Retour du nationalisme corse : panique à bord

En prononçant son discours en corse, Jean-Guy Talamoni a clairement remis le statut de la Corse en débat.

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Retour du nationalisme corse : panique à bord

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Publié le 21 décembre 2015
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Par Le Parisien Libéral

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Ce pauvre François Hollande… À côté de la dette, des déficits et du chômage, voici un autre problème à gérer : le retour de la question corse. Au début, les médias n’ont pas trop insisté, mais ce sont bien, non pas juste les autonomistes, mais les nationalistes corses qui ont gagné1.

La panique a commencé à monter quand le nouveau président de l’assemblée corse a prononcé son discours en langue corse. Enfin, quand on dit panique, on parle surtout des politiciens jacobins et des médias2.

Parce que, quand on y réfléchit deux secondes, qu’est-ce que ça peut faire si les Corses veulent parler corse chez eux ?

Le Parisien Libéral
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Certains en appellent à l’article 2 de la Constitution :

  • La langue de la République est le français
  • L’emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge
  • L’hymne national est La Marseillaise
  • La devise de la République est « Liberté, Égalité, Fraternité »
  • Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple

 

L’indivisibilité de la République ! La Constitution ! Elle a bon dos, la Constitution, quand, au vu de l’état d’urgence, manifestement, on ne gouverne plus pour le peuple, mais contre le peuple. Mais s’il ne s’agissait que d’un problème d’interprétation des textes …

Manuel Valls a déclaré « son attachement à la place de la Corse dans la Nation et dans la République française et sa reconnaissance de la spécificité de l’île »3.

rené le honzec corseComme s’il s’agissait d’un problème uniquement corse ! Mais chaque région de notre pays est spécifique !

Encore un sujet que la campagne des régionales n’a pas abordé : pouvons-nous être un pays régionalisé au sein d’une Europe fédérale ? Pourquoi ne pas admettre que la République française puisse être composée de plusieurs pays (ça, c’est un fait), mais aussi, peut-être, de plusieurs nations ?

Et, in fine, si les Corses veulent leur indépendance, pourquoi ne pas la donner ? Ne serait-ce que sur le plan de l’allocation des ressources, il va bien falloir que François Hollande choisisse entre Solenzara et le Mali.

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  • Au second tour; 1/3 d’abstentions, et 35% et quelques pour la liste Simeoni. Il y a plus triomphal. Pas sûr qu’un référendum donnerait une majorité pour l’indépendance.
    Rien n’interdit de faire ses achats chez le boulanger, le boucher,… dans une langue autre que le français. Ne parlons pas de celle utilisée en famille ou entre amis. Je dirai même, vous pouvez converser avec le percepteur ou autre fonctionnaire dans la langue qui vous convient à tous deux, pourvu que votre interlocuteur soit à même de parler français avec quiconque ne veut ou ne peut utiliser que cette langue, et rédige les documents éventuels dans cette même langue.
    Le problème du discours en langue corse est qu’il s’adressait aux seuls corsiphones, ce que ne sont pas tous les français résidant dans l’Ile, alors qu’ils sont tous francophones, éducation obligatoire oblige. Il était donc discriminatoire. Alors que le président de la république, les ministres et parlementaires s’expriment en français et sont donc compris par tous, Corses compris.
    Une Corse indépendante devra donc donner à ses résidents les moyens d’apprendre la langue corse, permettre à ceux qui refusent de l’apprendre de rester mais avec un statut d’étranger ou les expulser.
    Mais ne faisons pas de catastrophisme. Ce que veulent ces gens, c’est, comme toujours, l’argent des Français sans les Français. Si je me trompe et qu’ils veulent vraiment l’indépendance, je leur dit « Bon vent! ».

