Connaissez-vous votre vrai salaire ?

Redonner aux salariés la totalité de leur salaire leur permettrait de mieux comprendre ce qu’on leur cache.

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Connaissez-vous votre vrai salaire ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 29 février 2016
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Par Guillaume Nicoulaud.

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Le salaire brut est une fiction. Il n’y a, en matière de rémunération des salariés, que trois choses qui existent : le « superbrut » qui sort de la poche de votre employeur, le net qui arrive dans votre poche à la fin du mois et, au milieu, un ensemble de cotisations obligatoires dont un bon paquet de taxes. Le brut est une fiction parce que la distinction qui est faite sur votre bulletin de paie entre cotisations dites « salariales » et cotisations dites « patronales » n’a absolument aucune forme de réalité. Si vous faites partie de celles et ceux qui croient que les cotisations « salariales » sont payées par les salariés tandis que les cotisations « patronales » sont payées par les patrons, je ne saurais que trop vous inciter à lire cet excellent papier de Julien sur Ecopublix. C’est une fable et aucun économiste, toutes obédiences confondues, n’oserait affirmer le contraire.

Partant, la question qui se pose naturellement est de savoir par quelle sorte de miracle cette aberration existe. Sincèrement, je n’en sais absolument rien. Il est tout à fait possible, malheureusement, que le législateur de l’époque ait cru à cette fiction et que depuis personne n’ait jugé utile de revenir dessus. Et pourtant, c’est essentiel parce que cette distinction imaginaire a un effet extraordinairement néfaste : elle masque le coût réel de notre système social aux yeux du plus grand nombre ce qui, dans un pays qui se veut démocratique, est tout simplement inadmissible.

Entendez-moi bien : je ne porte ici aucun jugement sur les coûts et bénéfices dudit modèle social. J’ai, bien sûr, mon opinion sur la question mais elle n’a pas sa place ici : je dis simplement qu’on ne peut pas demander aux citoyens de ce pays de se prononcer sur un tel choix collectif s’ils ne sont pas en mesure de savoir ce que ça leur coûte vraiment. Ce n’est pas admissible. Quelles que soient vos préférences politiques, que vous soyez un fervent partisan de notre modèle social ou le plus acharné de ses détracteurs, il y a au moins un point sur lequel nous devrions tous être d’accord : une démocratie ne peut fonctionner que si les citoyens disposent des éléments qui leur permettent de se faire une opinion.

Or voilà, j’observe que l’immense majorité de nos concitoyens croit dur comme fer que c’est bien leur patron qui paie les cotisations dites patronales et j’observe que ces dernières sont de 60% à plus de 110% plus élevées1 que les cotisations prétendues « salariales » (sauf en cas de réduction Fillon). Concrètement, ça signifie que l’immense majorité de nos compatriotes sont convaincus que notre modèle social ne leur coûte finalement pas grand-chose alors qu’en réalité, on leur cache de 60% à 70% de son coût en leur faisant croire que « c’est le patron qui paye ».

Il faut mettre fin à cette mauvaise farce et, comme je doute fort que notre personnel politique ait ne serait-ce que le dixième du courage qu’il faudrait avoir pour dire enfin la vérité aux gens, j’ai une petite suggestion que je souhaite ici adresser aux chefs d’entreprises françaises et ainsi qu’à leurs représentants sur la scène publique (si quelqu’un pouvait faire suivre à Pierre Gattaz par exemple…). L’idée est très simple : proposez de prendre à votre charge l’intégralité des charges dites salariales.

C’est bête comme chou, ça ne coûte rien (à la limite, ça va même peut être vous permettre de faire des économies sur le traitement des bulletins de salaire) et ça va enfin permettre de mettre les choses au clair : un « superbrut », un net et un modèle social. Cerise sur le gâteau : ça nous donnera aussi l’occasion d’observer avec délice les trésors d’ingéniosité que ne manqueront pas de développer celles et ceux qui, pour des raisons parfaitement inavouables, ne veulent surtout pas que les électeurs-contribuables sachent.


