Mais que se passe-t-il en Pologne ?

Que se passe-t-il en Pologne depuis que le parti Droit et justice est arrivé au pouvoir ?

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Beata Szydło-European Parliament(CC BY-NC-ND 2.0)

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Mais que se passe-t-il en Pologne ?

Publié le 1 février 2016
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Par Karolina Zbytniewska, depuis la Pologne
Un article de Euractiv.pl

Beata Szydło-European Parliament(CC BY-NC-ND 2.0)
Beata Szydło-European Parliament(CC BY-NC-ND 2.0)

 

Les journalistes, les politiques, les militants, les experts… tout le monde cherche à comprendre ce qui se passe en Pologne. Encore plus que la réponse elle-même, ce qui est intéressant est le simple fait d’assister à un tel intérêt. Cela faisait des années, voire des décennies, que la Pologne n’avait pas fait les gros titres. Elle bénéficie enfin maintenant du temps d’antenne qu’elle a longtemps attendu. 22 millions d’Européens ont assisté au débat du 19 janvier lorsque le Premier ministre polonais, Beata Szydło, défendait son gouvernement face aux allégations de rupture de l’État de droit de la part de l’Union européenne.

Quoi qu’il advienne

Ces allégations ont un fondement. Le problème est que Droit et justice1(PiS – Prawo i Sprawiedliwość) favorise l’intérêt national, en tout cas la compréhension que le parti en a, face à l’État de droit. Sa légitimité démocratique, acquise par l’élection présidentielle de 2015 puis par les élections législatives est comprise au sens large, comme si elle était acquise pour toujours et qu’une victoire électorale accordait tout privilège au parti actuellement au gouvernement pour mettre en œuvre ses idées.

Légitimité démocratique universelle

Quoi qu’il advienne. Et aussi vite que cela advienne. De préférence de nuit. Si la Constitution pose un problème, changeons-la. La Cour constitutionnelle peut se révéler un fardeau pour la mise en œuvre de nouvelles lois. Changeons donc ses juges, mais rapidement. Les tribunaux et procureurs ne sont pas assez dociles pour gérer les protestations du gouvernement précédent ? Remplaçons-les et rattachons le bureau du procureur général au portefeuille du ministre préféré (le ministre de la Justice Zbigniew Ziobro, enfant prodigue du chef de file de PiS Jarosław Kaczyński).

L’administration n’ayant jamais été indépendante, rendons les choses plus rapides en mettant en œuvre une loi renvoyant 1 600 hauts fonctionnaires sans délai inutile. Les médias ne semblent guère pluralistes et sont de façon évidente en faveur du laxisme moral et de la gauche, et critiquent les valeurs conservatrices catholiques, les vraies valeurs polonaises, soutenues par Droit et justice ? Changeons donc leurs équipes et leurs programmes. Et si nous désapprouvons une décision de justice à l’encontre de l’un des nôtres, le président Andrzej Duda peut toujours utiliser son pouvoir de grâce présidentielle (comme il l’a déjà fait pour l’ancien chef du bureau central de lutte contre la corruption Mariusz Kamiński, maintenant chef des services spéciaux).

Et si quelqu’un se montre insatisfait de la manière dont PiS opère, désolé, 1. nous avons été élus démocratiquement donc nous avons une légitimité démocratique pour tout ce que nous faisons maintenant et 2. ce que nous faisons n’a rien de nouveau, ni en Europe ni en Pologne. Sans parler de nos prédécesseurs de Plate-forme civique (PO pour Platforma Obywatelska) : nous ne faisons rien de plus que ce qu’ils ont fait. Donc nous en avons le droit.

Par voie de conséquence, tout le système de contrôles et de contrepoids de l’État est démantelé, comme Guy Verhofstadt l’a justement remarqué dans un discours enflammé au cours des discussions du Parlement européen sur le dix-neuvième anniversaire de la Pologne. Et aucune critique de ce démantèlement n’est considérée comme valable.

La politique du « relèvement »

L’ancien Premier-ministre polonais, maintenant à la tête du Conseil Européen, Donald Tusk, « le président de l’Europe » était quelqu’un de sympa. C’est toujours le cas. Je l’aime bien, les gens ont tendance à bien l’aimer. Il est très aimable. Mais il en irrite certains, notamment ceux qui estiment qu’il a été un symbole de la politique polonaise de laxisme et de soumission (un mot devenu très populaire après le roman de Michel Houellebecq dont il est le titre). Le sourire de Tusk semble être un signe de faiblesse, en particulier quand il est analysé par les hérauts de la politique de restauration de la fierté nationale, du « relèvement ». Ou bien, pour reprendre la phrase de Jacques Chirac de 2003, selon PiS, la Pologne n’aurait pas « manqué une occasion de se taire ». Ils ont eu tort. Les sourires se sont maintenant transformés en affirmation nationale.

Les différents visages de Jarosław Kaczyński

Quelques faits. L’élection présidentielle du mois de mai a été gagnée par Andrzej Duda, un homme politique dont personne n’avait vraiment entendu parler auparavant. Il est perçu par ses soutiens comme un très bon président, par les autres comme un pantin de Jarosław Kaczyński. En y réfléchissant, la deuxième option n’en fait pas pour autant un mauvais président par défaut. Si la vision de Kaczyński est bonne pour la Pologne, il est en fait pratique d’utiliser l’arsenal constitutionnel à disposition pour assurer un mode de fonctionnement en douceur.

Les élections législatives du mois d’octobre ont été gagnées par PiS qui a remporté la majorité absolue. Le nouveau Premier ministre, Beata Szydło, a l’air d’apprendre rapidement et de se débrouiller seule de mieux en mieux. Le précédent gouvernement de PiS, entre 2005 et 2007, le Premier ministre d’alors, Kazimierz Marcinkiewicz, modéré et sympa, avait recueilli tellement d’approbation, également de la part de non-sympathisants de PiS, qu’il a dû démissionner pour que Jarosław Kaczyński prenne la barre. Szydło n’est pas encore vraiment sympa mais elle a réussi à se montrer plus conciliante et à user d’un ton plus serein lors du débat du Parlement européen de la semaine dernière. Espérons que cette fois-ci, ses progrès ne signeront pas sa perte.

Le nouveau gouvernement PiS compte des ministres technocrates très compétents comme le vice-Premier ministre qui possède un portefeuille de développement, Mateusz Morawiecki, ou le ministre des Affaires numériques Anna Streżyńska, ou encore le ministre des Affaires européennes Konrad Szymański, précédemment brillant eurodéputé et devant désormais contrebalancer les opinions parfois peu orthodoxes du ministre des Affaires étrangères, Witold Waszczykowski (célèbre pour avoir considéré les végétariens et les cyclistes comme les ennemis marxistes du PiS, ainsi que l’auteur du présent texte).

Il compte également une aile plus dure, composée notamment des précédemment mentionnés Ziobro Waszczykowki et Kamiński (responsable des services spéciaux) ainsi que le ministre de la Défense Antoni Macierewicz et le ministre de l’Intérieur Mariusz Błaszczak.

