Écologie positive – Et le bio, vous y pensez, au bio ?

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Écologie positive – Et le bio, vous y pensez, au bio ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 17 décembre 2015
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Article par Nathalie MP et h16

Anne Hidalgo, la Duchesse de Cambridge et José Bové ont un point commun et contrairement aux apparences, ce n’est ni leur couturier ni leur coiffeur, mais bien leur amour du bio.

Ainsi, la maire de Paris s’est donné comme objectif de servir 50 % de produits bio dans les cantines scolaires parisiennes d’ici 2020.

La seconde, jeune maman royale et attentionnée, a décidé de développer une marque de produits bio pour bébés.

Quant à José Bové, fort en gueule écolo, il fait furieusement frémir sa moustache pour éradiquer tout ce qui pourrait ressembler à un produit chimique de synthèse.

Le chantier est vaste. Pour José, comme pour tant d’autres communistes activistes, tout est politique à commencer par votre repas. Pour lui, la nourriture n’est pas neutre. Le citoyen éco-conscient ne doit donc pas se laisser aller, même en période des fêtes de fin d’année, à fricoter avec l’hypermarché hyperlibéral qui débite de la pizza industrielle au fromage en plastique. Il doit se diriger vers la gentille AMAP de village, qui cultive sur place des produits bio, solidaires et aux tarifs ciselés.

Et comme on le découvre sur la vidéo suivante, pour notre député européen, l’alimentation biologique est nettement supérieure à l’agriculture conventionnelle, c’est évident :

Pour lui, aucun doute : cette dernière est mauvaise. Mauvaise pour la santé des consommateurs. Mauvaise pour la planète car pleine de pesticides. Mauvaise pour l’harmonie politique planétaire Nord-Sud. S’il le pouvait, il expliquerait aussi qu’elle rend impuissant et fait caler les motos russes. Alors que les produits bio, c’est amour, santé et pouvoir d’achat. Et en plus ça rime avec beau ce qui n’est pas une coïncidence.

Dr Albert, medium, fait démarrer les motos russes

Le bio fait-il démarrer les motos russes ? On ne sait pas, mais cependant, notre homme étant connu pour un activisme légèrement destructeur, et pénalement condamné, qui place le principe de précaution au-dessus de tout projet de recherche innovante, peut-être est-il utile d’examiner ses déclarations de plus près.

Qu’est-ce que l’agriculture biologique (ou AB) ?

Le premier trait commun à toutes les législations l’encadrant est d’exclure tout produit chimique de synthèse (engrais, pesticide ou herbicide).

Le second, plus variable sur le plan réglementaire mais largement adopté par ses opérateurs, c’est de refuser les OGM.

Enfin, cette agriculture s’impose de respecter l’écosystème, la biodiversité, l’économie solidaire, le repeuplement des zones rurales et les motos russes. Elle pratique donc plutôt la polyculture et favorise, au moins dans ses principes, les circuits courts de distribution.

L’AB est née dès les années 1930 en réaction à l’apparition des engrais chimiques, mais n’a décollé qu’après le milieu du XXe siècle par opposition aux grandes monocultures intensives favorisées par les progrès de l’agrochimie : les consommateurs ont commencé à exprimer des craintes à propos de la sécurité alimentaire et de la protection de l’environnement que l’agriculture conventionnelle (ou AC) semblait mettre de côté.

Label France ABReconnaissable en France grâce à son sigle, cette filière s’est progressivement mise en place avec des contraintes maintenant alignées sur les normes européennes : un produit certifié AB doit contenir au moins 95 % d’ingrédients issus de la production biologique, et la présence accidentelle d’OGM est tolérée à hauteur de 0,9 % (cette dernière contrainte valant aussi pour les produits non bio). Au départ alimentaire, elle se développe aussi dans la cosmétique, le textile et les produits d’entretien.

