Le chômage français, une exception en Europe !

Mais pourquoi les entreprises n’embauchent-elles pas alors que toute l’Europe embauche ?

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Coq (Crédits : Olibac, licence CC-BY 2.0), via Flickr.

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Le chômage français, une exception en Europe !

Publié le 10 février 2016
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Par Jacques Garello.

 

Coq (Crédits : Olibac, licence CC-BY 2.0)
Coq (Crédits : Olibac, licence CC-BY 2.0), via Flickr.

J’ai déjà rappelé à tout propos les raisons profondes et durables du chômage français, et la façon d’éliminer ce fléau humain et social : liberté du contrat du travail (salaire, durée, temps), réforme de l’impôt (qui pénalise aujourd’hui l’innovation, le succès et l’épargne), réforme de la protection sociale (source de charges exorbitantes), réforme de l’indemnisation du chômage (dissuasif de la reprise du travail) : le programme libéral tient en trois lignes. Mais on a « tout essayé » sauf le programme libéral !

Ce n’est évidemment pas le plan Hollande qui inversera quelque courbe que ce soit, y compris la courbe de la popularité du Président. Personne n’y croit sérieusement. Il y aura 500.000 chômeurs en moins dans la catégorie A puisqu’ils seront en formation.

Le chômage français, une exception en Europe

Il y a une particularité du chômage français qui mérite d’être mise en évidence, comme l’ont fait nos confrères des Échos : « Entre mi-2013 et mi-2015 la France a créé nettement moins d’emplois privés que l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie. » Malheureusement l’article s’intitule « l’incapacité du secteur privé à créer des emplois est problématique », suggérant que les entreprises privées renâclent à embaucher. Certes, elles renâclent, mais en portent-elles la responsabilité ?

La responsabilité incombe à la réglementation, aux impôts, aux charges sociales, bref : à l’État. Mais il y a une autre raison, plus profonde : c’est l’hypertrophie du secteur « non marchand », créant des emplois de fonctionnaires et salariés du secteur associatif (en général financé par les pouvoirs publics).

L’Europe crée des emplois… sauf en France

L’étude visée par Les Échos apprend qu’en Espagne les emplois créés en un an par le secteur marchand (près de 800.000) ont représenté 85 % du total des emplois créés, en Allemagne (470.000) 60 % du total, et en Italie les emplois privés ont augmenté de 280.000 alors que les emplois publics diminuaient de 45.000. Voici l’exception française : sur 290.000 emplois créés au total, le privé n’a créé que 57.000 emplois. On remarquera d’ailleurs que le niveau d’embauche (moins de 300.000) dépare de celui de nos voisins, surtout en proportion de la population. C’est dire la léthargie profonde du marché du travail.

Bastiat avait déjà l’explication

Mais ce déséquilibre a de profondes conséquences sur les futures perspectives de créations d’emplois dans notre pays. Frédéric Bastiat avait déjà fait cette remarque de bon sens, elle l’a rendu célèbre : Une entreprise publique est une médaille à deux revers. Sur l’une figure un ouvrier occupé avec cette devise « Ce qu’on voit », sur l’autre un ouvrier inoccupé avec cette devise : « ce qu’on ne voit pas ».

Bastiat expliquait que l’emploi public est payé par l’État, c’est-à-dire par les contribuables. L’argent qui a été absorbé par l’impôt n’est plus disponible ni pour la consommation ni pour l’investissement privé. C’est ce que les économistes appelleront plus tard « l’effet d’éviction ». Faut-il en conclure que l’emploi public s’est simplement substitué à l’emploi privé en « l’évinçant » ? Non, car il y a un autre élément à prendre en considération.

L’emploi privé est créé par l’entreprise certes, mais en réponse à une demande formulée sur le marché. Le client choisit, alors que le contribuable ne choisit pas. Le produit payé avec l’argent du client correspond à un besoin véritable, il a une valeur tirée de sa correspondance avec les préférences librement exprimées par les individus. Alors que le produit payé par l’État a le riche nom de « service public », qui masque en réalité les seules préférences des autorités publiques.

