Par Albéric Legrand
Comme tous les matins, j’ouvre mon journal, Les Échos, et je reçois en pleine figure ce titre en première page : « Les PME allemandes espèrent créer 200 000 emplois en 2016 » ! (30.12.15).
… et, dans le texte, l’auteur cite le fameux Mittelstand, fort de 270 000 entreprises, souvent industrielles et familiales, qui représente plus du tiers des emplois du pays. L’Allemagne qui souffre d’un déficit de main d’œuvre, avec un taux de chômage de 6,3%, le plus bas depuis 25 ans.
Pendant ce temps, chez nous, le chômage augmente, avec une régularité désespérante, de 200 000 par an depuis 2012 et dépasse à présent les 10% de la population active, chaque année des usines ferment – 456 000 emplois détruits depuis 2008 et la part de l’industrie dans le PIB ne représente plus que 11% – 22% en Allemagne qui, pendant ce laps de temps, en a créé 129 000 (Les Échos 10.9.15 : La débâcle industrielle française).
Alors, « Pourquoi pas nous ? » (Xavier Fontanet) ou « What’s wrong with France ? » (Laurent Cohen-Tanugi) : des analyses brillantes et documentées dont la première au moins est le fruit de l’expérience d’un chef d’entreprise qui a fait d’Essilor un leader mondial de sa profession.
À cette question, les réponses fusent. Comment faire le tri et, surtout, que faire ? – chacun à notre place : « La crise ? C’est moi ! » (Jean-Christophe Berlot) :
- Nos gouvernants, tous sortis du même moule, professionnels à vie de la politique et ne connaissant rien aux réalités de l’entreprise. Même si certains manifestent dynamisme, bonne volonté et acceptent le dialogue avec les industriels, ils défilent trop vite : à peine convaincus, ils changent de poste.
- L’économie et, en particulier, l’industrie ont besoin du temps long et c’est en totale contradiction avec celui des politiciens dont l’horizon est, au plus tard la prochaine élection (le quinquennat, quelle erreur !)… si ce n’est le prochain sondage.
- Chez nous, pour réussir, il faut avant tout un brillant cerveau qui se juge par de longues études universitaires et de prestigieux diplômes – le cœur et les tripes, autres ingrédients indispensables pour réussir en entreprise, sont bien trop difficiles à évaluer.
- Comme le courage – les tripes ! – manque pour affronter l’impopularité, on raconte à l’électeur ce qu’il a envie d’entendre – ça s’appelle la démagogie : « J’entrevois le bout du tunnel » (pas besoin de faire des efforts), « La reprise, elle est là  », (tout va bien, attendons que ça se passe), « C’est pas nous, c’est la faute à Bruxelles » (on est plus malins, on va les rouler)…
- Résultat, année après année, on attend effectivement que ça se passe et on empile 80 milliards de dette supplémentaire sur les épaules de nos petits-enfants… après moi, le déluge !
- Ni courage, ni pédagogie, on noie le poisson sous des chiffres vides de sens : combien de Français savent l’horrible réalité qui se cache sous le bénin « 3% exigé par Bruxelles »…
- L’Éducation nationale, arc-boutée sur son monopole, propage une vision de l’industrie de Zola (lecture recommandée en Terminale : Alternatives Économiques !) et ne fait rien pour développer l’apprentissage. Les parents ne sont pas en reste : « Si tu ne travailles pas bien, tu finiras à l’usine ! ».
- Les syndicats qui en sont restés souvent à la lutte des classes : « Tout ce qui est bon pour le patron est mauvais pour l’ouvrier » et qui se cramponnent à la défense des sacro-saints avantages acquis. Martinez réclame les 32 heures !… Tant mieux pour ceux qui sont dans la place (pour le moment !) et tant pis pour les autres qui frappent désespérément à la porte.
- Le Code du travail, avec ses 3 809 pages… qui grossit d’une centaine chaque année, et les 2 100 inspecteurs et contrôleurs, indispensables pour veiller à son application (300 000 interventions en 2013 dont 6 000 procédures pénales – source travail-emploi.gouv.fr janvier 2015).