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  1. Sur mon bulletin de paie de janvier 2016, c’est même 113% mais je crains fort d’être dans une queue de distribution.
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  • Moi, ce qui me surprend, c’est que les patrons eux mêmes considèrent les cotisations aux assurances sociales de leurs salariés comme une charge… Et non comme une rémunération.

    Je ne comprends pas pourquoi les patrons ne reclament pas la possibilité de se libérer de cette charge de travail, de risque, de stress, completement improductif pour leur business.
    Cela ne diminuera pas la masse salariale…
    Cela diminuera les couts de gestions supporté par les services administratifs et juridiques des entreprises ou des couteux conseils externes.
    Cela leur ôtera une épée de Damocles permanente.

    Nous ne sommes plus dans les années 40, les salariés savent s’assurer pour leurs maisons, leurs voitures, leurs enfants…
    Personnellement, rien que couvrir mon risque maladie, mon patron collecte 10 000 € /an mutuelle comprise.
    Une assurance couvrant de la même manière ce risque, proposée en France par des assureurs français et réservé à certaines catégories de personnes, me propose une cotisation de 5 000 €/an. Remboursement au premier euro bien sûr… Et encore, car je commencerais à 50 ans… C’est encore moins cher en démarrant plus jeune.
    Avec les impots sur le revenu dopé par l’augmentation de mon pouvoir d’achat, l’état pourrais-tu financer la solidarité…
    Avec ce qu’il me resterait de gain en pouvoir d’achat, la consommation relancée doperait l’économie… Effet vertueux.

    Je ne parle même pas de l’effet responsabilisant…

    • Pour un employeur, les cotisations sociales sont bien une charge. Comme la TVA. Dans le sens où ce sont des sommes qui sont prélevées du portefeuille de nos clients pour être versées aux comptes d’organismes publics : URSSAF, CDI, etc.
      Avec mois de charges, ce ne sont pas les salaires que l’on baissera nécessairement. Ça pourrait être (et c’est mon choix) en grande p attire les prix à la consommation, c’est à dire ce que je facture à mes clients.
      En gros, nous avons été formaté pour considérer les charges sociales comme des « charges », qu’elles sont bien au niveau comptable. Tout comme le salaire de nos employés d’ailleurs.
      La pirouette qui dit que ce sont deux éléments qui constituent le coût du travail (vrai) et donc que nous devrions verser l’intégralité de cette somme à nos salariés est une vue de l’esprit biaisée.
      En effet, supposons qu’en tant qu’employeur je puisse m’affranchir du versement de ces sommes aux organismes en question (je parle des charges sociales, pour la TVA c’est une autre affaire).
      Alors je travaillerai avec mon CE et quelques relations pour trouver une assurance privée proposant divers types de contrats avantageux pour les salariés, avec des tarifs intéressants. Moindre que les charges que j’aurais économisé.
      Et je négocierais avec eux une augmentation équilibrée.
      Ainsi, je pourrais augmenter leur niveau de vie ET baisser le prix pour les clients.
      Je n’ai AUCUN avantage à augmenter mes marges dans une telle optique : moins mes prix sont élevés, plus les clients sont satisfaits et plus mon entreprise est solide et pérenne.
      Enfin, c’est ainsi qu’on le voit dans une PME de province d’une centaine de salariés, sans syndicat, avec une excellente paix sociale…

      • Mais pourquoi voulez vous absolument A vous occuper des assurances sociales pour vos salariés ?

        C’est bien cela que je ne parviens pas à comprendre.
        Alors demander au CE ce qui est bon pour l’un ou l’autre de vos salariés, cela,dépasse l’entendement. Les assurances sociales sont dejà à la main des syndicats salariés et patronaux nationaux, je ne vois pas bien l’intérêt de le confier à un patron et des syndicats salarié locaux… Une demie mesure encore.