D’abord organisée par des fermes reconverties au bio ou des regroupements type AMAP qui assurent à leurs clients des livraisons hebdomadaires de légumes, la distribution des produits bio se fait maintenant aussi dans des magasins spécialisés de centre-ville et, de plus en plus, dans les supermarchés dont les rayons bio représentent pas loin de 50 % du marché français. Paradoxe : José n’aime pas les zypermarchés, mais ils restent zyperpratiques pour écouler ce qu’il préconise.

Le bio français est un marché plein de tonus qui en 2014 représente 5 milliards d’euros et affiche une croissance annuelle de 10 %. Mais il reste un petit marché (2,5 % du marché alimentaire total) qui occupe 4,1 % du territoire agricole, 5,6 % des fermes et 7 % des emplois agricoles, au troisième rang en Europe pour les surfaces cultivées, après l’Espagne et l’Italie, et juste avant l’Allemagne (quatrième).

Youpi, donc. Cependant, selon une étude de 2013, les produits bio sont aussi considérés trop chers par la moitié des Français, y compris ceux qui en consomment régulièrement (soit 7 % de la population).

De fait, une rapide enquête montre qu’un paquet de huit tranches de saumon fumé Labeyrie non estampillé bio est vendu 36,48 euros tandis que son homologue bio est à 46,90 euros, soit un écart de 28 %. Bah, après tout, c’est du saumon, plat traditionnellement coûteux. Malheureusement, pour le riz basmati, c’est le même constat : le banal plein de mauvais pesticides horribles est vendu à 2,20 euros/kg en paquet de 500 grammes, là où le bio Gaïa compatible est à 3,08 euros/kg sous le logo AB. Sapristi, la compatibilité coûte 40 % plus cher.

En fait, le prix passe fréquemment du simple au double sur certaines gammes de produits des magasins spécialisés, et l’écart moyen constaté en grande surface, ressort en 2011 à 58 % selon une enquête du magazine Linéaires.

organic food without pesticidesDécidément, respecter l’écosystème, la biodiversité, l’économie solidaire, le repeuplement des zones rurales et les motos russes, ça revient cher : le bio est un produit de luxe.

Logiquement, on l’investit donc de beaucoup de qualités. D’ailleurs, l’étude mentionnée ci-dessus montre que 84 % des sondés estiment qu’il est meilleur pour la santé et 70 % le jugent plus apte à préserver l’environnement. José Bové, les Français t’entendent cinq sur cinq.

En 2014, pour vérifier ces performances, l’INRA a lancé une grande enquête. Patatras, les conclusions (détaillées à partir de la page 330) sont très décevantes.

Des performances économiques banales

En termes de performance économique, le rapport de l’INRA conclut à l’impossibilité de déterminer la supériorité d’une agriculture sur l’autre.

Par construction, l’AB est moins productive que l’AC en raison des contraintes qu’elle se donne quant au recours aux produits de synthèse. De plus, elle tend à mettre volontairement en œuvre des méthodes de production ajustées à des productions moindres. En ce domaine, le premier biais vient de ce que les deux sont lourdement subventionnées dans le cadre de la Politique agricole commune (PAC) européenne. L’agriculture biologique est la grande gagnante car elle bénéficie en outre de toutes les aides mises en place pour inciter les agriculteurs à la reconversion en AB.

Par contre, l’AB jouit d’une performance sociale supérieure dans la mesure où elle emploie davantage de personnel à l’hectare, ce qui permet de redynamiser des zones rurales dépeuplées. Les agriculteurs ont le sentiment de maîtriser l’ensemble du cycle de production, avec néanmoins des conditions de travail plus difficiles qu’en AC du fait d’une certaine non spécialisation. À noter toutefois que les producteurs en AB ont maintenant tendance à aller vers plus de spécialisation et de standardisation pour améliorer leur productivité.

Des qualités de produits très proches de l’agriculture conventionnelle

life : nature's way to keep meat freshSur le plan nutritionnel, il n’est pas possible de mettre en évidence une différence significative entre les produits AB et AC tant pour le taux de matière sèche que pour les glucides, lipides et protéines, ou pour les vitamines et les oligoéléments. L’argument nutritionnel s’effondre : le bio n’est en rien significativement meilleur que le pas-bio-cracra.

