[Replay] Alain Juppé et le commode retour des seconds couteaux

Alain Juppé dépasse Nicolas Sarkozy dans les sondages ou l’éternel retour du (plus très jeune) premier !

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Alain Juppé - Crédit photo UMP via Flickr (CC BY-NC-ND 2.0)

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[Replay] Alain Juppé et le commode retour des seconds couteaux

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 3 mars 2017
- A +

Par H16

L’année 2016 est bien partie pour être une farce, coincée entre une année 2015 économiquement et politiquement désastreuse et une année 2017 déjà entièrement vendue comme électorale et rien d’autre. Et comme dans toute farce, il faut un dindon, il n’aura pas fallu plus de quatre jours pour en trouver un bien dodu que les médias se sont empressés de nous présenter.

petit juppéAlain Juppé est sur toutes les lèvres. Enfin, « toutes », c’est une expression : il est sur toutes les lèvres des classes jacassantes. De sondage en article, d’édito en plateau télé, le personnage semble subitement indispensable à faire monter la sauce politique que nos médias tentent de nous vendre une fois encore. De surcroît, en jouant un peu sur l’ego du politicien, ce dernier étant d’autant plus développé que sa hontectomie aura eu lieu tôt, le brave Alain n’a pas de mal à mordre au bel hameçon et aux douzaines de gros micros mous tendus sous son nez pour abonder dans le sens du Tout Paris Médiatique.

Dès lors, il suffira de l’interroger sur les sujets du jour, depuis les événements corses jusqu’à la rocambolesque proposition de François Hollande de déchoir de leur nationalité les terroristes bi-nationaux, et la machine médiatique pourra s’emballer gentiment en imaginant déjà le maire de Bordeaux en âpre adversaire de l’actuel président. Le voilà qui se fend donc d’un tweet héroïque où, n’écoutant que son courage, il fait don de sa personne à la Patrie (qu’il espère très reconnaissante) et en profite pour exposer un court programme présidentiel en une vingtaine de points serrés comme un sketch de cabaret.

En lisant ce tweet, en parcourant ces articles de presse, en tombant sur ces sondages plus ou moins farfelus, et à condition de faire preuve d’un peu de recul et de lucidité, on ne peut qu’être pris d’un sentiment gêné, consterné même, devant le grotesque de la proposition sous-jacente.

Grotesque, parce que tout ceci fait repenser à la drôlatique crise de balladurite qui s’était répandue en France en 1995 : porté par des sondages habilement flatteurs, Ed l’épicier Balladur avait décidé de se présenter à la présidentielle. Cette manœuvre avait essentiellement gêné la droite bien plus que la gauche, mais l’avance de Jacques Chirac n’avait finalement guère changé l’issue du scrutin, connue de tous ceux qui n’avaient pas été frappés par la fièvre balladurienne.

Le cas Juppé est actuellement construit de façon à peu près similaire.

Délicieusement à gauche pour un type de droite (si tant est que ces deux appellations aient encore un sens dans un pays où les deux vieux partis se passent cérémonieusement le mickey à chaque tour de manège), mélange habile de la carpe progressiste et du lapin conservateur, Alain Juppé est le candidat pratique, rêvé même, pour éviter de s’appesantir un peu trop sur la perspective pas très réjouissante d’un second tour où le candidat « républicain » (qu’il soit de droite ou de gauche) serait confronté à un candidat frontiste.

Dans le pire des cas, Juppé, même confronté à Marine Le Pen, est actuellement présenté par la presse comme un candidat acceptable pour une gauche qui se retrouverait alors volée de son élection (même si rien n’indique qu’un transfert des militants et sympathisants PS vers Juppé s’opérerait aussi bien que ce que nos médias feignent de croire).