Derrière toute cette machinerie se tient le grand marionnettiste Jarosław Kaczyński. C’est lui qui anime toute la machine PiS. C’est lui le véritable leader qui ne tolère aucune concession de son pouvoir. Il pourrait remporter une élection présidentielle mais bien que le président dispose d’un pouvoir important, celui-ci est limité. Comme l’est celui du Premier ministre. Il est plus intéressant de demeurer l’éminence grise. Soyons honnête, ce n’est pas un mystère, même pas un secret de polichinelle. Les électeurs de PiS ont choisi Kaczyński et non pas Duda ou Szydło. Le président Duda lui-même a dit un jour à Kaczyński : « Monsieur le Premier ministre, vous êtes un grand politicien et un grand stratège mais également un grand homme. Il faut être un grand homme et un grand patriote pour céder le pouvoir à ceux qui ont collaboré étroitement avec vous, malgré d’évidentes ambitions ».

Vision d’un changement positif

Quelle idée se cache derrière tout ce spectacle ? À l’exception d’une certaine dose de revanche à l’égard de Plate-forme civique, ce qui n’est certes pas un aspect positif mais pas inhabituel non plus du jeu politique. Et aussi à l’exception de la politique extérieure du « relèvement ».

Kaczyński a présenté son projet sous-jacent lors de sa conférence du 23 janvier à la Haute École de culture sociale et médiatique, une école privée du prêtre Tadeusz Rydzyk, une autre éminence grise de la scène politique polonaise, exerçant un leadership spirituel au travers ses médias catholiques et très politisés Radio Maryja et TV Trwam. D’après le président de PiS, le changement démocratique de 1989 n’est qu’une manipulation sociotechnique. La machine politique, administrative et médiatique a adapté les leaders communistes et leurs idées, les consolidant au sein même de la structure de l’État polonais.

Ainsi, le nettoyage complet est un préalable au recommencement afin de faire enfin de la Pologne un pays de démocratie, de liberté, de valeurs catholiques avec un statut de puissance globale.
Jarosław Kaczyński semble véritablement croire dans son grand projet. Et ses proches croient en lui, et sa capacité à les maintenir au pouvoir.

Deux Polognes

Il y a dorénavant deux Pologne. La Pologne de PiS et celle qui ne l’est pas. Ce clivage majeur n’est pas nouveau, il a simplement tendance à s’aggraver. D’un côté de ce clivage, on trouve les progressistes, les pôles politiquement orientés (la gauche, le centre-gauche et les verts) et de l’autre côté, le pôle conservateur (le centre-droit et la droite), deux groupes qui ne partagent qu’une méfiance mutuelle et une absence de compréhension de l’autre. D’une manière générale, la société polonaise est caractérisée par un faible niveau de capital social, dans lequel le manque de confiance mutuelle mais aussi à l’égard de médias et des politiques joue un rôle majeur dans le dessin du paysage sociopolitique (“Social Diagnosis 2015”, Janusz Czapiński; ESS – European Social Survey 2012).

La Pologne non-PiS manifeste dans un nombre croissant de villes (y compris samedi dernier dans la ville d’origine de Szydło’s, Brzeszcze) en opposition aux attaques contre la démocratie, la liberté et l’État de droit. De l’autre côté, la Pologne PiS ridiculise les manifestants en les accusant d’être des hipsters capricieux de Varsovie ou en se moquant de la révolte des riches en fourrure. Elle organise aussi des manifestations de soutien au gouvernement. Il n’y a pas d’espace pour le compromis.

Ni la foule dans la rue, ni les pressions européennes et globales ne peuvent mettre un terme à la croisade de PiS pour mettre en œuvre sa vision de l’État. Cette vision semble excessive mais peut se révéler convaincante mais ses excès ne peuvent néanmoins pas légitimer des abus de pouvoir ou compromettre les principes démocratiques. Le problème ne vient donc pas de la substance mais bien de la forme qui affaiblit, voire efface cette substance.

Traduction de A Clockwork orange par Victoria Melville pour Contrepoints.

  1. Droit et justice est un parti politique polonais conservateur et eurosceptique.
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  • Qu’il de l’eviction avant les élections de l’automne de l’eviction des juges de la Cour suprême avant la fi de leur mandat,remplacés par des hommes de couleur politique de l’ancienne majorité ?

  • Les nouveaux dirigeants polonais ont compris que ce qui fait gagner les elections, le pouvoir et la popularite, c’est un retour a la religion, a l’identite et au liberalisme economique.

    Les dirigeants qui appliquent la recette, Netanyahu en Eretz Israel, Orban Hongrie, Modi en Inde, Poutine en Russie, Shinzo Abe au Japon et Erdogan en Turquie, sont les dirigeants les plus populaires aupres de leur peuple (2/3 d’opinion faborable dans leur pays).

    Il est temps que les dirigeants occidentaux comprennent cela et appliquent la recette.

    • Ce n’est pas en répétant partout sur ce site votre commentaire dénué de sens que vous convaincrez les lecteurs. Une bonne partie des dirigeants que vous citez sont profondément antilibéraux (et le revendiquent). Et ils ont probablement tous en commun, à des degrés divers, de flatter les bas instincts du peuple. Cela fait parfois gagner les élections, mais les dégâts sont considérables, et les populations les plus fragilisées en sont évidemment les premières victimes.

      • « c’est un retour a la religion, a l’identite et au liberalisme economique. »

        Le libéralisme n’y est pas, c’est un parti promouvant l’Etat nounou.

        Quant à la religion j’ai rien contre mais ça n’a rien à faire au gouvernement.

        • @ SweepingWave
          « Quant à la religion j’ai rien contre mais ça n’a rien à faire au gouvernement. »
          Je pense comme vous mais pas les Polonais puisqu’ils ont eu des partis explicitement catholiques et que cela fait partie de leur « identité nationale » (d’ « @ Israel.mon.amour) pour une majorité de la population qui n’a pas oublié le rôle supposé de K Wojtyła (alias « Jean-Paul II ») dans la chute de l’URSS.

          La « laïcité » est une règle « idéale » théorique dont les contours pratiques restent difficiles à définir concrètement tous les jours: ce n’est pas en France (ex-« fille aînée de l’Église »!) qu’on me contredira! (Comme il est difficile d’ignorer « l’utilisation » de l’Église orthodoxe par V.Poutine).

    • Vous vous lancez dans les copié collé ? Vous avez visiblement ajouté Abe histoire de ratisser plus large et d’avoir une groupe de gens encore plus différents les uns que les autres…

      Netanyahu : Le plus incontestable de ceux que vous avez cité. Le nationalisme Israélien se base sur un des seul exceptionalisme qui a du sens grâce à sont encrage dans l’histoire. Israël est à mon sens une singularité qui ne peut être reproduite ailleurs.

      Orban : Orban n’est pas vraiment conservateur et déclare vouloir une société anti-libérale. Il y a eu de nombreux reculs de l’état de droit depuis qu’il est arrivé.

      Modi : On aimerait bien voir ou est le succès libéral aujourd’hui… L’inde continue de s’enfoncer.

