J’évoquais rapidement la question hier, en disant que les retombées des élections régionales qui viennent d’avoir lieu vont occuper encore un peu nos superbes élites avant de revenir aux vrais problèmes des Français selon eux : comment doit-on organiser les primaires à droite et à gauche dans l’année 2016 pour s’assurer une bonne place à la présidentielle 2017.
Ce qui explique qu’à peine les gros micros mous des journalistes détournés, les politiciens se chamaillent âprement pour les petits postes et autres arrangements qui permettront, selon eux, au pays d’avancer et de panser leurs plaies : et voilà que Nathalie Kosciusko-Morizet se fait virer du parti de droite par un Sarkozy agacé de la trouver toujours en travers de son chemin (au passage, la surprise d’une telle nouvelle est largement écrasée par la stupéfaction d’apprendre que NKM serait de droite – peut-être Sarkozy, pas trop finaud, aura-t-il enfin fini par découvrir l’une des nombreuses taupes socialistes dans son parti). Heureusement, Juppé, le jeune quadra quinqua sexa septuagénaire chouchou de la presse parisienne et dont tous les sondages montrent qu’il sera un excellent faire-valoir à la baudruche hollandesque en 2017, a volé à la rescousse de la pauvrette qui n’en demandait probablement pas tant.
Côté gauche, rassurez-vous, le message des électeurs a été entendu : si le Front National est à ce point monté, c’est parce que le pays réclame plus de prébendes, plus de cumul des mandats (Le Drian s’est courageusement porté volontaire), plus de surdité face au rejet des électeurs (et là, Bartolone a vaillamment répondu « présent » lorsqu’il s’est agi de faire semblant de démissionner du perchoir de l’Assemblée). Il y a eu un « ouf » de soulagement presque audible sur les plateaux télé et Valls a pu nous consoler : grâce au Front Républicain, le pays ne se recroquevillera pas dans le ventre fécond de la bête immonde et évitera les heures les plus sombres de notre Histoire. Il n’y aura pas de policiers débarquant à n’importe quelle heure sans accord d’un juge, il n’y aura pas de militants politiques arrêtés et assignés à résidence, il n’y aura pas de lois d’exception, de fichage de citoyens, d’espionnage informatique massif et il n’y aura pas de… Hum. Enfin bref, on a échappé au faââascisme.
Là-dessus, les journalistes en profitent alors pour ajouter à leur production habituelle une bonne couche de pathos™® (existe en format familial 460g), cette délicieuse pâte à tartiner les articles pour nous faire croire à une réalité alternative dans laquelle, par exemple, les politiciens déchus se retrouvent à pointer à Pôle Emploi.
Bref, on le comprend : une poignée d’heures à peine se sont écoulées depuis les résultats du second tour, et déjà, les couteaux s’aiguisent, les petites phrases fusent et les histoires s’empilent pour romancer une France de l’après décembre 2015, dont la classe politique aurait pris conscience des enjeux. Maintenant, puisque ces belles âmes semblent à ce point trouver que ce « jeu » démocratique en vaut la chandelle au point d’ainsi se bagarrer et de se raconter de belles histoires, peut-être est-il utile de rappeler quelques vérités un peu vite oubliées.
On devra ainsi revenir sur le chiffre de l’abstention. L’officiel, qui fait mention de 18.838.040 inscrits qui n’ont pas voté, oublie un peu vite les votes blancs et nuls, pour 1.289.258. À ce point, on a déjà plus de 20 millions d’individus qui n’ont décidément pas participé à la mascarade. Comme Contrepoints l’avait fait pour les élections présidentielles par exemple, on peut aussi estimer la quantité de citoyens non inscrits, à partir des données INSEE des adultes de plus de 18 ans résidents français (modulo les étrangers) pour ajouter 4 millions de personnes, ce qui reste une estimation conservatrice. Au final, les personnes qui ont refusé, d’une façon ou d’une autre, de participer au fameux jeu démocratique se comptent donc autour de 24 millions.
