Par Vincent Bénard.
Le Premier ministre a présenté le mardi 9 juin un train de mesures additionnelles ayant pour but de favoriser l’embauche de salariés par les PME. Comme tous les commentateurs l’ont souligné, ce sont de très petites avancées, certainement pas « le grand soir du code du travail ». Intéressons-nous à un point particulier, celui de la « peur de l’embauche ».
Pour limiter cette peur, le Premier ministre propose de plafonner les dédommagements qu’un employé pourrait recevoir en cas de licenciement « dénué de cause réelle et sérieuse », suite à un jugement du tribunal des Prud’hommes.
Cette mesure ratera sa cible. Je passe rapidement sur les interrogations que certains émettent sur sa constitutionnalité, ou sur les effets pervers que l’on peut en attendre : (1) les salariés de plus mauvaise foi tenteront d’accuser leurs patrons des quelques griefs, comme le harcèlement, qui (fort justement) échappent au plafonnement ; (2) le plafond, déjà élevé, deviendra la norme des tribunaux ; (3) puisque la peine est plafonnée, les juges seront tentés d’abaisser le niveau de preuve exigible pour prononcer une condamnation.
Ce sont là des griefs importants mais tout le monde en parle, je ne détaillerai donc pas, et l’essentiel est ailleurs. Cette loi ne résout pas le problème de fond : il est trop cher, pour une entreprise, de se séparer d’un salarié lorsque, pour quelque raison que ce soit, la relation contractuelle doit être arrêtée.
Un licenciement plus coûteux = une embauche plus rare
La loi requiert une « cause réelle et sérieuse » pour autoriser à mettre fin à un contrat de travail sans coût additionnel. L’employeur ne peut pas rédiger un contrat permettant de mettre fin à la relation avec le salarié sans explication ou indemnité, avec simple respect d’un préavis. Il doit motiver la rupture du contrat dans les termes prévus par la loi, et les juges tendent à interpréter de façon assez étroite la cause réelle et sérieuse, dont l’énoncé est trop flou. Résultat, les entreprises sont condamnées dans 70% des litiges liés aux licenciements.
La difficulté actuelle (et donc le coût) de rupture d’un contrat de travail est un énorme frein à l’embauche : le licenciement pouvant s’accompagner de lourdes indemnités, la PME qui dispose de peu de trésorerie et de moins de trois mois de visibilité sur son carnet de commande va tendre à limiter les embauches fermes. D’où la multiplication des contrats à durée déterminée, qui représentent aujourd’hui 86% des contrats de travail signés actuellement, et qui rendent difficile pour un salarié l’accès au logement ou au crédit.
Au risque de choquer la pensée dominante, un employeur devrait pouvoir rompre un contrat de travail sans la moindre justification autre que celles prévues au contrat de travail, sans autre obligation que celle du respect des clauses contractuelles, et de formes du licenciement qui restent respectueuses pour le salarié. En d’autres termes, la loi ne doit pas imposer à l’employeur de coût pour un licenciement. Seule contrainte : la facilité de rupture doit être rigoureusement symétrique du point de vue du salarié.
Je sens poindre chez les lecteurs de l’inquiétude. Le licenciement n’est jamais un moment facile à vivre pour celui qui le subit. Voudrais-je replonger le salariat dans le XIXème siècle ? Ne serais-je qu’un monstre sans cœur à la solde des capitalistes exploiteurs heureux de traiter leurs salariés comme de simples pions ? Bien au contraire. Si je prône une telle liberté, c’est par ce que je suis persuadé que non seulement l’accès à l’emploi serait facilité, mais aussi que la condition d’une majorité de salariés serait rapidement fortement améliorée par une telle évolution législative. Voyons pourquoi.
La rupture, clause indispensable de tout contrat
Tout contrat doit comporter des clauses de rupture. Un contrat ne précisant pas la durée de relation, qu’une des parties n’a pas le droit de rompre, constitue une puissante incitation, pour l’autre partie, à ne pas tenir ses engagements.
Ainsi, s’il est difficile de virer un locataire indélicat, on voit augmenter le pourcentage de loyers impayés, ou de logements abusivement dégradés. S’il est impossible de licencier un fonctionnaire, alors une part importante de la fonction publique devient peu productive. Et ainsi de suite.
Si une loi saugrenue vous interdisait de quitter votre logement, votre propriétaire n’aurait aucune incitation à bien l’entretenir. Et si une autre loi stupide vous interdisait de quitter votre assurance maladie, celle-ci pourrait constamment et unilatéralement augmenter ses prix et modifier ses niveaux de remboursement à votre détriment… (Quoi ? Ce serait une situation réelle ? En France ? Je n’ose y croire !… Trêve de sarcasmes.)
Tout contrat doit donc prévoir comment et à quel coût il peut être rompu, par chacune des parties.
La symétrie du droit à la rupture
Il découle de ce qui précède que le droit à la rupture de contrat sans coût de rupture excessif doit être symétrique.
Imagine-t-on un monde où ce serait le salarié qui devrait payer de très lourdes indemnités à son patron, ou risquer des poursuites pénales, s’il décidait de changer d’employeur ? Non ! Pourtant, c’est la réalité vécue par les salariés dans bon nombre de pays généralement émergents, notamment asiatiques. Le salarié peut se voir imposer par le patron les pires conditions de travail, ou des modifications de son environnement de travail à son détriment, il ne peut que les accepter sans broncher. Vous serez d’accord avec moi qu’il s’agit ni plus ni moins que d’esclavage. Vous trouverez donc normal qu’un salarié puisse, avec un préavis raisonnable, quitter son entreprise sans justification et sans coût financier ou risque pénal. Si le salarié n’a pas cette liberté, alors son patron détient un droit sur lui, comme le patricien romain détenait un droit sur ses esclaves.
Par quelle asymétrie de jugement estimerait-on que l’employé devrait détenir un droit à être payé par son employeur, quand bien même celui-ci ne tirerait plus aucun avantage de ce paiement, et quelle que soit la cause de cette perte d’avantage ? Les propriétaires de l’entreprise engagent leur capital dans l’entreprise, ils perdent tout si elle ne marche pas, il est donc légitime qu’ils puissent mettre fin à un contrat de travail sans complications excessives si ce contrat de travail n’apporte pas les bénéfices escomptés. Sans quoi l’employé est détenteur d’un droit de tirage sur l’actionnaire. C’est d’ailleurs tout le problème de la fonction publique, où même les employés les plus médiocres conservent un droit de tirage sur les vrais propriétaires que sont les contribuables.
La liberté de changer d’employé est aussi celle de changer d’employeur !
Imaginons que la plupart des contrats de travail stipulent que aussi bien le salarié que l’employeur puissent y mettre fin sans autre contrainte qu’un préavis raisonnable, d’une quinzaine de jours grand maximum. Cela conduirait-il les employeurs à traiter leur personnel comme des mouchoirs jetables ? Au contraire. L’embauche étant facilitée, les employeurs pourraient facilement mettre à l’essai de nouveaux salariés sans crainte de se tromper : le nombre d’offres d’emploi augmenterait. Et du coup, les salariés s’estimant mal traités par leur patron pourraient faire jouer la concurrence et tenter leur chance ailleurs !
Observons la réalité du marché du travail en France : d’un côté, des chômeurs qui enchaînent les petits boulots, pour les moins malchanceux, et une précarité croissante chez les travailleurs. De l’autre, parmi les salariés au CDI plus protecteur, beaucoup ne sont pas satisfaits de leur travail, mais s’y accrochent par peur de le perdre et de connaître le chômage, dont, en France, on se sort difficilement.
Les enquêtes internationales montrent que la France est un des pays où les salariés s’estiment le plus stressés au travail (source). Pis encore, ce stress est plus particulièrement sensible chez les salariés au bas de l’échelle des revenus (idem). Les médias mettent volontiers en exergue les employeurs modernes et soucieux de la qualité du travail de leurs salariés. Mais force est de constater que de nombreux salariés vivent aussi l’enfer au travail du fait de cultures d’entreprises délétères, généralement relayées par un encadrement intermédiaire lui même sous pression (un exemple récent et tragique). Rappelez vous la vague de suicides chez France Telecom du temps de l’ancien dirigeant Didier Lombard ! Le climat dans l’entreprise était alors détestable. D’autres sombrent dans l’ennui (« bore out »).
En privé, certains employeurs n’hésitent pas à se féliciter de la peur du chômage qui rend les salariés « dociles », et modère les demandes salariales. Mais il y a pire. J’ai eu l’occasion de rencontrer, dans des entreprises de toutes tailles, des cadres intermédiaires expliquant que la politique de la maison, pour éviter les licenciements « sans cause réelle ou sérieuse », consistait à provoquer des fautes professionnelles des salariés, ou à les placer en situation de burn out. Dans d’autres cas, pour ne pas avoir à licencier, des entreprises avaient recours au harcèlement et à l’humiliation du salarié « cible ». Dans le cas de licenciements collectifs, on a même vu des employeurs proposer, en accord avec les termes de la loi, un reclassement dans une autre entreprise du groupe dans des pays à très bas salaire, pour quelques dizaines d’euros par mois ! À l’anxiété de perdre leur emploi et d’affronter le chômage en France, s’ajoutait l’insulte… engendrée par une obligation légale aux conséquences aussi inattendues que perverses.