      Poutine : Le plus ridicule de ceux que vous citez. Une cleptocratie paranoïaque qui se créé des ennemis pour endormir son peuple. Il n’y a absolument rien de libéral et de conservateur chez Poutine. On y voit pas non plus de nationalisme quand on regarde l’état dans lequel est la Russie. Ce n’est qu’une banale république bananière dont tout le monde se foutrait si elle n’agiterait pas ses bombes atomiques dans tout les sens. On a aussi une bonnes raison de douter des sondages sur la Russie quand l’on voit le mal que le régime se donne pour supprimer toute contestation. On peut ajouter que toutes les religions sont mortes en Russie depuis que le KGB en a prit le contrôle sous Staline. Les leaders religieux juifs, chrétiens ou musulmans russes sont complètement isolés par rapport au reste du monde.

      Shinzo Abe : Un homme politique présentable, qui n’est pas bêtement nationaliste et plutôt conservateur. Toutefois on peut lui reprocher sa politique keynésienne.

      Erdogan : Erdogan à ses débuts était plutôt pas mal. Il a prit un mauvais virage islamiste qui a culminé il y a peu de temps quand il a faillit rejoindre le camp eurasiste de Poutine. Toutefois il commence à modérer ses positions pour devenir plus conventionnel.

    • N’importe quoi. PiS n’est pas libéral économiquement, il est au contraire adepte du conservatisme social. Le PiS n’a pas grand chose de libéral économiquement. Même chose pour Orban.

      En fait, tous les dirigeants que vous citez:  » Netanyahu en Eretz Israel, Orban Hongrie, Modi en Inde, Poutine en Russie, Shinzo Abe au Japon et Erdogan en Turquie » je ne vois pas en quoi ces dirigeants sont libéraux économiquement.

      Pour Netanyahou, c’est surtout en tant que ministre des finances qu’ il a libéralisé l’économie israélienne pas vraiment quand il était premier ministre. Netanyahou n’est pas libéral économiquement, il est plus libéral économiquement que bcp d’autres dirigeants dans le monde et que bcp d’autres politiciens israéliens (y compris au sein de son parti) mais je ne pense pas que l’on puisse le qualifier de libéral. Il préconise certes une politique plutôt libérale économiquement mais il n’est pas libéral pour autant. En plus, j’ai du mal à voir en quoi Netanyahou préconise un retour de la religion

  • Cette analyse de la situation politique en Pologne est semble t il par trop simpliste pour être crédible. La situation réelle est plus complexe du fait du passé, des dominations subies et de la volonté politique des polonais exprimées récemment de construire leur développement sur des bases acceptant l’héritage du passé et en ouvrant leur avenir sur une construction socio politique au service des hommes indépendamment des systèmes de pouvoirs européens qui ne correspondent pas toujours à l’idéal portée par la construction européenne.
    Cette dynamique mérite d’être analysée avec intérêt.
    A suivre donc.

  • Le gouvernement précédent était bien mieux ! Quelle idée d’avoir élu ce parti? la Pologne se libéralisait, avait une forte croissance, changements injustifié donc !

    • C’est plus complique que cela. La Pologne se « liberalisait » en theorie seulement: surveillance de la Toile, lois limitant la liberte d’expression, multiplication des radars routiers, progressisme institutionnel, augmentation drastique de la fiscalite, alourdissement de la machine administrative… Rien de bien liberal chez la PO. Le seul et unique parti liberal-conservateur en Pologne est celui de la personnalite controversee Janusz Korwin-Mikke. C’est absolument le seul homme politique qui defend un modele de societe reellement liberal, fonde sur la responsabilite individuelle, la libre entreprise et la non ingerence de l’Etat dans les affaires civiles. La PO et le PIS sont deux partis antiliberaux et etatistes, sauf que la premiere est progressiste et mondialiste, le second est tres (trop?) conservateur, autoritaire et (trop) catholique. C’est comme l’UMPS (PO) et le FN (PIS).

      Honnetement, les Polonais ont exprime un rejet massif de la PO, embourbee dans des scandales et des affaires, deconnectee des realites locales et voulant transformer le Pologne en France bis (immigration, laxisme, dilution des valeurs, mondialisme…) et ils se sont laisse prendre au piege des propositions irreelles du PIS (allocations familiales augmentees, taxation des banques et des hypermarches, salaire minimum releve, resistance au diktat europeiste…).

      Au prochaines elections nous aurons l’effet inverse. Les gens tomberont dans le piege de la PO, promettant une mondialisation heureuse, des libertes individuelles retrouvees (mensonges), bref dui populisme de centre gauche.

      • « Janusz Korwin-Mikke »

        Semble être une girouette populiste totalement mégalomaniaque. Exactement le genre de personnalité à la Trump qu’il ne faut pas élire.

        • J’ai bel et bien indique que Korwin etait une personnalite controversee. cependant, par le discours et le programme de son parti, c’est le seul reellement liberal. C’est un fait.

      • Non, mettre PO et PiS dans le même panier de l’étatisme et de l’antilibéralisme serait une grave erreur. C’est le PiS qui est tout cela, qui le montre et qui s’en targue. La PO (plate-forme civique) a été créée par des libéraux mondialistes, pro-business, respectueux des libertés individuelles etc. Bien entendu, on peut critiquer la mise en application de leurs présupposés, de leur programme. Il est clair qu’ils auraient pu aller plus loin, plus vite, mieux… Le problème est que comme tout parti au pouvoir et en tête dans les sondages pendant un bon bout de temps, ils sont quelque peu tombés dans le minimalisme. Ce qui n’a jamais empêché le PiS de les attaquer en jouant la mélodie éculée du « ce sont de vils néo(ultraturbo)libéraux cosmopolites ». Face à quoi le PiS joue la partie inverse, qui est celle du socialisme national, de l’étatisme chauvin, du clownisme politique tel que décrit par Guy Sorman dans un article intitulé Faites entre les clowns que vous trouverez dans les archives de Contrepoints (pour des références directes à la Pologne voir un autre excellent article du même auteur, la Démocracie désenchantée). En bref, on peut toujours discuter de savoie si PO est « si libéral que cela » ou si le PiS est « si rouge-brun que cela », mais voici le partage des rôles, tel qu’il est présenté par les intéressés et perçu par les votants. Vous avez cependant raison sur un point : il y a aujourd’hui dans l’offre politique polonaise un parti plus clairement libéral que PO. Mais il s’agit à mon sens du NowoczesnaPL de Ryszard Petru. Pour Korwin-Mikke, je n’ai rien à ajouter par rapport à un_lecteur…