Un exemple vécu, tout récent et caricatural : l’entreprise est sollicitée par un client étranger qui cherche un nouveau fournisseur, opportunité à saisir vite. Halte là , ça ne se passe pas comme ça chez nous ! – il s’agit d’une « surcharge momentanée d’activité » et vous avez l’obligation, sous peine de délit d’entrave, de réunir votre Comité d’Entreprise : tenez-vous bien, deux fois à deux mois d’intervalle. Le personnel était volontaire… mais, au bout de deux mois, le client s’était envolé.
- Les juges, eux aussi, totalement ignorants des réalités de l’entreprise. Encore un exemple récent : la Cour de Cassation (!) a condamné une entreprise de Lorraine (filiale de Renault) pour « discrimination indirecte » – elle avait mis en place, pour lutter contre l’absentéisme, un « entretien de retour d’absence » ( Sociale 12.2.2013)…
- Et, dans nos têtes à tous : l’idéalisation du passé : « C’était mieux avant », la crainte de l’avenir et des menaces du progrès, avec les ravages du « principe de précaution » – merci Chirac !
- Le refus viscéral de la destruction créatrice de Schumpeter : l’âge moyen des entreprises du CAC 40 est supérieur à 100 ans – équivalent USA : 30 ! On préfère construire des lignes Maginot – en papier – plutôt qu’aller de l’avant.
- Cette gérontocratie se retrouve au niveau de la classe politique : le maire de Marseille vient d’inaugurer son quatrième mandat à 76 ans et le meilleur espoir de la droite pour l’élection présidentielle de 2017 aura, à cette date, 72 ans ! Aura-t-il, à cet âge canonique, l’audace nécessaire pour s’atteler aux réformes qui attendent depuis 40 ans (depuis 1974, aucun budget en équilibre !) ?
- Le culte des loisirs : les 35 heures que la droite au pouvoir n’a pas osé abattre et les jours de RTT qui vont avec.
- Après des années de mépris, l’actionnaire prend sa revanche : il veut en avoir pour son argent, des résultats et vite ! C’est d’autant plus vrai qu’il s’agit, pour la moitié du capital des sociétés du CAC 40, d’investisseurs institutionnels étrangers, souvent des fonds de pension qui ont pour mission de gérer les retraites de leurs affiliés.
- Les patrons des grandes entreprises ont souvent cédé à leur pression, passent plus de temps en road shows pour les séduire que dans leur entreprise et ont érigé la « création de valeur pour l’actionnaire » en parole d’évangile, ce qui les enferme dans le culte du compte de résultat à court terme, résultats trimestriels → cours de l’action !  au détriment du développement de l’entreprise dans toutes ses dimensions, entre autres faire grandir les hommes.
- Brillante illustration de « cette création de valeur », le triste sort de Pechiney (Rodier !)
- Autre exemple, issu de nos grands cerveaux : « nofab » – l’entreprise sans usines qui se réserve les activités « nobles » : conception et marketing, et se débarrasse de la production sur les pays à bas coûts de main d’oeuvre. L’expérience a conduit Alcatel à la ruine – merci M. Tchuruk !… et, comme c’est le contribuable qui paie les chômeurs ainsi créés, ces « coûts cachés » retombent sur l’ économie tout entière.
- Comme le vent souffle de l’ouest, la mode du management nous vient des USA… avec 25 ans de retard ; j’étais chez Michelin USA à l’époque et mes collègues américains avaient déjà compris les effets néfastes du « management by the numbers » (c’est curieux comme nous avons souvent 25 ans de retard : en 1939, les brillants stratèges de notre armée étaient fin prêts… pour la guerre de 14 !).
- Alors consignes, modes opératoires, manuels d’organisation et reporting – qui a tendance à devenir quotidien ! – transforment les hommes en robots : « Le résultat est mauvais, mais je n’y suis pour rien : j’avais scrupuleusement appliqué la consigne ». Même les directeurs d’usine se plaignent d’avoir de moins en moins d’initiative et de marge de manÅ“uvre, quant au droit à l’erreur… « Tout descend et rien ne remonte ; là -haut, seuls les chiffres les intéressent ».