Par définition, ces « biens publics » n’ont aucune rentabilité directe, puisqu’ils sont sensés fournir, et à un prix imposé, le bien-être à une masse de personnes non repérables. Ils n’ont qu’une rentabilité « externe », et ces externalités ne sont pas mesurables. Donc, on peut gonfler à l’envi la production de biens publics, réalisée au détriment de celle des biens et services marchands.

La France est ainsi gorgée de services publics et privée de produits marchands. La pénurie de produits marchands diminue déjà le niveau de satisfaction des Français, mais elle les prive aussi d’une partie croissante de leur pouvoir d’achat avec les ponctions fiscales. Mais évidemment, tout cela « ne se voit pas » : la classe politique multiplie fonctionnaires, bureaucratie et impôts, et les Français de réclamer sans cesse plus d’aides et d’interventions de l’État et d’attribuer le chômage à la loi du marché !

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Lire sur Contrepoints notre dossier spécial chômage

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  • D’un autre côté le fonctionnaire va aussi payer des impôts et dépenser de l’argent dans l’économie donc l’argent est disponible pour la consommation. Par contre vous avez raison sur l’investissement de l’entreprise.

    Ensuite sur le chômage en Europe il y a quand même d’autres facteurs influents: démographie nulle en Allemagne qu’ils paieront plus tard trés lourdement, l’Espagne a toujours un chômage 2 fois supérieur à la France et a opéré une dévaluation de son marché de l’emploi qui impose à beaucoup de gens de vivre chez papa maman à cause de l’euro qui les empêche de dévaluer, l’Italie est un peu entre les deux. Après je ne dis pas que la France est un super pays mais il faut relativiser quand même.

    • Fred: « D’un autre côté le fonctionnaire va aussi payer des impôts et dépenser de l’argent dans l’économie »

      Non, pas « aussi ».
      Cet argent a été pris de force à quelqu’un.

    • L argent que le fonctionnaire dépense c est le votre…

    • « donc l’argent est disponible pour la consommation »
      Toujours cette absurde idée que la consommation est bonne pour la croissance et l’emploi…
      NON
      La consommation est bonne en soi pour la satisfaction des besoins ou des envies qu’elle permet (et ça, il n’y a que le consommateur qui en profite), mais économiquement, c’est une DESTRUCTION et c’est très mauvais.
      Et si vous pensez le contraire, et bien je vous invite à mettre vos pratiques en accord avec vos idées : consommez un maximum, acheter et détruisez directement tout ce que vous pouvez, bruler votre maison ou, au moins, mettez le chauffage à fond fenêtres ouvertes, mettez votre voiture à la casse, etc. Et profitez bien de la richesse que vous créerez ainsi …

      Ainsi, tout dépend avec quoi le consommateur achète les biens qu’il consomme. Si il a produit quelque chose d’au moins aussi valable qu’il donne en échange, c’est parfait. Si il donne un sévice public, c’est pas meilleur que si il était un vulgaire mafieux (qui, lui aussi, consomme : la mafia, c’est donc bien pour l’économie ?)

      • Il y a une différence essentielle entre les flux monétaires et les flux de biens consommables. Pour un individu consommant tout ce qui lui est attribué, il est clair qu’il y aura égalité entre l’argent qui rentre et l’argent qui sort. En revanche il n’y aura pas égalité entre ce que cet individu consomme concrètement et ce qu’il produit concrètement (qui peut être très inférieur, en particulier pour les emplois aidés). Plus il y a « d’aidés » consommant plus qu’ils ne produisent, plus les « non-aidés » sont mis à contribution pour fournir la différence.

    • le rendement du prélèvement n’étant pas supérieur à 100%, l’argent qui sera réinjecté dans l’économie par le fonctionnaire sera de toute façon inférieur à l’argent qui a dû en être retiré pour créer son emploi.