        • Witold: je reproche a la PO, au contraire, d’etre allee trop loin dans son etatitsme. Comme je l’ai deja ecrit:
          surveillance de la Toile, lois limitant la liberte d’expression, multiplication des radars routiers, progressisme institutionnel, augmentation drastique de la fiscalite, alourdissement de la machine administrative.
          Ce ne sont pas les socialistes, ce n’est pas Nowacka, ce n’est pas Palikot, c’est la PO. Si ca c’est leur minimalisme, heureusement que nous n’avons pas l’occasion de constater leur maximalisme!
          La PO a ete elue en 2007 sur un programme liberal conservateur auquel j’avais souscrit (je l’avoue, j’etais plutot PO en 2007). C’etait un programme ideal! Mais la PO, comme l’UMP en France, a trahi.
          Ne parlez pas de Nowoczesna, cette PO bis. Il est hors de question de voter pour quelqu’un qui est favorable a l’immigration massive. De plus Petru represente trop la collusion entre politique et haute finance. Ce personnage ne respire pas l’honnetete. C’est vrai que son programme ecomique est raisonnable. Mais il n’y a pas que l’economie dans la vie (encore heureux). Lisez son programme: une confiance trop importante envers la bureaucratie bruxelloise. Une volonte de poursuivre l’integration politique, qui est deja un echec manifeste. Il a 40 ans de retard! J’adore aussi le passage sur le systeme medical: « il y a trop de queues dans les hopitaux? Solution: supprimons les queues! ». Mais c’est bien sur 🙂 ! Pas un mot non plus sur les question societales, ce qui est louche. A en croire les declaration audiovisuelles de Petru, on peut s’attendre au pire: progressisme, immigration, mondialisme… Ou sont les declarations sur les libertes individuelles, la surveillance de la Toile, le racket des automobilistes, la liberte d’expression (suppression obligatoire des lois liberticides type Gayssot et Pleven), la liberalisation de l’acces aux armes (il faut actuellement 1 an de procedures diverses et variees et 6000 zlotys pour faire son permis sportif, ce qui est enorme!), la reforme necessaire de l’Etat glouton?
          Donc Nowoczesna est a la moitie du chemin, au tiers meme. Ce parti n’est que la soupape de securite du camp progressiste-mondialiste.

          lisez le programme de Korwin et venez me dire qu’il n’est pas liberal. Oui, le personnage en lui meme est bon pour l’hopital psychiatrique, ses declarations sont souvent crues et manquent de tact. Cependant, sur le fond les problemes qu’il souleve meritent discussion.

          • Cher Amiral, vous m’aurez en tout cas appris une chose concernant l’évolution du nombre de fonctionnaires en Pologne sous le dernier gouvernement : il s’avère que leur nombre – passé de 160 000 vers 1990 à 450 000 (!) en mai 2015 selon le GUS, équivalent polonais de l’INSEE – a également augmenté sous la houlette de PO. Certes, le parti ne fait en rien exception puisque la tendance est régulière (http://www.spoleczenstwo.pl/?p=368) mais eu égard aux promesses électorales d’ « état bon marché », on aurait été en droit d’attendre d’eux qu’ils fissent – précisément – exception.
            Pour ce qui est en revanche des prélèvements obligatoires, on a eu sous la même PO une augmentation (2007-2010) puis une diminution à partir de 2010 (http://www.bankier.pl/wiadomosc/Opodatkowanie-polskiej-gospodarki-najnizsze-w-historii-7218444.html). Le tout donne certes à peine mieux qu’un match nul, mais comment ici résumer l’affaire en disant que PO a augmenté la pression fiscale ? Au bout du compte d’ailleurs, la Pologne se place plutôt bien par comparaison aux autres états européens (http://facta.media/prelevements-obligatoires-la-france-championne-des-cotisation-sociales/).
            PO reste tout de même le parti qui aura eu l’honnêteté et le courage, fût-il politiquement suicidaire, d’arrêter l’âge de la retraite à 67 ans pour tous au lieu de 65 pour les hommes et 60 pour les femmes, système économiquement non viable et tout bonnement inique.
            Je les vois donc comme bien plus responsables vis-à-vis des principes d’équilibre budgétaire que le PIS, qui s’est empressé quasiment le lendemain de promettre le rétablissement de la retraite à l’ancienne, ainsi que d’une allocation de 120 euros par enfant. Du populisme à l’état pur qui a suscité à juste titre des comparaisons entre Kaczyński et Juan Perón.
            Il y a donc bien à mon sens une grande différence entre PO et PiS. Et comme ces deux partis ont longtemps été les seuls à compter vraiment dans les sondages, je considérais toute voix accordée à quelque autre parti que la PO comme une voix qui allait de fait faire le jeu du PiS. C’est pourquoi je soutenais mordicus PO, dont le nouveau dirigeant vous donnera peut-être raison, qui sait de quoi l’avenir est fait.
            Votre comparaison entre l’UMP que chez la PO me semble juste, même si le décalage entre programme et réalisations me paraît plus flagrant chez les premiers.
            Mais puisque nous en sommes aux comparaisons, revenons à Nowoczesna/KORWIN.
            Loin de l’idée de faire avaler l’idée selon laquelle le programme de Korwin ne serait pas libéral, il l’est jusqu’à la moëlle. Je m’opposais seulement à votre affirmation selon laquelle il serait le SEUL libéral. Disons plutôt qu’il représente le courant libéral conservateur auquel vous semblez souscrire ; il est donc cohérent de votre part de le soutenir à titre personnel.
            Mais le libéralisme auquel je souscris – à titre personnel moi aussi mais je pense qu’il en va de même pour beaucoup de lecteurs de Contrepoints – voit dans la mondialisation un processus plus heureux que malheureux et dans l’immigration un corollaire du développement, à la fois conséquence et parfois condition.
            Ce qu’il est convenu aujourd’hui la « mondialisation » est tout simplement un élargissement de l’espace de libre-échange à (presque) l’ensemble du globe. Il me semble plus logique en tant que libéral d’y souscrire plutôt que d’appeler à son contraire (quel autre contraire au libre-échange que le protectionnisme ?), d’autant plus que le libre-échange produit d’autant plus de propérité que son terrain de jeu est vaste et que les joueurs sont nombreux (voir là-dessus Matt Ridley !)
            Se vouloir épris de liberté n’implique-t-il pas par ailleurs de reconnaître le droit à l’émigration et à l’imigration ? Comment du reste permettre la première en rejetant en bloc la seconde ? Je ne sais plus qui je cite, mais « le droit de vivre, de travailler et de mourir dans un pays autre que celui où on est né » me semble devoir être considéré comme inaliénable. Après il est vrai que c’est un grand principe tout poétique qu’il convient d’appliquer en prose… Trouver par exemple un moyen d’adapter la politique d’immigration aux besoins du marché, c’est à dire des employeurs (à l’instar d’ailleurs de l’éducation) ?
            Et puis il y a le progressisme social face au conservatisme social… Là aussi les choses sont claires, NowoczesnaPL est progressiste, KORWIN conservatrice.
            Et c’est précisément pourquoi mon choix se porte sur NowoczesnaPL. Alors que Korwin est libéral-conservateur, Petru est libéral tout court, voyant dans la mondialisation un processus économiquement vertueux et pas une déferlante inquiétante, dans les états autres que le sien des partenaires commerciaux et non des adversaires stratégiques, dans les choix de vie que fera tout un chacun une affaire privée dans laquelle l’état ne saurait intervenir tant qu’aucun mal n’est fait à autrui.
            Bien à vous et bien le bonjour à Cracovie, même s’il semble qu’en plus on ne supporte pas le même club 😉 W.

            • Hahaha 🙂 Pour votre information, je suis a Varsovie 🙂 Je soutiens le Wisla Krakow pour des raisons particulieres qui remontent a 2008.