    • Une Corse indépendante fera ce qu’elle veut, si elle veut mettre les francophones exclusifs dehors qu’elle le fasse, dans tous les cas ça ne sera pas à nous, français « du continent » de leur dire quoi faire – au passage je connais un certain nombre d’étrangers qui vivent en France depuis des années sans parler un mot de français, à Paris c’est possible, même si je trouve que c’est un peu dommage.
      Sinon, sur le sujet du discours j’aurai trouvé ça très marrant que le président de la région ACAL (puisqu’il faudrait apparemment l’appeler comme ça) fasse un discours en alsacien – il parle peut-être le patois de Haguenau. Mais s’il l’avait fait, la réaction n’aurait pas été « un peu gênée », je crois que le gouvernement aurait envoyé les chars à Strasbourg…

    • Simeoni est nationaliste pas indépendantiste (il est allié des indépendantistes). il a d’ailleurs clairement dit qu’il n’avait pas pour but de rendre la Corse indépendante. Un référendum donnera une énorme majorité au non à l’indépendance.
      Simeoni sait très bien que s’il essaye de rendre la Corse indépendante, les électeurs se sentiront floués (ce n’est pas pour cela qu’ils ont voté pour lui) et se détourneront de lui

  • La France est l’un des rares États européens à être unitaire et hyper-centralisé, très peu régionalisé…

    Comme de nombreux pays africains aux États défaillants…

  • « ..vive les langues régionales »
    Naïveté ou radicalisme ?

  • L insularité a un prix à négocier calmement avec les corses. Cela admis on aplique toutes les lois de la république et uniquement les lois de la république. Si dans ces conditions une majorité de corses veulent l’indépendance, la France leur accorde l’indépendance.

    • Que la France leur donne leur indépendance TOTALE, qu’ils paient leur billet de venue « en France » sans subventions, qu’ils se paient leur sécu, leurs pensions, leurs infrastructures… etc

    • Les corses ne veulent pas majoritairement leur indépendance. Les indépendantistes sont très minoritaires. Il faut arrêter de confondre un nationaliste comme Simeoni ( qui ne veut pas d’indépendance de la corse) avec les indépendantistes

  • « Etes vous choqués que le premier ministre anglais fasse ses discours en anglais ? »

    la question de BFMTV est stupide a un point.

    • La Corse n’est pas un pays, comparaison stupide avec l’Angleterre !

      • @ Thomas : ah bon ?

        et c’est quoi un pays pour vous ????

        • Ben… Au hasard, une langue commune ?
          Allez, je vous laisse réfléchir. Vous avez 4 heures.

          • OK. Donc ni la Suisse, ni la Belgique, ni le Canada, etc. ne sont des pays.

            • mais si voyons, ce sont des provinces françaises, au même titre que l’AEF, l’AOF, l’Indochine et Pondichéry !

              –> []

            • En Suisse vous avez 4 langues et la majorité en parle 3. Le plurilinguisme est une volonté politique qui fonde la confédération.
              A Canada, identiquement, tout le Québec parle Anglais. Et les 2 langues font partie des 5 langues les plus parlées dans le monde.
              L’exemple de la Belgique est plus complexe et on en voit aujourd’hui les limites.

              En corse, vous n’avez pas de langue unique et unifiée. Vous avez des dialectes, différents suivant les localisations. La cortenais, le sartenais, le bonifacien… Et il n’est pas sûr qu’un habitant du cap comprenne un habitant de Bonifacio…

              Voilà voilà.

              • C’est gentiment botté en touche, mais il n’en reste pas moins que ni le Canada, ni la Belgique, ni la Suisse n’ont de langue commune.
                Vous nous parlez de Cortenais qui ne comprendraient pas les Bonifaciens ; je peux vous parler de gars de l’Alberta qui ne comprennent pas un mot de français ou de Wallons qui n’y connaissent absolument rien au néerlandais. Alors s’il existe bien des pays multilingues, on voit mal pourquoi la Corse ne pourrait pas être un pays. Au pire, les Corses feront comme les Indiens avec l’anglais : ils utiliseront le français comme langue véhiculaire dans une Corse indépendante.

                • L’anglais le français, l’italien, l’allemand ont une grammaire.
                  En corse, on en est encore à tenter de la trouver.
                  On est loin d’une langue commune.
                  Quand à la Corse indépendante, 33% de 2/3 de votants, ça fait que 80% des corses ont voté contre eux.
                  Il serait peut-être aussi bon de le rappeler.

                  • La Belgique était bien indépendante alors que les Flamands n’avaient pas plus de grammaire que les Corses.
                    Que l’anglais et le français aient une grammaire n’a rien à voir avec le fait que le Canada est bien un pays sans langue commune.