Mais le blâme n’est pas à jeter uniquement sur les « patrons méchants ». J’ai connu un patron de PME qui m’avouait, bien que cela le révulsait, avoir eu recours à ces tactiques pour faire craquer une employée qui s’était mise en mode « ralenti » après un refus d’augmentation, alors qu’elle occupait un poste commercial. Le chef d’entreprise voyait son chiffre d’affaires diminuer, mais ne voyait pas comment motiver en droit une cause réelle et sérieuse, car l’employée était suffisamment intelligente pour ne pas commettre de faute, et l’entreprise, par ailleurs, et heureusement, arrivait à gagner tout de même de l’argent. Mais elle avait juste décidé d’en faire le moins possible, ce qui posait d’ailleurs un problème aux autres salariés de l’entreprise, obligés de se donner encore plus pour pallier la paresse de leur collègue. À terme, cette collègue aurait pu détruire la cohésion de l’équipe. Cet entrepreneur ne pouvait se payer le luxe d’une défaite aux Prud’hommes, il a donc dû se résoudre à employer des méthodes de voyou pour s’en débarrasser.
Ces situations qui sont préjudiciables tant aux salariés qu’aux entreprises, ne sont pas rares, même s’il existe aussi, et en majorité sans doute, des employeurs vertueux, ou simplement normaux. Elles n’existeraient quasiment pas si les salariés pouvaient mettre en concurrence les employeurs sans craintes de période de chômage prolongé, et si les employeurs pouvaient réajuster leur force de travail selon les circonstances. En contrepartie, les employeurs, soucieux de conserver les meilleurs employés, dont le remplacement n’est jamais facile (la formation d’un nouveau collaborateur a un coût), seraient incités à créer des conditions de travail au minimum correctes, voire agréables, et à bien étudier les conditions de partage du succès pour faire accepter les périodes de vaches maigres.
Il n’est qu’à voir comment les employeurs de la Silicon Valley choient leurs recrues, qui ne bénéficient d’aucune protection contre la rupture de leur contrat, mais qui sont fortement mobiles, pour comprendre comment la liberté contractuelle peut améliorer le sort de leurs salariés. Du reste, en Californie, les grands employeurs informatiques sont poursuivis par la justice pour… avoir conclu un pacte secret visant à limiter le débauchage des employés des concurrents (source). L’accusation considère qu’il s’agit d’une entrave à la mobilité des salariés. C’est dire si le rapport de force entre employeurs et salariés est différent du nôtre !
Le cercle vertueux du droit à la séparation facile
La liberté de licencier entraîne donc des effets vertueux : les entreprises, craignant moins d’embaucher, pourraient donner leur chance à des profils plus variés qu’actuellement. Aujourd’hui, elles rechignent à embaucher des jeunes à fort potentiel n’ayant pu en faire preuve par l’obtention de leurs diplômes, par la faute de cursus trop scolaires.
Mieux encore, les entreprises ne seraient pas obligées de prévoir des procédures de recrutement à rallonge qui leur coûtent un bras et n’empêchent pas les erreurs, et pourraient tester leurs recrues en situation réelle, ce qui est de loin le meilleur moyen d’en évaluer le potentiel.
Pouvant trouver plus facilement à se faire embaucher, les employés insatisfaits de leur job actuel pourraient espérer pouvoir en changer. Les quelques pourcent d’employés enclins à la paresse seraient moins incités à tricher avec leur employeur, ce qui éviterait des conflits potentiels non seulement avec ce dernier, mais aussi avec les collègues.
Plus encore, des pays comme la Suisse ou le Danemark, où cette liberté contractuelle est élevée, se caractérisent par des niveaux de salaires plus élevés et de chômage plus faible que la moyenne. La liberté de séparation n’est certainement pas le seul paramètre conduisant à ce résultat, mais la preuve est faite qu’elle ne l’empêche pas. Et la concurrence accrue entre employeurs contribuera à augmenter les salaires bien plus qu’actuellement.
Pas d’exceptions ! Tous à la même enseigne !
Lorsque des salariés sont menacés de perdre leur emploi, et vivent un licenciement économique, ils peuvent considérer cela comme une injustice, le climat médiatique ambiant les confortant le plus souvent dans cette impression. Mais un contrat n’implique pas toujours que des moments heureux. Et toutes ses clauses doivent pouvoir s’appliquer, y compris celles prévoyant sa rupture, quand bien même elle n’est pas agréable. Un contrat dont l’État empêche la bonne exécution des clauses de rupture, comme nous l’avons vu, incite la partie la mieux protégée à moins bien tenir ses engagements… Et l’autre partie à adopter des méthodes de contournement préjudiciables à tous.
Cela ne signifie pas que, demain, les patrons jetteront leurs salariés comme des kleenex, en tout cas, pas l’immense majorité. En effet, former un employé et constituer des équipes efficaces prend du temps et coûte cher. Aussi la plupart des employeurs affirment qu’ils n’aiment guère licencier, surtout dans les PME, où s’ajoute souvent une dimension affective, car patron et salariés se connaissent, et souvent se respectent. Mais lorsque les clients se font rares, ou lorsque les concurrents vous battent en compétitivité, vous devez vous adapter, ou disparaître.
Certains disent qu’il est normal qu’un employeur licencie quand il perd de l’argent, mais qu’il ne devrait pas pouvoir le faire quand il en gagne. C’est une grave erreur d’appréciation. Car même bénéficiaire, vous ne pouvez ignorer que vos concurrents font tout pour vous dépasser. Ne pas optimiser sa force de production quand cela est possible, expose l’entreprise à des pertes de clientèle rapides si ses concurrents ont été plus avisés. D’autre part, toutes les baisses de prix permises par les gains de productivité contribuent à baisser les prix des biens existants, et libèrent donc dans le portefeuille des ménages de la marge de manœuvre pour acheter de nouveaux biens ou services, ou pour épargner. La rapidité des ajustements économique est donc un facteur d’amélioration du rythme de création de nouveaux emplois.
Certains affirment également que ce qui est valable pour les PME ne l’est pas pour les grandes entreprises, et que si la PME doit pouvoir s’adapter à ses variations d’activité, une grande entreprise devrait être obligée d’agir différemment. C’est oublier que, d’une part, les grandes entreprises travaillent en général à améliorer le sort de leurs employés sans que l’État ne leur demande, qu’elles sont soumises le plus souvent aux mêmes pressions concurrentielles que leurs consœurs plus petites, et que la peur du chômage frappe tout autant les employés les moins qualifiés des grands groupes que des PME, les forçant à conserver des emplois peu satisfaisants. Il vaut donc mieux que les grands groupes puissent bénéficier de la même souplesse que les plus petits.
La question doit également être posée pour la fonction publique. Certes, beaucoup de fonctionnaires aujourd’hui « ne savent rien faire d’autre ». Mais il serait anormal que subsiste un secteur surprotégé et improductif aux côtés d’entreprises dont les salariés devraient faire preuve d’adaptabilité constante. L’État doit abandonner tous les secteurs où il n’a rien à apporter, et les fonctionnaires qui n’ont plus leur place dans cet État resserré doivent faire l’effort de formation et d’adaptation nécessaires pour trouver un nouvel emploi, dans un contexte de peur de l’embauche fortement réduite. Le contrat de travail de la fonction publique doit d’urgence revenir dans le droit commun.
Conclusion
De tout ce qui précède, il résulte qu’une telle libéralisation du contrat de travail et de sa rupture conduira sûrement à réduire le chômage, améliorer les salaires, et le climat social au sein des entreprises plus que tous les comités imposés par la loi.
De plus, rien n’empêchera les salariés d’une entreprise en bonne santé de négocier des clauses contractuelles de rupture plus sévères (par exemple en termes d’indemnités) que les clauses a minima prévues par une loi d’inspiration libérale. Simplement, seules les entreprises qui pourront se payer le luxe de tels accords les signeront, et n’y feront de toute façon jamais figurer les mêmes rigidités que celles de notre code du travail, ou plutôt code du chômage, tant il contribue à précariser les chercheurs d’emploi. Et, comme dans tout contrat, ces avantages se verront adjoindre des clauses de rupture… car l’entreprise devra toujours prévoir comment traverser des moments difficiles. Ce sera à chaque entreprise de trouver le bon équilibre entre salaires, conditions de travail, avantages non salariaux, et nécessaire souplesse… et aux salariés de chasser l’employeur qui répond le mieux à leurs attentes en conséquence !
Concernant les grandes entreprises, il est faux de dire qu’elles rencontrent les mêmes difficultés que les petits entrepreneurs. Après déduction de toutes les charges qu’elles supportent (code du travail, concurrence étrangère, cotisations sociales, et divers impôts) elles enregistrent toujours des bénéfices suffisant pour pouvoir distribuer à des gens comme Dassault ou Bolloré plusieurs centaines de millions d’euros mensuels chacun.
Quand des groupes comme Auchan ou Peugeot veulent licencier, ils le peuvent sans aucun problème. Les indemnités pour licenciement abusif pourraient leur être doublées que cela ne suffirait pas à les ruiner.
D’autre part, il est faux de dire que les grands groupes se donnent pour but l’amélioration de la situation des salariés. S’ils peuvent traiter leur personnel un peu moins mal que dans les camps de redressement nord-coréens, ce n’est qu’à contrecœur, par crainte que des révoltes n’éclatent et ne réclament des conditions de travail encore moins arrangeantes pour les profits patronaux.