              Je suis bien entendu favorable a une reforme de l’age de depart a la retraite. Je dirais mem plus: il faudrait passer a un syeteme par capitalisation. Mais n’oublions pas que l’esperance de vie est inferieure de 5 ans en Pologne. Ceci aussi doit etre pris en compte.
              https://www.ined.fr/fr/tout-savoir-population/chiffres/europe-pays-developpes/esperance-vie/
              En parlant de retraites, pourquoi ne pas rappeler que la PO a sabote les caisses semi privees OFE au profit de l’etatiste deficitaire ZUS?

              Pour ce qui est de l’equilibre budgetaire je ne suis pas d’accord car en 2005-2007 (legislature PiS), les deficits et la dette sont restes stables, ont meme commence a baisser. Il y a ensuite eu bien evidemment la crise mais la Pologne a eu de la chance: elle a une consommation interieure tres forte et son systeme financier/bancaire n’etait a l’epoque pas pleinement « integre » au systeme mondial. Le pays a donc ete logiquement moins touche. Ajoutons la manne de Bruxelles…

            • Je continue le message que je n’ai pas pu terminer tout à l’heure.

              Quant à la mondialisation elle n’est pas « bonne » ou « mauvaise ». Il faut se garder de tout manichéisme sur la question. Il s’agit surtout de savoir ce qu’on en fait, comment, pour combien de temps et pour quelles raisons.

              Honnêtement, une mondialisation bien gérée ne porte que des avantages. C’est un fait. Il faut cependant savoir ne pas accepter ce qu’elle porte d’inacceptable, poussée à un certain point: l’individualisme extrême, le consumérisme, l’uniformisation des cultures, des civilisations et de l’humanité en général, le déracinement, l’égalitarisme, la perte de spiritualité, les problèmes écologiques (je ne parle pas du changement climatique, mais de l’écologie humaine, dans le sens de Renaud Camus)…
              Nous en venons au sujet de l’immigration. A l’époque ou les pères du libéralismes vantaient les mérites de la liberté de circulation, avaient ils en tête la situation que nous vivons depuis les années 60? Je ne le pense pas. Pour eux, l’immigration c’était Mazarin, Bernadotte ou la colonisation de gigantesques espaces quasi vides de l’Amérique du Nord. Jamais ils n’avaient imaginé ce qu’il se passe aujourd’hui en Europe de l’ouest. Les théories sur la liberté totale de circulation doivent donc être réinterprétées à l’aune de nos expériences contemporaines. Je ne développerai pas afin d’éviter d’être censuré, mais vous voyez bien là ou je veux en venir. De la même manière que l’idéologie du Progrès et de la linéarité de l’histoire a du être réformée après les expériences dramatiques de la première moitié du XXème siècle (les masques à gaz, Verdun, Hiroshima, Auschwitz).
              Je tiens à préciser cependant que les japonais préfèrent la robotisation à l’immigration, et je considère qu’ils ont raison. Vous voyez, mon point de vue n’est pas dogmatique.

              Pourquoi ne nous rencontrerions nous pas à Varsovie un de ces quatre?

              Cordialement,

  • En plus ils sont méchants , ils n’aiment pas l’UE et veulent retrouver leur souveraineté , vite ! organisons un changement de régime !!
    En ce moment tout le monde se met à taper sur les polonais sous tous les prétextes, ils sont contre les droits des femmes, contre la liberté , contre la démocratie … mais en France on a voté la loi renseignement , on a l’état d’urgence permanent , on est pote avec l’Iran, le Qatar, l’Arabie Saoudite …
    on serait pas un peu dans le deux poids, deux mesures ? il devient urgent de sauver le soldat UE ? on pourrait complètement interdire la démocratie , ça serait peut-être plus simple.

  • ‘Qu’elle ai préféré pour compenser son déficit en main d’œuvre faire venir un million de musulmans, quand elle était disponible et volontaire à ses frontières (Pologne, Ukraine) est son problème, pas celui des autres peuples Européens, et elle ose parler aujourd’hui de solidarité!’

    Yep, je comprendrais jamais, sans parler des Grecs, elle s’est auto-mutilée la Merkel.

    • Sans parler que sur le dossier ukrainien Merkel n’a pas écouté nos partenaires de l’est qui savent que quoi ils parlent. Alors que les pays baltes et la Pologne cherchent à construire une Europe forte et indépendante l’Allemagne continue le projet North Stream.

    • cela montre bien que le vrai projet de Merkel n’est pas de défendre les intérêts de l’europe, ni mêmes ceux à long terme de l’allemagne. effectivement, l’argument économique ne tient pas compte tenu des millions de bras disponibles en europe et avec une culture proche. En fait Merkel est le bras armé des faucons US qui visent à asservir l’europe pour longtemps en mettant en place un modèle multiculturel qui ne peut que créer des problèmes très difficiles à gérer.

      • La première partie de votre commentaire fait meilleure figure que la seconde, qui sombre dans le complotisme.

      • Avec ses bientôt 30% de musulmans c’est surtout la Russie qui a intérêt à voir l’Europe s’islamiser. Il faut aussi voir que l’idée d’un empire eurosiatique ne séduit personne au delà des frontières russes. En revanche l’idée d’un califat est revendiqué par une minorité de musulmans un peu partout. En continuant à se rapprocher des islamistes tchétchènes dont Kadyrov est le chef, il serait avantageux pour Poutine de transformer lentement (d’ici 10 ans) l’idée d’un empire eurasiatique en celui d’un califat moscovite.

  • Dans l’Union Européenne, la définition de « l’Etat de droit » est calquée sur celle qu’en avait l’Union Soviétique. Il s’agit d’une configuration où l’Etat se bourre de planques à fonctionnaires indéboulonnables (appelés, ô ironie, « contre-pouvoirs »), le but du jeu pour le régime en place étant d’y placer des fonctionnaires fidèles au régime, qui seront chargés de diriger le pays à la place des politiciens élus si, par malheur, les politiciens du régime sont évincés par les élections. Voyant la débâcle électorale arriver, et avec le concours de l’UE, Donald Tusk avait consciencieusement pris soin de bourrer toutes ces planques à fonks de créatures fidèles à lui-même et à l’Union Européenne. Aux yeux de l’UE, il a toujours été hors de question que le vote des citoyens dans un pays puisse avoir un quelconque effet sur la politique suivie : de la même manière qu’un référendum où les citoyens disent « non » est automatiquement jeté à la poubelle pour être remplacé par le « oui » prononcé par les planques à fonks, les élections en faveur de partis sceptiques envers la marche-des-peuples-unis-vers-l’avenir-radieux sous le triptyque UE « Pensée Unique, Parti Unique, Monnaie Unique » sont vouées à être, dans les faits, annulées par les planques à fonks, dont la tâche est d’empêcher toute application du programme pour lequel le gouvernement a été élu.

    Il est sain de se méfier comme de la peste du nouveau pouvoir polonais, comme de tout pouvoir étatique qui a pour but sa propre perpétuation et non sa propre dissolution. Mais il est tout aussi sain de prendre pour ce qu’elles sont les tentatives de l’opposition polonaise (qui n’a rien de « libérale »non plus) et de l’UE de conserver, via une organisation bureaucratique soviétiforme, le pouvoir qu’ils ont perdu par les urnes.