Dans le meilleur des cas, Juppé se retrouverait en face d’un Hollande qui disposerait là d’un adversaire en carton : en effet, même si Hollande est complètement nul en économie, en relations internationales ou dans la plupart des domaines de prédilection présidentielle, il n’en reste pas moins un politicien aguerri aux combines et aux coups tordus que le pire de la politique politicienne autorise dans ce pays. Autrement dit, compte-tenu du nombre de casseroles politiques de Juppé, Hollande n’aurait pas de mal à s’en débarrasser et, à l’heure où ces lignes sont écrites, l’actuel président sait probablement déjà comment procéder.

Et dans le cas le plus probable, Juppé ne sera même pas au second tour.

Il suffit justement de lire le « programme » qu’il nous brosse à gros traits pour replacer le personnage dans son contexte : entre la création de 10 000 nouvelles cellules de prison (déjà planifiées, du reste – promesse facile à tenir) et les autres mesures de la même trempe, faussement fermes qui se traduisent avant tout par des dépenses dans un État surendetté, les mesures parfaitement liberticides (délit de consultation régulière de vilains sites, contredanse pour consommation de cannabis) ou celles complètement impraticables (pactes divers), on est dans le tout venant bricolé à la va-vite, sans la moindre colonne vertébrale idéologique un peu construite, qui permet de ratisser large sur la droite en attendant le flot de propositions toutes aussi foutraques lorsque le moment d’amadouer la gauche et de rassembler au centre sera venu.

juppé - le renouveau c'est maintenant

Et puis, force est de constater qu’en termes de changement, on est bien dans le ridicule : Juppé n’est plus de la première jeunesse, et ce repris de justice, faible devant les syndicats, n’a jamais brillé par ses solides convictions puisqu’il a même prouvé qu’on peut très bien retourner sa veste et baisser son pantalon tout en restant droit dans ses bottes.

N’oubliez pas : notre frétillant septuagénaire était déjà au pouvoir en 1995, il y a plus de 20 ans de cela. C’est le candidat des quadras des années 1990 qui sont à présent à la retraite et ont les miquettes pour leurs acquis. Ce n’est en tout cas ni le candidat des jeunes (qui n’étaient pas nés lorsqu’il sévissait), ni celui des classes moyennes ou pauvres, ni des ouvriers, ni des immigrés ou descendants d’immigrés. Et si les Français le voient bien candidat, on peut raisonnablement parier que ce n’est pas pour voter pour lui, mais simplement pour rafraîchir la tapisserie électorale, passablement répétitive actuellement.

petit juppéBref, du point de vue des médias, et des journalistes (dont le biais pro-socialiste n’est guère oubliable), Juppé est un candidat idéal : crédible pour la droite, facilement destructible par la gauche qui pourrait ainsi conserver le pouvoir. Bonus : il pourrait même être recyclé en Premier ministre rigolo si une cohabitation déboulait.

Mais sur le fond, c’est une grosse blague : la France, et les Français selon les récents sondages, réclament un changement de politiciens, de têtes et de façon de penser, de faire de la politique en rejetant par exemple Hollande et Sarkozy, déjà trop vus. Et que tente-t-on de nous présenter ? Un vieux cheval de retour, qui a déjà montré ce dont il était capable (ou plutôt, ce dont il était incapable), qui, dans un contexte bien plus favorable qu’actuellement s’est retrouvé à stopper net toutes réformes, tout changement, et qui voudrait nous faire croire qu’avec l’âge (qui, pourtant, tend plus sûrement à scléroser l’individu) il aurait évolué, et qui nous présente alors un programme déjà lu, déjà tenté… Et déjà foiré.

Si le seul changement possible, c’est Juppé, alors ce pays est foutu.

Assemblée : CPEF
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  • 10 ans d’inégibilité en premier jugement …. effarant qu’un individu condamné de la sorte soit encore présent sur la scène politique française et pire peut être futur président …. le descente aux enfers de la France s’accélère !

