18h15 : Nicolas Demorand interroge en premier François Hollande sur l’Europe, et les risques de Brexit. Le président de la République reconnaît que les forces centrifuges n’ont jamais été aussi fortes en Europe.
Pour la crise des migrants, François Hollande pointe du doigt les pays comme l’Autriche qui, selon lui, ne jouent pas le jeu européen.
80 000 réfugiés arrivent en Europe chaque mois via la Turquie,  « une situation qui ne peut pas durer ». Pour François Hollande, il faut les faire rester au plus proche de leurs pays d’origine, en Turquie, en Jordanie ou en Liban. Et le président d’insister sur le fait, discutable qu’il ne « faut pas accueillir des réfugiés en grand nombre ».
18h25 : dans sa défense de l’espace Schengen, le président surenchérit malheureusement davantage sur la défense des frontières extérieures que sur la chance que représente la libre circulation à l’intérieur des frontières Schengen. Le risque sinon est selon lui la dislocation de Schengen.
François Hollande se pose en gardien de l’Europe, ce bien commun qu’il faut préserver des migrants, du Brexit, de la dislocation molle.
— claude askolovitch (@askolovitchC) 19 Février 2016
Un président de gauche qui défend plus le retour des frontières que l’ouverture à l’intérieur de cet espace Schengen #directPR — Alexis Vintray (@AlexisVintray) 19 Février 2016
Un point à approfondir avec notre éloge de Schengen.
18h30 : François Hollande réaffirme la position française de se débarrasser, et de Bachar el Assad, et de Daech pour la solution au conflit syrien.
François Hollande rappelle également que l’Allemagne a accueilli un million de réfugiés là où la France en a accueilli quelques milliers dans la crise des migrants qui continue encore. Et Nicolas Demorand d’ajouter qu’une chancelière de droite accueille 30 fois plus de réfugiés qu’un président de gauche, tandis que le président de la République se réfugie derrière le respect des engagements qu’il a pris au niveau européen.
18h35 : François Hollande continue sur sa ligne marquée plus à droite qu’à gauche, en affirmant que l’Allemagne ne pourra pas accueillir des dizaines de milliers de réfugiés supplémentaires et qu’elle devra payer les coûts élevés de cet accueil. Et si c’était plutôt un bénéfice ou quelque chose qu’il ne fallait pas craindre ?
18h40 : contre le Brexit, François Hollande estime qu’une réglementation commune est indispensable, en particulier dans le domaine financier. Un point dont on peut douter, alors que la concurrence des réglementations peut au contraire aider à faire émerger les meilleures réglementations, bien mieux que l’uniformité.
Le président affirme sa volonté de faire le nécessaire pour faire rester le Royaume-Uni en Europe, mais pas à n’importe quel prix.
18h45 : pour la PAC, François Hollande défend des prix plus élevés pour le consommateur final au lieu d’un ajustement des prix agricoles par le marché pour régler les problèmes de surproduction. Un positionnement qui rappelle les 5 mensonges sur la crise des éleveurs que nous dénoncions ce matin.
Et François Hollande de continuer ensuite en plaidant pour un resserrement de l’Europe afin d’avancer plus vite, avec en particulier un gouvernement économique de la zone euro :
« Ce qui compte c’est que nous puissions avancer à moins nombreux en Europe. Les pays fondateurs ont un esprit et une volonté » #DirectPR
— Élysée (@Elysee) 19 Février 2016
18h50 : face à la situation politique inquiétante en Hongrie ou en Pologne, Hollande rappelle que l’Europe peut agir si les principes de base de la démocratie libérale ne sont plus respectés dans un pays de l’UE. Mais il refuse de dire si ces mesures pourraient s’appliquer à ces deux pays aujourd’hui.
.@fhollande : « L’Europe doit être à la fois un projet et une protection. » #DirectPR — France Inter (@franceinter) 19 Février 2016
Le président de la république continue d’insister sur le rôle protecteur de l’Europe, une thématique qui surprend à gauche.
18h55 : François Hollande « ne veut pas utiliser la menace terroriste pour faire peur », pourtant les mesures prises en France depuis les attentats tendent à montrer le contraire, comme les dérives nombreuses de l’état d’urgence.
Le Président continue en critiquant la position russe en Syrie et en revenant sur la position américaine, avant une pause d’un quart d’heure jusqu’à 19h15.