    • l’Allemagne ne paiera rien. car elle externalise les coûts des naissances à 350.000 euros par enfants, et compense par le recours à l’immigration puis investie de plus en plus dans la robotique et se transforme comme le prouve encore cette année sa balance commerciale, en pays de rentes.

      d’ailleurs sa dette, le remplacement en cours de son parc nucléaire, son niveau de chomage montre que c’est une très bonne stratégie. reste à améliorer les bas salaires.
      donc oui il faut remplacer la CROISSANCE démographique coûteuse par une croissance des esclaves gratuits (rénumération).

      c’est nous qui n’avons rien compris et qui allons vers l’abîme avec nos terrorismes dont le premier est intellectuel et consiste à dire que la croissance ne se fait par la croissance du nombre d’humain. tout ne se réduit pas au nombre de chômeurs car au moyen age tout le monde travaillaient et tout le monde était pauvre.

      le plus grand libéralisme ne pourra pas sauver notre société car la liberté sans bonnes idées ça ne sert pa à grand chose et sans énergie ça n’existe pas. la croissance nait d’une part du conflit entre le poids du groupe et l’énergie dont il dispose en dehors de ses besoins, et d’autre part de la rencontre de ce conflit avec les idées qui permettent d’améliorer l’intensité énergétique (si c’est cramer pour voyager bof).

      par ailleurs pour un temps compte tenu du contre choc pétrolier actuel on peut à présent réduire relativement les impôts sans se risquer de voir une explosion des prix à court terme. et j’augmenterai aussi le bonus sur les VE ce qui devrait liberer du pétrole pour augmenter l’activité (moins de chômage).

      • MisterLOL, qui parle de croissance de population? L’Allemagne se dépeuple et cela aura un impact sur sa croissance et sur son habilité à financer ses services publiques ou privés.

        • Quand la technologie augmente et que le nombre de bénéficiaires diminue, ça ne peut être que bénéfique. En France, nous continuons de refuser le progrès et faisons l’apologie des immigrées ou cathos pondeuses de gamins. C’est assez sommaire comme résumé, mais ça illustre parfaitement le désastre vers lequel nous allons. La bidonvilles commencent à apparaître et ce n’est que le début.

    • Comment peut-on payer des impôts quand on vit intégralement de ceux-ci ?

      • Vous voulez exonérer les fonctionnaires d’impôts ? LOL
        Les agents public travaillent. pas autant que d’autres, sans doute, et pas souvent pour des choses réellement utiles, certes, mais leurs salaires restent la contrepartie de leur travail.
        Ils ne vivent pas des impôts, mais de la rémunération de leur travail, comme tous les salariés.
        Et donc, oui, ils payent des impôts, comme tout le monde. Et même ils râlent contre les impôts, comme tous les imposables, qu’ils sont, généralement.

        Après, les gaspillages, c’est une autre question. Ce qu’en fait l’État, de ce travail fourni, ce n’est pas l’affaire des agents publics, ils ne sont pas responsables de la gabegie. Normalement, ce travail devraient se traduire en services publics efficaces qui valent plus que le travail fourni, et même plus : plus que ce que le secteur privé pourrait fournir comme valeur avec le même travail.
        Ce n’est manifestement pas le cas, hélas.

  • Une frilosité de la vision de l’imposition et de la taxation.

    Je tiens quand meme à rappeler que les entreprises on eu un rappel de charge rétroactive sur 2013, du jamais vu dans la taxation.
    Les entrepreneurs ont perdu confiance et attende une stabilité à long terme, on investie pas si son imposition ces charges sont modifiés chaque année le bilan comptable devient trop risqué et donc on embauche pas.
    Faut pas révé, la complexité de l’adimistration est t’elle que la visibilité est nul
    La balle est chez les fonctionnaire, donc la je vous rejoins …
    Du coup moins impots moins de charge et c’est le chat qui se mort la queue.