- Autre aberration, venue d’outre-Atlantique, les stock-options qui incitent les managers à faire monter le cours de l’action par tous les moyens : on tue l’investissement et on privilégie les rachats d’actions par exemple, pour se remplir, sans risque, les poches.
Et pourtant, nous ne manquons pas d’atouts :
- Des capitaines d’industrie qui réussissent : Carlos Ghosn, tout paranoïaque qu’il soit, a quand même sauvé Nissan, ou bien encore Xavier Fontanet.
- De brillants créatifs qui ont trouvé leur place dans la Silicon Valley.
- Des ouvriers qui aiment le travail bien fait et bien plus débrouillards que beaucoup d’étrangers (américains en particulier)… pour autant qu’ils soient dirigés par des managers compétents et courageux : Valenciennes la meilleure usine de Toyota !
- On dit notre administration compétente et la corruption n’y est pas un problème, contrairement à beaucoup de pays, émergents entre autres.
- Une épargne des ménages qui reste abondante, malheureusement stérilisée dans la pierre et l’assurance-vie.
- Une « société civile » active : associations, bénévolat…
- Quoi qu’on en dise, les Français ont confiance dans l’avenir puisqu’ils continuent à faire des enfants (bien plus que les Allemands : comprenne qui pourra !)… à moins que le matraquage fiscal des familles depuis 2012 finisse par porter ses fruits: – 2,8% pour les 9 premiers mois de 2015/2014.
Alors : que pouvons-nous faire ?
Lire sur Contrepoints notre dossier spécial Économie générale
« Quel avenir pour l’industrie française ? »
En un mot: Aucun.
Merci à l’auteur pour cet état des lieux de la catastrophe industrielle française.
L’inconséquence de nos gouvernants de gauche et de droite, conduisant à des contraintes et à des prélèvements étatiques abusifs, a été à l’origine du manque de compétitivité de notre industrie et de sa quasi disparition.
@ Dujardin
C’est vrai et ce n’est pas vrai: Vrai: une main d’oeuvre pas très compétitive: mais pas plus à Valenciennes chez Toyota que chez Peugeot, Citroën ou Renault, en France!
Ni surtout plus que chez votre voisin Belge où l’Allemand Audi va confier la construction de sa voiture électrique « Q6 » à son usine de « Forest », commune bruxelloise. La Belgique table sur 35 000 nouveaux emplois (pour 11 millions d’habitants d’un pays qui a commis les mêmes fautes que la France et a donc souffert des mêmes handicaps mais qui a fait sa « révolution » (pacifique) avec son nouveau régime fédéral toujours en cours!).
Donc non, la médiocre compétitivité française n’est pas seule en cause!
Par contre un accord est intervenu entre le personnel d’Audi et la direction pour un système d’horaire variable suivant les pages du carnet de commande! Cette souplesse-là ne passerait sans doute pas une barrière CGT et nécessiterait un codicille au 3 809 pages du code du travail.
Je ne suis pas Belge! Je tiens à le préciser.
A ce constat juste forcément incomplet, il faut obligatoirement ajouter une technostructure d’état très puissante et très conservatrice de ses avantages( différente des fonctionnaires lambda qui sont logiquement leurs affidés.
Tout Français a au moins un fonctionnaire dans son entourage! Et à celui-là ou celle-là , on ne veut évidemment pas de mal!
Pourtant, c’est près de 2 millions de fonctionnaires qu’il faudrait supprimer, en France, pour voir le résultat de la cure d’amaigrissement de l’état, des collectivités locales et de leur train de vie (gratuit! : « c’est l’état (la dette) qui paie! »).
Aucune réforme de fond n’a été entreprise alors que les « plans sociaux » se sont multipliés dans les entreprises privées.
À quoi sert un président-dictateur apte à décider seul de faire la guerre où bon lui semble, sans même consulter le parlement ni qui que ce soit d’autre, d’ailleurs. Hier, en Libye, actuellement en Syrie et, sur 2 fronts, en Afrique, sans qu’on ne sache quoique ce soit des résultats obtenus!
Ce président-là est évidemment plus puissant que tous les monarques officiels européens! Il serait sans doute temps que la France change de RRRépublique, ce qu’on appelle ailleurs, une révision de la constitution!