Dès lors, sur un corps électoral d’un peu plus de 50 millions d’adultes, seule une moitié s’est exprimée clairement en faveur de l’un ou l’autre des candidats qui pavanent en ce moment de façon bruyante dans les médias pour nous expliquer à quel point le message est bien passé.
Ici, vous l’aurez compris, c’est bien de légitimité dont on parle : alors même que les deux partis traditionnels, PS et LR, semblent se réjouir du bon tour joué au Front National, de son côté, le Front a, lui, beau jeu de présenter les résultats comme une mascarade, le parti ayant rassemblé seul le plus de voix n’accédant à aucune présidence.
Ces discours, en regard de l’abstention, ne sont cependant guère convaincants et deux constats peuvent lui être opposé.
Le premier, c’est qu’avec une telle abstention, aucun parti ne peut réellement prétendre représenter vraiment un peuple dont la moitié refuse clairement de voter pour lui. À plus forte raison, aucun parti ne parvient même a rallier à lui plus d’un cinquième des gens en âge de voter. Les vagues politiques, quelles qu’en soit les couleurs, sont finalement des vaguelettes. Mais ce sont ces vaguelettes qui orienteront durablement tout le pays, et, à en juger par les décennies passées, pas franchement dans la bonne direction.
Le second, c’est que si on rapporte, au niveau de chaque candidat, le nombre de voix qu’il a reçues au nombre d’inscrits dans sa circonscription, on a un indicateur assez précis de la légitimité réelle à laquelle il peut prétendre. Un lecteur – que je remercie au passage – m’a aimablement transmis les informations correspondantes pour les 12 régions métropolitaines et la Corse, et pour le premier tour, auquel les électeurs émettent un vote clair d’adhésion, en tout cas bien plus facilement qu’au second où les petits arrangements et autres retraits ont surtout provoqué des votes d’opposition.
Le résultat permet de mesurer assez précisément l’acceptation réelle qui se cache derrière chaque candidat et chaque pourcentage, artificiellement gonflé puisque ne tenant pas compte des abstentionnistes. Dès lors, le tableau dressé n’est plus tout à fait le même que celui que s’emploient à brosser à gros traits baveux une presse et ces politiciens qui se gargarisent, matin, midi et soir d’une bonne goulée de démocrassie républicaine citoyenne et festive.
Déjà, même pour les candidats les plus hauts placés, l’adhésion n’est pas franchement massive, puisque la gagnante peine à toucher un inscrit sur cinq de sa circonscription. Ensuite, on peut tortiller les chiffres comme on veut, mais encore une fois, c’est bel et bien le Front National qui déclenche le plus d’adhésions claires ou, pour mieux refléter la médiocrité des scores, qui semblent les moins illégitimes aux yeux des électeurs confrontés à leur candidature. Notons la présence du ministre Le Drian au milieu de ce gai équipage pour bien comprendre toute l’ampleur de l’entourloupe à laquelle se livrent finalement ses électeurs qui valident implicitement le cumul de mandat et la notion de ministre à mi-temps en temps de « guerre » (dixit Hollande lui-même).
Mais plus simplement, cet indice montre de façon claire que ceux qui, parmi ces candidats, ont été élus (malgré tout) n’ont, en définitive, qu’une légitimité extrêmement fine. Cette légitimité particulièrement discutable ne les empêche pourtant pas de nous imposer leurs lubies, leurs projets, même les plus redoutablement crétins et coûteux, leurs taxes, impôts, cotisations, et en définitive, leurs échecs.
La hontectomie que tous ces politiciens ont subie est une chirurgie décidément pratique.
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Sur le web
Je suis surpris de lire que NKM ne serait pas de droite et qu’elle serait plus socialiste que Sarkozy ; quant à parler de « taupe »… il apparait de plus en plus clair que le PS, l’UMP et tous les partis dits centristes pourraient fusionner dans une grande alliance conservatrice et étatiste, ce qui permettrait une clarification des débats et d’éventuelles forces politiques d’émerger (peut-être libérales, qui sait ?).