    • « La balle est chez les fonctionnaire »
      Très vrai, ca me fait penser à tous ces commentaires dès qu’on parle de fiscalité : « si t’es pas content, casse toi ». Je suppose que la plupart sont fonctionnaires, et ils savent qu’ils sont en position de force en France, leur problème c’est que les gens commence réellement à se casser, du coup plus personne à qui ils peuvent voler leur salaire.

    • D’ailleurs la rigidité du marché du travail a créé chez certains employeurs une vicieuse mentalité: le mouton à 5 pattes. Ils veulent un jeune, avec 15 ans d’expériences, bac+10 pour un simple boulot (j’exagère mais le fond est là). Du coup même les stages peuvent être difficiles à trouver pour les jeunes.

      • payer l’ouvrier français comme l’ouvrier chinois à 1,5 euros de l’heure, c’est peut être le rêve de certains employeurs !

        si des grandes entreprises externalisent vers l’Asie, il y a de bonnes raisons. Remarquez que le dumping social est aussi une réalité au sein de ‘Europe

        avec 6 ou 7 millions de chômeurs c’est sûre que le demandeur d’emploi n’est pas « en position de force » pour négocier

        • C’est sûr que payer 0 € de l’heure le chômeur(*), c’est vachement mieux que payer 1,5 € le travailleur …
          Faut regarder la réalité en face : le temps où le français produisait plus que 100 coolies et pouvait donc obtenir d’être payer 100 fois plus, est révolu. Le chinois ne produit pas moins que le français, ils ont peu ou prou les mêmes machines, les mêmes outils, et le même niveau de formation. Ils auront donc peu ou prou le même salaire, et temps pis pour les racistes inavoués qui pensent encore comme au temps des colonies.

          Le patron non plus n’est pas en position de force pour négocier : ça lui est strictement interdit. Et il est coupable de toute façon. Coupable s’il n’embauche pas (suppôt du chômage), et coupable s’il embauche (vil exploiteur. vil et vicieux, car il embauche encore malgré les misères qu’on lui fait ; preuve qu’on ne lui en fait pas encore assez). Ça aussi c’est génial…

          (*) parce que ça revient à ça, au final, même si le chômeur touche des allocations qui sont en une fraction de ce qu’il a été obligatoire de payer pendant qu’il bossait

        • « payer l’ouvrier français comme l’ouvrier chinois à 1,5 euros de l’heure »

          C’est curieux de voir les belles caisses que ces mêmes ouvriers chinois peuvent se payer avec ce salaire.

          petitjean ne sait visiblement pas ce qu’est le pouvoir d’achat d’une monnaie, comme tout inculte socialiste digne de ce nom

  • Comment voulez-vous qu’il en soit autrement avec un un parlement constitué d’une majorité de fonctionnaires, sous Chirac ils avaient même la majorité absolue. Nous sommes dirigés par des individus qui n’ont quasiment aucune connaissance des contraintes du monde concurrentiel. Le terme de « création d’emplois » m’horripile, parce que employé à quoi? Contrairement à la fonction publique où l’on crée des emplois presque toujours aidés, l’entreprise n’a pas vocation à créer des postes de travail mais à être compétitive pour survivre voire croître si elle y arrive, le fait d’embaucher des collaborateurs n’est qu’une conséquence induite de cette croissance. Compte tenu des problèmes engendrés par le système français, c’est en dernier recours qu’un chef d’entreprise augmente l’effectif et ses soucis, la priorité est de faire des gains de productivité et de réduire les rebuts pour répondre à une demande croissante et faire face à une concurrence qui a la même stratégie quand elle ne délocalise pas. Après avoir géré pendant 36 ans une PME que j’ai vendue à un groupe plutôt que de pourrir la vie de mon fils en lui passant le témoin, je crois savoir de quoi je parle.