D’un point de vue sanitaire, même conclusion indifférenciée : par construction les produits de l’AB comportent peu ou pas de résidus de synthèse ; en revanche, les produits d’origine naturelle tels que cuivre, soufre ou pyréthrines sont rarement testés. Les produits AB présentent des facteurs de risque supérieurs à ceux de l’AC pour les contaminations microbiologiques et parasitaires, mais pour les mycotoxines, pas de différence statistique relevée.

Des intoxications alimentaires graves ont été observées dans les deux types d’agriculture, l’agriculture bio, parce qu’elle serait naturelle, ne mettant pas du tout les consommateurs à l’abri de ces risques. Enfin, la provenance bio n’est pas un facteur déterminant des qualités organoleptiques des produits.

Une sauvegarde environnementale… en demi-teinte

L’agriculture bio peut enfin prétendre aux félicitations du jury sur le plan environnemental, mais uniquement pour des mesures par unité de surface, tant pour la consommation des ressources naturelles (énergie, eau, phosphore), que pour la protection de l’environnement en termes de qualité des sols, qualité de l’eau, émissions de gaz à effet de serre et préservation de la biodiversité. Avec les mêmes critères calculés par volume de production, c’est l’agriculture conventionnelle qui prend l’avantage, avec une grande variabilité selon les cultures ou les produits.

Le bobard du Bio

Bref, le label AB apparaît ici chèrement distribué, chèrement subventionné et chèrement vendu. José nous entourloupe : ce n’est pas de meilleure qualité, ce n’est pas mieux pour notre santé, et pour l’environnement, il est douteux que ce soit franchement génial.

À tel point que certains n’hésitent pas à parler de bobard quand ils évoquent l’agriculture biologique.

natural and synthetic chemicals

La plupart des consommateurs viennent au bio par peur des pesticides en associant indument naturel avec sécurité, et synthétique avec danger. Malheureusement, la réalité est toujours plus complexe que cette vue simpliste.

D’une part de nombreux pesticides parfaitement naturels et autorisés sont toxiques pour nous et pour l’environnement (pyréthrines).

D’autre part, nous en consommons énormément, précisément parce que les plantes et les animaux en produisent régulièrement en grandes quantités de façon naturelle. La solanine des pommes de terre provoque régulièrement des cas d’empoisonnement. Pourtant, rien de plus naturel. Nicotine, caféine, même chose. Nous mangeons environ 1,5 gramme de pesticides naturels par jour, et – ironie – encore plus dans le cadre d’un régime végétarien. Et 1,5 gramme par jour, c’est 10 000 fois plus que les résidus de pesticides de synthèses consommés en général.

Et au fait, parmi ces nombreux pesticides ingérés quotidiennement, très peu ont été testés, mais ceux qui l’ont été sont cancérigènes dans la moitié des cas. Slurp.

Pour les herbicides, les glyphosates sont fort décriés par les tenants de l’agriculture biologique. Pour eux, leur disparition bénéficierait à la santé des consommateurs et à l’environnement. Ils oublient que les produits désherbants de remplacement (par exemple l’alachlore et le cyanazine) sont tous bien pires que les glyphosates et avaient vu leur utilisation chuter et disparaître avec l’émergence des céréales résistantes aux glyphosates.

Et puis, avec le succès du bio, de nouveaux enjeux environnementaux apparaissent : certains producteurs intensifient leur production, et les enseignes de distribution s’approvisionnent maintenant bien au-delà des petits producteurs locaux, important des containers en provenance de grands producteurs étrangers. Le label AB devient plus une incitation marketing qu’un sceau de qualité et de sécurité sanitaire.

Ainsi que le disait un ancien ministre de l’Agriculture américain :

The organic label is a marketing tool. It is not a statement about food safety. Nor is ‘organic’ a value judgment about nutrition or quality.
Le label bio est un outil marketing. Il ne dit rien sur la sécurité alimentaire, pas plus que « naturel » ne signifie nutrition ou qualité.