    •  » Dans l’Union Européenne, la définition de « l’Etat de droit » est calquée sur celle qu’en avait l’Union Soviétique. Il s’agit d’une configuration où l’Etat se bourre de planques à fonctionnaires indéboulonnables (appelés, ô ironie, « contre-pouvoirs »), le but du jeu pour le régime en place étant d’y placer des fonctionnaires fidèles au régime, qui seront chargés de diriger le pays à la place des politiciens élus si, par malheur, les politiciens du régime sont évincés par les élections.  »

      Faudrait pas prendre vos désirs pour la réalité. L’UE n’est pas un régime politique de type soviétique mais un projet commun entre plusieurs nations dont une bonne moitié des états membres y ont adhéré par référendum populaire. Confondre l’UE avec l’URSS est une insulte envers ceux qui furent victimes de purges et de massacres de la part de l’Union soviétique pour ne pas être né sous la bonne classe sociale ou d’être né dans la mauvaise nationalité.

       » Aux yeux de l’UE, il a toujours été hors de question que le vote des citoyens dans un pays puisse avoir un quelconque effet sur la politique suivie : de la même manière qu’un référendum où les citoyens disent « non » est automatiquement jeté à la poubelle pour être remplacé par le « oui »  »

      Tout les référendums lié aux questions européennes sont généralement organisé par les pays membres et non par l’UE. Comme dernièrement en Grèce avec le dernier référendum. C’est Athènes et non l’UE qui a fait le contraire du résultat des urnes. La plupart des cas qui était des question lié à Maastricht ont été revoté avec de nouveaux référendums.

       » Pensée Unique, Parti Unique, Monnaie Unique » sont vouées à être, dans les faits, annulées par les planques à fonks, dont la tâche est d’empêcher toute application du programme pour lequel le gouvernement a été élu.  »

      Parti unique totalement faux. Les dernières élections européennes étaient multipartites aucun parti ne fut interdit y compris les plus extrémiste et les plus anti-UE. Monnaie unique encore faux. La Suède, le Danemark, la GB, la Pologne, la rép tchèque, la Roumanie et d’autres pays de l’est n’ont pas adhéré à la monnaie unique. Pensée unique? Le billet et la preuve que non.

       » de conserver, via une organisation bureaucratique soviétiforme, le pouvoir qu’ils ont perdu par les urnes.  »

      Une belle contradiction de votre part. Le soviétisme n’a jamais été confronté à des élections libres.

      D.J

  • Virer les hauts fonctionnaires ? Trop beau ! En France aussi, on a une belle caste de parasites idéologiquement triés par l’ENA…

    • @ Pat
      Je vous comprends bien mais le système « E.N.A. » est un système d’après-guerre pour combler les places vides de gens compétents!

      Sa pérennisation en fait maintenant un « club de formatage des privilégiés encartés qui met ses membres à l’abri des vicissitudes de la vie et de la précarité ».

      Il n’en est pas de même dans d’autres pays où on trouve, parmi les hauts-fonctionnaires, de grands « Commis de l’état », certains très doués, qui dans la discrétion du « deuxième rang », au contact de la politique, mais protégés des « vicissitudes électorales », ont, grâce à des idées claires, parfois visionnaires, éventuellement le temps de mener à bien des projets sur une période au-delà d’une échéance électorale.

      Je trouve toujours comiques les politiciens qui annoncent de grands (et longs) projets! Par exemple des réformes radicales (du code du travail, en France, dont l’actualité vient de parler), ou grands travaux portuaires comme cette idée – pas forcément mauvaise – de relier le « Grand Paris » au Havre qui deviendrait un grand port international à l’égal de Rotterdam ou d’Antwerpen – (projet « sérieux », mais avec quel budget?).

      Les annonces sont « faciles » et attirent les caméras et la presse mais les politiciens n’auront parfois même pas le temps de donner le premier « coup de pioche », avant de retomber dans l’oubli!

  • Je n’accorde aucune credibilite a votre article, chere Madame Zbytniewska, car il est cautionne par Euractiv, un brol bruxellois alimente financierement par les instances europeennes. Il est donc normal que vous n’appreciez pas le nouveau gouvernement polonais. Pourtant, j’attends de voir ce qu’il va faire. Par contre, j’aimerais vous voir plus virulente sur le bilan d’Obamarx, sur les mails d’Hillary Clinton ou sur la visite de Raoul Castro en France. Quant a Guy Verhofstad, qui est-ce petit monsieur de la politique belge? Il reve d’un mandat juteux dans les plus hautes instances europeennes et fait tout pour se faire remarquer en transpirant le politiquement correct. Il y arrivera peut-etre, surtout après le Brexit. On a bien Juncker. Donc pourquoi pas Guy de Gand? Mais ce pseudo-Liberal n’a fait que trahir ses electeurs et son pays. Alors arretez de nous saouler avec le nouveau gouvernement polonais. Ce n’est pas lui, le probleme.

    • Je vois que rien n’arrêtera l’usage des différents « boucs émissaires » par les Français qui se pensent encore, de droit, vu leur « génie », participer au « Moteur de l’Europe ».

      … Avec « Angela » (Comme concédait discrètement l’ « agité du bocal » N.Sarkozy, « Menteur 1ier », qui a dit avoir réglé « définitivement » la crise grecque, quasi tout seul, successivement, 10 fois … si on croyait ses propos en conférence de presse, à destination française, exclusivement, puisqu’il ne parle pas Anglais.).

      Les partis nationalistes (en France, on dit « souverains », c’est plus « soft » et politiquement correct) ont de l’avenir ce qui permettra de continuer de critiquer « Bruxelles » et de « rétropédaler » dans l’Union européenne et sauver le chauvinisme de ce pays dont « h16 » prédit chaque semaine « qu’il est foutu »! (Comment ferez-vous après le brexit? Faudra trouver un autre bouc émissaire!)

      Et, tant qu’on y est, autant ridiculiser G.Verhofstadt: ténor des libéraux au Parlement européen et président de l’A.D.L.E. et leur candidat à la présidence de la Commission Européenne.

      • @Mykilux: a part le dernier paragraphe, je ne comprends pas le sens de votre post. Quant a Guygnol Verhofstadt, personne ne le ridiculise. Il le fait tres bien lui-meme. Un veritable artiste qui pontifie en donneur de lecon. Il est pareil aux autres.

    • Dear Monsieur Social,
      as regards your criticism of my criticism against the new Polish government – I underline in my Opinion that it’s all about the form of how it’s all undertaken, not about the substance of the reform (at least some of them – the powers of the Justice Minister who has become the General Prosecutor seem scary taking into account Mr Ziobro’s past abuses). I even write that the ideas promoted and Jarosław Kaczyński’s meta-strategy are potentially compelling, however not when implemented in violation of constitution, democratic values, separation of powers, checks and balances. The end does not justify the means.

      And on EurActiv. EurActiv is an independent European online media network providing balanced in-depth analytical journalism without taking sides. This opinion article expresses my personal viewpoint.

      And yes, I am observing the ongoing developments closely wishing I will have more and more outcomes to praise. Still what has been done (and how) cannot be undone.