  • Petit boulanger artisan je travaille 17h par jour pour payer le Rsi,j’ai du travail pour 4personnes à temps plein(les 35 h pour ça)mais impossible s’embaucher, trop de Rsi,trop de loyer,trop d électricité etc.etc………..ça y est ouf je suis en RJ.vivement que ça se termine

    • Je serais curieux de connaitre le montant que vous payez en pourcentage de votre revenu brut (déduit des coûts de votre boite). Je suis assez surpris des fois quand je parle aux gens; ils me disent payer 40-50% de charges et quand on fait le calcul on s’aperçoit qu’ils sont à 25-30%. Jamais compris pourquoi les artisans donnent leurs charges en pourcentage de leur revenu net alors que les salariés le donnent en pourcentage du revenu brut.

  • Vu ce midi au 13h

    Reportage 1- une jeune agricultrice qui se lamente de la vente sous les couts de production de ses salades…
    Et bien que fait elle ( et un autre de ses collègues). Elle implore l’état de trouver une solution.
    Reportage 2- un agriculteur se sert de son cerveau, lassé de dépendre du marché des industriels et de l’état… Lui, ce n’est pas des subventions qu’il veut ou des prix imposés à la soviétique… Et bien il se dit qu’il pourrait transformer lui meme sa production… Et bingo… Avec les Å“ufs de ses poules il fabrique des pâtes fraîches…

    Quand j’ai vu le premier reportage, j’ai immédiatement pensé à faire de la soupe… Y compris pour les restos du coeur…
    A la suite du deuxieme reportage, pas un commentaire du genre : tous les agriculteurs ne passent pas leurs vies à pleurer des subventions en saccageant les routes et bâtiments publics

    • Maintenant qu’il est passé à la télé, il va avoir la descente de l’inspection du travail qui va vérifier l’étiquetage de ses pâtes, le respect des normes culinaires et de stockage de la farine, etc. et lui trouver pour 30 kE d’infractions. D’autre part, le marché n’est pas extensible, et quand deux fois plus d’aviculteurs feront des pâtes fraîches, il n’y aura plus de clients pour en acheter plus. Enfin, quand vous avez géré vos vaches et rempli vos déclarations sanitaires, combien vous reste-t-il de temps pour fabriquer des produits finis avec le lait, le beurre et la crème, puis aller les vendre sur des marchés de bobos qui sont déjà proches de la saturation ?

      Je pense que vous serez d’accord avec moi que ceux et celles qui demandent l’aide de l’état seraient satisfaits si ce dernier offrait simplement de ramener les normes au niveau de celles de nos concurrents et de garantir le libre marché par rapport à la concurrence pour les débouchés. Ah oui, et aussi de lever les sanctions politiques qui aboutissent à des embargos…

      • Hélas, j’ai du mal à croire que « ceux et celles qui demandent l’aide de l’état seraient satisfaits si ce dernier offrait simplement de ramener les normes au niveau de celles de nos concurrents ».
        J’ai souvent entendu les uns ou les autres demander que l’état emm****e les concurrents ou les clients (les « grandes surfaces » etc.), beaucoup plus rarement qu’il arrête de juste faire chier avec ses normes alakon.

      • Le monde paysan a surtout tendance à ne jamais respecter les normes, grâce à l’extrême impunité que d’autres professions aimeraient bien recevoir…

        Je doute fort qu’en Allemagne ou en Hollande les normes laissent les paysans polluer ou maltraiter les animaux.

        Mon propos ne fait qu’illustrer les pratiques des entrepreneurs français… Enfin de certains…
        Et avec les encouragements de ceux qui trouvent toujours une bonne raison de ne pas choisir l’innovation.

  • Petit à petit, le socialisme »soft » conduit au communisme et au résultat que l’on connaît comme partout ou il a été mis en oeuvre.

  • Il y a deux facteurs importants pour que la croissance revienne et que le chomhe baisse, la première de l’énergie bon marché et le pétrole le redevient mais cette énergie bon marché doit être couplée avec des salaires très bon marché et principalement une baisse des salaires des travailleurs les moins payés (ceux qui bossent le plus et sans qui rien ne fonctionnerait), la richesse provient des ces deux variables et beaucoup de nations sont devenus riches de cette facon (esclavage, émigration, travailleurs exploités….), c’est une constatation pas un débat sur la condition sociale de l’homme.
    Baisser tous les salaires et vous verrez que les offres d’emplois vont exploser.