        • tout à fait, chaque fois qu’un patron m’a dit « chez nous, on a une bonne mutuelle payée par l’entreprise qui vous est offerte », j’ai immédiatement pensé qu’une partie de mon salaire allait prise pour payer un truc qui ne m’intéresse pas, car : je m’en fous de la mutuelle, je n’en veux pas. je veux mes sous.

          • vous avez bien raison: la meilleure mutuelle c’est la moins couteuse.

            soit il ne vous arrive pas grand chose et la bonne mutuelle servira essentiellement pour les dents et les lunettes: mais avec ce que vous donnez chaque mois, jamais vous ne récupérerez la mise

            soit il vous arrive un gros pépin: et alors l’assurance maladie + mutuelle de base couvrira à 100% les soins.( A si, peut-être que vous n’aurez pas la tv dans votre chambre d’hôpital?…)

            • La question n’est pas de s’assurer pour faire face au risque santé, c’est tout simplement obligatoire…

              la question est de savoir si les syndicats et l’état sont les mieux placer pour décider du niveau de couverture.

              Je veux juste récupérer ma liberté de m’assurer moi même…
              et si je veux payer le minimum, pour être remboursé au minimum, c’est mon choix, et je vivrai prudemment, sainement…
              c’est pas compliqué quand même…

              • Bon, répons globale pour bien me faire comprendre : en tant que patron je n’ai aucun souhait à proposer telle ou telle assurance sociale à mes salariés (dans l’hypothèse énoncée plus haut, ça va de soi).
                Je me suis donc mal exprimé : je disais que je « pouvais » participer avec mes salariés et leur CE (chez nous, c’est pas comme chez EDF, ce sont des gens intelligents et responsables) pour les aider à trouver les bonnes assurances pour leurs collègues. Rien ne m’y obligerait, mais heureusement rien ne me l’interdirait.
                En tant qu’être humain familier des comptes, des lectures de contrats, des choix délicats et qui a encore une certaine empathie et un reste de compassion pour son prochain, je ne vois pas en quoi être volontairement solidaire de mes salariés dans la recherche de leurs assurances sociales vous semble anormal.
                Il n’est pas question ici de mutuelle : ils en ont une, et elle leur a été imposée à cause/grâce à la récente législation. Elle a été choisie collegialement.
                Maintenant, si chacun en avait le droit, et que certains de mes salariés préféraient se débrouiller par eux-mêmes, pas de souci, bien entendu.
                Je ne suis pas paternaliste, loin s’en faut. Mais je ne suis pas un salaud de patron non plus !

  • « L’idée est très simple : proposez de prendre à votre charge l’intégralité des charges dites salariales »
    Vous pourriez développer ? Parce que c’est ce que nous faisons déjà, il me semble.
    S’il est simplement question de modifier les libellés sur les bulletins de salaire, il faut savoir que certaines mentions sont obligatoires, dont notamment le brut qui sert de base pour calculer toutes les cotisations, qu’elles soient qualifiées de « patronales » ou « salariales », mais qui sont en fait payées par nos clients.

  • Tous cela ce sont des explication sur les revenus du secteur marchand.
    Imaginons que le super brut soit devenu transparent pour tous.
    La feuille de paye des fonctionnaires va passer à combien?
    Elle va tripler?
    Montrer le coût des régimes spéciaux? La comparaison va devenir intenable….
    La caste est fonctionnarisée, ne cherchons pas plus loin la source des cachotteries. La gamelle des obligés de l’état doit rester discrète, surtout celle des ressources différées…

  • bah , la lutte des classes n’est pas terminée , le salarié n’est pas encore capable d’accepter que le ‘patron’ ne soit pas solidaire de son salarié en prenant en charge une partie de ses cotisations , il ne pourrait même pas comprendre que les congés payés , merci patron je suis un idiot , disparaissent ….en fait , si , il pourrait comprendre mais le ‘patron ‘ n’est pas prêt à perdre ce moyen de pression sur son salarié pour contrôler son salaire et sa dépendance et son pouvoir d’achat.