Conclusion

Les consommateurs voulaient davantage de sécurité sanitaire, alimentaire et environnementale. L’agriculture biologique est apparue pour répondre à cette demande, pendant que ces mêmes préoccupations s’introduisaient aussi dans l’agriculture conventionnelle, de façon différente : rendements ajustés, utilisation d’OGM, engrais et pesticides synthétiques mais efficaces, en plus petite quantité, et de faibles dangers pour l’homme et son environnement.

De cette tendance, on peut heureusement tirer deux bonnes nouvelles.

La première, c’est que ces deux agricultures sont aussi saines l’une que l’autre, mais d’envergure et d’objectif différents :

  • l’AB est spécialisée dans des produits sur mesure selon des techniques peu productives à prix élevés. C’est le Hermès de l’agriculture pour des consommateurs aisés, qui répond à leur demande, mais sera incapable de nourrir le reste de la planète.
  • L’AC, de son côté, fournit de hauts rendements incorporant intelligemment les avancées environnementales et génétiques pour des produits de qualité à grande échelle et de façon durable. Et là, l’humanité sera nourrie.

La seconde bonne nouvelle, c’est que les produits bio sont des produits comme les autres. Et s’il est donc parfaitement légitime d’en consommer, il n’y a aucune raison de se sentir coupable de consommer ceux de l’agriculture conventionnelle, n’en déplaise à José et ses amis qui tentent de diriger nos vies selon leur idée de la morale jusque dans nos assiettes.

Bon appétit !
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Sur le web

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  • À toute personne qui me dit de n’importe quel produit : « c’est bon pour la santé, c’est naturel », je réponds systématiquement : « le cyanure et l’arsenic aussi sont naturels ». En général, ça clôt le débat…

  •  » l’AB […] C’est le Hermès de l’agriculture » et « les produits bio sont des produits comme les autres ».
    C’est décidément un sujet complexe.

    • Le parallèle est compréhensible même si quelque peu insultant pour Hermès. L’AB est la version « luxe » (on a des légumes cultivés à la main comme on a des sacs cousus main) de produits qui existent dans une autre version, beaucoup moins chère, et qui procure les mêmes bienfaits.

      Il serait intéressant d’ailleurs de savoir si la valeur perçue des produit AB se traduit par une meilleure santé, une vie plus longue, etc. (Un peu comme le fait d’acheter une bouteille de vin plus chère pousse les gens à trouver le vin meilleur lors d’une dégustation).

    • Je comprends votre remarque.

      – « des produits comme les autres » : des produits disponibles à la vente, comme les produits de l’AC sont disponibles à la vente. Il y un marché pour eux comme pour les autres et en cela ils sont tous légitimes à l’achat comme à la vente, mais sur le plan marketing, ils se positionnent très différemment.

      – et « des produits comme les autres » : car en dépit de ce positionnement marketing, les études comparatives montrent que l’AC tient bien son rang et qu’il n’y a pas lieu de se sentir « coupable » (ce que José B aimerait nous faire croire) de consommer ses productions.

      Le Diable probablement et Thibs ont bien traduit ce qu’on voulait dire.

  • Pour tous ceux qui pensent encore que Bio = sans pesticides, je recommande l’article suivant de l’excellent blog de Seppi:

    http://seppi.over-blog.com/2015/11/les-douze-salopards-de-risk-monger-12-pesticides-hautement-toxiques-autorises-en-agriculture-biologique.html

  • Les producteurs bio étaient à l’origine des militants gauchistes, réactionnaires, de la « petite » exploitation locale.
    Mais le label bio c’est autre chose, et elle arrive, la grosse entreprise multinationale du bio industriel mondialisé, et elle va tout écraser sur son passage, et ils seront gros Jean comme devant, en pestant que « le bio c’est plus ce que c’était ma brave dame », « c’est un scandale ce « bio » chinois », etc.

  • Après il faut voir d’une autre façon les choses, des agriculteurs de chez moi me disaient « je ne vois pas pourquoi je mettrais de l’insecticide on fonctionne en circuit court et les techniques naturelles que sont les filets pour les oiseaux (pommes par ex), amélioration de la faune et la flore environnante,… permettent aujourd’hui, en circuit court, de ne pas utiliser de produits chimiques… et c’est vrai que c’est plus vendeur ».