@invite2018
les entreprises du cac40 n’emploient que très peu de personnes en France… l’emploi se trouve dans les pme et tpe, commerces et artisans….
Bien qu’à 50 ans, bien payé et dans un de ces grosses boites…. je serai la première victime d’une liberté de licenciement… ou peut être pas d’ailleurs…
Partant du principe que la suprotection des CDI et toutes les lois tentées depuis 30 ans pour endiguer le chomage ont des conséquences épouvantables…. je suis tenté par une autre voie…
La liberté de licencier, en particulier en cas de baisse d’activité, est en effet une urgence.
– elle peut très bien être autorisé en deuxieme outil d’ajustement conjoncturel, après une fluidité dans l’utilisation du chomage partiel
– elle peut aussi s’accompagner de plus de transparence, permettant aux futurs salariés, clients, concurrents, syndicats, de savoir en temps réel le nb de salariés, l’ancieneté médiane, le taux de turnover, etc… ( mise en ligne par l’admnistration à partir des DUE )
– cette forme de précarité peut aussi être atténuée, via le financement du chomage partiel , voir l’extension de la notion d’intermittence à toute entreprise /salarié qui le souhaiterait ( et surcotiserait)… tout serait plus simple en ouvrant à la concurrence les assurances sociales. Un socle de revenu est facile à mettre en place en remplaçant toutes les alloc, subventions, niches fiscales employeurs, exonérations en tout genre, … par un revenu universelle inconditionnel ( pour les citoyens français résidant en france)
MAIS il faut savoir que seule la création d’entreprise créer de l’emploi…. plus qu’elle n’en détruit… Il faut donc libéraliser la création d’activité économique… avec comme seule contrainte que la santé et la sécurité des clients salariés et riverains soient assurées. le cas des taxis est a ce titre stupéfiant !
Si on tient compte du fait que bon nombre de TPE et PME ne sont que des filiales de grands groupes (une grosse boîte qui va se changer artificiellement en plusieurs petites afin de bénéficier d’assouplissement du code du travail) on peut en déduire que les grandes entreprises du CAC40 sont à elles seules patronnes de la majorité des salariés.
Vous écrivez : « La liberté de licencier, en particulier en cas de baisse d’activité, est en effet une urgence ». Sachez que cette liberté de licencier est déjà absolue pour les grands patrons, et dans tous les pays du monde sans exception. Et je ne vois pas l’intérêt de prôner la mise en place de quelque-chose qui est déjà en place
Concernant le revenu inconditionnel, s’il n’est pas accompagné de confiscation de richesses sans indemnités contre les milliardaires, et est donc financé aux frais de l’ensemble des contribuables, alors il ne servira à rien car annulé par la hausse des impôts payables par ceux qui en bénéficieraient.
Vous écrivez : « Il faut donc libéraliser la création d’activité économique ». Une fois encore, vous proposez quelque-chose qui existe déjà : la création d’activité économique est déjà libre pour les hyper-riches, qui ne l’utilise cependant pas dans l’intérêt du peuple. Mais étendre cette liberté aux autres et sans piège, cela se ferait mécaniquement au détriment des grands actionnaires.
Comme vous devez être malheureux
d’entrée de jeu un bon troll collectiviste du nom d’Invite2018.
pas de chance Monsieur Bénard…
Peut-être un fonctionnaire. Fonction publique: 20 % des salariés, 80 % des cas de harcèlements professionnels.
Fonction publique : 20% des salariés, 100% des privilèges.
« D’autre part, il est faux de dire que les grands groupes se donnent pour but l’amélioration de la situation des salariés. S’ils peuvent traiter leur personnel un peu moins mal que dans les camps de redressement nord-coréens, ce n’est qu’à contrecœur, par crainte que des révoltes n’éclatent et ne réclament des conditions de travail encore moins arrangeantes pour les profits patronaux. »
Et donc vous ne pensez pas qu’il puisse y avoir un intérêt commun entre les patrons et les employés. Sans vouloir présumer de leur bonne volonté on peut se demander quel avantage un patron aura à avoir des ouvrier sujets à des maladies chroniques dus à la mal nutrition ou au mal logement…
De même quel avantage un patron aura t’il à avoir des employés prêts à prendre n’importe quel autre taf, quand il s’est cassé le fion à les former et à en faire des gens plus efficaces?
En somme vous nous dites que les patrons traitent les hommes comme des machines et qu’il les jettent quand ils n’en ont plus besoin… Quand on sait à quel point les patrons font gaffe à leurs machines, dépensent des fortunes en maintenance, en doublons de machines au cas ou l’une tomberait en panne, en pièces de rechange d’avance au cas ou, en nettoyages pour qu’elles soient impeccables etc… On voit bien que votre critique est infondée. Croire que des employés heureux, non conflictuels, motivés et fidèles n’est pas un avantage est une vision complètement orientée de l’entreprise. La théorie du salaire d’efficience d’Alfred Marshall semble bien plus pertinente que votre prose de bas étage à ce propos.
1/
Vous écrivez : « Et donc vous ne pensez pas qu’il puisse y avoir un intérêt commun entre les patrons et les employés ».
Si on joue sur les mots, si. Que l’on utilise pas l’arsenal nucléaire pour éradiquer toute vie humaine sur la planète est un intérêts commun à Dassault comme au SDF.
Mais s’il y a quelques « intérêts communs », il n’y a pas que ça. Et il y a aussi entre les travailleurs et les capitalistes plusieurs intérêts antagonistes, plusieurs alors qu’un seul suffit à attester de l’existence de la lutte des classes.
2/
Je vous signale qu’il y a plus de demandeurs d’emploi que d’offre, et que donc, les employeurs ont l’avantage.
Si un salarié n’est pas content de sa condition, il devra quand même s’y plier, car risque peu de retrouver un emploi, même s’il fait parti des plus compétent.
3/
Je n’ai pas écrit dans mon commentaire que les salariés étaient traité comme des machines.
Mais puisque vous en parlez, je peux vous donner mon constat : ils ne sont vraiment traités comme des machines, car ils sont traités beaucoup moins bien qu’elles.
4/
Vous écrivez : « Croire que des employés heureux, non conflictuels, motivés et fidèles n’est pas un avantage est une vision complètement orientée de l’entreprise »
Si les patrons aiment que leur employés ne soit pas trop malheureux, c’est pour qu’ils ne se révoltent pas. Mais si les salariés sont trop bien traités (« trop bien traités » du point de vu du patron) alors cela entraîne une baisse de profits qui n’intéresse pas les capitalistes.
Ce que le patronat veut, c’est que les salariés soient motivés et obéissants malgré leurs bas salaires.
Méchant patronat, méchant, méchant.
Je ne sais pas si les grands patrons sont « méchants », mais je sais qu’ils sont trop privilégiés pour que le reste de la population puisse sortir de la misère.
Grâce à des gens dans votre genre, vous aurez des patrons étrangers, les natifs renonçant ou s’expatriant.
Ce que vous devriez accuser, c’est le socialisme et rien d’autre.
Je ne vois pas en quoi la nationalité des patrons changeraient de quelque manière que ce soit la condition des salariés.
Quant au socialisme, il n’a jamais pris la place du capitalisme faute d’assez de révoltes populaires. Dès lors, comment un modèle qui n’a encore jamais pu être mis en place pourrait-il être fautif de quelque-chose?
1. Si vous êtes un « travailleur » et que vous n’aimez pas les méchants capitalistes qui vous exploitent, travaillez donc à votre compte. Vous ne serez plus exploité.
2. Il y a plus de demandeurs d’emploi que d’offres. Idem : arrêtez de demander un emploi, et mettez-vous au travail à votre compte. Il n’y a aucune loi qui sépare les gens entre « demandeurs d’emploi » et « offreurs d’emploi ». Allez-y, lancez-vous !
3. Idem : vous êtes salarié et maltraité. Démissionez, soyez indépendant. C’est tellement facile de gagner des millions, à vous lire.
4. Méchants, méchants capitalistes. Même quand ils traitent bien leurs employés, c’est juste pour mieux les exploiter. Cetroporible !
1/
Pour travailler à son compte, il faut à la base posséder des moyens de production. Or, la majorité de la population n’en a pas, ou trop peu.
Pour disposer de financement nécessaire, il faut bien souvent emprunter aux banques, à des taux élevés. Mécaniquement, ce seront donc elles les véritables patronnes de la boîte que vous aurez créée.
Peut-être me direz-vous qu’il reste l’appel aux dons. Mais cela ne marche que pour une petite minorité, soit par chance, soit par compétence hors-norme, soit les deux.
Je ne vous apprendrai rien si je vous dis que la moitié des entrepreneurs individuels jettent l’éponge d’ici à un an après la création de leurs firmes.
2/
Vous écrivez : « C’est tellement facile de gagner des millions, à vous lire ».
En faite, ce n’est facile que pour une toute petite minorité, celle qui dispose à la base de la propriété sur une quantité suffisante de richesses. Mais pour n’importe qui d’autre, cela lui sera quasiment impossible sans grands mouvements de révoltes collectifs qui désobéiraient aux lois du capitalisme.
3/
Vous écrivez : « méchants capitalistes. Même quand ils traitent bien leurs employés, c’est juste pour mieux les exploiter. Cetroporibl! »
Je le répètent : je n’accuse pas les grands patrons d’être « méchants » (notion qui dire beaucoup et peu de choses) mais de bénéficier de privilèges au détriment des autres personnes.