  • La raison de la différenciation entre cotisations salariales et patronales est simple. Quand l’état décide d’augmenter les cotisations salariales, c’est le net du salarié qui baisse. Quand il décide d’augmenter les cotisations patronales, c’est le coût du salarié pour son entreprise qui augmente. Ca permet donc d’arbitrer entre faire payer les salariés ou les actionnaires (quand l’entreprise ne peut pas répercuter’ l’augmentation du coût) ou les consommateurs.

    • Oui, le but est juste que me « moutontribuable » ne se rende aps compte que l’Etat vient d’augmenter les charges. Une augmentation des charges patronales est indolore sur le coup par le salarié. C’est donc un choix clientéliste. Par contre, l’augmentation des charges patronales se répercutera à terme sur le salaire ou l’emploi, via les augmentations salariales annuelles et les investissements de l’entreprise. L’Etat cherche en permanence à se cacher dans « ce qui ne se voit pas » pour mieux rouler son monde.

  • « cette distinction imaginaire a un effet extraordinairement néfaste : elle masque le coût réel de notre système social aux yeux du plus grand nombre »

    Néfaste sauf pour l’Etat.

  • On rappelle quand même que les charges patronales sont baissées pour les salaires inférieurs à 1.6 fois le smic ce qui représente plus de la moitié de la population. Pour ces personnes la cotisation santé n’est pas si élevée que ça et une solution privée ne serait pas mieux. On ne parle pas des retraités pour qui ça couterait beaucoup plus cher.

    Oui une assurance privée couterait moins cher pour le top20-25% de la population, particulièrement sans enfant.

    Après je suis d’accord avec l’article il vaidrait mieux afficher le salaire superbrut sur la feuille de paie et le net pour que les gens réalisent combien ils paient.

    • Le salaire médian est de 1772€ nets en France (contre 2200€ pour le salaire moyen). Soit environ 2300€ bruts, soit environ 3250€ super brut.
      Soit environ 1450€ de charges par mois, soit 17400€ par an, dont environ 450€ par mois / 5400€ par an pour la santé, et 600-650€ OT mois / 7200-7800€ par an pour la retraite.

      Sachant qu’une assurance santé correcte coûte moins de 5000€ / an, on en déduit fort logiquement qu’une majorité d’employés s’étaient gagnants.

      Et pour ceux qui n’auraient pas un salaire suffisant, si un effort de « solidarité » doit être fait, il n’y a aucune raison qu’il le soit via des charges: c’est typiquement quelque chose qui devrait être fait via l’impôt.

      Enfin, il faut aussi se poser la question sur le rôle d’une assurance: doit-elle être là pour nous garantir contre les accidents de la vie (accidents, maladies graves etc.) ou son rôle est-il de rembourser les boîtes d’aspirine ou de paracétamol que l’on consomme pour le moindre bobo?
      Dans le second cas, c’est impossible à financer, peu importe que l’assurance soit publique ou privée.

      • Une large majorité d’employés SERAIENT gagnants.

      • Vos calculs sont optimistes : ce que l’Etat emprunte se retrouve dans les salaires qu’il verse, dans les prestations qu’il achète et celles que ses employés achètent, etc. et donc aussi dans les salaires privés.
        Vous posez la bonne question, celle du rôle de l’assurance, et la réponse donnée par le peuple est évidemment : « j’en veux plus que ce que je suis prêt à payer, débrouillez vous je ne veux rien savoir.  » et « si c’est possible, c’est que vous n’en faites pas encore assez »

        • Au contraire, une partie des prestations payées ne sont ponctionnées nulle part mais empruntées. En d’autres termes, à salaire net égal, il faudrait que les charges soient encore plus élevées pour couvrir les prestations fournies.
          Donc le rapport prestations / prix est encore plus défavorable à l’État.