                  • « En corse, on en est encore à tenter de la trouver.
                    On est loin d’une langue commune. »
                    Hum, on voit votre ignorance du sujet. Le Corse s’enseigne, il s’agit bien d’une langue avec une grammaire. Ou alors démontrez le contraire… Quant à dire que les Bonifaciens ne comprennent pas les Cortenais ou inversement, même si c’était vrai (ce n’est pas le cas), demandez à un Marseillais de comprendre un Ch’ti et vous verrez la validité de votre argument sur le fait que la langue fait le pays.
                    « 80% des corses ont voté contre eux » Oui mais voilà, ils sont élus. Je ne suis pas pour l’indépendance, et a priori la majorité des Corses non plus. Mais si la question se pose et que le vote se fait en faveur de l’indépendance, vous prônerez l’envoi de l’aviation et des chars ?

                  • J’ai oublié de préciser que France 3 Corse fait régulièrement des émissions en langue corse et elles ne sont pas sous-titrées en version ajaccienne, cortenaise ou bonifacienne.

                    • Effectivement, toute les langues s’apprennent, et on peut tirer des règles de grammaires de n’importe quel dialecte qui prend un peu d’importance. Les corses qui dans la grande majorité ne parlaient pas/plus s’y remettent sans doute(d’après ce qu’on dit) gràce aux aides publiques françaises.
                      Après tout, les israéliens ont bien fait revivre une langue complètement disparue.

                      Pour ce qui est de l’autonomie de la corse, ils ont déjà voté contre, il me semble que c’était sous sarko.

                  • « Quand à la Corse indépendante, 33% de 2/3 de votants, ça fait que 80% des corses ont voté contre eux. »

                    Si vous ne votez pas vous voter contre les indépendantistes?

                    Et au premier tour le parti à eu 10% donc c’est toujours le problème du vote utile.

                    Et il faut rappeler que les pur et dur refusent de voter.

              • Tout le Québec ne parle pas Anglais. C’est aberrant d’écrire ça.

              • @ laurent75005

                C’est pareil en Suisse qu’en Corse: vous n’avez pas de langue unique et unifiée, les cantons alémaniques ont chacun leur propre dialecte qui est la langue parlée couramment. L’allemand est surtout utilisé à l’écrit pour l’administratif.

                La majorité des romands ne s’en sort pas en allemand et comprend encore moins les dialectes suisses-alémaniques.

                La confédération helvétique s’est fondée sur une volonté de petites nations d’échapper aux impôts des grandes puissances autour d’elles, le plurilinguisme n’a strictement rien de fondateur et pose régulièrement des problèmes.

                Le jour où la Suisse renoncera à sa vision libérale fondatrice, elle éclatera. D’ailleurs, c’est à gauche que l’on entend régulièrement des vœux de voir la Suisse se dissoudre… 

              • Les échanges sur ce blog révèlent la méconnaissance de la problématique corse.
                Les corses, c’est à dire tous ceux qui habitent la Corse, sans aucune exception et quelque soit leurs origines, ont mis à profit les élections régionales – ou territoriales – pour faire part de leur mécontentement à l’encontre du pouvoir ultra centralisateur français.
                Les corses, au sens de tous les habitants de Corse, espèrent en cette fin d’année 2015, la prise en considération de revendications légitimes qui pourraient être formulées à l’unanimité par la nouvelle assemblée territoriale.

            • Ben oui puisque l’on peut leur marcher sur les pieds… Surtout la Suisse et le Luxembourg…
              Pourquoi ne pas se gêner pour les envahir… ❓

              –> []

          • @laurent : la langue française n’a été imposée partout sur le territoire qu’à partir de Jules Ferry à la fin du 19 ième siècle, cela veut donc dire que la France n’existe que depuis 100 ans ?

            Je suis né de parents français à l’étranger, je parle étranger, je ne suis donc opasfrançais malgré ma CNI ?

            au hasard, autre chose ?

            vous avez 4 heures vous aussi (jai mis bcp moins de temps)

          • @ laurent : ben en Corse, il y a une langue commune qui s’appelle le Corse non ?

          • Est-ce que le français domine à Montréal ?

    • Qu’ils fassent leurs demandes de subventions en corse, c’est leur droit et ça nous donnera une excellente excuse pour ne pas les comprendre et n’y pas répondre !