  • Juppé est un ancien, qui a trempé dans divers magouilles, qui a été condamné et qui a expié ses fautes aujourd’hui. Toutefois, au regard de son age, je partage le sentiment que sa vraie place, pas celle de son EGO, est maintenant à la maison, à s’occuper de sa famille. Par contre, pas dit que celle-ci (en particulier bobonne) le veuille dans les pattes.

    Néanmoins, je suis d’accord sur quelques une de ces propositions qui sont des idées dont je parle souvent à mon modeste niveau et que je partage sur différents blogues à travers mes réactions. Il s’agit des points 1 à 12 avec deux bémols. Pour le point 1, la loi NoTRE qui vient après la RGPP a déboussolé nombre de fonctionnaires d’État. Elle les oblige à quitter des petites et moyennes villes pour aller dans des villes préfectures ou leur boulot se fait de plus en plus rare ou stupide. Aussi, leur proposer un travail de gratte papier pour se substituer aux tâches administratives du peu d’effectif de gendarmerie ne peut aller que dans le bon sens. Permettre aux fonctionnaires de ne pas bouger et les intéresser tout en libérant des effectifs de forces de l’ordre pour les vraies missions qu’ils doivent accomplir.

    Pour le point 5, je suis sceptique. Tout dépend qui construit et comment. Nous avons actuellement des établissements pénitentiaires dégradées et dans le même temps, on nous bassine avec l’intérêt d’offrir aux détenus des possibilités de réintégrer la société civile. C’est pourquoi des travaux pratiques de remise en état fait par des détenus et encadrés par des formateurs AFPA avec diplôme à la clé pourraient être une solution.
    Pour la création des places supplémentaires, oui à condition de confier ça au privé qui en assurera aussi la gestion administrative et pénitentiaire. L’État ne versera alors qu’une somme modique correspondant aux coûts d’un détenu dans une prison d’État. Libre ensuite au privé de fixer ses tarifs et conditions pour le reste.

    • j’ai failli vous approuver concernant le point 1.

      Et puis j’ai relu. Et en fait il parle de redéployer des policiers et gendarmes mais il parle de recruter du personnel administratif.
      Recruter et non redéployer. Une fois de plus.

      • Effectivement, il parle de recrutement de « personnels civils » sans préciser le mode de recrutement: interne au regard de mutation venant d’autres ministères ou du public, via un nouveau concours et donc augmentation du nombre de fonctionnaires beurrkkkkk. Si effectivement, il choisit la deuxième option, c’est à vomir.

      • Avec plus de juges et de prisons ils y aurait moins de zozos arrêté-immédiatement relâchés 20 fois de suite et les flics et de gendarmes pourraient être encore moins nombreux qu’ils ne sont.

  • Alain Juppé n’est certes pas celui qui réformera et je n’en attendrais rien de bon mais ce serait toujours mieux que Sarkozy ou Hollande qu’on a beaucoup trop vus. Juppé aurait le mérite d’être une autre tête, au pire c’est ça de pris.

    Le plus gros gâchis reste le centre pour moi, pourquoi continue-t-il à être représenté par Bayrou avec son charisme d’huître et son incapacité à proposer une alternative ? Mais remplacez-le par un jeune dynamique et faites en un Ciudadanos français bon sang ! Beaucoup de Français cherchant une alternative adorerait voter pour un parti centriste avec une tête neuve, mais non la seule alternative à ces partis corrompus et fatigués est le FN alors forcément…

  • Rien à rajouter.
    on peut s’attendre à des surprises..
    si on parlait de Agnès Verdier-Molinié?

  • Bien dit. Juppé est un dinosaure du RPR qui, faute de pensée économique et de compréhension du monde, croit que l’Etat peut tout. Avec Juppé, on irait dans le mur, comme avec Sarko d’ailleurs.

  • Si c’est Juppé le candidat LR, je vais m’offrir une belle canne-à-pêche et une super licence de pêche 🙂
    Si c’est Fillon ou Le Maire, je réfléchirai sérieusement.