Et les capitalistes ne traitent pas bien leurs employés. Certains les traitent moins mal que d’autres. Et « moins mal » et « bien » sont 2 notions à nuancer.
Un grand patron pourrait théoriquement traiter les salariés dans de bonnes conditions. Mais cela aurait pour effet de l’appauvrir au point de le rendre non-riche (il serait au mieux simplement aisé), ce qui fait que ce ne serait plus un grand patron. Le fait qu’un patron soit multimilliardaire à l’instant « T » suffit à déterminer que celui-ci traite mal, toujours à l’instant « T », son personnel.
1. Faux : pour travailler à son compte, il faut d’abord (et seulement) prendre en main son propre destin.
2. Du marxisme basique ! Prenez aux américains leurs « richesses » et donnez-les aux africains. Dans 10 ans, les américains seront à nouveau aussi riches et les africains aussi pauvres.
3. idem. La richesse d’un patron ne vient pas de l’exploitation ou de l’appauvrissement de ses salariés. Simplisme affligeant!
« Si on joue sur les mots, si. Que l’on utilise pas l’arsenal nucléaire pour éradiquer toute vie humaine sur la planète est un intérêts commun à Dassault comme au SDF. »
Donc selon vous, avoir des employés motivés, impliqués bien payés, et plus productifs, c’est comme exterminer une population: Vous etes de mauvaise foi. Remarquez, ca surprend qui? Ah oui et après c’est moi qui joue sur les mots?
« Mais s’il y a quelques « intérêts communs », il n’y a pas que ça. Et il y a aussi entre les travailleurs et les capitalistes plusieurs intérêts antagonistes, plusieurs alors qu’un seul suffit à attester de l’existence de la lutte des classes »
Donc un seul antagonisme suffit a attester de la lutte des classes mais un seul intérêt commun ne suffit pas à remettre en question sa validité: Vous êtes de mauvaise foi une fois de plus! Comme c’est surprenant!
« ils [les employés] ne sont vraiment traités comme des machines, car ils sont traités beaucoup moins bien qu’elles. »
Arguments? Ahh ben non évidemment… Vous votre truc c’est la rage et le mépris pour ceux qui créent des emplois, pas les arguments… Tout le monde sait que les patrons méprisent leurs employés et invitent leurs machines en au ski, qu’ils leurs versent des primes etc… Ils viennent meme leur dire bonjour tous les matins…
« Si les patrons aiment que leur employés ne soit pas trop malheureux, c’est pour qu’ils ne se révoltent pas. »
Ohhh un procès d’intention sans réel argument… Et ben, on en aura eu du blabla rageux sans argument avec vos posts!
« Ce que le patronat veut, c’est que les salariés soient motivés et obéissants malgré leurs bas salaires. »
Ahhh, et maintenant nous avons de la lecture de pensée. Bravo! margicien menteur de mauvaise foi et plein de proés d’intentions. Mais pourquoi est ce que vous n’arrivez à convaincre personne?
1/
Vous écrivez : « Donc selon vous, avoir des employés motivés, impliqués bien payés, et plus productifs, c’est comme exterminer une population ».
Non. C’est juste une illustration pour démontrer que le fait que l’existence d’intérêts communs n’était en aucun cas une preuve d’inexistence d’antagonisme.
2/
Je confirme : un seul antagonisme suffit à attester de la lutte des classes, et dès lors qu’il en aura un, vous pourrez relever autant d’intérêts communs que vous voudrez, cela ne remettra pas en cause cette lutte des classes.
C’est de la logique, et je ne vois pas en quoi refuser de nier cette évidence relèverait d’une mauvaise foi.
3/
Si certains patrons invitent leurs salariés aux ski et leur versent des primes, c’est en échange de leur force de travail. Ces employés n’ont donc à remercier personne d’autres qu’eux-mêmes, car ils ont mérité tous leurs avantages, et même plus.
Quant au fait que les patrons disent « bonjour » à leur salarié, ça n’a absolument rien avoir avec le fait de bien les traiter au sens où vous aviez très bien compris que j’entendais. Il s’agit de politesse et pas de « bon traitement ».
Je préfèrerais gagner 100000 euros par mois et qu’on ne me dise pas « bonjours » le matin, plutôt que devoir me contenter de 500 euros mensuels et être appelé(e) « votre majesté ».
4/
Vous me semblez nier l’existence d’intéressement derrières les quelques gestes que font les capitalistes en faveur de leur salariés. Dans ce cas, vous niez une évidence.
Comme je l’ai déjà dit, cela peut certes ne pas être le cas. Il pourrait théoriquement y avoir des patrons réellement altruistes. Si on inclue les petits exploitants contraints de mettre eux-mêmes la main à la pâte, alors je peux même reconnaitre que rien ne prouve que la majorité des patrons ne sont pas altruiste.
Mais ce que vous ne pouvez pas réfuter, c’est que la minorité des patrons à être prouvé non-altruiste sont aussi ceux qui concentre l’essentiel des moyens de production. L’altruisme de dizaines de millions de petits chefs d’entreprises n’a aucun effet face à la rapacité des 400 personnes les plus riches, car ces dernières sont rendues maîtres du monde par le système capitaliste.
Ce que défend cet article, c’est la primauté d’un contrat de travail librement conclu entre les deux parties.
Par définition, s’il est conclu, c’est que chaque partie considère que c’est son intérêt
Dès lors, l’intérêt convergent des deux parties est de respecter le contrat, ou d’avoir la possibilité de le rompre si la situation de l’un ou de l’autre a évolué.
N’oubliez pas que le salarié peut bénéficier de l’assurance chômage, mais que l’employeur n’a pas d’assurance en cas de pertes…
1- bien d’accord, les grands groupes de par la taille peuvent amortir plus facilement la perte provoqué par le licenciement d’un employé qui a eu gain de cause au prud’homme par exemple.
Un très petit employeur,après une expérience similaire , soit coulera , soit regardera à 2 fois avant d’employer, ou n’emploiera plus(c’est ce qui arrive).
2_heureusement qu’il existe des investisseurs privés plus avisés que l’état. Il est tout aussi normal qu’ils puissent tirer profit des sommes investies. L’homme ne fait rien sans intérêt
Il faut présumer que le licenciement des femmes est abusif pour les protéger de la patriarchie. Les hommes n’ont qu’à crever parce que ce sont des méchants pas bisous!
C’est marrant comme on peut présupposer tout ce qu’elle va dire. Elle est tellement prévisible que ça en devient drôle.
Je parlais d’Adèle…
« il résulte qu’une telle libéralisation du contrat de travail et de sa rupture conduira sûrement à réduire le chômage, améliorer les salaires, et le climat social au sein des entreprises plus que tous les comités imposés par la loi. » OUI.
Autant, le débat au sujet de la suppression du smic est vide de sens (1), autant, la liberté contractuelle dans la relation du travail et déterminante à l’emploi.
Dans le droit commercial, la durée contractuelle est jugée abusive si elle dépasse 10 ans, il faut réunir des conditions exceptionnelles pour que sa durée lui soit supérieure. Qui plus est, un contrat n’est pas considéré comme une table de loi, in fine, ce qui prime, c’est la loyauté dans la relation contractuelle, les juges sont vigilants en la matière. Pour parfaire, la jurisprudence dispose qu’une partie à un contrat refusant la renégociation de celui-ci, s’expose à une rupture abusive.
Rien de tout cela dans le code du travail qui, en France, est le seul frein à l’emploi. L’employeur n’est pas considéré comme propriétaire de son entreprise, il s’est transformé au fil du temps en une annexe de l’état ayant à sa charge : la garantie de l’emploi, la gestion du social, celle du fiscal (les 2 engendrant des coûts de gestion phénoménaux et sont garantes de redressements certains). A tout ceci, le gouvernement va rajouter le fumeux prélèvement à la source dont Michel Sapin a dit : « que cela ne coutera rien à l’état, car à la charge des entreprises » (sic).
Employeur toute ma carrière, et particulièrement actif, je peux ainsi témoigner que :
– le code du travail créé des effets de seuils, j’ai ainsi multiplié les entreprises plutôt que développer une seule entité
– il y a une totale incertitude, et donc une peur légitime à embaucher du personnel, tant le risque financier qui en découle est grand.
– le code du travail ne permet pas une sélection optimale pour un poste donné
– les frais de gestion résultant de l’application du seul code du travail sont exorbitants
– l’employeur est privé de ses droits élémentaires, l’employé est totalement déresponsabilisé.
Ma proposition : à l’image du code du commerce, une libre contractualisation du travail déterminant notamment la durée, ainsi qu’une parfaite réciprocité dans l’application dudit contrat.
(1) pas de débat sur le sujet, tous ceux qui sont favorable au déplafonnement du smic n’ont aucun argument, et pour la plupart, n’ont jamais dirigé la moindre entreprise. Sans compter que cette mesure n’est qu’un transfert des dépenses. Et puis, surtout, de quoi se mêlent-ils ?
Bonjour Jeanbois
Déplafonnement du smic (sic)
Quand on fait des déclarations définitives on évite d’écrire des contre sens.