  • Après la Corse, la Bretagne, le Dauphiné, la Savoie, la Normandie…?
    Célébrer les langues régionales alors que la maîtrise du français est en chute libre.
    L’Histoire à rebours…

    • @ libresechanges : les gens ne sont donc pas libres de parler la langue qu’ils veulent ?

      Autant les corses ne doivent pas imposer aux corses de parler corse s’ils veulent parler français, autant l’inverse doit être vrai.

  • La poussée du nationalisme corse est une réaction épidémique au même titre que la réaction FN dans d’autres régions.
    La Corse ne sera jamais une nation indépendante car l’emprise française est la conséquence d’une action coloniale savamment menée par le pouvoir jacobin français.
    Par exemple, tout a été mis en œuvre pour que les corses se trouvent être minoritaires sur leur sol. Les statistiques de l’INSEE prouvent que, sur l’ile, la population des français continentaux estt devenue majoritaire.
    Tout a été également mis en œuvre pour limiter le développement économique de l’ile. Par exemple, il est admis, et cela résulte des statistiques de la Banque de France, que l’essentiel des dépôts des banques, toutes présentes sur l’ile, est employé sur le continent. Ladite épargne corse ayant, par exemple largement contribué à être utilisée pour les opérations « aventureuses » de nos grands banquiers de France.
    Bref, la Corse est sans conteste la seule opération réussie du génie colonisateur de la France.

    • Vous ne faites que répéter la propagande nationaliste et oubliez que durant le 2nd Empire et la 3ème République, les Corses étaient des « administrateurs » largement répandus. Il y en a encore beaucoup d’ailleurs. Et si vous pensez qu’il y a une volonté politique de remplacer les indigènes par des continentaux, les Corses seraient suffisamment nombreux dans l’administration pour dévoiler cet abominable complot. Il faudrait plutôt se poser la question du départ des indigènes (dont je suis), pénalisés par une économie affaiblie par 30 ans d’attentats et de guerres claniques entre « nationalistes » (ou mafieux, choisissez).
      « Tout a été également mis en œuvre pour limiter le développement économique de l’ile » Oui, c’est vrai, d’ailleurs cela a été fait partout en France depuis 40 ans. Ca s’appelle le socialisme, la Corse n’a pas été épargnée non plus, sauf que cela a été aggravé par la « lutte ».
      « Ladite épargne corse ayant, par exemple largement contribué à être utilisée pour les opérations « aventureuses » de nos grands banquiers de France » Vous délirez. La réalité, c’est que ce que vous appelez l’épargne corse n’est rien d’autre que des chiffres dans des logiciels, comme l’immense majorité de la monnaie, pas des pièces estampillées du portrait de Pascal Paoli. Ces liquidités sont gérées par les banques en toute légalité pour financer une partie de leurs autres opérations. C’est fait avec l’épargne de tout le monde, dans tous les pays. Et à ma connaissance, quand un Corse demande à retirer son épargne, sa banque ne le lui refuse pas.

      • C’est ce que je disais: la Corse est la seule réussite coloniale de la France.

        • A quoi je peux répondre : « C’est ce que je disais, vous ne faites que répéter la propagande nationaliste. »
          Intéressante argumentation, merci, bonne journée.

      • Juste lol, si demain un Calédonien était président alors la NC ne pourrait pas devenir indépendante?

        Si un Algérien avait été administrateur l’Algérie aurait due rester Française?

        Pour ce qui est de la « mafia » tout mouvement indépendantiste qui organise un ordre indépendant de l’occupant est forcement vue légalement par l’entité occupante comme mafia…Si l’Alemagne envahis la France par exemple tout organisation Française indépendante de l’Allemagne sera pour l’Allemagne une mafia voir un mouvement terroriste.

        Pour le remplacement de population, c’est comme si la France était annexé par la Chine et que tout Chinois pouvaient librement s’y installer, par besoin de faire plus compliqué.

        Les resultats sont bien là, de nos jours la majorité des Corses sont bien des colons.

    • > l’emprise française est la conséquence d’une action coloniale savamment menée par le pouvoir jacobin français.

      Et les Anglais en Auvergne, c’est un complot du 10 Downing Street ?

      > l’essentiel des dépôts des banques, toutes présentes sur l’ile, est employé sur le continent.