  • Bien d’accord avec h16 . Ce n’est même pas une question d’âge ( beaucoup de chefs d’entreprise sont âgés et très compétents ) mais c’est surtout qu’il n’a aucune originalité , pas crédible aux vu de ses condamnations et est sans conviction , une vraie girouette selon le sens du vent , faible voir pleutre .

  • La France ne se réformera pas par l’action de tel ou tel homme politique, les rares réformateurs sérieux qui existent aujourd’hui n’ayant que très peu de chance d’être élus. La France se réformera quand les taux d’intérêt remonteront, avec un niveau de dette à plus de 100% qui n’est pas prêt de reculer, et là ça fera mal. Mettez Hollande, Sarko, Juppé ou Le Pen à la tête de l’Etat à ce moment-là, quand il faudra payer les créanciers mais que l’argent ne sera plus « gratuit », les belles idées et les programmes s’envoleront: à la prochaine crise financière, quel que soit le pecno qui nous dirigera, il faudra passer à la caisse et faire les réformes nécessaires.

  • le futur de la France sera entre ces 2 hypothèses, déjà vues ailleurs :

    Soit, au fond du trou, on aura une margareth Tchatcher qui remettra ce pays d’applomb en cassant beaucoup de copinages et profiteurs,

    soit, au fond du trou, on continuera à creuser, et on aura un collapsus à la grecque.

    Je pense sincèrement, hélas, que c’est la seconde hypothèse qui se vérifiera …

    Prenons donc nos dispositions en conséquence en regardant ce qui se passe en Grèce …

    • Pourquoi la Grèce: on connait les causes du problème dans ce pays: chiffres truqués, corruption d’un système politique en vase clos au mains d’une caste qui n’avait pas l’air de se renouveler, un laxisme administratif et fiscal: bref un « gros problème moral » venu de mauvaises habitudes accumulées.

      Puis une tentative de révolution « légale » qui est revenue à une austérité sévère, les Grecs cédant aux Européens agacés.

      En France, vous n’avez pas cette explication comme l’Espagne a eu sa catastrophe immobilière ou la Grèce, ce mensonge généralisé.

      En fait, c’est vraiment cet immobilisme, ces réformes impossibles à faire qui coupent les ailes à toute tentative, avec un rôle destructeur de syndicats d’opposition au pouvoir, bien plus influent que ce que leur nombre d’adhérents ne laisserait prévoir, syndicats pourtant durs et conservateurs qui n’acceptent aucun changement, aucune autre solution que la « redistribution ».

      Le medef non plus, n’est pas à l’abri de la critique, peu enclin à donner un coup de main au pouvoir « de gauche ».

      Et les dérives anti-démocratiques du pouvoir, sournoises, mais qui s’accumulent, ces 3 fronts militaires dont aucun bilan coût / efficacité n’est débattu, ça ne rassure pas grand monde.

      Le côté binaire de ces 2 blocs partisans, en fait, très hétérogènes, ne clarifie rien.

      Même le système présidentiel a vieilli: N.Sarkozy était « incritiquable » et seul à avoir la parole, ensuite répétée par ses « petits soldats »; par contre, Fr.Hollande, même convaincu, n’est pas crédible et on se demande vraiment si il a des projets, quand ses ministres causent « à hue et à dia »!

      Il y a une forme de « reprise », en Europe, mais insuffisante pour que la France en profite passivement.
      Seuls, les taux d’intérêts et le prix du pétrole, « anormaux », ont donné un peu d’oxygène! Mais les conséquences ne sont pas encore connues et la France n’a évidemment pas été la seule à en profiter: elle n’a donc rien gagné à son retard.

      Il faut que ce pays abandonne le mythe de l’ « Homme providentiel »: vous avez déjà de la chance d’en avoir eu un, éventuellement critiquable, mais actif! Le Général qui vous a tirés de plusieurs mauvais pas, à sa façon, franchement dictatoriale mais démocratique: quand le peuple (pas les députés dont il se foutait bien) n’en a plus voulu.