      Best regards,
      Karolina Zbytniewska
      EurActiv.pl

      • Dear Mrs Zbytniewska,
        You’re calling me « Monsieur Social ». I did not expect you to get the pun in French (Acquis Social), but OK. 1) I am not a supporter of the new Polish government. However, your article has not helped me understand what’s going on in your country’s political sphere. Your short reply clarifies your point though (no wonder that long texts are not necessarily the best). However, should the form be the utmost priority when good results are there in terms of reform?
        2) Euractiv is anything but independent. It is mostly funded by the EU. « This opinion article expresses my personal viewpoint »: sure, as long as your personal viewpoint coincides with EU political correctness.
        3) « I am observing the ongoing developments closely wishing I had (not « will have ») more and more outcomes to praise »: what do you mean? Will you be writing on Obamarx’s legacy, Hillary’s Benghazi emails, or Raul Castro’s visit to France ? I don’t know why, but quite frankly I doubt it.
        Many thanks for your reply and don’t forget to alert us when a dog crosses the street without using the zebra crossing in Katowice.
        All the best.
        JS

        • Dear Monsieur Social,
          I will just address one issue, as others are a matter of interpretation and/or opinion. It will be Euractiv again, as here what you write is against facts. Euractiv has a differentiated system of funding, basing on corporate, NGO and public funds, also including European grants won on the basis of typical competitions. Without sponsored content. And btw. it would be difficult to follow some « official » line of the EU taking into accout it is itself at a loss what it is all about.
          Best regards from Warsaw,
          Karolina

          • Pani Karolino, rozumiem strach wywolany przez PiS u liberalow i progresystow (u tych ostatnich bardzo dobrze, niech sie boja). Ale to co robi PiS w niczym sie nie rozni od tego co sie dzieje we Francji itd. Sarkozy tez wybieral sam prezesow mediow publicznych. We Francji tez jest oficjalnie panstwo policyjne. i akurat Unia Europejska nie marudzi na ten temat. Panowie Scultz i Verhofstadt nie robia afery z tego. We Francji nie ma sie prawa krytykowac imigracji, islamu, progresyzmu, nie ma wolnosci slowa, akurat to Pani nie przeszkadza.
            Dzialania PiS tez mi sie nie podobaja, jestem przeciw polityce socjalnej rozdawania pieniedzy na prawo i lewo (500+). Jestem przeciw gwaltownemu burzeniu ladu ktory panowal za czasow PO (trzeba go usunac, ale nie tak brutalnie!). jestem przeciw znecaniu sie na bankach i sklepach wielkopowieszchniowych (nawet jezeli zachowanie bankow jest wart ostrej krytyki). Kaczynski jest wrogiem broni palnej, ja jestem za liberalizacja dostepu do broni palnej (aktualnie trzeba 1 rok i 6000 zlotcyh by zalatwic pozwolenie do celow sportowych, to jakasz paranoja!). Ale z drugiej strony nie dajemy PiSowi pracowac. Ledwo 2-3 miesiace minely i juz awantury sa. Tak to sie nie robi. Beda wybory samorzadowe za 2 lata, ludzie oddadza glos za albo przeciw reformom przeprowadzonymi przez wladze. Na tym polega demokracja. Jak PiS sproboje zlikwidowac wybory albo je zfalszowac (jak PO i PSL z okazji samorzadowych, a wtedy gdzie byla Unia Europejska i gdzie Pani byla?), to wtedy faktycznie biurokracja europejska bedzie mogla dzialac i popre te dzialania.
            Pozdrawiam,

            Traduction en francais:
            Madame Karolina, je comprend la crainte ressentie par les liberaux et les progressistes (pour ces derniers c’est tant mieux). Cependant, ce que fait le PiS en Pologne est similaire a ce qui se passe en France par exemple. Sarkozy nommait directement les patrons des medias publics. En France il y a actuellement un « etat d’urgence » qui est un synonyme d’ « Etat policier ». Et pour le coup, nous n’entendons pas les protestation de la bureaucratie bruxelloise, de Schultz et de Verhofstadt. En France la liberte d’expression est bridee: interdiction de critiquer l’islam, l’immigration, le progressisme. Ceci ne semble pas vous gener, n’est ce pas?

            Ce que fait le PiS ne me plait pas. je suis oppose a l’Etat Providence, a la distribution des allocations a tout va. je suis oppose a la destruction brutale du systeme PO. Il faut bien evidemment le mettre a bas, tout le monde est d’accord la dessus, mais pas de la maniere dont le fait le PiS. je suis contre l’augmentation de la fiscalite a l’encontre des banques et des grandes surfaces (meme si l’attitude desbanques est criticable). je suis en faveur de l’allegement de la bureaucratie, en particulier en ce qui concerne le permis d’acquisition d’armes a feu, tandis que Jaroslaw « prezes » Kaczynski en est l’ennemi.
            Mais d’un autre cote, laissons les bosser, bon sang. Ils ont un projet, qu’ils le mettent en application. Dans deux ans il y a des elections locales, le peuple enverra un avertissement au pouvoir s’il le juge legitime. Sauf si le PiS truque les elections (comme l’a fait le camp PO-PSL en 2014, tiens a ce moment ou etaient les bureaucrates, les liberaux et les medias occidentaux? Et Vous, ou etiez Vous?), dans ce cas l’Union Europeenne aura le droit d’intervenir et je la soutiendrai.

            Cordialement,

          • Dear Mademoiselle Zbytniewska,
            You are simply proving my point. It’s even worse than I thought. Euractiv is really subservient to the interests of the EU institutions and their bunch of pathetic tossers and hypocritical lecturers reminiscent of the USSR. I am not talking about you. I am talking about EU bureaucracy’s parasites. Finally, I have not learnt anything in your one-sided article on Poland’s current political situation. Sorry.
            Best wishes,
            Jacky Social
            Pro-Israel Christian Neo-Conservative in love with America, Liberty, Capitalism and the GOP
            Anti-Left
            Anti-Progressivist
            Anti-Constructivist
            Anti-Relativist

            • « Pro-Israel Christian Neo-Conservative in love with America, Liberty, Capitalism and the GOP
              Anti-Left
              Anti-Progressivist
              Anti-Constructivist
              Anti-Relativist »

              J’aime!

  • C’est inouï les partis adoubés par l’Europe peuvent squatter les medias, investir l’administration, prêcher violement contre leurs adversaires politiques……mais mais mais quand l’opposition gagne on a droit à la grandes scène du 9 et au retour des heurs noires blablablabla.

  • La gauche se PiSserait-elle dessus?

    OK je sors.

    Il faut tout de même avouer que cette agitation traduit un deux-poids deux-mesures en faveur de la PO qui avait eu, il faut le rappeler, les mêmes méthodes, concernant notamment les juges constitutionnels, que le PiS. Mais bon, quand ce sont les « progressistes », ce n’est pas grave…

    • Je ne suis pas pro-PO, mais je vois une nette difference entre PO et PiS. PO traine pas mal de casseroles et a essaye de tourner le tribunal constitutionel a son avantage ainsi que certains medias mais sans changer les regles.
      Le PiS, lui n’hesite plus a changer directement les regles pour faire encore plus fort et plus vite, et si on leur reproche, ils disent « regardez ce que la PO essayait de faire c’est pareil! ».

