et du mal, les notions subjectives n’ayant pas leur place dans l’établissement d’un socle commun à toutes les aspirations personnelles. La « nature » ne se préoccupe pas du sort des centaines de milliards des créatures qui se meuvent sur la terre chaque jour. Les araignées qui mangent les enfants d’autres espèces moins agressives ne sont pas foudroyées par la maladie, pour punir leur « conduite odieuse ». Les milliards de bactéries qui meurent de famine ou de destruction violente chaque seconde n’émeuvent pas même le plus charitable croyant. C’est pourtant cette même nature qui a engendré l’ensemble de la fantastique prospérité d’espèces que nous voyons tout autour de nous, parce qu’elle permet leur existence et « punit » le comportement suicidaire par la destruction.
La cité se structure d’une semblable façon, son but consistant à assurer que la prospérité commune est possible, sans être pour autant capable de la garantir à quiconque : elle dépend de nous et nos sociétés se contentent de sauvegarder l’effort en punissant les errements. Nous pourrions parfaitement répondre qu’une meilleure moralité est une forme d’enrichissement « supérieure » à toute autre qu’il conviendrait donc de l’encourager coûte que coûte : il n’en est rien, car à une telle échelle la « moralité » n’a pas cette qualité d’impartialité qui la rendrait profitable à tous.

Nous agissons le plus souvent par impulsion, protégeons des animaux parce que nous les trouvons mignons ou utiles et éradiquons impitoyablement ceux qui nous déplaisent. L’humanité défend ce qu’elle apprécie et élimine ce qu’elle exècre, que ce soit nécessaire ou pas à sa survie. Avec le temps, ce qui est « beau » et « utile » se confond avec ce qui est « bien » et le contraire avec ce qui est « mal ». Pourquoi le diable est-il un serpent ? Pourquoi les démons sont-ils dépeints comme des créatures hideuses, parfois arachnides ? Pourquoi tuons-nous les scorpions ou les moustiques, pour ensuite offrir le gîte à l’implacable tueur qu’est le chat ?

Notre espèce ne repose pas sur un quelconque collectif, puisque nous ne partageons ni le même esprit ni la même conscience. Il n’y a pas qu’un seul bien ou qu’un seul mal mais toute une palette, autant qu’il se fait d’Hommes. Parfois, nous nous entendons sur quelques-uns d’entre eux : cette moralité, la nature comme la société n’en ont pas besoin. S’il y a bien une idée terrifiante, c’est celle d’une justice qui condamnerait les gens ou garantirait des accords sous prétexte qu’ils sont mauvais ou bons. La confiance est destinée à être gravement lésée, du fait qu’il y a une infinité de moyens de mal agir selon l’opinion d’autrui. Ce ne serait finalement qu’une question de mois avant que toute activité devienne condamnable. Or, si la société elle-même devient un danger pour le citoyen, il s’en éloignera et rendra la vie sociale précaire, sinon impossible. Par-là, il entraîne dans les profondeurs la possibilité même de prospérité mutuelle : c’est à nouveau un effondrement.

La tradition et le progrès « social » sont deux ennemis de la cité dès qu’ils en prennent les rênes, étant donné qu’ils procèderont à des modifications sur ses lois en vue d’en faire un vecteur de leur idéal : ils teintent la justice de leur vision. Toutefois, n’importe quelle doctrine suffirait à conduire à l’effondrement, c’est pourquoi société progressiste ou traditionaliste sont tout autant condamnées. La « valeur » de l’une face à l’autre s’équivaut, qu’importe si la première s’effondre plus rapidement que la seconde : aucune n’est « civilisée ».

Nous disons quantité de choses sur le caractère « barbare » d’une personne ou d’une nation : ce qui est « civilisé » consiste en ce qui a rapport avec la cité, en conséquence, le concept de « barbarie » regroupe toutes les actions néfastes à son maintien. Il en va ainsi de la violence, de la duperie, de la partialité, etc. Le « barbare » traite avec son semblable par la force, escroque son partenaire, ronge l’impartialité de la cité pour qu’elle tende vers son intérêt : c’est un ennemi que la communauté doit éradiquer pour assurer sa sauvegarde. Devant cela, la façon dont sont gérées les affaires de la société importe peu : qu’il s’agisse de monarchie ou d’anarchie, elle a pour méthode d’établir la confiance et tout adversaire à cette procédure lui sera obligatoirement « barbare », y compris l’autorité politique.