      Si il y a une carrure pareille, en France, actuellement, je ne vois pas qui c’est.

      Il est plus démocratique (comme ailleurs) que le président reste symbolique, asexué politiquement, et qu’un gouvernement démocratiquement élu puisse être démocratiquement rejeté: vous ne devriez pas attendre 5 ans pour constater que rien n’a été fait dans le bon sens!

      Pauvre « h16 » qui doit chaque fois conclure que « ce pays est foutu »!

      • C’est dommage de toujours vouloir s’en remettre à un homme providentiel. Il faudrait surtout desserrer l’étau de l’Etat et en réduire considérablement le périmètre. La discussion en cours sur la formation professionnelle en est un excellent exemple. Pour quoi tout centraliser? Pourquoi ne pas laisser aux régions et aux Entreprises le soin de définir des programmes qui marchent?

        • C’est bien sûr un élément important: le patron de VW récemment nommé a commencé dans l’entreprise, au « bas de l’échelle », c’était « le bon temps » quand il y avait encore un « ascenseur social » dans les entreprises comme dans les « golden sixties ».

          En Allemagne, cela existe encore, avec des efforts considérés comme normaux, pour promouvoir des salariés intra-entreprises et collaboré au financement de leurs heures et à leurs formations. C’est la seule bonne raison pour faire signer un contrat d’au moins 5 ans, le temps, au moins, que l’entreprise bénéficie de ses investissements dans le salarié: échange de bons procédés.

          Le roi des Belges (et pas « de Belgique ») est à l’origine d’une suggestion (son droit d’intervention politique ne va pas plus loin) au premier ministre, lors d’une de leurs conversations régulières, de conduire une mission sur le système d’apprentissage allemand. Le roi les a accompagné, ce qui permet d’ouvrir des portes. On a l’impression que Fr.Hollande serait humilié de faire de même. C’est la différence entre « la valeur du verbe », d’un côté, du pragmatisme, de l’autre.

  • Pouah un Chirac en puissance, rien gérer on brusque personne on bouge pas on attend et on prend le pognon des autres.

  • A part une cohabitation, permettant de mettre en place un premier ministre non engagé sur un programme, je vois mal comment on pourrait réformer ce pays.

    Et à défaut d’avoir une majorité de français admettant la nécessité de réformes, on a une majorité qui rejette chacun des programmes et les candidats qui les portent.

    C’est d’une nouvelle constitution dont on a besoin, pas d’un président (actuel, ancien ou nouveau).

    • Une nouvelle Constitution ? Chacun va vouloir y mettre son grain de sel, et elle sera comme le code du travail. Ce qu’il faut, c’est d’abord décider de sabrer dans les institutions et les administrations. Il n’est même pas sûr qu’on ait besoin de changer grand-chose à la Constitution, mais de toute façon la réforme constitutionnelle ne doit venir qu’après l’accord sur les grands principes simplificateurs.

  • Juppé : un vieillard, énarque, fonctionnaire depuis toujours, n’ayant aucune connaissance scientifique ou de l’entreprise, chiraquien (donc socialiste déguisé), étatiste, psychorigide, politicien de carrière depuis 40 ans (donc responsable de la situation actuelle du pays), repris de justice …. Oui exactement ce qu’il faut pour sauver la France !