Et ma foi, tous ceux qui rêvent de revenir toujours plus loin dans le passé à des organisations essentielles, authentiques et souveraines, devraient pouvoir se permettre de s’allier… certes le FN est encore un peu trop raciste pour véritablement autoriser cette grande union (où on pourrait retrouver les Mélenchon, Estrosi et compagnie), mais même si ce désaccord est radical il n’empêche qu’il ne se traduit pas par une grande différence au niveau politique.
Évidemment c’est bien la très hypothétique possibilité de laisser se construire une quelconque alternative qui les empêche, préférant continuer de se partager les postes.
Absolument d’accord. LR est un parti socialiste parmi les autres. NKM y a toute sa place.
Le principe même d’un parti est d’être socialiste. Les non-socialistes ne forment pas un parti…
Les différence entre partis ne peuvent porter que sur le périmètre de la socialisation et sur la définition des adhérents (les volontaires, et les forcés).
De ce point de vue NKM n’a fait carrière à « droite » que par les circonstances, car ses . Mais c’est l’inverse pour Mitterand, Hollande, Royal, Valls etc.
@ P :
+ 10 000 !!!
Étymologiquement, le « socialisme » est « l’appropriation collective des moyens de production ». Un parti peut donc exister sans nécessairement être socialiste.
C’était sans doute une ironie de traiter NFM de taupe socialiste.
Je ne sais pas… des fois c’est de l’ironie simple, des fois c’est de l’ironie en 3 bandes, des fois de la méta-ironie…
Dans le doute j’en profite pour dire ce que je pense de la représentation politique qui ne suit plus les lignes de clivage actuelles. Je pense en revanche qu’il y avait plus de cohérence au 20è siècle.
NFM c’est des tunneliers… racheté par les tinois !
NFM c’est « Nat. Fiasco-Morizet » … Si c’est un tunnelier, c’est que c’est vraiment une taupe… et les taupes, cela se vire…
Le vieil adage dit que les absents ont toujours tort. Et ceux qui ne votent pas, ou vote blanc ou nul, n’ont qu’à se prendre en main pour imposer, puisqu’on dit que la démocratie c’est la « loi » du plus grand nombre (ce qui est totalement faux pour ceux qui ont bien compris Karl Popper), pour imposer leur choix, en proposant d’autres candidats ou en imposant un quota de légitimité pour toute élection.
D’accord.
Vous avez une idée de la façon de procéder pour imposer notre choix ? On crée un parti politique ?
Et d’ailleurs, est-ce le même choix pour tous ceux qui ne s’expriment pas ?
Créer un parti? Cela demande beaucoup de tempqs et d’énergie et… de risque.
A moins d’être utopiste et croire que l’on peut tout changer d’un coup de baguette magique, la seule solution est de réformer ce qui existe déjà, en obligeant ceux qui sont en place ou bien positionnés, à modifier, dans le sens que l’on désire, ce qu’ils proposent.
Pour le moment, dans toute l’offre politique « installée », le seul qui propose de réduire de façon significative le périmètre de l’État et retrouver un peu de liberté, est un homme connu, que l’on a pu juger, en bien et en mal, c’est François Fillon. A ceux qui souhaitent évoluer, par de judicieuses réformes, vers un mouvement plus libéral, il leur incombe de soutenir ses propostions, qui figurent sur son blog, et d’infléchir ce qui n’est pas satisfaisant.
Ce n’est pas le « cheval » que je souhaiterais enfourcher, mais c’est actuellement le seul qui pourrait (j’insiste sur le conditionnel, car avec les politiques tout doit être conditionnel) aller dans la bonne direction: Sarkozy: encore plus d’État, Le Pen encore plus que Sarkozy et le PS, je préfère éviter le sujet, on connait le Bouffi du Palais…
+1000
Il y a bon nombre de changements d’organisation en ce moment qui ne nécessite pas de voter pour un papa. Ce qu’on constate c’est que le mode de scrutin est si obsolète que les électeurs se retrouvent à adopter des positions qui sont en contradiction avec leurs propres comportements. En fait il s’agit du spectacle de notre propre onanisme, à fantasmer de notre propre puissance et les projeter sur des désirs qui ne sont pas vraiment les nôtres : une campagne électorale ou un film des Expendables c’est un peu du même niveau.