Pour la Libye, mandat international de l’ONU, accord massif de l’Europe, et vote au parlement :
 » La consultation du Parlement était obligatoire quatre mois après le début des opérations, entamées le 19 mars, en application de la réforme institutionnelle de 2008  »
http://www.marianne.net/Libye-la-droite-met-le-PS-au-garde-a-vous-sauf-7-dissidents_a208432.html
Une grave erreur malgré tout.
Tout à fait d’accord avec l’article sauf sur deux points au sujet de nos  » atouts  » :
* Non, l’administration en France n’est pas compétente (  » on dit notre administration compétente  » : c’est qui on? ). Elle est totalement inefficace et incapable d’améliorer sa performance. Elle ne maîtrise pas ce qu’elle fait, se moque de ses clients ( et des parties prenantes en général),produit des documents incohérents et incompréhensibles,produit de plus en plus de paperasserie,ne se pose plus de questions sur les objectifs, l’impact de ce qu’elle fait etc etc…
* la démographie n’est pas une chance mais une menace compte tenu du niveau (délivré par l’éducation nationale ( intellectuel, manuel, comportemental etc..). Les bons partiront et les autres vont créer un gros problème lorsqu’il n’y aura plus les moyens de les assister. Restera donc le vol comme seul moyen de maintenir un niveau de vie « dû ». C’est la délinquance qui va augmenter et non la force vive tournée vers l’effort et le progrès.
L’auteur souligne surtout que la démographie est un signe de confiance en l’avenir.
Est-ce parce que les Français sont maintenus dans l’ignorance de l’état réel du pays? (« La croissance est là … »)
Ou parce qu’une partie importante des naissances est due aux familles étrangères?
le nombre moyen d’enfants par femme est supérieur à 2 pour les femmes d’origine étrangère ( parents nés à l’étranger : 40% des naissances en Ile de France) et inférieur à 2 pour les  » françaises de souche « . L’augmentation de la population n’est due qu’au personnes d’origine étrangère plus ou moins mal intégrées.En plus des problèmes de qualification il n’y a souvent pas la volonté de travailler pour la patrie/nation ou pour l’intérêt général.
@Prolux : Faut que les enfants naissent de « françaises de souche » pour qu’ils soient intégrés, qualifiés, et qu’ils aient envie de bosser ?
non, c’est même plutôt le contraire, pour ce que je peux en voir, au moins pour les rubriques « qualifiés, et qu’ils aient envie de bosser ».
pour la rubrique « intégrés », c’est bien possible, effectivement.
La démographie est surtout un signe de confiance dans la politique d’aides familiales. Dans les civilisations orientales, les enfants ont un rôle de soutien à leurs parents âgés, mais pas chez nous. Il s’agit d’un rôle de soutien aux parents jeunes, soit qu’ils veuillent s’offrir le plaisir d’une famille sans en assumer la totalité des frais, soit qu’ils pensent consolider leur couple aux frais des allocs… Je suis persuadé que si on s’alignait sur nos voisins pour la politique familiale, notre démographie s’alignerait elle aussi.
La démographie de la population étrangère mal intégrée va devenir l’une des principales sources de difficultés pour notre pays.
Une population vivant souvent en vase clos, plus encline en recherches permanentes d’avantages sociaux que d’objectifs de formations et de recherche d’intégration en vue d’apporter une contribution au devenir économique français…
Dans un tel contexte, il est évident que, clientélisme politique aidant, nos gouvernants ne pourront que lâcher du lest pour abonder les diverses prestations sociales, quitte, à augmenter déficit budgétaire et impôts à charge de français déjà fortement sollicités.
La réalité, c’est que la France est en faillite et nos gouvernants feignent de l’ignorer !!
@Dujardin : Votre message est mal formulé. Involontairement il laisse entendre que faire des enfants est EN SOI un problème, et que les gens d’origine étrangère sont les seuls à se complaire dans l’assistanat et le refus « communautariste » de se mélanger.