  • À propos d’ubérisation, un nouveau site qui permet d’échanger des actions US à bon compte, voire gratuitement :

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    Avec un peu de chance, cela atteindra l’Europe 🙂

  • Je suis dépité à la lecture de cet article et des réactions.
    Alain Juppé n’est pas un révolutionnaire et ses proposition ne donnent pas un coup de pied dans la fourmilière…mais n’oubliez pas que pour pouvoir faire avancer des idées…il faut être élu, ÉLU !
    La probabilité que le prochain Président soit le gagnant de la primaire à droite est très forte….et la probabilité que le gagnant de la primaire à droite soit Sarkozy l’est aussi : voulez-vous comme President un homme qui n’a pas fait ce qu’il avait dit quand il en a eu l’occasion ? Qui a fait perdre son camp plutôt que de laisser sa place en 2012 (il n’y avait que lui pour permettre à Hollande de gagner !!!) ? Qui a un ego tellemet surdimensionné qu’il préfère prendre le risque de refaire perdre son camp en 2017 (Hollande n’a aucune chance face à n’importe qui d’autre).
    Juppé est un homme courageux, intelligent et sage. Il rassemble sur son nom une bonne partie des centristes dont vous parlez, une bonne partie de la droite républicaine et une partie aussi du PS (ceux qui sont dans le monde « économique »).
    Incontestablement le meilleure candidat possible pour 2017.

    • L’un n’empêche pas l’autre: Juppé est peut être sage et tout ce que vous voulez, Thierry, mais il n’a pas de colonne vertébrale économique et pense que l’Etat peut tout faire. C’est je pense, ce qui préoccupe les lecteurs libéraux de Contrepoints. D’accord, NS serait pire.

      • Ce qui je trouve préoccupant, c’est de continuer à discuter de candidats potentiels qui ne changeront rien à la donne et à nos institutions. Dire que telle ou telle figure politique d’un temps révolu sera la meilleure solution, c’est comme de prendre plus d’aspirine quand on a le bras cassé…

        Le pays n’est pas prêt de sortir de sa médiocrité avec cette mentalité.

        • Qui sont ceux qui amènent de l’air frais: Mariton?

          • Vous persistez dans l’erreur. Aucun candidat actuel ne porte la solution d’un renouveau. La mentalité générale du pays est tournée, habituée, endormie dans le cocooning et le moindre effort. Ceux qui reste en marge de cette aberration, savent ce qui se passe quand ils vont à contrario de cet immobilisme : une réaction plus ou moins violente de rejet pour préserver le confort que vous bousculez, ou une mise en esclavage pour pomper votre force de travail.

            Les élus sont un reflet de l’état tu du pays. L’hypocrisie et le mensonge sont plus profondément enracinés que l’on veut le croire, et ne se limitent pas à nos élus et politiciens. Nous nous mentons à nous-mêmes et feignant de croire que nous n’y sommes pour rien dans le fait que ce pays est foutu.

      • Je ne suis pas loin d’être d’accord avec vous…il semble avoir une colonne vertébrale économique un peu vacillante…mais tout de même moins que Nicolas Sarkozy ou François Hollande.
        Je me sens plus proche des positions de François Fillon…mais il n’a aucune chance de gagner la primaire à droite (les Sarkozystes le détestent et les centristes aussi).
        Le vrai problème, et croyez bien que je le déplore, c’est que le courant « libéral » est ultra minoritaire dans notre pays pour l’instant – même si, notamment grâce à des outils comme Contrepoints – ça bouge un peu dans le bon sens…il est très minoritaire et notamment à Droite ! La droite française va de l’ultra-conservatisme (FN) au conservatisme éclairé (Juppé)…mais qui est libéral à droite ?
        Par ailleurs, le réalisme politique conduit à ne surtout pas se revendiquer du libéralisme : tout candidat qui oserait mettre ce mot dans son programme serait immédiatement condamné…
        La seule solution, de mon point de vue, consiste à procéder par étapes :
        – 1/ avoir un Président le mieux élu possible qui ne braque pas la moitié des français pour pouvoir avoir les coudées franches
        – 2/ que ce Président ne soit pas un homme de gauche dont une partie de l’électorat « vomit » l’idée même de libre entreprise (nous avons la gauche la plus marxiste du monde, ne l’oublions pas
        – 3/ Qu’il n’ait pas comme préoccupation unique, 6 mois après son arrivée, sa réélection de sorte qu’il puisse faire sauter des verrous symboliques qui bloquent la France depuis 30 ans (la suppression de l’ISF est la première qui me vient à l’esprit mais il y en a d’autres….).
        Je ne vois pas qui, à part Alain Juppé, pourrait répondre à ces exigences de base.