Et le fin amateur de fois gras, à qui on propose le sandwich au caca et la poire à lavement, il se prend en main comment ? Pour pouvoir s’exprimer il faudrait créer un parti, le financer, l’imposer ? Quand on voit comment le FN a du galérer, patienter, etc. avant d’enfin avoir (un peu) la parole, je fais quoi pour qu’on m’entende avant le 22ème siècle ?
Sinon, tant qu’à faire de citer, vous brandissez Popper, c’est bien mais pour la politique j’ai plutôt Tocqueville qui explique que la démocratie sans limitation stricte des pouvoirs n’est que « la tyrannie du plus grand nombre » (et oui, merci, j’ai très bien compris ce qu’il racontait).
Dans la démocratie française (on peut le regretter ou pas peu importe), la légitimité se construit par le vote, puis par la coalition dans les assemblées législatives. Et je dirai même plus : c’est pareil à peu près partout en Occident. Un parti seul a très très rarement eu la majorité absolue à lui tout seul.
Et le problème fondamental du FN est là : certes il a des voix, mais il n’a aucun allié. Et il n’a aucun allié parce que son programme est merdique, et que tout le monde voit bien que mis à part les têtes d’affiches classiques (Mmes Le Pen, etc.), le reste du FN n’est pas présentable.
Donc : cet « indice de légitimité » auto-proclamé, dont l’objectif est dès le départ de placer Mme Le Pen tout en haut, n’a absolument aucune valeur,
Parce que sinon, je peux aussi inventer un indice de légitimité moi aussi. Je prends les voix que Hollande et Valls ont eu au premier tour de la primaire de 2011, et je divise par 50 millions d’adultes en age de voter. Et je tombe sur un score ridicule, donc Hollande et Valls sont illégitimes. Sauf que : Hollande a gagné la présidentielle (il est donc légitime) et il a le pouvoir de nommer qui il veut comme PM (donc Valls est légitime).
Pourquoi ne pas construire un indice de légitimité en prenant les voix du second tour, celles qui sont réellement décisives (puisqu’elles conduisent à l’élection réelle des conseillers régionaux)?
La réponse est simple : parce que du coup, Mmes Le Pen ne seraient pas tout en haut du classement, comme « premier parti de France ». Alors que le FN est beaucoup de choses, mais pas du tout le premier parti de France, loin s’en faut.
Alors que le FN est beaucoup de choses, mais pas du tout le premier parti de France
Si, le premier parti d’opposition. Que vous ne l’aimiez ou pas.
Et sans allié, c’est bien le premier. Donc d’y prêter plus d’attention.
Non, le FN n’est pas le premier parti d’opposition.
En effet, actuellement, le FN a : 2 députés, 2 sénateurs, 23 députés européens, 358 conseillers régionaux, 61 conseillers départementaux.
Les Républicains ont bien plus d’élus que cela, même largement plus, dans un rapport 50 parfois.
Ce qui montre bien qu’il y a un problème;
Si un parti qui a plus de votes et l’adhésion d’une plus grande partie du peuple n’a presqu’aucun représentant, alors il est passé où le beau slogan de « Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple » (dès les premières lignes de la constitution).
Le FN est le premier parti de France… Et le système est construit pour l’empêcher d’avoir du pouvoir. Alors qu’il serait plus juste de l’empêcher d’avoir des voix. Mais ça serait difficile parce qu’il ne vend jamais que la même soupe que les autres. Simplement avec une formule « boostée aux truc machins ».. « Encore jamais essayé chez vous »… Parce que les autres partis fascistes ne veulent pas partager avec un nouveau parti fasciste ?
Je crois que nous devons apprécier si le FN est ou non le 1er parti d’opposition à partir du nombre de voix obtenues et non au nombre d’élus dans une élection qui, dans sa construction, ne leur laisse que peu de chances d’avoir des sièges. Que cela nous plaise ou non.
Toutes ces voix sont la traduction d’une opposition réelle à des politiques menées par les partis traditionnels qui ne sont plus crédibles selon ces électeurs.