  • Bel exemple de data picking. Et si on regardait comment les choses se passent par exemple dans les « vertueux » pays du nord de la zone Euro (Pays bas, Finlande et Danemark) :

    Ces deux pays ont fait pire que la France : non seulement ils n’ont pas créé le moindre emploi durant cette période, mais ils en ont même détruit.

    De même, en élargissant la période, on se rend compte que même pour les pays cités, le raisonnement ne tient pas la route : en Espagne, par exemple, les emplois créés de 2013 à 2015 ne sont qu’un timide rattrapage des emplois perdus entre 2008 et 2012. Sur la période 2008 – 2015, la France fait largement mieux que l’Espagne.

    Votre raisonnement ici ne tient donc pas du tout la route, me semble-t-il.

  • « un fonctionnaire ça paie des impôts aussi »
    Non un fonctionnaire est une charge, en cela il coûte à quelqu’un surtout lorsque le fonctionnaire en question n’est pas indispensable.
    Et surtout, nombre des fonctionnaires auraient été plus utiles dans le privé. J’en connais plusieurs qui ont passé des concours au lieu d’exprimer leurs talents dans l’économie réelle.
    Si vous comptez sur les fonctionnaires pour relever le pays…

    • Sachant en plus que ce sont des fonctionnaires qui cooptent des fonctionnaires, et que la décision revient à des fonctionnaires, soumis au régime copain-copine, la boucle se retrouve bouclée.

  • L’auteur de l’article oublie deux facteurs.

    Le premier est que la réforme du régime des retraites décidée il y a un peu moins de dix ans, avec application progressive par année de naissance, et notamment le système de la « décote », a maintenu au travail nombre de seniors entre 60 et 65 ans : le temps qu’ils obtiennent leur décompte de trimestres de cotisation ou encore arrivent à l’âge limite pour ne pas tomber sous le couperet. Et forcément, qu’on soit dans le secteur public ou privé, lorsqu’un poste est occupé par un senior, il n’est pas offert à un jeune. En hypothèse de croissance nulle du nombre d’emplois salariés, on a maintenu en chômage trois ou quatre classes d’âge de jeunes qui attendent que les vieux leur cèdent la place.

    Le second est lié à la qualité de la formation des dits jeunes arrivant sur le marché du travail. La baisse régulière du niveau dans les fondamentaux (français, maths), le changement d’attitude face à l’effort et au travail (la fameuse génération Y), font que les entreprises se trouvent devant la nécessité de former en interne, pendant des durées supérieures à ce qu’elles étaient il y a une vingtaine d’années, les jeunes entrant sur le marché du travail. Les chefs d’entreprise, notamment dans les PME, ont tendance à n’embaucher que des jeunes qui ont déjà une première expérience – entendez une durée suffisante de formation dans l’entreprise – au détriment des postulants à un premier emploi. Pourquoi en effet investir sur la formation d’un salarié, qui va s’empresser d’aller chercher un emploi mieux payé ailleurs dès qu’il aura acquis sur le tas ce que la formation initiale n’a pas pu lui donner ? La seule solution qui fonctionne correctement dans cette optique est la formation initiale (ou ses dernières années) en alternance : malheureusement pas encore suffisamment généralisée.

    • « Et forcément, qu’on soit dans le secteur public ou privé, lorsqu’un poste est occupé par un senior, il n’est pas offert à un jeune.  »
      non, c’est complétement faux.
      C’est avec ces raisonnements malthusiens qu’on a imaginé que les rapatriés d’Algérie allaient prendre le travail des métropolitains, ou que l’emploi des femmes allait créer du chômage chez les hommes, ou que les préretraites à 55 ans allaient soigner le chômage, ou que les 35 heures allaient créer des emplois.
      Et à chaque fois : raté.
      Ces raisonnements ont prouvé à chaque qu’ils étaient débiles, et pourtant on continue à les tenir, à les enseigner, à les utiliser comme base de politiques qui, évidemment, ne marchent pas.