19h20 : dans la phase de questions, François Hollande se réjouit que l’Europe n’impose plus de respecter l’objectif de déficit de 3% du PIB. Dommage quand on sait que l’austérité, bien menée, booste la croissance.
À ceux qui rapprochent Brexit & Grexit, François Hollande rappelle que l’Europe a prêté 70Mds € à la Grèce. Un gâchis d’argent public ?
19h25 : François Hollande est interrogé par une auditrice qui souligne à quel point la France n’a pas accueilli des réfugiés (30 000 contre 1 million en Allemagne). À Calais, François Hollande rappelle que les réfugiés ne veulent pas rester en France mais plutôt quitter la quitter pour aller au Royaume-Uni. Cruel désaveu pour le système français…
19h30 : un auditeur, manifestement énervé et très à gauche, interroge le président de la république sur la réforme du Code du travail. François Hollande répond en disant que les principes de base du régime français resteront, malheureusement, en place mais que, enfin et a minima, la négociation pourra avoir légèrement plus de place qu’avant. Interrogé sur les faibles créations d’emplois, le président se dédouane en disant que ce sont les entreprises qui créent des emplois, pas l’État.
19h35 : François Hollande défend le CICE ou les mesures permettant davantage de souplesse dans le domaine économique. Des mesures allant dans le bon sens mais qui sont tellement minimes qu’elles ne risquent pas de générer beaucoup d’effets positifs… Ainsi de la flexisécurité dont le président se réclame mais qui est très éloignée de sa réforme du Code du travail.
19h40 : étrange sélection des intervenants par France Inter, qui tous surenchérissent dans une critique des timides réformes économiques vers plus de souplesse.
19h45 : un agriculteur interroge le président sur la crise de l’élevage et lui demande d’être rassuré sur la place des agriculteurs dans la société. La réponse du président : faire monter les prix agricoles pour faire payer plus cher le consommateur…
19h50 : un auditeur interroge le président sur une éventuelle primaire à gauche. François Hollande répond sans répondre, en se réfugiant dans son rôle de président de la république, au dessus des partis : « Je peux être candidat, je peux ne pas être candidat ».
19h55 : Nicolas Demorand surenchérit sur la thématique antilibérale des auditeurs précédents, avec une question « Etes-vous encore de gauche François Hollande ? ». François Hollande demande à être jugé sur ses résultats par ses électeurs de 2012 et conclut en annonçant qu’il ne se représentera pas s’il n’y a pas de baisse du chômage. Un pari risqué quand on voit la courbe du chômage…
Il nous aura cassé les c. tout son quinquennat avec sa courbe notre président normal 1er !
C’est pourquoi il utilisera toutes les ficelles pour faire baisser artificiellement le chômage : tricheries, radiation et un maximum d’emplois bidons.
Il n’inversera pas davantage la courbe du réchauffement climatique sauf à casser tous les thermomètres de la planète… Jeanfoutre…
pour ce qui est de l’accueil des migrants : http://www.causeur.fr/vers-une-europe-autoritaire-et-ghettoisee-36846.html
c’est bizare ces gens qui s’accrochent au pouvoir alors que l’on ne veut plus d’eux….prêt à tout les mensonges , toutes les promesses , toutes les magouilles…..
Plus il aura fait grimper le chômage pendant les 4 premières années, plus il lui sera aisé de l’inverser ensuite dans un magnifique retour vers la moyenne.
ce que Hollande a toujours refusé pendant 4 ans (assouplissement relatif du code du travail) pour redresser l’économie, il accepte de l’envisager maintenant pour garder son poste.
Sommet du cynisme…
Aucun pari risqué. Il aime tellement le pouvoir qu’il trouvera le moyen de tronquer les chiffres. Comme les électeurs ne sont pas stupides, du moins on peut le penser, il reste à espérer qu’il se prendra une belle raclée!
« annonçant qu’il ne se représentera pas s’il n’y a pas de baisse du chômage. »
Mais bien sûr. Il s’est assis sur toutes les promesses qu’il avait faites : pas inviter des dictateurs à Paris, organiser une vérification démocratique de mi-mandat, le non cumul des mandats pour les ministres, leurs casiers vierges, etc…
Quel que soit la situation l’an prochain, il sera candidat.
Ce type aurait un peu d’honneur (terme inconnu, comme probité chez les socialistes), il aurait déjà rendu son tablier.