      Evidemment, il n’y a pas d’entreprises en Corse qui auraient besoin de capitaux. Il y en aurait peut-être plus si certains Corses n’attaquaient pas les « étrangers » et ne leur faisaient pas de chantage mafieux…

  • Tout l’intérêt de la revendication nationaliste corse est qu’elle nous oblige à revoir l’Histoire de la Révolution. Ce territoire s’est séparé de Gênes au XVIIIe siècle, s’est doté d’un gouvernement indépendant et d’un constitution démocratique. Racheté à Gênes par le Roi de France, celui-ci y envoie une expédition militaire pour asseoir l’autorité royale.
    Ensuite la Constituante raye du royaume tous les Etats, Parlements et libertés locales qu’elle nomme « privilèges ». Ce faisant la Constituante n’a pas respecté le mandat que lui avaient donné les provinces française pour les Etats-généraux, ce faisant cette assemblée unique a commis un abus de pouvoir vis à vis de ces provinces.
    Grâce à leur langue, leur insularité,leur solidarité les corses acceptent moins que les autres d’être réduit à l’état d’un département. Ils réclament leur dû : au moins leurs libertés locales invalidées lors de la Révolution, au plus l’indépendance dont l’Ile a bénéficié au XVIIIe siècle entre Gênes et la France.

    • La référence à la révolution est fondamentale dans la question corse. Celle-ci est le résultat de 50 ans de laxisme à l’égard de mouvements maffieux qui sont à mille lieues de toute revendication à une liberté régionale. Leur objectif réel est l’obtention d’un pouvoir local, contre quoi nous devons opposer l’idéal de 1789, c’est à dire la liberté de chacun contre l’oppression collective (et le discours en corse du président de région est clairement la manifestation d’une volonté de puissance).
      Face à l’Etat hyper administré, la solution n’est pas le localisme des petits chefs mais un État rénové se recentrant sur ses fonctions régaliennes qu’il a trop délaissées au profit de ce qui ne le regardait pas.

      • L’ideal de 1789 alors que le statut de la Corse date de la constituante ?

        Cet idéal égalitaire qui s’appellerait Marxisme Léninisme si cela n’était pas anachronique ?

        L’Etat jacobin ne sera jamais réduit, c’est un monstre bureaucratique qui ne peut que phagocyter tout ce qu’il touche.

        Le régionalisme dans le cadre fédéral de l’Europe représente mille fois plus la liberté des individus à décider de leur destin que cet parodie qu’est l’Etat jacobin.

        • « Le régionalisme dans le cadre fédéral de l’Europe représente mille fois plus la liberté des individus à décider de leur destin que cet parodie qu’est l’État jacobin. »
          Bravo pour votre clairvoyance et bravo à contrepoints de nous permettre d’échanger librement.
          Le nationalisme corse est une réaction au jacobinisme français.
          Le problème corse est également le problème des autres régions de France. Je me suis permis, sur une autre tribune de donner mon avis sur la « réforme » régionale du pouvoir central français.
          « Je pense qu’un véritable régionalisme devrait être examiné comme une avancée démocratique destinée à permettre à un ensemble économique de pouvoir se développer en prenant en compte des spécificités régionales.
          Actuellement, les français ont le sentiment que tout ce qui touche à l’économie, et qui donc impacte de quotidien de tout un chacun, est le résultat de décisions prises à un niveau inaccessible – c’est à dire à un niveau national ou au niveau des instances de la CEE – Pour beaucoup d’entre nous, la régression économique de notre pays, notamment au niveau industriel est le résultat de décisions inadaptées prises par des « technicien » – énarques pour la plupart – Des décisions prises sans aucun consens des populations concernées.
          Dans la réalité de la « réforme régionale » de Monsieur Hollande, les élections régionales ne sont que l’antichambre de l’élection de 2017. Une imposture de plus … »

        • Révisez votre histoire de France : 1789 n’est pas 1793, et la révolution française est d’abord une victoire libérale, avant de devenir ensuite totalitaire…

          Quant aux courants régionalistes, je constate qu’ils sont habités un peu partout par les esprits les plus rétrogrades, voire réactionnaires, limite fascisants (cf les Basques, ou les Serbes, etc … Et je ne reparlerai pas des maffieux corses – et je précise que je suis à moitié corse…) ; conclusion : les libertés individuelles, le libéralisme en général, sont un combat politique national, et oui, l’Etat bureaucratique français doit être réduit, ou alors tout engagement politique est vain…

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