Par Bernard Zimmern
Nous sommes très impressionnés de voir le Président de la République récupérer en quelque sorte les événements tragiques que nous venons de traverser pour abandonner les quelques très maigres réformes que son gouvernement avait décidé d’entreprendre.
On ne peut que saluer positivement les accroissements d’effectifs et de moyens attribués à la police, à la gendarmerie et à l’armée, mais il nous faut rappeler tout le travail qui n’est pas fait au ministère de la Justice et qui diminue considérablement l’efficacité des services de sécurité.
Au nom d’une commisération qui fait plaindre le criminel plus que la victime, et qui est l’une des marques distinctives des socialistes, nous en sommes venus à faire passer plus des trois-quarts du temps du personnel de police disponible vers des opérations administratives où la plume d’oie n’est pas très loin.
Il suffit d’aller sur le site de l’Institut pour la Justice pour être rapidement édifié sur l’origine des dysfonctionnements de la sécurité en France. Bien entendu, ce site est qualifié de droite, d’extrême-droite ou même de fanatique par tous ceux qui vivent de la faiblesse d’un État tout-puissant. Mais l’une des faillites les plus graves du ministère de la Justice ne date pas de l’arrivée des socialistes au pouvoir, mais bien de l’ensemble des gouvernements, celui des socialistes et ceux qui les ont précédés.
En 1988, il y avait aux États-Unis 1.500.000 places de prison mais, malgré ce nombre, vous ne pouviez circuler à New York ou vous promener dans certains quartiers comme Harlem sans risquer votre vie. Dans la campagne présidentielle opposant George Bush père à Michael Dukakis, gouverneur du Massachusetts, l’opinion ne pardonna pas à ce dernier l’assassinat d’une jeune femme perpétré par un criminel récemment libéré de prison. À l’instigation de politiques suggérées par le Manhattan Institute et adoptées par Rudolphe Giuliani, maire de New York, puis suivies par la plupart des États et des villes dont la plus connue l’est sous le moto « three strikes, you are out » contraignant les juges à mettre en prison pour le reste de leur vie des condamnés pour trois délits. Cela a obligé les États américains à construire, ou à faire construire par le privé et louer, un très grand nombre de places supplémentaires puisqu’elles atteignent maintenant 3 millions. Mais vous pouvez maintenant circuler sans crainte à Harlem.
Certes les États-Unis sont un pays violent et certes il est facile d’argumenter que la prison n’est pas le meilleur moyen pour réinsérer un criminel. Mais entre les 3 millions de places de prison aux États-Unis et les 65 000 en France on doit demander où est l’erreur. D’autant que la violence ne paraît plus un monopole américain.
Signalons au passage une autre réforme intéressante dont le moto est « one strike, you are out » et qui, elle, revient à supprimer des avantages sociaux comme le bénéfice d’un logement, dès toute infraction, même la plus minime, comme celle de mettre des graffitis sur des propriétés publiques.
Il est clair qu’en abandonnant toute politique d’austérité – en admettant que l’on puisse appeler politique d’austérité les faux-semblants d’économies que pratique l’actuel gouvernement et dont l’essentiel est de supprimer des subventions ou exonérations d’impôts – au profit d’une politique qualifiée pompeusement de pacte de sécurité – mais dont les coûts resteraient inférieurs à 1 milliard d’euros alors que notre déficit courant serait de l’ordre de 80 –, le gouvernement espère rallier des votes. On peut penser que ce calcul est une erreur et que même au parti socialiste, il y a des individus responsables qui savent que nous ne pouvons continuer à faire de faux-semblants le tissu de nos politiques.
Dans les périodes difficiles que nous traversons nous pensons qu’il y aura plus de Français à se rallier à des hommes politiques qui, comme Churchill, leur promettront du sang et des larmes, qu’aux émules français d’empereurs romains comme Néron dont la devise était « panem et circenses1 ».
- Du pain et des jeux ↩
Ben oui, le charognard a encore pacté.
Et il a sortie une nouvelle boîte à outil …
Après la guerre contre la finance, la guerre contre le chômage, il est certain que la guerre contre le terrorisme va bien se passer !
Et il a sortie une nouvelle boîte à outil …
Si au moins c’était pour arracher les dents des terroristes.. mais non, ce sont les nôtres qui sont visées…
Plus il y aura de sans dents, mieux il se sentira…
De plus toutes ces embauches dans la police et la justice permettra d’améliorer directement les chiffes de l’emploi, pas bête le Hollande.
Si Hollande continue sur cette voie il ne restera plus rien à Marine, ce pillage quand même ^^ »
Et rien ne garantit que les embauches dans les forces de l’ordre iront à la lutte anti-terroriste … Il est probable qu’ils vont surtout s’en servir pour pallier au problème du cumul des heures supplémentaires suite à leur sur-emploi pour la défense des déplacements du gouvernement, la lutte contre la manif pour tous et des ZAD hyper-utiles comme Notre-Dame-Des-Landes (qui trainent depuis maintenant plus de 3 ans) .
Ou a nous traquer nous… Vous recevez gratuitement un membre de la famille… suspect ❗
Le nombre de détenus a baissé aux USA passant de 746 en 2010 à 698 en Juin 2015.La criminalité à globalement baissée sauf dans certaines villes comme Baltimore du à l’inaction de la police ( accusation de racisme par exemple…).Un certain nombre de républicains dont Rand Paul ,Newt Gingrigh , Jeb Bush, Rick Perry disent qu’il est temps de mettre fin à l’incarcération de masse….
Voir : http://rightoncrime.com/
http://www.brennancenter.org/newsletter/justice-update-new-report-shows-%E2%80%9Ccrime-wave%E2%80%9D-claims-unfounded
entre mettre fin à l’incarcération de masse et ne pas faire exécuter les peines en dessous de deux ans fermes pour cause de problème de place…
Sans compte que la promiscuité carcérale est un bon facteur de radicalisation
« Dans les périodes difficiles que nous traversons nous pensons qu’il y aura plus de Français à se rallier à des hommes politiques qui, comme Churchill, leur promettront du sang et des larmes, qu’aux émules français d’empereurs romains comme Néron dont la devise était « panem et circenses1 ». »
Rien n’est moins sûr. Entendez vous toutes ces voix qui s’élèvent pour réclamer compensation chaque fois qu’elles sont flouées par des aléas. Le ton est donné depuis des années, et des générations grandissent dans ce modèle.