      Dans un système économique qui fonctionne sans qu’on le fasse chier, chaque actif en plus crée naturellement son poste, et la croissance économique suit naturellement celle de la population active.
      Sauf évidemment si on lui met des bâton dans les roues, et c’est effectivement ce qu’on fait en France. Si ça ne se produit pas, c’est qu’on fait tout pour rendre impossible la vie de l’employeur, qui disparait, et pour faciliter celle du chômeur, qui se multiplie.

      Par contre votre second facteur est plausible, j’y crois moi-même volontiers, mais ce n’est qu’une impression et je me garderai de la tenir pour une certitude.

      • et ce genre de raisonnement est aussi fatiguant….

        le négativisme ou le positivisme extrême ou systématique sont tout aussi idiots l’un comme l’autre. les environnements économiques sont parfois propices à la croissance et d’autres non. Malthus à parfois raison parfois tort comme les anti-malthusiens.

        pour être actif il faut des personnes (des systèmes) certes mais il faut aussi de l’énergie, des matières premières , du temps , des idées, un environnement plus ou moins stable (climat, finance….).

        ce qui a diminué :
        en 1970 premier : choc pétrolier on passe de 2.600.00 à 2M de barils en capacité d’importation et on passe de 2 à 10% de chomage
        entre 2007 et 2015: troisième choc, on passe de 2M à 1.6M de barils /jour et on prend 2 millions de chômeurs.

        l’énergie c’est ce qui est à la base du mouvement et de l’activité. l’homme n’est que le véhicule. si on a plus d’humain en période de croissance énergétique alors la croissance est possible. et on finit par croire que malthus se plante. si l’énergie se casse la gueule alors il faut désinvestir sur l’humain et améliorer les systèmes qui consomment ce pétrole sinon Malthus finit par avoir raison.

        l’augmentation de la population tend en ce moment à paupériser la société car c’est d’autant moins de ressources disponibles par individu.
        les études économétriques sont biaisées en ceci qu’elles font une corrélation entre l’augmentation du PIB et la population mais c’est uniquement parce que les droits inaliénables des arrivants vont poussés à moins consommer à l’étranger via les impôts ceux qui étaient déjà là.
        compte tenu du stock de chomeurs en Fance on ferait mieux quelques soit la situation énergétiques à venir d’être malthusien de circonstance… quitte à changer ensuite.

        • Bizarrement, le baril de pétrole est trèèèès « cher » aujourd’hui. Et pourtant… Pas l’ombre d’un redressement de la courbe. Ah, on me souffle à l’écouteur: en Europe, mais pas en France.

          • Entre l’extraction et la réception finale dans le réservoir, le prix du carburant a été multiplié par 7, l’Etat se gavant massivement au passage. Trente et quelques milliards sans avoir rien produit. Elle n’est pas belle la vie des parasites étatistes ?

        • « l’augmentation de la population tend en ce moment à paupériser la société car c’est d’autant moins de ressources disponibles par individu. »

          C’est dingue, toujours plus d’humains et je mets toujours la même quantité de nourriture dans mon assiette.

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Pourquoi pas les deux ? Il fut répondu [ par l’auteur de ces lignes] par la négative dans deux articles parus en 2018 à la suite de la lecture de The Rise of the Fourth Political Theory de l’idéologue et politologue russe Alexandre Douguine, lequel, émule de Heidegger et de Carl Schmitt, rejette explicitement ce qu’il appelle la démocratie libérale et le libéral-capitalisme au nom d’une forme de conservatisme basée sur les notions d’identité nationale, de sécurité, d’ordre, d’autorité, d’héritage religieux, de famille, de traditions.

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À l’occasion de la 9ème séance de l’école du libéralisme, l’IREF a eu le plaisir de recevoir Erwan Le Noan pour répondre à la question suivante : la politique de concurrence est-elle libérale ?

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