@ Prolux
Vos réserves sont bien fondées! J’essaie en vain d’attirer l’attention des commentateurs de « Contrepoints » sur le fait que chaque année, la France et ses 66 millions (?) d’habitants dépensent pour les frais de l’autorité nationale et, en partie, les autorités locales 57 % de PIB quand l’Allemagne dépense entre 40 et 45 % et que le Royaume Uni veut arriver à 20 – 25 %.
Cela veut bien dire que tout nouveau projet de loi sera financé par de la dette ou que le gouvernement n’a aucune marge de trésorerie à investir dans un projet quelconque.
Mais vous savez bien aussi que vous avez trop de mandataires politiques, trop de « Godillots », trop de « cumulards », trop d’élus au Parlement, dans les Départements, dans les Régions, dans les Communes, même, elles-mêmes trop nombreuses et qu’on a préféré regrouper en « association » plutôt que de les rationaliser en « fusions de communes » avec diminution de personnel politique et administratif, comme cela s’est fait, un peu partout, ailleurs!
Mais quel politicien voterait, en France, pour une suppression de politiciens ou d’administratifs?
Parfois courageux mais jamais téméraires! Que deviendraient toutes les combines?
Je dirais plutôt que la démographie est un signe d’un pays qui permet de conjuguer parentalité et carrière et qui, contrairement à l’Allemagne, n’a pas fait le choix d’exiger des femmes qu’elles choisissent entre faire carrière et avoir des enfants. Quant à ceux qui disent qu’on fait des enfants « pour avoir les allocs », c’est peut-être vrai d’une certaine frange de la population mais ce n’est clairement pas le cas de la majorité, on ne vit pas des allocs, on ne paie pas un loyer ou un prêt, des impôts, des vêtements et fournitures diverses, etc., juste avec les allocs.
que pouvons nous faire ?
pour moi, c’est trop tard (quoique…)
pour mes enfants : partir.
je ne manque pas une occasion de le leur dire, de leur montrer que ce qui se passe en france n’est pas acceptable, et que le plus simple, c’est de partir.
Une analyse exacte et limpide. Ce qui est désespérant c’est qu’elle ne puisse avoir aucune prise sur nos « élites ».
Peut être qu’un jour, des Macron, Lemaire et bien d’autres de cette génération, portés par une opinion publique enfin redevenue à peu près lucide…
A 80 ans, je rêve encore!
L’EN éduque l’opinion à ne pas être lucide, à préférer la paresse intellectuelle des sophismes bien mâchés à l’observation et à l’analyse critique. On n’en sortira pas sans un choc et une prise de conscience brutale. Le choc peut survenir à tout moment maintenant, comme il peut encore se faire attendre pendant des lustres. Les Lemaire, Macron et autres n’ont pas la moindre chance dans un tel choc, leur pari est de faire durer à leur profit immédiat la « drôle de guerre » qui le précède.
les Lemaire et les Macron sont comme les plus vieux ! Rien à en attendre !
Un article sur la médiocratie au pouvoir, issue des memes écoles, imbue d’elle même, se partageant les postes dans la haute administration les grandes entreprises les syndicats et bien évidemment les banques et les ministères… Décrivait parfaitement la spécifité française.
Les industriels ont soit preféré quémander des barrières protectionnistes et des subventions à l’état, soit ceder sans reflechir aux sirènes de la délocalisation aider par les syndicats.
Rien n’est perdu…
A condition de lancer une cure de désintoxication ambitieuse de la dépendance en l’état.
Aujourdhui aucun prétendant à 2017 n’émet la moindre proposition visant à clairement afficher un objectif claire : plus de liberté pour moins d’état, plus de responsabililté pour moins d’administration
Exemple : la loi el Khomri qui plutot que de supprimer la notion de licenciement illégal comme en Suisse par exemple, se contente de définir un plafond d’indemnisation qui sera systématiquement constesté
Pire, le plafond deviendra la règle, et un licenciement justifié donnera néanmoins droit aux indemnités. Difficile de renchérir plus le coût du travail !
C’est deja le cas. Personnellement, je lache 1500€ a 2000€ en mediation pour éviter de perdre du temps et de l’argent (avocat), meme avec un dossier très solide.
@ Cap 2006
Je vous laisse la responsabilité de votre premier alinéa même si j’en partage la teneur, en général, mais tous les enseignants ne sont certainement pas des planqués doublés de « bénis oui-oui ».