Cordialement
Bonjour gilib, votre fonctionnement est binaire, ce qui vous prive de toute analyse. Sans cela vous seriez qu’un esprit un tant soit peu construit sait la relativité des choses.
Je vous faisais juste remarquer que déplafonner un salaire minimum, c’est une erreur.
Je vois que vous êtes susceptible.. c’est un mauvais défaut.
Vous avez raison, je viens de me relire, ce n’est pas déplafonner, terme mal employé, mais plutôt libérer.
« Autant, le débat au sujet de la suppression du smic est vide de sens (1), autant, la liberté contractuelle dans la relation du travail et déterminante à l’emploi. »
Voilà une affirmation qui est précisément vide de sens, qui fait douter du reste de la déclaration. Le prix ne serait donc pas un élément important du contrat, ni un déterminant essentiel pour l’emploi. Mais si on élimine le prix du champ de la liberté contractuelle, que reste-t-il de cette liberté ? Pourquoi seulement passer un contrat dans ce cas ? Pas de prix, pas d’échange. Un contrat pourquoi faire ?
Le SMIC est un déterminant majeur du chômage, par la destruction impitoyable des emplois non rentables sous le seuil. A quel titre et de quel droit ? Selon quel mandat explicite, à la suite de quel référendum ? De quoi les politiques qui sacrifient des brassées d’emplois à leurs lubies, alors qu’ils n’ont jamais mis les pieds dans une entreprise, se mêlent-ils ?
« Le SMIC est un déterminant majeur du chômage, par la destruction impitoyable des emplois non rentables sous le seuil. A quel titre et de quel droit ? Selon quel mandat explicite, à la suite de quel référendum ? De quoi les politiques qui sacrifient des brassées d’emplois à leurs lubies, alors qu’ils n’ont jamais mis les pieds dans une entreprise, se mêlent-ils ? »
blablabla convenu, mais d’arguments point.
Dirigez une entreprise et vous verrez que la liberté contractuelle est le seul point recevable en terme de création d’emplois, le niveau minimal de rétribution est hors débat.
Par ailleurs, vous êtes un utopiste, en ceci que vous vous êtes persuadé qu’il existait une loi de l’offre et de la demande alors que partout dans le milieu des affaires c’est le contraire qui se constate et que, naturellement, chacun essaye de détruire l’autre, ne serait ce que par sa propre volonté à réussir.
Les salaires sont plafonnés car, sauf quelques rares cas, souvent constatés dans des milieux artistiques, sportifs ou encore professions libérales telles que le droit, le travail est rétribué selon une moyenne constatée au sein d’une profession (donc plafonné…).
Ainsi, il est quasi impossible d’être rémunérer à votre valeur et votre niveau de production réels (ce qui vous distingue normalement de vos confrères), du reste, les entreprises dignes de ce nom ne recherchent pas l’oiseau rare (sauf professions abordées plus avant) mais s’évertuent à recruter et payer selon un barème moyen constaté. Ainsi, pire que l’existence d’un salaire minima, existe bel et bien un plafonnement des salaires et ce quelque soit votre efficience.
Votre libéralisme de salon en prend un coup, le smic est un épouvantail que l’on agite devant des incrédules à qui l’on fait croire que supprimer le smic, va créer de l’emploi et coutera (surtout !) moins cher à la société.
L’Allemagne en sort, je vous suggère de lire l’ouvrage de Thilo Sarrazin (l’Allemagne disparait) qui, par rebond, traite du sujet des aides déguisées… mais tout cela doit être un complot socialiste nan ?
Au fond, il n’y a pas d’argument à développer contre le SMIC, même s’ils sont aisés tellement ils crèvent les yeux.
Contrairement aux défenseurs du SMIC, les opposants au SMIC n’imposent rien à personne. L’absence d’obligation n’a pas besoin de se justifier. La norme est l’absence d’obligation, l’absence de SMIC donc, tandis que le SMIC est une situation anormale. La norme n’a pas besoin de justification. Libre à vous d’offrir des salaires supérieurs au SMIC dans votre entreprise imaginaire, si vous pensez que ce seuil est efficient. En revanche, comme défenseur du SMIC imposé à tous, vous avez l’obligation de vous justifier car c’est la contrepartie légitime de l’obligation que vous prétendez imposer par la force à autrui.
D’où la question essentielle : de quoi vous mêlez-vous ? Les salaires pratiqués dans une entreprise où vous n’avez aucun intérêt ne vous regardent pas. De quel droit, à quel titre, prétendez-vous imposer quoi que ce soit à ces entreprises, à commencer par le SMIC ? Vos pathétiques péroraisons ne parviennent pas à masquer l’absence d’argument intelligible en faveur du SMIC et l’insulte au bon sens que représente ce seuil farfelu.
C’est d’ailleurs tellement évident que les politiciens passent leur temps à tenter de corriger les immenses dégâts causés par le SMIC et par leurs autres interventions dévastatrices. La multiplication des types de contrats de travail, sans autre objet que payer les salariés sous le SMIC afin de limiter la destruction de richesses qu’il engendre, le prouve suffisamment. Las, avec plus de 6 millions de chômeurs, plus de 10 millions de pauvres, des faillites en cascade, des Français et des capitaux qui choisissent en masse l’exil extérieur ou intérieur, les politiciens ne font qu’ajouter du malheur au malheur dont ils sont entièrement responsables.
Ce que j’aime, c’est « entreprise imaginaire ». Vous tournez vraiment à vide.
Dire que certain imposent et d’autres non, ne vous affranchi de rien sinon de vouloir éviter un débat dont vous ne savez fournir aucun argument solide, sauf à claironner que vos propos seraient frappés par l’évidence. Je n’ai que faire de vos impressions, je suis par contre attentif à un argumentaire chiffré et détaillé prenant en compte tous les paramètres liés au salaire minima. A vous lire.
Si vous aviez employé du monde, le smic serait le cadet de vos soucis. La libéralisation du travail tel que décrit par l’auteur, notamment pouvoir librement et d’un commun accord définir la durée d’un contrat, est l’élément clé de la création d’emplois. Le salaire minima est hors contexte.
Les charges sont l’autre élément, tant par leur taux confiscatoire que par les frais de gestion que cela génère pour une entreprise. Et même la ! Si vous aviez dirigé une entreprise, vous auriez fait votre le coût du travail si d’aventure l’état avait pu vous garantir une stabilité normative. Las, l’état change en permanence les règles sans se soucier des répercussions que cela engendre.
Les palabres sur le smic sont alimentés par des gens qui n’ont jamais dirigé la moindre entreprise, je n’ai jamais, au cours de ma longue carrière, et avec toute l’implication qui a été la mienne, croisé aucun employeur pour qui le smic soit un obstacle. Dès lors, vous déplacez le débat sur le chômage, vous dispensant encore une fois d’argumentaire chiffré et inattaquable. La aussi, de quoi vous mêlez vous ?
Revenez dans ce monde, il ne vous plaît pas plus qu’à moi, par contre, à l’inverse de vous, je ne fais pas du libéralisme une utopie.
J’imagine sans peine que vous, en temps qu’employeur, vous n’ayez aucun probleme pour trouver un employe suffisamment productif pour meriter un salaire superieur au SMIC.
Mettez vous maintenant dans la peau d’un jeune qui sort de l’ecole, d’une mere de famille qui veut reprendre le travail apres une longue absence, un « vieux » qui s’est fait licencier, un malade chronique mais qui veut quand meme travailler….
Ces gens n’ont peut-etre pas (encore) la productivite necessaire pour meriter le smic (additionne des charges). Ceux-la merite d’avoir le droit de negocier un salaire inferieur pour simplement acquerir de l’experience, prouver leur valeur…
Sans ca, ils resteront indefiniment en dehors du circuit. Est-ce cela que vous voulez?
« Ces gens n’ont peut-etre pas (encore) la productivite necessaire pour meriter le smic (additionne des charges). Ceux-la merite d’avoir le droit de negocier un salaire inferieur pour simplement acquerir de l’experience, prouver leur valeur »
Si la débauche est facilité, ça vaut peut-être le coup d’essayer d’embaucher de telles personnes même au SMIC car il y a forcément des pépites de compétence et de productivité parmi ces personnes. La facilité de débauche recréera de la confiance, aujourd’hui c’est la défiance qui prime !
Bien sur que faciliter les licenciements aiderait aussi. Mais pourquoi se limiter a cela? Tout devrait etre negociable entre adultes « majeurs et vaccines », que ce soit les durees de preavis, heures de travail, salaires, conges…
Le SMIC à 2000 Euros, c’est deux fois mieux que le SMIC actuel. Pourquoi ne le défendez vous pas?
@Jeanbois
Je suis d’accord avec vous sur le fait que le débat sur le SMIC est secondaire par rapport a celui sur la libération des contrats.
Je vois cependant plusieurs cas de figure dans lesquels je serais prêts à accepter un emplois payé moins que le SMIC :
1) Pour acquérir de l’expérience dans un domaine dans lequel j’en ai peu
2) Pour travailler sur un projet qui me passionne mais qui est peu rémunérateur
3) Si des avantages en nature (facilités pour se loger ou pour manger, accès au service de l’entreprise, zone géographique, entreprise très proche du logement…) compensent le faible salaire
4) si je peux effectuer des tâches personnelles pendant les heures de travail (le babysitting permet par exemple de lire ou étudier pendant que les enfants dorment)
5) si le bas salaire permet de partager les risques avec l’employeur pendant le démarrage de l’entreprise mais qu’une récompense est prévue en cas de succès.