    Bref comme votre conclusion le dit, il ne faut sombrer non plus dans l’anti-bio juste par principe, le bio c’est aussi une logique, dans le courant actuel qui consiste à reprendre un peu le circuit court.
    C’est un peu l’histoire de la barquette de Fraise qui vient d’un agriculteur espagnol, qui vend à sa coopérative, qui le revend au grossiste espagnol, qui le revend au grossiste du sud de la France, qui le revend à Rungis, qui le revend à la centrale d’achat d’INtermarché, qui va le distribué dans sa centrale régionale, qui va le distribuer dans les intermarché… tout çà alors qu’à coté de chez vous, un agriculteur fait des fraises… (c’est un peu l’histoire d’Attali https://www.youtube.com/watch?v=H-VXWX-_CuM ).
    Maintenant comme tout, le local n’est pas forcément bon, le bio non plus,…

    Bref… mangez ce que vous voulez, et dépensez-y ce que vous voulez…

  • Votre mauvaise foi dépasse les bornes

    Vous êtes actionnaire chez Monsanto ….. qui va être jugé à La Haye ?

  • Bio ? Pas Bio ?
    Bon, petite expérience perso.
    Je suis amateur de (bons) vins.
    Je connais un bon nombre de producteurs, certains en biodynamie (pire que le bio…) certains en bio, certains en agriculture raisonnée, certains en normale.
    Je vais prendre un exemple.
    Un producteur de Patrimonio en Corse.
    Je suis chez lui il y a 3 ans de ça.
    Nous visitons ces vignes.
    Le véhicule s’arrête à la limite de 2 champs.
    A gauche, le sien.
    A droite, un autre producteur.
    A gauche, herbes folles, papillons, petits animaux gambadant…
    A droite… lunaire. Pas une trace d’herbe, pas un animal. RIEN.
    La terre est tellement épuisée qu’il passe son temps à mettre de l’engrais.

    Mon ami me dit : « Ces racines, c’est pas en bas qu’elles vont chercher leurs nutriments, c’est en remontant vers le haut, par là où il les nourrit » !

    Alors, bio, pas bio, je sais pas.
    Mais en ce qui concerne l’expression du terroir (ce que je recherche dans le vin), mon choix est fait. Clairement.

    Bonne journée.

  • Il n’est pas exact de prétendre que le bio est de même qualité que le conventionnel: il suffit de constater les intoxications au bio en Europe ( cas de mortalité en europe et aux usa) : il n’y a pas d’équivalent démontré avec le conventionnel. C’est logique de penser qu’en refusant de désinfecter à l’eau de javel et en mettant des excréments ( avec plus ou moins de bactéries pathogènes) dans les champs on prend plus de risques. Il y a aussi les intoxications au datura ( champs de seigle non desherbés). etc…
    Pour l’environnement il n’y a pas photo: le cuivre ( bio) est catastrophique pour les sols ( destruction vers de terre, stérilisation des sols…) , il faut plus d’énergie fossile en bio et plus de place ( donc déforestation nécessaire). L’INRA n’a bien sût pas oser dire la vérité d’un coup car il ne faut pas choquer les âmes sensibles .

  • Le bio est-il compatible avec la France ?
    Laisser ses terres au repos durant plusieurs années afin de les « désintoxiquer » avant de passer au bio fait réfléchir…
    Car si les terres ne produisent plus rien à vendre durant quelques années (il me semble que c’est 5 ans), l’état lui continue à réclamer son écrasante part de frique non ?

  • 100% des êtres humains morts depuis le début de l’humanité ont étés massivement exposés au monoxyde de dihydrogène.

    La logique voudrait que nous interdisions ce dangereux composé chimique.