La fermeture de l’E.N.A. serait un geste fort, maintenant qu’elle a perdu sa fonction de former la relève des « Grands Commis de l’état », après la guerre qui avait décimé leurs rangs.
D’accord aussi pour constater avec vous qu’aucun « candidat à la candidature » n’a pour programme de remettre la France debout, après 40 ans de laisser-aller!
Très bon article, qui résume bien la catastrophe en cours.
Hélas, la catastrophe réside surtout dans ce que les gens en feront : extrême droite ou extrême gauche comme en Pologne ou en Grèce, régionalisme comme en Espagne ou peut-être en Belgique, fin de l’Europe … On voit bien que l’on peut s’enfoncer très longtemps dans le non-sens comme en Argentine ou au Venezuela. Après, quand ça craque, les conséquences sont difficilement prévisibles.
Je dirais donc que la grosse catastrophe, c’est surtout Hollande, son attentisme, ses hésitations, ses incohérences, ses manipulations pour se faire réélire comme capitaine du Titanic.
L’état taxe les cigarettes pour décourager les fumeurs de fumer et ça fonctionne. On taxe le travail pour décourager les emplois, et ça fonctionne également ….
Nuance : ça diminue le travail « officiel » et la vente de tabac par l’état.
@ bernard
Vous m’avez fait rire: déjà MERCI!
Et je vous le dis en fumant une cigarette (ce dont je ne me vante pas du tout!) mais aussi en poursuivant toujours mon activité professionnelle, bien que retraité!
On ne peut qu’être d’accord sur ces constats. Cependant il faut souhaiter qu’une génération de dirigeants prennent le pouvoir pour gérer sur le long terme le capital humain de grande valeur que nous avons , des infra structures remarquables, et une culture que beaucoup nous envient. Espérance.
Le constat est juste, mais il ne faut pas trop faire l’éloge de l’Allemagne qui a aussi bien des défauts. En Allemagne, il est courant de trouver des emplois à temps plein avec un salaire autour de 500€/mois et beaucoup de salariés pratiquent également un autre métier le WE pour pouvoir finir le mois. Alors plein emploi ou chômage, le choix n’est pas toujours simple.
Un autre aspect important à prendre en compte est le mécanisme de création monétaire, maintenant quasiment exclusivement fait en contrepartie de dettes. C’est la meilleure méthode pour tuer l’investissement, le cycle des prêts n’a pas grand chose à voir avec le cycle de création de richesses. Ce problème touche toute la zone Euro, mais aussi les zones $ ou Livre. Pour chage € investit, il existe une dette en contrepartie qui devra être remboursée bien avant que l’investissement soit rentable et le remboursement détruit la circulation monétaire.
On a oublié l’état du royaume uni de la fin des années 70, juste avant Thatcher.
On en parlait comme l’homme malade de l’Europe, un pays en voie de sous-développement (avec disparition d’industries), bloqué par les grèves et des syndicats sur-puissants, un welfare-state envahissant et inefficace, 30% d’emplois public, un chômage croissant, des impôts pouvant atteindre 98 % (!) du revenu, etc. Le RU en vient même a demander l’aide du FMI…
La situation française n’est pas si grave, on peut y arriver même si Thatcher n’est pas disponible, il suffit juste d’arrêter les c**neries, même pas toutes, juste les plus grosses …
« on peut y arriver même si Thatcher n’est pas disponible, il suffit juste d’arrêter les c**neries, même pas toutes, juste les plus grosses … »
Mais c’est justement parce que nous n’avons ni des politiciens aussi courageux que Thatcher, ni des électeurs réfléchissant 2 secondes que l’on arrêtera pas de si tôt les conneries…même les plus petites.
« Quoi qu’on en dise, les Français ont confiance dans l’avenir puisqu’ils continuent à faire des enfants (bien plus que les Allemands : comprenne qui pourra !)… à moins que le matraquage fiscal des familles depuis 2012 finisse par porter ses fruits: – 2,8% pour les 9 premiers mois de 2015/2014 »
Les immigrés oui, les Français de souche, je le crois moins …