Le SMIC empêche beaucoup de ces situations d’avoir lieu et fait disparaitre des opportunités intéressantes pour les jeunes.
Jeanbois ne dit pas que le débat sur le SMIC est secondaire mais qu’il est vide de sens. Si la réforme du SMIC peut être jugée secondaire compte tenu de la situation, elle n’est pas vaine en soi, ainsi que vous le démontrez. Mieux, la nécessaire réforme du SMIC fait parti d’une logique d’ensemble dans laquelle les politiques et les haut-fonctionnaires, faisant enfin le constat de leur amateurisme infus, renoncent au collectivisme pour laisser les professionnels agir, redonnant enfin la primauté au contrat.
@Pmn : vous avez au moins quelques arguments, sinon des motifs.
Encore une fois, et je met quiconque au défit de prouver le contraire, le salaire minimum n’a jamais été le débat des employeurs. Comme les arguments réels : chiffrés, tangibles, concrets, prenant en compte l’entier des paramètres… ne sont jamais abordés, les commentateurs sur le sujet tournent à vide avec des phrases toutes faites, mélangeant tout, occultant le reste.
Supprimer le smic aura pour aboutissement d’instaurer un dumping social sans précédent. C’est la garanti d’une explosion des allocations de toutes sortes avec pour conséquences de gréver d’avantage le budget de l’état, d’augmenter la dépense publique et, surtout, à l’image des allocations logement (qui vont directement dans les poches des bailleurs), de financer indirectement les entreprises.
Vos propositions de formations ne sont pas recevables, que ce soit pour les jeunes, les moins jeunes ou les étudiants et ce pour les motifs invoqués précédemment. Chaque personne n’atteignant pas un minimum de revenu sera automatiquement compensée par des aides de l’état (dans les faits, c’est déjà le cas avec le smic, alors imaginez avec un salaire inférieur !). C’est systématique, vous ne laisserez jamais personne dans la rue, que vous le vouliez ou non, et cela entrainera des dépenses bien supérieures à celles actuelles.
A ce sujet, étudiez le cas de l’Allemagne, c’est très parlant. Pourquoi croyez vous que les USA s’y collent aussi ?
Les causes du manque de travail ou de formation nous les connaissons tous, l’état est parti à la dérive et ne fait qu’entretenir à grand frais toute une cohorte d’élus et fonctionnaires dont le seul but et de faire perdurer leurs rentes de situation.
Vos propositions vont alimenter un peu plus tous ces aigrefins car, dispendieux avec l’argent des autres, ils seront ravis de trouver une clientèle, ceux bénéficiant de salaires au rabais, à qui distribuer l’argent des autres, celui des impôts.
Un monde libéral ne signifie pas un monde sans état, sauf à se complaire dans l’utopie la plus totale. L’état qui impose un salaire minimal reste dans son périmètre d’intervention.
L’état est défaillant et hors cadre lorsqu’il s’accroche à ses monopoles (protection sociale, formation, enseignement, etc…), il l’est encore lorsqu’il prend parti dans des sujets de droit tel celui du code du travail, faisant de l’embauche un cauchemar pour tout employeur.
Libérez le travail, faites tomber les monopoles d’état, notamment la protection sociale, et vous verrez que le chômage ne sera plus qu’un mauvais souvenir et payer un salaire minimum, une vaste plaisanterie…
‘vous ne laisserez jamais personne dans la rue’
J’adore, actuellement nous sommes dans une sociale-démocratie (que vous défendez) et il y a plein de gens qui dorment dans la rue.
C »est bien d’être plein de certitudes et surtout plein d’œilléres idéologiques.
gilib, décidément, votre fonctionnez comme un interrupteur…
Non non
Votre logique c’est:
Si on baisse le smic il faudra bien subventionner les bas salaires, pas une seule seconde vous ne pouvez imaginer un marché où l’état n’intervient pas.
Les libéraux ne sont pas contre l’état, il sont pour un état limité à ses fonctions régaliennes, en tout cas pas un état qui distribue des allocations logements (qui comme vous le dîtes va dans la poche des propriétaires).
Je vous rappelle que le libéralisme n’est pas une politique pro-patron, pro employeur, c’est tout simplement une vision qui met l’individu, qu’il soit salarié ou ‘patron’, au centre de tout.
L’état n’a donc pas à intervenir, prendre position pour l’un ou pour l’autre, arguer des hypothétiques conséquences de telle ou telle intervention ( si l’état n’intervient pas, les gens dormiront dehors).
Cordialement.
« L’état qui impose un salaire minimal reste dans son périmètre d’intervention. » Voilà toute la différence entre l’Etat obèse et l’Etat régalien minimal ! Le premier se croit omnipotent, qu’il n’existe aucune limite à ses pulsions désordonnées, aussi stupides que destructrices. Le second agit dans un cadre limité, prudent et raisonné, longuement mûri par la science et l’expérience. L’Obèse ne peut s’empêcher d’intervenir à un niveau de détail, en l’occurrence le prix des contrats, qui ne le regarde pas, ni de près ni de loin, et à propos duquel il n’a strictement aucune compétence. Son action est un abus de pouvoir manifeste commis par des incompétents économiquement irresponsables, donc socialement coupables des millions de chômeurs et bientôt de la faillite du pays. Mais de quoi ces amateurs incompétents se mêlent-ils ? Qu’ils s’enfouissent dans une grotte sombre et humide pour ruminer leurs immenses fautes ! A la rigueur, on pourrait consentir à leur offrir le jet privé pour Berlin ou ailleurs, sous réserve que ce soit un aller simple et définitif.
Globalement je suis d’accord avec vous mais toutefois j’ai l’impression en vous lisant que libérer les contrats suffirait à revenir au plein emploi. C’est une mesure parmi d’autre et ne faites pas comme nos hommes politiques qui croient que modifier un seul curseur suffira à changer la courbe du chômage.
Pour réussi, il faut changer le droit du travail MAIS AUSSI la fiscalité (plus une petite réforme sur les périmètres de l’état).
@Fred VS
Nous sommes bien d’accord. Le territoire France a aussi besoin de libération fiscale, normative, etc…
Mais un article (déjà long) doit se focaliser sur son sujet et non ouvrir la porte à X. Digressions.
Par contre un livre… (si je trouve le courage)
@Fred VS
Je ne sais pas pourquoi le commentaire précédent est sorti « anonyme » – VB
Oui sauf que c est toujours pareil ça dérive souvent sur le smic et sa supression sur Contrepoint du coup l’éternel débat ressurgit et les autres problématiques sont éludées…
Comme le démontrait Milton Friedman dans « free to choose » :
Qu’est-ce qui protège le consommateur ? le salarié ?
L’état ? les lois ? les syndicats ? rie nde totu cela, la seule chose qui protége réellement le salarié et le consommateur, c’est la concurrence entre les employeurs/producteurs…
Oui enfin la roue a tournée je crois ce cas je pense est dépassé, le plus gros soucis reste dans la formation, le cout de celle ci et le cout des charges, sortie de la le contrat franchement dans les TPE on s’en tape si les autres point sont résolue mais l’inverse ne permettra pas plus d’embauche a mon avis.
Tout à fait d’accord avec cette analyse. Pour le patron, le problème d’une embauche n’est pas à l’entrée mais à la sortie. Depuis des décennies, l’état à surprotégé les salariés, résultat 3,5 millions de chômeurs !
bonjour CRICRI1700, il y a aussi ,comme déjà dit ,que l’embauche est largement tributaire de la croissance(au moins 1,5% ) de la consommation ,de la baisse des impôts et charges ……or nous sommes loin de compte !
Peut-être est-ce plutôt la croissance qui est tributaire des mêmes facteurs que l’embauche. Faute de ces facteurs en tout cas, nous n’avons ni embauches ni croissance…
De toute évidence c’est …. « LA » … solution
Il n’y a qu’à constater les mirobolants résultats des 5 ans de Bismuth et les 3 ans de Hollande sur « tous » les chapitres: emploi, économie, déficits …
C’est la voie royale …
Il faut continuer et accélérer la solution est là ….. le mur aussi.
Combien d’emplois créés dans ta vie, Marc?