  • Bonjour,
    Je considère la qualité de l’alimentation essentielle, car cela permet d’exploiter correctement ses capacités.
    Donc je m’oriente vers les produits sains et nutritifs, logiquement.
    D’ailleurs, je me suis donné les moyens de produire par moi-même.
    On parle souvent des méfaits des pesticides, mais il ne faut pas oublier les conservateurs, car ces derniers
    retardent et empêchent la dégradation d’un aliment, aussi dans le coprs lors de la digestion.
    Après, on est libre de croire ce que l’on veut.

  • L’aspect gustatif a été oublié dans cet article et personnellement je trouve, sur certain (pas tous) produit, plus de goût dans la culture bio.

    • Vous avez pour cela pu comparer des produits cultivés au même endroit et arrivés au même stade de maturité, les uns bio, les autres conventionnels? Parce que dans le cas contraire il est inutile de tenter une comparaison gustative. On sait aussi que comme pour le vin le prix influe largement sur le jugement du cobaye.

      • On ne peut aussi s’empêcher de se remémorer ce canular hollandais dans lequel les auteurs vont s’approvisionner au McDo puis se rendent dans une foire aux produits bio en se faisant passer pour un snack « écologique », afin de faire goûter leurs échantillons de barbaque industrielle à une foule de bobos écoconscients totalement conquis par le concept, qui trouvent ça teeeeeellement meilleur que « ces trucs de fast food ». À mourir de rire.

        • Ça, je ne peux pas le croire.

          Je ne mange pas bio mais je vous propose de faire un test: allez dans un fast food, Quick ou Mc Do, peu importe, achetez un hamburger simple et tentez de manger la viande seule, débarrassée de toute trace de sauce, pain ou autre: c’est tout sauf « bon »!

          (Alors que 3 X/an, un big mac ou un quick giant, quand on a une mauvaise faim, ça passe très bien!)

          • La viande seule d’un hamburger McDo labellisée « snack bio » et présentée en mini-bouchée dégustation, ça passe pour un truc super original et délicieux. Ça marche aussi avec vos amis, n’hésitez pas à tester avec eux.
            J’ai retrouvé la vidéo: http://www.20minutes.fr/insolite/1466355-20141022-video-amateurs-cuisine-pieges-produits-mcdonald-presentes-comme-bio

            • Ça marche également avec le fameux « je l’ai fait moi-même » à propos d’une quelconque préparation achetée en supermarché. À peu près tout le monde se fait avoir, et le summum c’est quant un convive déclare que c’est quand même meilleur que ces « merdes du supermarché ».

              Donc pour en revenir au sujet, une dégustation en double aveugle avec des produits issus de la même récolte est nécessaire pour pouvoir affirmer que l’un ou l’autre est meilleur. Et, mauvaise nouvelle pour les amateurs de produits chers: aucune différence gustative constatée.

    • Il y a un article à ce sujet dans le Sciences & Pseudo-Sciences d’octobre 2015: « Croire le bio meilleur peut-il le rendre effectivement meilleur au goût ?  »

      http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2544

    • penn et teller ont fait des tests pas « canons » sur le plan scientifique mais clairs et nets sur ce point.

      https://www.youtube.com/watch?v=c_IoNQHMFLk

      C’est con à dire et ça passe mal, mais si vous ne dégustez pas en aveugle …vous ne pouvez rien dire sur le gout.

      ils ont fait aussi des tests sur la bouffe mac do / restaurant…assez clairs aussi.

    • Est-ce meilleur parce que c’est bio ou parce que mieux préparé ?
      C’est comme le débat vinyle/CD. Le vinyle n’est pas meilleur techniquement, mais comme il existe une demande audiophile pour le vinyle, le son y est mieux mixé et masterisé  → meilleur son.

  • Ce matin emplette ds un commerce bio je n’ aime pas les boutiquiers mais quand leur boutique est impeccable et le commerçant aimable et pro alors ça me plait moi hé oui ! tant pis pour les antis bios
    ça n’ empeche je je fais un don à Contrepoints qui n’ a pas tout compris sur le sujet

    • Il n’y a pas de militants anti-bio mais il y a des militants bio qui veulent obliger les autres à faire comme eux.