Nous devons les respecter même si ce qui est proposé par le FN n’est absolument pas cohérent, selon moi, pour redresser notre pauvre pays éreinté par des décennies d’âneries. Au final je crains bien que nous n’ayons que de la gent asine pour prendre les rênes !
« une élection qui, dans sa construction, ne leur laisse que peu de chances d’avoir des sièges. Que cela nous plaise ou non. »
C’est absolument faux, les scrutins régionaux sont des scrutins proportionnels, c’est exactement ce que réclame le FN. Il a eu plus de 300 sièges, vous voulez quoi, que le FN ait les pleins pouvoirs en France? Comme ça, cadeau, gratuit?
« C’est absolument faux, les scrutins régionaux sont des scrutins proportionnels, c’est exactement ce que réclame le FN. »
Le mode de scrutin des régionales n’est pas ce que l’on peut qualifier de scrutin proportionnel, au sens strict. Il garantie la majorité absolue à la liste arrivée en tête au second tour en cas de triangulaire : seule les trois quarts des sièges sont répartis à la proportionnelle, le dernier quart étant alloué à la liste victorieuse (ce qui lui assure la majorité absolue).
Voir, par exemple, le différentiel des sièges alloués en Bourgogne – Franche-conté, ou en Normandie, comparé au différentiel de voix entre la première et la seconde liste à l’issu du scrutin. Dans le premier cas il y a un écart de 5% et dans le second de 1%, et dans les deux cas on passe du simple au double en nombre de sièges. 😉
Je sais, 25% des sièges donnés au premier du second tour, et les 75% restants répartis à la proporitionnelle.
Cela n’empêche que ce système n’est en rien défavorable au FN, si ces nuls ne parviennent pas à arriver premiers du second tour, c’est parce qu’ils ne convainquent pas assez les électeurs.
Si la mécanique en cours continue, cela se produira.
« Cela n’empêche que ce système n’est en rien défavorable au FN, si ces nuls ne parviennent pas à arriver premiers du second tour, c’est parce qu’ils ne convainquent pas assez les électeurs. »
Assurément non ! Du moins si par système vous entendez par là mode de scrutin – ce qui est le point en question sur lequel j’ai réagi. Dans les régions NPDCP et PACA, le PS a du se retirer pour que le FN ne soit pas premier, et n’obtienne donc pas la majorité absolue. Dans un scrutin strictement proportionnel, nul parti n’aurait eu la majorité absolue ce qui aurait obliger à une coalition entre LR et PS pour gouverner ces régions.
Nuls ou pas nuls, il est nul de trouver logique qu’un scrutin soit validé et considéré comme intelligent et bon pour l’intérêt général quand l’écart est de quelques voix, ce qui peut toujours arriver.
Une chose est sûre, mais mal conscientisée, en 2015, sous des couverts médiocratiques très euphémiquement dits « démocratiques », nous sommes de fait en oligocratie, avec la complicité intéressée (pouvoir, honneurs, argent, sexe) de nos irresponsables parlementaires. Et même plus précisément en banksterocratie , c’est à dire que par l’actionnariat des banques de nos divers pays, y compris celle par exemple dite trompeusement « de France », noussommes de fait en bilderbergocratie.
Ce serait même, paraît-il, l’avis discret d’un François Fillon d’après un Philippe de Villiers.
Même la gent asine ferait mieux que les crétins au pouvoir ❗
Vous oubliez un truc essentiel : le FN suce un max de voix à la droite traditionnelle, et maintenant un peu à l’extrême gauche. cela a propulsé le PS au pouvoir en gênant le LR…
D’ailleurs, pourquoi compter les élus alors que l’on peut touiller le mode du scrutin à volonté ❓
Un parti qui aurait 50% des électeurs pourrait très bien se retrouver en minorité selon le mode et le découpage.
« Et le problème fondamental du FN est là : certes il a des voix, mais il n’a aucun allié » Ce n’est plus tout à fait exact: le FN a parlé hier de « convergences » avec DLF
Je parlais d’un allié de poids. En effet le FN a aussi un autre allié, le SIEL de Paul-Marie Coûteaux, m’enfin ici on parle de confettis, pas d’une force politique capable ne serait-ce que de faire 7 ou 8% minimum.