Vous posez la question intéressante « pourquoi cette asymétrie entre employeur et employé en cas de rupture du contrat de travail ». Tout d’abord, il faut bien comprendre que contrairement à un contrat marchand classique, par exemple en échange de vos salades je vous verse une somme d’argent, le contrat de travail est par nature asymétrique (on pourrait également s’interroger si le contrat marchand monétaire précédent est symétrique, étant donné qu’en échange de vos salades qui ont nécessité un travail et un savoir-faire de votre part, je vous échange de la monnaie qui ne provient pas nécessairement de mon travail (héritage, donation, emprunt), mais passons là-dessus et disons qu’en échange de vos salades je vous offre mes patates). Le contrat de travail est asymétrique dis-je. En effet, le contrat de travail introduit une relation de subordination entre employeur et employé qui par nature ne peut être symétrique (sinon parler de subordination n’aurait plus de sens). Les indemnités de licenciements peuvent alors être considérées comme une mesure permettant de corriger cette asymétrie (sans la supprimer), de rééquilibrer le pouvoir entre les cocontractants. Une autre dissymétrie concerne les conséquences d’une rupture de contrat. Bine souvent pour le salarié, cela signifie une perte significative de ses revenus, un niveau de vie en baisse. Une entreprise a généralement une capacité de résilience plus grande (y-a-t-il beaucoup d’entreprises qui voient leur CA diminuer parce qu’un salarié s’en va ? ), du fait de sa structure, de son organisation, de sa taille. On peut bien entendu imaginer une entreprise perturber par le départ d’un salarié, notamment une petite structure, c’est d’ailleurs pour cela qu’existent les préavis. Je rappelle au passage qu’un préavis non respecté par le salarié entraîne le paiement par celui-ci d’une indemnité. On voit donc que l’asymétrie de traitement entre employeur et employé quant à la rupture d’un contrat de travail peut tout à fait s’expliquer voire se justifier, du fait de l’asymétrie inhérente au contrat de travail et de l’asymétrie des conséquences de la rupture (en situation de plein emploi, on pourrait d’ailleurs imaginer un durcissement des conditions de démission d’un salarié, par exemple préavis plus long, indemnité plus importantes en cas de non respect du préavis,…)
Enfin, à propos de la situation de la France en matière de protection de l’emploi. Je vous invite à consulter l’enquête de l’OCDE sur la rigueur de la protection de l’emploi. Vous verrez qu’en matière de licenciement individuels pour les CDI, la France est plus flexible que l’Allemagne ou les Pays-Bas notamment. Quant aux licenciements collectifs, là encore plus flexible que l’Allemagne, la Belgique, l’Islande, l’Irlande, l’Italie et même la Suisse ! En matière de rigueur c’est sur les contrats temporaires qu’il faut chercher. Tout cela contredit les fadaises proférées à longueur de temps.
@Antonino:
« la France plus flexible que la Suisse »:
Désolé, mais pour la Suisse, vous pensez bien que j’ai vérifié avant d’écrire. Donc:
http://frontalier.moncoachfinance.com/2014/04/principe-licenciement-suisse-7606.html
Je copie-colle un extrait:
« En Suisse, la liberté contractuelle est le principe.
L’employé comme son employeur ne sont pas tenus de motiver la fin du contrat de travail.
Même si leur(s) argument(s) est/sont faux, le licenciement est licite.
Ils doivent cependant respecter le délai de résiliation.
Le licenciement peut être annoncé oralement sous réserve des stipulations de votre contrat de travail ou de votre convention collective. »
« Sauf clause contraire dans votre contrat de travail ou votre convention collective, les délais de congés sont les suivants:
7 jours calendaires pendant la période d’essai
1 mois pour la fin d’un mois, la première année
2 mois pour la fin d’un mois, de la deuxième à la neuvième année
3 mois au-delà »
Voilà voilà
Ou encore
http://www.jobscout24.ch/fr/astucesemplois/licenciement-doit-être-motivé-a2671/
« En Suisse prévaut, en matière de contrat de travail, la « liberté de licenciement ». En effet, il est possible de résilier un contrat n’importe quand et sans raisons. En outre, les licenciements ne doivent pas forcément être annoncés. Une résiliation ordinaire des rapports de travail conformément aux préavis contractuels est en effet valable même si l’employeur n’a pas informé à l’avance le collaborateur ou n’a jamais discuté de ce point avec lui.
Il n’existe aucune obligation de consultation, et l’employeur ne doit pas forcément avoir des raisons valables. Néanmoins, la loi prévoit que la partie ayant donné le congé motive sa décision par écrit si l’autre partie le demande. Les employeurs citent souvent des raisons économiques. En outre, la période de blocage prévue par la loi doit être respectée »
concernant les licenciements individuels en Suisse et en France, je suis entièrement d’accord avec vous. mais ici je parlais des licenciements collectifs (ce qu’on appelle pudiquement en France « plan social », je n’ai jamais compris ce qu’il y avait de social, mais bon). En matière de licenciements collectifs, l’enquête de l’ocde montre une plus grande rigidité en suisse qu’en France. les critères retenus sont le délais de préavis, qui doit-être informé, la définition même de licenciement collectif si elle existe notamment. Vous pourrez avec raison critiquer cette enquête qui quantifie des choses sans doute inquantifiables, je suis moi-même de cet avis; Mais étant donné que toutes les enquêtes font cela (par exemple l’enquête sur la liberté économique), je suis bien obligé d’en arriver là…..
Je remarque au passage que vous semblez en accord sur le fond de mon commentaire, puisqu’aucune remarque dessus.
« Le contrat de travail est asymétrique dis-je. En effet, le contrat de travail introduit une relation de subordination entre employeur et employé qui par nature ne peut être symétrique »
Vous oubliez que sans l’employé, l’employeur ne gagnera rien. Vos critères d’asymétrie sont subjectifs, l’un a besoin de l’autre pour exister, le contrat est là pour ça, l’état n’a rien à faire ici.
Je ne sais pas si vous comprenez bien ce qu’est une relation symétrique. Niez-vous qu’il existe une relation de subordination entre employeur et employé ?
Bonjour rajar
Oui il y a une relation de subordination, c’est dans les clauses du contrat, comme tout contrat il y a des engagements.
Si vous signez un contrat avec un fournisseur quelconque il a aussi une obligation. Vous rentrez dans une boulangerie, le boulanger a aussi des contraintes par rapport au client.
C’est pour cela que vous payez.
Vous pouvez rompre ce contrat avec des dédommagements.
Evidemment les socialistes rêvent d’un monde sans contraintes, considèrent que tout est politique, que la réalité doit se plier aux desideratas du peuple.
Vous faites exprès ? Dans un contrat marchand, la relation est symétrique, les cocontractants sont tenus chacun de fournir ce qui est prévu par le contrat. Si je prends vos salades, je dois vous donner mes patates, si vous prenez mes patates, vous devez me donner vos salades, c’est symétrique au sens mathématique du terme : si A R B alors B R A. R est la relation symétrique (ici « fournir un bien »). Dans le cas d’une relation de subordination, celle-ci ne peut être par nature symétrique puisque sinon cela signifierait que si A est subordonné à B, alors B est subordonné à A. Absurde, dans ce cas il n’y a plus de subordination.
Le contrat marchand est symétrique, le contrat de travail asymétrique. Pourquoi avoir tant de mal à l’admettre ?
Parce que c’est incorrect. Le salarié propose son travail, l’employeur un salaire.
Si le salariat vous parait asymétrique c’est que l’état avec des réglementions (un code de travail) délirantes, que l’état a créé un monstre juridique avec des obligations démesurées.
Le salariat et surtout le CDI est une contrainte pour les deux parties, pour l’employé qui a bcp à perdre s’il part, pour l’employeur en cas de conflit.
Retirez le code du travail, il reste deux contractants libres.
Le code du travail est ce qui rend effectif le lien de subordination entre employeur et employé. Sans code du travail, aucune autorité de l’employeur sur l’employé pour contrôler son travail, le sanctionner, modifier son contrat de travail, ses conditions de travail, etc.
On pourrait en effet réduire le code du travail, on devrait commencer par supprimer la partir relative aux contrats temporaires, ou aux dérogations concernant la durée légale du travail. Une inflation législative et règlementaire qu’on doit aux lobbys patronaux…. Qui maintenant se plaignent d’une supposée lourdeur du code du travail. Quel manque de cohérence et de logique élémentaire, comment peut-on alors les prendre au sérieux ainsi que les brebis qui répètent sans discernement leurs fadaises. Je rappelle que si on regarde le nombre de pages (indicateur à mon avis peu pertinent, mais argument favori des néolibéraux et des libertariens), le code du travail français a sensiblement le même nombre que celui de son voisin allemand contrairement aux contrevérités proférées par Pierre Gattaz (par code du travail allemand j’entend tous les textes législatifs, règlementaire et jurisprudentiel relatif au travail car il n’existe pas de code à proprement parler, je signale au passage qu’il existe des législations particulières à certains landers, ce qui complexifie davantage les choses).
@rajar, toute relation entre 2 êtres humains comporte une relation de subordination (même des êtres mariés ont ce type de relation) mais pour moi ça ne comporte pas d’asymétrie à partir du moment ou le subordonné apporte une qualité au « subordinateur » que celui ci ne peut avoir lui même.
En d’autres considérations, le salaire est l’acceptation de cette subordination, il s’agit donc d’un équilibre à partir du moment où chacune des parties peut rompre le contrat à sa convenance.
Je ne sais pas si « toute relation humaine comporte une relation de subordination », ce qui est certain c’est que la relation de subordination est actée et bien réelle dans le contrat de travail. Lorsque je vais chez mon boulanger, il n’y a aucune relation de subordination, lui offre son produit et moi le mien (ou une somme d’argent). Nous sommes chacun sur le même pied d’égalité comme l’explique la théorie libérale.
Le salaire n’est pas la contrepartie de la subordination, le salaire est la contrepartie du travail fourni. Vous mélangez deux choses différentes.
« ce qui est certain c’est que la relation de subordination est actée et bien réelle dans le contrat de travail »
Contrairement à vous je ne lie pas subordination et asymétrie. D’ailleurs dans un contrat de travail, certains salariés prennent très largement le pouvoir sur leurs employeurs grâce à tous les artifices réglementaires permis par le code du travail et les conventions collectives.