      Les autres ils veulent juste qu’on arrête de leur taxer du pognon pour alimenter une filière qui ne leur profite pas. C’est comme pour les subventions à l’opéra : ça permet de faire baisser le prix du ticket, mais pour qui ?

    • On a du mal à distinguer le playdoyer pour le bio ..je mange bio parce que le magasins sentent propres..

      déjà dit plus haut…On est libre de croire ce qu’on veut, mais on est pas libre de diffamer, et ça les partisans et promoteurs du bio le font en permanence.

      c’est typique de ce qui se passe maintenant typique du succès de la com des verts, apporter une solution à un problème imaginaire.

      Que n’a on pas compris s’il vous plait? puisque visiblement vous avez « compris »… moi je n’ai rien vu de ce dont me parle le bio alors quant à comprendre..

      Je ne veux pas être agressif avec vous bien sûr ( rien à foutre où vous faites vos courses!) , mais à mon humble avis, cette stratégie de diffusion de connaissances (? ) molle dans la population en misant sur sa complicité à la propager qui me semblait inoffensive auparavant a fait les preuves de sa nocivité…au moins législative .

      • Non pas un plaidoyer ce qui me déplait c’ est le sectarisme sur ce sujet des pour et contre . Que n’ a t – on pas compris ? ce qui me plait c’ est la variété de l’ offre en mag spécialisée qui n’ a rien à voir avec les supers
        allez y pour voir vous n’ etes pas obligé d’ acheter ! surtout ceci : si vous n’ avez mangé que des pommes forcées dommage c’ est un conditionnement mental et ce matin justement j’ ai acheté celles de mon enfance
        et puis j’ ai un petit faible pour le bio (chez Leclerc le rayon est appelé diététique)ayant acheté des actions dont j’ avais tiré une + value ….Je vous rassure les antis bios cette sté française bien gérée a été acheté par un groupe étranger et voila …..tant pis pour vous les français encore une qui vous a échappé

        • Ah donc on dit un truc contre Bové, on est directement taxé d’anti bio. Bientôt fichés, aussi?

        • noe: « ce qui me déplait c’ est le sectarisme sur ce sujet des pour et contre. »

          Il n’y a pas d’anti-bio en fait dans un marché libre. Les seuls qui n’achètent jamais bio c’est pour une question de prix.

          Par contre il y a des militants bio qui:
          -Dénigrent constamment le non-bio ignorant au passage les énormes progrès effectués, les limites du bio et pratiquant l’amalgame, la mauvaise foi, le cherry picking et le catastrophisme.
          -On trop souvent une démarche quasi-religieuse faite d’obscurantisme et de croyances idiote.
          Militent activement pour imposer par la force publique leurs « sauveur » .

          Tout le monde peut bien manger ce qu’il veux au nom de ses croyances, on est parfaitement libre de s’en moquer d’ailleurs ou de rétablir quelques vérités par contre le dernier point mérite qu’on milite activement contre: personne ne doit imposer sa manière de vivre au nom de ses croyances.

          • Mais surtout que les subventions au bio sont de 1.5Md soit 15% du total alloué à l’agriculture alors qu’il ne représente que 4% de terres cultivées. Soit un coeff 4 environ.

          • Plus il y aura du bio moins il coûtera cher, plus il sera proche du consommateur

            Et ça coûtera moins cher à la Sécu qui doit aussi payer avec nos cotisations pour essayer de soigner les agricultUeurs qui se sont empoisonnés eux-mêmes en enrichissant Monsanto.

            Précision : je suis celui qui a créé avec sa femme la première boutique écologique de France et en libre service avec pignon sur rue (et plus en coop dans mon garage) en Septembre 1979. Et je suis aussi le « père » de la première bière bio française; et j’ai même influencé le brasseur de la première bière bio belge. Etc.

            • Non, plus il y aura de bio, plus les prix augmenteront pour la simple raison du rendement différencié. Ce sont juste des maths. Et ce sera les prix du conventionnel et du bio qui augmenteront. La subvention dissymétrique du bio crée une distorsion sur le marché, et l’interventionnisme ça finit toujours mal.