      Je ne comprends pas bien ce « raisonnement ».
      En quoi ce qu’a fait de mal PO autoriserait le PiS a faire encore pire par la loi?

      Meme chose pour le biais des medias. Il y a eu un biais anti-PiS dans les medias, tout simplement parce que les citadins, journalistes sont statistiquement nettement plus PO que PiS.

      PiS denonce cela (avec raison) mais s’en sert pour justifier un changement des lois regissant les medias pour arreter ce qu’ils appellent de la propagande. En quoi denoncer un biais pro-PO autoriserait le PiS a obtenir par la loi un biais pro-PiS?

      Mon epouse qui est bilingue a recu une demande remuneree de traduction du Polonais vers le Francais d’un long message que j’ai pu voir poste a de nombreuses reprises sur des sites s’inquietant de la facon de gouverner du PiS. Ce qui montre bien que le PiS, tout en se plaignant d’etre victime de propagande, paie des internautes pour poster sa propre propagande sur des sites internationaux. Encore une fois accuser les autres d’un maux leur permet de s’excuser de faire pareil ou pire. C’est inquietant.

      • Je soulignais seulement que quand c’est la droite, tout le monde crie au fascisme, tandis que quand c’est la gauche, tout va bien dans le meilleur des mondes. M’est donc avis que ça ne sert à rien de trop diaboliser le PiS, tout du moins avant de voir quels auront été ses résultats.

    • Exact. La PO a fait exactement la meme chose. Apres 8 ans de pouvoir PO, les medias publics sont des vecteurs de propagande progressiste et mondialiste, totalement anti PiS. le Tribunal Constitutionnel est a 90% PO (un comble alors qu’ils ont ete balayes lors des elections) et restera pro PO pendant toute la legislature PiS!

      Par contre je suis d’accord avec Gnarf, le PiS fait la meme chose sous pretexte de « reequilibrer » la donne.

      Le fait est que l’attitude de l’Union Europeenne, des grands medias de gauche, progressistes et liberaux (l’union fait la force?) et des gens qui y croient est tout bonnement scandaleuse. Quand c’est le camp progressiste qui passe outre les regles de l’Etat de droit (PO), tout va bien. Quand c’est le camp conservateur, c’est « un attentat contre la democratie », le « retour de la peste brune » etc etc.
      Quand le gouvernement PiS rejette une petition de 10 000 signatures appelant a « respecter l’Etat de droit », c’est un scandale mondial. Quand le gouvernement socialiste francais crache sur une manifestation d’ 1 000 000 de personnes contre la loi sur le mariage homosexuel, tout va bien, ce sont les elections qui decident blablabla.

      • Oui le PiS fait la meme chose, mais en plus l’institutionalise. Quel que soit le bord politique du prochain gouvernement, il aura AUSSI double de pouvoir!

        De toute facon cette histoire de medias et de tribunal constitutionel n’est que l’arbre qui cache la foret.
        Le gouvernement Polonais actuel a le pire programme economique que j’ai vu en Pologne depuis 15 ans.

        C’est du niveau de Chavez. Pointant du doigt des ennemis interieurs et exterieurs qui auraient « vendu la Pologne », ils installent des taxes a tour de bras pour re-poloniser l’economie.
        D’abord une taxe sur les actifs des banques (et pas les profits) qui correspond en moyenne a 30% des profits 2015 et qui punit les banques ayant fait une mauvaise annee. Par ex. BGZ fait de faibles profits en 2015, mais gere pepere beaucoup d’actifs….la taxe se monte du coup a 110% de leurs profits. Les banquiers qui ont monte leurs tarifs ont ete convoques devant le parlement pour s’expliquer (ca laisse reveur).
        Ensuite ils ont promis que les gens qui se sont endettes en Franc Suisse verraient leurs credits convertis en Zloty, les banques prenant a leur charge la perte….estimation minimale 10 milliards d’euros.

        Maintenant c’est au tour du commerce, une taxe sur le chiffre d’affaire de 1.9% les week-ends, et 1.2% le reste de la semaine pour les grandes surfaces (pointees du doigt comme ennemi etranger pendant la campagne). Sachant que la marge est souvent de 2% pour la grande distribution.

        Ils forcent aussi les entreprises energetiques nationales a racheter des mines en faillite car Szydlo est originaire de Katowice et a fait politique sur le lobby du charbon. Une des toutes premieres mesures a ete de constituer une « reserve strategique » de centaines de milliers de tonnes de charbon.

        Le ministre de la defense vient d’annoncer qu’il va recruter 46 000 paramilitaires pour en faire une garde nationale separee de l’armee qui patrouillera le pays, en cas de « petits hommes verts » (soldats russes sans uniforme) . Meme Miller l’ancien premier ministre socialiste part en vrille en declarant hier que l’europe est envahie et qu’il faudra peut-etre un jour arpenter les rues l’arme a la main.

        La cerise sur le gateau, il suffit de discuter avec de nombreux Polonais ils sont persuades que la Pologne n’a quasiment rien recu de l’UE (alors qu’elle recoit le triple des autres pays en gros). Donc pour les projets communs, meme pas la peine de compter dessus.

  • Je vis en Pologne depuis 2001, j’ai essaye deux fois de donner mon avis sur la situation que je vois autour de moi ce matin mais ca ne passe pas. Pourquoi? Je n’ai pourtant rien ecrit de bizarre.

  • Il y avait plein de commentaires sous cet article, je ne les vois plus…

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La négligence et l’imprécision dans le langage, aussi bien dans le quotidien qu’en littérature et en politique, peut être lourde de conséquences.

« Mal nommer un objet, c’est ajouter au malheur de ce monde », écrivit un jour Albert Camus. Autre formule parmi les plus connues, autour du même sujet, celle de Nicolas Boileau, « Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément ».

C’est bien sur ce même thème de l’importance du langage que George Orwell écrivit cet article paru en 1946 dans le magazine... Poursuivre la lecture

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A l’image de l’impôt sur les portes et fenêtres sous la Révolution, une nouvelle piste inédite pour le gouvernement actuel ?

On sait que le fisc n’est jamais à court de bonnes idées lorsqu’il s’agit de trouver de nouvelles sources de financement pour tenter de combler tant bien que mal une partie des déficits.

Dans le contexte actuel de déficits et d’endettement vertigineux, le gouvernement nouvellement aux affaires n’a donc d’autre préoccupation que de chercher activement des moyens de dégager de nouvelles recettes, sans toutefois don... Poursuivre la lecture

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Il est coutume dans nombre de régimes, où la contestation gronde, de lire ou d’entendre « mais que font les gens ? » tout en s’excluant soi-même de toute action immédiate ou à court terme. Le réflexe est très commun, et trouve son origine dans les mythes révolutionnaires.

C’est l’imagerie des peuples en armes ou des armées du peuple qui ont forgé cette fiction de masses d’individus capables d’infléchir le destin d’une communauté. En somme, faire accroire que les peuples sont les acteurs directs de leur propre histoire.

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