        Moi aussi, je rêve d’un Président qui ne soit pas Enarque, qui soit quadragénaire, qui ait une culture économique (mais une vrai, pas « professorale », quelqu’un qui ait eu à gérer par exemple une PME pour comprendre comment ça marche)…mais je cauchemarde de me retrouver avec Sarkozy ou Hollande !!!

        • Oui. Il faut un Libéral en économie qui soit aussi Libéral pour les questions de société, donc pas Mariton qui est Libéral + Réac. Bref, un Libéral au sens américain, européen, qui plus est. La quadrature du cercle?
          Ca existe dans la société civile – en masse. Mais pas dans la classe politique. Si vous avez des noms, je suis preneur.

          • Juppé President pour laisser cet homme ou cette femme libéral(e) le temps d’émerger…Un autre avantage majeure du Juppe : sûr qu’il ne se représentera pas….ça veut dire que dès son élection, le « prochain » peut se préparer….et venir d’un autre horizon…pourquoi pas vous, Francois ?

    • Une victoire à la Pyrrhus . Juppé ,Hollande, Sarkozy quel est le « plus pire »…
      Il est encore temps de défendre des candidats « moins mauvais » pour le pays ,voire corrects comme Lemaire .
      Quant à la sagesse du Juppé ( le meilleur d’entre eux), elle m’évoque l’image « sublimesque » dalinienne d’une gaufre entre deux éponges .

  • Tout le système est pourri car non représentatif des citoyens de la nation!Il faut faire une vraie démocratie c’est à dire du gouvernement par le peuple entier!Aujourd’hui c’est la fonction publique et assimilés qui gouverne à vie et donc produit des textes pour son intérêt :il y a un énorme conflit d’intérêt qui représente des milliards de budget !C’est la transposition du régime royal !Ce n’est point pour des hommes ou des femmes qu’il faut voter mais sur des projets pour la nation et donc tous les français !Par ailleurs les partis ne sont que les représentants syndicalistes d’intérêts individuels et font penser à la mafia, en mentant au peuple!Des projets et des stratégies à long ,moyen et court termes !Le pays doit être organisé et travailler comme une entreprise moderne et humaine!Politique=polin tikein en grec:conduire la cité, le pays !Economique= Ecos nomos soit mettre de l’ordre dans la maison!Le grec sert comme le latin à définir le sens des mots français !

  • je ne voterais pas Juppé, pas de vote par dépis .

    le programme est socialiste,d’état , attentiste enfin c’est vide, aucune nouveauté, a la 1er crise financière, il fera rien puisque son programme est axé sur l’emprunt et non pas les réformes structurelle ,
    aucune baisse d’impôts , aucune économie.

    non c’est finis je ne vote plus contre.

    Il sera élus possible mais franchement avec aussi peu de réforme en profondeur, bah on aura droit a Chirac et pourquoi se présentera t il pas en 2022, si il est élus il se présentera en disant que la france a besoin de lui …. blablabla.

    Bref on reprend les même et on recommence ….

  • « Cette manœuvre avait essentiellement gêné la droite bien plus que la gauche »
    C’est toujours le but, non?

  • M. Juppé a 72 ans, il est candidat, il se voit dons encore vif et fretillant a 78 ans au cas ou il serait élu.
    Le plus déprimant n’est pas cette perspective la, mais qu’a la même aune, il y en a encore pour 25 ans de Sarkozy et de Hollande.

  • trop fort les commentaires de 2016. C’est vrai que
    la France bien boostée par l’AFP tourne en boucle sur le même sujet depuis 2 mois : 800 000 euros sur 20 ans. Le casse du siècle….

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