            • Sprikritik: « Et ça coûtera moins cher à la Sécu qui doit aussi payer avec nos cotisations pour essayer de soigner les agricultUeurs qui se sont empoisonnés eux-mêmes en enrichissant Monsanto.  »

              On parle de quelques cas seulement vous vous moquez du monde et de la réalité. La part des agriculteurs « empoisonné par monsanto » dans le budget de la sécu est absolument ridicule.
              De plus on apprend au gré des procès qu’ils ce sont effectivement « empoisonnés eux-mêmes », en employant des produits chimique sans aucune précaution.

              Sprikritik: « Précision : je suis celui qui a créé avec sa femme la première boutique écologique de France »

              Vous êtes donc un commerçant qui diffame grossièrement la concurrence pour gagner des parts de marché. C’est pas très joli comme pratique.

  • Souvenirs, souvenirs. Ou qu’il est José Bové ?
    En 2011, en Allemagne, 4 500 personnes ont été infectées par la souche Escherichia. coli O104 :H4 (entéro-hémorragique) ayant entrainé 810 cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU), 39 décès, soit une taux de mortalité de 8,6 pour 1000 [1]. Rappelons que 15 cas ont été diagnostiqués en france compliqués de 8 SHU. Pour couronner le tout, outre la toxine (shiga-toxine), E. coli produisait une enzyme (une bétalactamase à spectre étendu) rendant cette bactérie inaccessible à de très nombreux antibiotiques. On parle de bactérie multirésistante aux antibiotiques. Les chercheurs allemands ont établi un lien avec des graines germées provenant d’une ferme biologique de Gartnhorf en Basse-Saxe [2].
    Nous attendons toujours la prochaine campagne d’information de France Nature Environnement et de Bové qui devraient en toute logique nous mettre en garde contre l’agriculture biologique. Le bilan Allemand pour l’année 2011 concernant les risques de létalité en terme de santé publique est sans appel : aucun mort pour le nucléaire civil, 39 pour le bio…On imagine sans peine les réactions immédiates et véhémentes des ONG environnementales relayées par EE-LV et l’inévitable Corinne Lepage si les décès avaient été provoqués par une substance chimique utilisée en agriculture conventionnelle, par définition dangereuse pour les consommateurs.
    Toujours aucunes réactions…

    1. M. Gouli, FX. Weil. Les Escherichia coli entérohémorragiques: des entérobactéries d’actualité. La Presse Médicale, 2013; 42:68-75.
    2.http:/www.sciencesetavenir.fr/actualite/fondamental/20110610.OBS4913/sur la piste…

  • C’est normal que ça clôt le débat

    C’est tellement nul

    Comme dirait Audiard …

  • Je note que l’INRA ose parler de performances environnementale de l’AB à l’unité de surface. et non pas à la production.

    Comme si l’on mangeait à l’unité de surface !

    Pourquoi ne pas développer la friche intégrale : performance environnementale à l’unité de surface excellente et suppression du réchauffement climatique anthropique dans le monde en deux générations par famine généralisée.

    • A cette heure-là vous êtes excusable de ne plus avoir les idées claires.

      • La remarque de Daniel Huneau est pourtant très claire.

        Pour similitude, voir le prix du pétrole. On s’en fout du prix du pétrole, ça ne se boit pas. Ce qui est important c’est ce qu’on fait avec, et par exemple des km. Et on fait toujours de plus en plus de km avec un litre de pétrole, vu que les voitures consommaient 3 fois plus il y a 30 ans.

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Jean de Kervasdoué est un excellent connaisseur des controverses entourant l’environnement et la santé, comme son impressionnante bibliographie et ses diverses chroniques l’attestent. Il vient de redoubler ses critiques à l’égard de l’écologie politique telle qu’elle se décline en France et en Europe dans un ouvrage qui vient de paraître[1]. Ceux qui partagent ses points de vue apprécieront cet état des lieux et s’en désespéreront, les autres feraient bien d’en tirer une leçon utile.

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