          • quelles prestations ? lol
            c’est bien le drame : si on en avait pour notre argent, il n’y aurait pas de problème, tout ce que l’état emprunte se retrouverait dans notre patrimoine via des dépenses que nous n’aurions pas besoin de faire.
            Mais des économies que l’état me permet de faire grâce à ses « prestations », je n’en vois pas … et vous ?

      • 1772€ c’est 1.6 fois le smic donc merci de refaire votre démonstration avec un salaire inférieur à ça comme je l’ai dit (50% de la population active).

        Refaites le calcul pour les retraités (25% de la population).

        5000€/an , est-ce pour une famille de 4? Quelle est la franchise? Je prends n’importe quelle assurance aux US ou en Suisse et ça coûte au moins le double.

        Vous êtes remboursé en France pour l’aspirine? En plus ce n’est pas là que le coût de la santé est.

  • Illustration rigolote de cet article avec la bande dessinée du « Maître du Monde »:

    http://users.skynet.be/maitredumonde/2005-04-01.htm

  • Le mode de calcul n’est pas parfaitement juste:

    Une dérive actuelle consiste à faire payer les charges des bas salaires, ou de ceux qui ont un régime spécial(par exemple les intermittents) par les salariés mieux lotis.

    Ainsi , le salaire total de quelqu’un qui ne gagne que 1 à 1.2 smic ne sera pas beaucoup plus fort que le salaire net, et par contre ce sera la parfaite démesure pour les salaires moyens.

  • Votre idée est intéressante, mais c’est une idée d’économiste.
    Or vous n’êtes pas sans savoir que ce ne sont pas les économistes ou les patrons qui font et appliquent la loi, ce sont les politiciens, les financiers (chargé de récolter le pognon), et les juristes. Or, pour le meilleur et pour le pire (surtout pour le pire), ils partent du « brut », c’est à dire ce que le patron de jadis avait prévu de payer, auquel d’un coté ils appliquent des cotisations supplémentaires dites « patronales » (mais aussi des taxes qui vont dan la poche de l’État et pas celle de la « Sécu »), et dont de l’autre coté ils retranchent des cotisations dites « salariales ».
    Pourquoi ne pas bazarder tout ça et partir du « super-brut » ? Je suppose que le résultat serait rapidement ce qu’on a vu : il y aurait de nouvelles taxes et cotisations appliquées sur le « nouveau brut », et rebelote : apparition d’un « nouveau super brut » différent du « nouveau brut ».
    Outre un gros merdier fiscal : actuellement le salarié est imposé sur le « net », il faudrait donc défalquer les « cotisations » avant de faire le calcul de l’impôt.
    etc.
    La réforme, même quand elle part d’une bonne idée, c’est toujours compliqué et le diable est dans les détails.

  • Utopie, avec bientôt le prélèvement de l’impots à la source, ca ne fera qu’augmenter et de plus l’augmentation d’impôts sera masqué une nouvelle fois …
    Non sérieusement ça ne sert plus a grand chose de monter une boite en FRANCE, l’avenir n’est fait que de fonctionnaire et la perle dans tous ça, les français en redemandent.

  • C’est un peu plus compliqué que cela.
    Les charges sociales servent aussi à financer l’assurance maladie de votre conjoint, de vos enfants mais aussi des chômeurs, des retraités….
    Rendre le montant des charges sociales au salarié sera, à priori, très favorable au salarié, sauf s’il a une famille nombreuse. Mais il risque de devoir payer de nouveaux impôts pour la couverture santé des retraités et autres invalides. Sans parler du fait qu’une telle mesure est totalement utopique compte tenu du vieillissement de la population et donc de la structure du corps électoral.

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Les chiffres sont exacts et le nombre de billets correspond à un salaire brut de 100, à quelques arrondis près afin de laisser les petites pièces jaunes à Bernadette.

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