Après on pourrait imaginer (soyons fous) une organisation régionale purement représentative avec la moitié des sièges vides (abstention) et ainsi de suite. De plus, un peu comme la Suisse, chaque loi est voté réellement par le peuple à travers des référendum.
Alors chiche?
Merci d’avoir posé la question des abstentionnistes et de la légitimité des « vedettes »; même s’il faut prendre en considération qu’il y a diverses catégories d’abstentionnistes, dont la catégorie des abstentionnistes involontaires qui ne serait pas négligeable et la catégorie des personnes âgées n’ayant plus leur tête, mais que leurs enfants auraient l’impression de faire mourir une première fois en les faisant rayer des listes.
Mais quoiqu’il en soit ,on aura beau dire, on aura beau faire « Dès que nous disons le mot « démocratie » pour nommer notre mode de gouvernement qu’il soit américain, allemand ou français, nous mentons. La démocratie ne peut jamais être qu’une idée régulatrice, une belle idée dont nous baptisons promptement des pratiques très diverses. Nous en sommes loin, mais encore faut-il le savoir et le dire »(A.E)
« Nous sommes victimes d’un abus de mots. Notre système (les « démocraties » occidentales) ne peut s’appeler « démocratique » et le qualifier ainsi est grave, car ceci empêche la réalisation de la vraie démocratie tout en lui volant son nom. » (S-C.K)
« La démocratie, c’est le nom volé d’une idée violée » (J-P.M).
« L’erreur ne devient pas vérité parce qu’elle est approuvée par beaucoup » (M.G)
« Ce n’est pas parce qu’ils sont nombreux à avoir tort qu’ils ont forcément raison » (M.C)
« Ceux qui regardent le vote universel comme une garantie de la bonté des choix se font une illusion complète. » (A.T)
« Qui trouve globalement rationnelles et louables nos organisations et pratiques sociétales, en particulier sur le plan politique et économique et a fortiori environnemental, ne l’est guère » (I.I)
Alors ne rien faire ? Certainement pas. Mais plutôt que d’être peu ou prou obsédé par l’avoir, s’efforcer sereinement chaque jour de davantage être, donc d’ Aimer – en commençant par autour de soi – malgré tout.
Et si, que ce soit pour des raisons altruistes ou égocentriques, on agit politiquement malgré tout, il faut explicitement promouvoir l’information contradictoire préalable par Internet afin que le nombre des « minoritaires » – censés se soumettre à la décision majoritaire – soit réduit au maximum.
Voilà une jolie litanie de citations que je ne vois pas pour la première fois sous votre plume. Par contre, il est plutôt d’usage, lorsque l’on cite un auteur, de ne pas se limiter à en indiquer ses initiales, mais son nom complet – voire l’ouvrage d’où est extrait la citation en question, afin de la remettre dans son contexte. Autrement cela s’apparente fortement à un argument d’autorité dont le lecteur n’a que faire; mode d’argumentation qui ne se laisse pas bien concilier avec l’esprit critique. 😉
« C’est la profondeur du propos lui-même et pas la notoriété de celui à qui on l’attribue, à tort ou à raison, qui fait la valeur et l’utilité didactique d’une citation. D’autant plus que nul ne peut prétendre avoir commencé à penser sans que ce soit en s’appuyant sur les pensées de milliers d’autres avant lui ».
Tant que les beaucoup ne comprendront pas la distinction entre voter & mandater pas de démocratie possible
Si vous voulez un terme plus générique, pourquoi pas l’exemple type: UCF – United Fruit Company.
Ou République bananière si vous préférez.
Une énorme fractale, qui se répète grâce à une formulation milimétrée et qui se propage même dans la Françafrique.
https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9publique_banani%C3%A8re
comme Collard est une taupe de ex UMP preuves sur le site » maveritesur » cherchez dans toutes les vérités celle qui correspond à une trahison au profit de Sarko .