Nicolas Sarkozy en difficulté pour la primaire à droite, même chez LR

La position de Nicolas Sarkozy pour les primaires se fragilise : il n’est plus le candidat préféré des sympathisants de son propre parti.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Nicolas Sarkozy (Crédits : UMP Photos, licence CC-BY-NC-ND 2.0)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Nicolas Sarkozy en difficulté pour la primaire à droite, même chez LR

Publié le 14 février 2016
- A +

Par Alexis Vintray.

Nicolas Sarkozy (Crédits : UMP Photos, licence CC-BY-NC-ND 2.0)
Nicolas Sarkozy (Crédits : UMP Photos, licence CC-BY-NC-ND 2.0)

Alors que la primaire à droite se rapproche et que le PS se met en ordre de bataille avec le remaniement ministériel, la position de l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy reste toujours aussi difficile : selon un sondage BVA/Orange/Itélé paru samedi 13 février, Nicolas Sarkozy n’a guère que 26% de jugements positifs chez les Français interrogés, contre 73% de mauvais. Il atteint même 45% de « très mauvaise » opinion. Son concurrent le plus probable, Alain Juppé, recueille quant à lui 63% de bonnes options contre 35% de mauvaises opinions. (méthodologie du sondage en fin d’article). François Fillon et Bruno Le Maire, les deux autres concurrents significatifs, font aussi nettement mieux que Nicolas Sarkozy avec 48% et 43% de bonnes opinions.

Sondage Alain Juppé Nicolas Sarkozy (Crédits : BVA, tous droits réservés)
Sondage Alain Juppé Nicolas Sarkozy (Crédits : BVA, tous droits réservés)

Un constat identique chez les sympathisants de droite

Ce tableau très noir dans l’ensemble de la population se retrouve aussi à droite, chez les sympathisants LR, donc l’électorat potentiel de la primaire : Nicolas Sarkozy n’y est que 3ème des candidats préférés : avec 72% de bonnes opinions, il est loin derrière Alain Juppé (83%) et Bruno Le Maire (79%). François Fillon suit immédiatement derrière à 71%

Quand on demande aux sympathisants de droite (pas uniquement LR) qui ils souhaitent voir comme candidat de la droite à la présidentielle de 2017, Nicolas Sarkozy est en seconde position, avec 20%, loin derrière Alain Juppé (48%) et devant François Fillon ou Bruno Le Maire (11% chacun).

Sondage Alain Juppé Nicolas Sarkozy (Crédits : BVA, tous droits réservés)
Sondage Alain Juppé Nicolas Sarkozy (Crédits : BVA, tous droits réservés)

Même les chez les sympathisants des Républicains, Sarkozy n’est plus leader

Mais, de manière inattendue, ce retard de Nicolas Sarkozy se confirme y compris chez les seuls sympathisants des Républicains : Alain Juppé, avec 43%, devance à nouveau largement Nicolas Sarkozy, avec 30%. C’est un changement significatif par rapport à ces dernières années, comme quand nous écrivions en 2014 : « Nicolas Sarkozy, rejeté par 2/3 des Français mais populaire à l’UMP ».

Les marges d’erreur de ces sondages de primaires sont très élevées et il ne faut pas sous-estimer l’incertitude qui entourent ces résultats. Cependant, comme l’écrit le sondeur, ce résultat « témoigne d’une certaine évolution qui s’opère chez les sympathisants LR en faveur de l’ancien Premier ministre, du moins en termes d’image. Ils estiment ainsi majoritairement que dans la perspective de l’élection présidentielle, Alain Juppé serait davantage capable que Nicolas Sarkozy de rassembler les Français (64% contre 34%), de faire gagner la droite (58% contre 38%) et d’améliorer la situation de la France (62% contre 36%) ».