Pour moi l’asymétrie existe aujourd’hui par ce code du travail. Sans celui ci il n’y aurait pas d’asymétrie puisque chaque partie à la même liberté d’accepter, refuser ou casser le contrat.
« Lorsque je vais chez mon boulanger, il n’y a aucune relation de subordination »
C’est faux, le boulanger est dépendant de sa clientèle pour vivre, en revanche votre relation est symétrique puisque vous être libre de lui acheter son pain ou non, et lui ne vous oblige pas à le faire.
Il ne s’agit pas de « lier » asymétrie et subordination, il s’agit de constater qu’une relation de subordination est une relation asymétrique au sens logico-mathématique. Le fait que certaines dispositions du code du travail permettent aux salariés d’inverser parfois la tendance est justement là pour équilibrer cette relation. C’est exactement ce que j’explique dans mon commentaire d’origine. J’explique justement que l’asymétrie en faveur des salariés (les indemnités en cas de licenciement) est là pour compenser l’asymétrie en faveur des employeurs.
Le code du travail est ce qui rend effectif le lien de subordination entre employeur et employé. Sans code du travail, aucune autorité de l’employeur sur l’employé pour contrôler son travail, le sanctionner, modifier son contrat de travail, ses conditions de travail, etc. Si vous voulez le supprimer, il faudra aussi se débarrasser de cela….
Une relation de dépendance n’est pas une relation de subordination. Première chose. Ensuite, si le boulanger est dépendant de ses clients, les consommateurs de pain sont dépendants des boulangers qui leurs fournissent le pain. Là encore relation symétrique.
« Il ne s’agit pas de « lier » asymétrie et subordination, il s’agit de constater qu’une relation de subordination est une relation asymétrique au sens logico-mathématique »
Vous vous contredisez en 2 lignes !
« Le fait que certaines dispositions du code du travail permettent aux salariés d’inverser parfois la tendance est justement là pour équilibrer cette relation »
Ça nuit surtout au travail en perte d’énergie à cause de ces luttes de pouvoir, regardez donc combien d’entreprises ont fermés à cause de l’emprise des syndicats.
« Sans code du travail, aucune autorité de l’employeur sur l’employé pour contrôler son travail, le sanctionner, modifier son contrat de travail, ses conditions de travail, etc. »
C’est le contrat de travail qui impose les règles, le code du travail doit être réduit à sa plus simple expression dans la même lignée qu’un état régalien : police et justice. D’ailleurs le contrat peut comporter des indemnités de licenciement, rien ne l’empêche !
« Une relation de dépendance n’est pas une relation de subordination. Première chose »
Ouvrez donc un dictionnaire dans ce cas !
« les consommateurs de pain sont dépendants des boulangers qui leurs fournissent le pain »
Faux, n’importe qui peut faire son pain soi même ! la relation symétrique se trouve dans la liberté d’acheter ou non son pain chez tel ou tel boulanger. Il y aurait asymétrie si l’état vous obligeait à acheter votre pain dans une boulangerie précise (comme c’est presque le cas pour les médecins)
Vous remarquerez que j’ai mis « lier » entre guillemets car je ne vois pas ce que cela signifie. Je vous explique qu’une relation de subordination est une relation asymétrique au sens logico-mathématique, j’énonce une propriété de la relation de subordination. Si vous niez cette évidence, je peux rien pour vous. Il n’est pire aveugle etc.
Les entreprises dont vous parlez ont surtout fermée du fait de l’incompétence de leurs dirigeants, ce qui ne les empêche pas de se servir au passage.
je vous explique ce qui est et non pas ce qui doit être. Je fais dans le descriptif pas dans le programme politique comme vous. je vous explique qu’à l’heure actuelle, le code du travail acte la subordination de l’employé à travers les exemples que je donne. Vous pouvez vouloir les mettre dans le contrat de travail (ce qui fera un sacré gros contrat de travail à rédiger, pas sûr qu’on gagne quelque chose mais bon pour vous faire plaisir), cela ne changera rien à l’asymétrie de la relation employeur/employé (ce n’est pas parce qu’on change les choses de place qu’on en change la nature).
Ce qui est pénible avec les gens comme vous c’est qu’ils sont de mauvaise foi et font mine d’ignorer que le sens des mots dépend du contexte dans lequel on les emploie. La relation de subordination dans le travail est une relation d’autorité entre deux individus (l’un a le pouvoir d’ordonner, de contrôler, de sanctionner, ce que l’autre n’a pas puisque c’est une relation de subordination donc ASYMETRIQUE (cela va peut-être finir par rentrer dans votre caboche).
Je vais reprendre votre dernier raisonnement grotesque. « le boulanger est dépendant de sa clientèle pour vivre » Faux, le boulanger peut exercer un autre métier, faire pousser ses propres légumes, faire son propre pain, etc. Vous voyez où mène votre raisonnement ridicule ?
Au fait ce que vous proposez c’est le droit suisse !
Tres bon article, bien reference, bien etaye. Et pour avoir ete des 2 cotes ( employe et employeur) je ne puis qu’etre d’accord. Et maintenant que j’ai beaucoup voyagé, j’ai decidé d’aller ailleurs creer de la richesse. Avec des regles de travail plus souples et plus justes pour les 2 parties.
« Libérer le licenciement pour libérer l’embauche ! »
Cette proposition faite (également par le Medef), dans la France d’aujourd’hui, doit donc être évaluée dans son environnement fiscal et réglementaire actuel. Or il n’a pas manqué d’articles sur CP pointant le rôle d’une fiscalité confiscatoire, mouvante, parfois retro-active pour dissuader l’entrepreneur, l’investisseur, l’inciter à entreprendre hors de portée du fisc français. Le droit du travail n’est pas uniquement composé de droits des salariés – dans ce cas il serait moins lourd – mais d’obligations de l’entreprise vis à vis de l’Etat, ou les organismes de Sécurité sociale.
Par conséquent l’affirmation liminaire de l’auteur (qui n’est pas le seul à l’avancer) est téméraire. (On a déjà lu sur CP des billets préconisant l’abandon du smic.)
Libérer l’embauche suppose d’agir sur plusieurs leviers en même temps. De préférence par un gouvernement élu sur un projet de liberté économique. Et pas venir au secours d’un gouvernement dépensier et confiscateur, par une dérégulation partielle, qui en l’état, lésera de nombreux salariés en poste, faute que le marché du travail leur offre des opportunités comparables.
C’est ce qui différencie l’utilitarisme (le cas échéant « social-libéral » et qui est inaudible (1%) dans l’opinion publique française) du libéralisme authentique, qui lui pourrait être populaire, présenté comme un ensemble cohérent.
Au fait si le licenciement est libre qu’est-ce qui justifie des emplois à vie dans le secteur public ? Au frais du contribuable, et au dépend du salarié du privé licencié : le chômeur. Ce billet n’en dit mot. Dommage !
Pour les commentaires, le parallèle dressé par Jeanbois avec le droit commercial est intéressant, des clauses de rupture sont fréquentes entre fournisseurs et clients. Mais la problématique d’une symétrie employé/employeur du droit du travail a été correctement posée par Antonio.
@populo: le billet cite expressément le retour de la FP dans le droit commun du travail, vous avez du le lire en diagonale. Quant aux points dont l’article ne parle pas, CP (et moi même) l’avons souvent évoqué par ailleurs.
Merci de votre réponse.
En effet dans ce billet vous suggérez d’aligner la FP sur le droit commun.
Le débat Medef-Gouvernement a récemment porté sur la libéralisation du licenciement. Pour plus de clarté j’estime que tout billet militant pour un libéralisation du Droit des contrats de travail, devrait s’il se veut libéral, s’attacher aux chances réelles et actuelles, de retrouver un travail équivalent pour les salariés « libérés de leur CDI ». Autrement dit replacer cette mesure dans programme global de liberté économique, de fiscalité et de règlementation compétitives, (et se démarquer des velléités MedeFiennes et leur éventuelle mise en oeuvre gouvernementales, à fiscalité inchangée par exemple).
Je ne suis pas convaincu par votre invocation de la symétrie des droits employé/employeur. Sauf cas de l’artisan ou de la TPE, une entreprise c’est souvent une Direction, c’est à dire une association hiérarchisée, mûe par un intérêt pécunier, donc un groupe d’intérêts constitué, et en face le salarié est un individu isolé à l’embauche, et lors du licenciement personnel.
Au nom de quoi invoquer une égalité en Droit absolue ? Notamment lors de la rupture.
Merci pour vos contributions sur CP et sur Objectif Liberté.
Il y aurait PROVISOIREMENT encore plus de chômeurs si, dans l’intérêt sociétal et environnemental des générations futures on se décidait , outre le superflu, à ne plus produire non-éthique et non éco-défendable
Provisoirement car ça supposerait une prise de conscience qui amènerait une meilleure répartition du travail comme le démontrait le très réalsite « Travailler deux heures par jour » sorti au éditions du Seuil en 1978
Une analyse solide à réactualiser
Bon article qui préconise de bonnes solutions. Ce qui est vraiment lassant est qu’une fois de plus il ne traite pas du seul véritable levier permettant de réduire drastiquement le chômage: la baisse des dépenses publiques et la suppression d’un million de postes de fonctionnaires qui permettrait la création de deux millions de postes dans le privé. Comme d’habitude on ne parle que de mesures visant à pénaliser les salariés du secteur privé en ne touchant surtout pas aux privileges de la fonction publique!