La menace vient des notions telles que le bien et le mal, en la matière. Nous voyons souvent des cohortes de gens, plein de grandeur d’âme, aller protester contre une décision de justice qui « leur déplaît », du fait qu’elle est « mal » et heurte leurs valeurs. Ils disent dès lors à qui veut l’entendre qu’ils ont leur propre définition de la justice : s’ils l’appliquaient, leurs adversaires seraient impitoyablement exterminés, jusqu’à ce qu’ils trouvent de nouvelles raisons de s’entretuer sur d’autres sujets. Peu importe leurs revendications, que ce fusse la tradition ou le progrès, ils en viennent toujours à imposer une échelle de valeur sur ce qui ne devrait jamais en avoir.

La justice n’encourage pas la moralité : un criminel peut être un homme de bonté, qui a agi conformément à la plus haute valeur admise en son temps, contre la société même. Or, la confiance s’établit surtout sur la certitude qu’un crime sera puni, quelles que soient les conditions. S’il n’est plus certain qu’une attitude délétère connaîtra une riposte, alors le doute et la peur s’immisceront comme un poison dans les relations courantes : inévitablement, la moindre exception s’étendra par « effet papillon » jusqu’à l’effondrement total.

Une petite communauté où tous se connaissent est moins sujette à un effondrement qu’une grande, du fait de sa taille modeste, puisque la confiance y est palpable et que des gens s’éprouvant quotidiennement sont plus propices au pardon. C’est pourquoi une modeste société traditionnaliste et rigide dans ses superstitions peut durer des siècles, sinon des millénaires. Au moins jusqu’à ce qu’un évènement extérieur épuise les ressources et conduise à son extinction ou qu’au contraire, un cataclysme intérieur crispe le groupe au point qu’il se divise.

Plus une société grandit, plus sa taille va prendre de l’importance dans son fonctionnement. Par analogie, nous pouvons tolérer une méthode imprécise dans la construction artisanale d’un outil, mais pas dans sa production de masse, où l’absence de structure conduit à un échec de grande ampleur. Il en va de même dans les importantes populations, sujettes à la violence : plus la cité est grande, moins la justice peut se permettre d’exceptions.

Les gigantesques civilisations modernes ne peuvent souffrir de la subjectivité plus de quelques dizaines d’années, là où l’empire romain y résistait des siècles. L’objectivité est le pinacle de la civilisation, le centre de ce que nous appelons « civil ». Une justice partiale est l’apanage des sociétés corrompues tendant vers l’effondrement, quels que soient leurs idéaux. Les grands royaumes chrétiens ou les républiques socialistes se sont effondrées sous le poids de leurs « valeurs », car elles ont trop longtemps ignoré que la confiance est la seule méthode effective pour garantir la vie sociale.

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  • Merci pour cette réflexion très pertinente.

  • Vous êtes à côté du sujet : comment vivre avec quelqu un qui a la certitude que la justice n est que divine, et n a rien à voir avec l individu ( fondements de l islam) ? Et pour qui votre raisonnement est inaudible, car vous êtes un mécréant (kafir dans leur bouquin, parole de dieu) ?
    Vous supposez que l homme a naturellement la liberté de penser, d agir et de gérer sa conscience : ce qui est un non sens pour l islam.
    Reprenez votre analyse, ça ne marche pas si vous avez des musulmans comme concitoyens.
    Votre analyse s applique aux peuples à culture homogène.

  • Oui, merci et bravo pour ce rappel aussi clair que convainquant !

  • C’ est une longue et intéressante réflexion qui pourrait etre reproposée à la lecture ?
    Vous etes par ex une radio publique ou privée , comment mettre en confiance votre chère clientèle ? vous avez entres autres divers choix comme l’ informer de l’ heure exacte , météo , changement heure été hiver ….

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