De manière assez ironique vu le passé judiciaire d’Alain Juppé, le maire de Bordeaux apparaît comme plus honnête que Nicolas Sarkozy, par 46% contre 37% (dans l’ensemble de la population). Les nombreuses affaires judiciaires qui entourent Nicolas Sarkozy ne sont sûrement pas étrangères à cette perception du grand public. À nouveau, le constat est identique chez les seuls sympathisants LR, mais avec une moindre différence (46% contre 45%).

À lire aussi :

Méthodologie : enquête réalisée auprès d’un échantillon de Français recrutés par téléphone puis interrogés par Internet les 11 et 12 février 2016.  Échantillon de 1053 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, profession du chef de famille et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération.

Voir les commentaires (5)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (5)
  • Vieux rêve de « rassembler les Français »
    Traduire: trouver ue politique consensuelle qui réforme sans rien changer sur le fond.
    C’est bien pour cette raison que Juppé a été propulsé sur le devant de la scène.

    • Un peu plus de centrisme fera du bien, ces bataillles à n’en plus finir c’est usant.

      Juppé, en rassemblant, aura l’avantage de ne pas être entravé par la gauche dès le départ et bénéficiera du vote centriste pour passer les lois.

      Je dis pas que je lui fais confiance mais rêver ne coûte rien, il pourrait surprendre.

      • Juppé : un vieillard, énarque, fonctionnaire depuis toujours, n’ayant aucune connaissance scientifique ou de l’entreprise, chiraquien (donc socialiste déguisé), étatiste, psychorigide, politicien de carrière depuis 40 ans (donc responsable de la situation actuelle du pays), repris de justice …. Oui exactement ce qu’il faut pour sauver la France !

      • @ Akashi

        Juppé premier ministre avait cédé face aux grèves de la fonction publique…

        Juppé va rassembler sur son style et sa privée, cela devrait être bien moins tumultueux que Hollande ou Sarkozy.

        Mais pour le reste, aucune chance que la gauche ne l’entrave pas. La gauche est en manque de grosses manifestations, grèves d’ampleur, discours révolutionnaires, si un candidat de droite l’emporte, elle pourra à nouveau s’en donner à cÅ“ur joie, quand bien même celui-ci ferait une politique centriste… 

  • Tant mieux, les gens en ont marre de lui on n’en veut plus. Il a eu sa chance en 2007.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Parfois les bras m’en tombent. Pourtant, avec ma barbe blanche et mes 50 ans, je ne suis plus un petit lapin de six semaines, et pourtant mes amis, et pourtant…

J’en suis presque tombé de ma chaise quand j’ai entendu notre Bruno Le Maire, qui s’apprête à partir en Suisse bien à l’abri des vicissitudes françaises qu’il va nous laisser affronter, nous expliquer doctement, comme si nous ne le savions pas, que « le réveil sera douloureux pour la France et pour les Français ». Bruno Le Maire qui dénonce « l’hypocrisie française » des « somn... Poursuivre la lecture

La crise de la dette n’est pas certaine. Il semblerait que la Rassemblement national renie déjà ses promesses de « pouvoir d’achat ».

 

Dimanche 9 juin, les Français ont « mal voté ».

Pour les punir, Emmanuel Macron a décidé de dissoudre l’Assemblée nationale.

Nous voilà donc à nouveau en campagne électorale, une période d’incertitude, ce que n’apprécient pas les investisseurs.

Les taux d’emprunt de notre pays se sont nettement relevés. Ils atteignaient 3,07 % le 7 juin au moment de l’annonce de la dég... Poursuivre la lecture

La France est un doux pays où le ridicule ne tue pas, fort heureusement pour nos politiciens sauveurs de l’économie. Malgré de nombreux signaux alarmants, l’humeur reste à la fantaisie et à la fête du sport.

 

Standard & Poor’s a rendu son verdict : la note de la dette française a finalement été dégradée.

Bruno Le Maire s’enorgueillit d’avoir sauvé l’économie française tout seul avec ses petits bras musclés : « Si aujourd’hui nous avons un niveau de dette élevé, c’est pourquoi ? C’est parce que j’ai sauvé l’écono... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles