Ma vie d’expat’ au Vietnam

Le témoignage de Philippe : « Ici les gens n’ont pas grand-chose mais ils sont heureux. Ils peuvent travailler dans la rue, faire du commerce, monter un magasin, rapidement et simplement. Ils sont libres. »

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Pierre Doyen-Thien Hau Pagoda(CC BY-NC-ND 2.0)

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Ma vie d’expat’ au Vietnam

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 29 février 2016
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Une interview par la rédaction de Contrepoints.

Pierre Doyen-Thien Hau Pagoda(CC BY-NC-ND 2.0)
Pierre Doyen-Thien Hau Pagoda(CC BY-NC-ND 2.0)

 

Une petite présentation ?

Je m’appelle Philippe, j’ai 53 ans, je suis divorcé et papa d’une fille de 13 ans… qui a décidé de vivre avec moi il y a deux ans maintenant. Je suis lyonnais d’adoption, et c’est en 2004 que j’ai décidé de m’installer définitivement au Vietnam, à Ho Chi Minh (ex Saïgon), la capitale économique du Vietnam.

 

Quel est votre métier ?

Mon métier d’origine est réalisateur de films publicitaires et documentaires. Je suis venu au Vietnam en 2000 pour un repérage concernant un futur documentaire. Je suis tombé amoureux du Vietnam, de cette vie palpitante, bruyante, de cette énergie qui se dégage de ce pays.

 

Pourquoi être parti ?

Quand je suis revenu du Vietnam la vie en France m’a parue fade, inintéressante, les gens sont tristes. Auparavant je ne m’étais pas rendu compte de tout cela, j’étais trop « dans le système » qui m’avait petit à petit rongé.

 

Pourquoi ce pays ?

Aucune idée, pourtant j’ai beaucoup voyagé, mais je n’ai jamais voulu vraiment m’installer ailleurs qu’en France. Alors pourquoi est-ce que j’ai eu envie de m’installer au Vietnam ? Je n’en n’ai absolument aucune idée. J’ai laissé mon cœur parler et j’ai oublié ce que ma tête me disait de faire.

De 2000 à 2004 j’ai effectué plusieurs longs séjours au Vietnam pour sentir le pays et organiser mon expatriation.

 

Avez-vous eu des doutes, et comment les avez-vous gérés ?

Le Vietnam est un pays communiste, je savais que faire mon métier d’origine serait compliqué. Alors, j’ai décidé de faire autre chose, de tenter ma chance autrement.

Au début, j’ai essayé de faire de l’exportation de textiles. Mais j’ai rapidement abandonné.

Un jour, j’ai vu passer dans la rue un enfant sur un vélo électrique de fabrication maison. Je m’étais déjà intéressé aux vélos électriques mais à l’époque ils étaient tous inadaptés à ma morphologie 1 m 84 pour 100 kg. Les plus puissants pouvaient à peine porter 80 kg… Du coup j’ai décidé de fabriquer des vélos capables de porter une charge supérieure à 80 kg.

Pierre Doyen-Saigon(CC BY-NC-ND 2.0)
Pierre Doyen-Saigon(CC BY-NC-ND 2.0)

 

Avec l’aide d’un ingénieur, j’ai créé un vélo capable en 24V de porter 140 kg, grâce à un système d’entraînement par pignon. J’ai monté un véritable projet industriel pour créer et distribuer mes vélos.

Tout a été réfléchi, en essayant de laisser le moins possible de place au hasard. Je déconseille à tous ceux qui veulent s’expatrier de partir à l’aventure. Ici, pas d’assurance chômage, pas de Sécurité sociale et rien n’est gratuit. Certains le payent de leur vie, faute d’argent pour se faire soigner… C’est une réalité cruelle.

Concernant l’aide du consulat Français, ici nous avons l’habitude de dire : « Quand tu n’as besoin de rien, va au consulat » … cela veut tout dire !

 

Parlez-nous de votre quotidien : comment s’organise une journée, en quoi est-ce différent de la France, de ce que vous connaissiez ?

Le travail est beaucoup plus pénible physiquement, surtout à plus de 35°. Mais moralement, tout est beaucoup plus simple, beaucoup moins stressant. On peut manger à n’importe quelle heure, simplement, dans la rue. On peut se promener sans risque à n’importe quel heure, ici les agressions sont rares.

Le dimanche, tout est ouvert. Il y a beaucoup de commerces de proximité, moins chers que les grandes surfaces.

Les taxis sont nombreux et pas chers.

Les services à la personne sont également nombreux : réparation d’ordinateur, femme de ménage, livreurs, etc.

Bref la vie quotidienne est mille fois plus facile qu’en France. En France, il y a le stress du travail, plus le stress de la vie quotidienne.

Chose importante, j’ai lancé ma société avec 2000 euros en poche… impossible de faire ça en France !

Mom and son-Prince Roy(CC BY 2.0)
Mom and son-Prince Roy(CC BY 2.0)

 

Le Vietnam est un pays communiste. En quoi cela impacte votre vie ?

Vivre dans un pays communiste, cela veut dire ne pas parler de politique, c’est très très important pour un expatrié ! On risque d’avoir sa carte de séjour supprimée.

Cela signifie aussi qu’il faut subir la censure à la télé ! Cela peut choquer mais paradoxalement, la censure me rassure depuis que ma fille de 13 ans vit avec moi : il n’y a pas de grosse violence à la télé, pas de scène de nu…

Bon, les médias sont sous contrôle de l’État, les nouvelles sont sans opinion. Le journal français ici, on le surnomme le « petit optimiste »…

Paradoxalement internet est relativement libre par rapport au voisin Chinois. Mais sous surveillance.

Personnellement, je constate que les politiques fonctionnent plutôt bien. En 15 ans, j’ai vu une grosse évolution positive. Je suis agréablement surpris de ce résultat, cela vient peut-être de la mentalité vietnamienne : ne pas faire vraiment comme le gouvernement dit, mais faire avec… petits arrangements entre amis, quoi !

Bref, la pauvreté baisse, les infrastructures se modernisent. Les Vietnamiens payent très peu d’impôts en général. Les entreprises sont taxées à 20 % sur le bénéfice.

 

Un bilan aujourd’hui : que vous a apporté l’expatriation ?

Le Vietnam m’a donné la chance de faire autre chose dans ma vie. Si j’avais continué mon métier je suis persuadé qu’aujourd’hui je serais au chômage, comme la majorité de mes anciens collègues. Avec le développement d’Internet et l’évolution des technologies, les métiers de l’audiovisuel sont en pleine récession. Je pense finalement avoir quitté le métier à temps et involontairement organisé mon recyclage.

J’ai dû apprendre différentes technologies, me remettre aux études. Mais cela n’a pas été très compliqué, tout c’est fait très simplement.

L’organisation de la vie familiale au Vietnam n’a pas été vraiment très compliquée. Encore une fois ici les choses sont beaucoup plus simples dans la mesure où on a un travail et de l’argent…

 

Est-ce que vous vous sentez encore Français ?

Oui, je suis Français à cause de ma langue, de mon savoir sur la gastronomie de mon pays, de la culture, de mon goût des choses bien faites.

 

Vous auriez envie d’ajouter autre chose ?

Être expatrié c’est être un étranger dans un autre pays. Mais c’est également petit à petit, devenir un étranger dans ton propre pays.

La France a énormément d’atouts pour elle mais les politiques économiques et sociales menées par les gouvernements successifs découragent de plus en plus de gens qui voient leur avenir en noir, et hélas ils ont raison.

Mes amis Vietnamiens sont effarés de lire qu’il peut arriver que des Français soient obligés de dormir dans leur voiture alors qu’ils ont un travail. Ici une telle situation est inconcevable. Si on travaille, obligatoirement on peut se loger ; c’est la base.

C’est vrai que notre système en quelques années est devenu tellement complexe ; c’est tellement aberrant que des situations comme celles-ci se produisent. La France essaye de tout réguler de tout normaliser… le résultat : un mal vivre quasi permanent. Les Français ne sont pas libres de faire quelque chose… Et tout est fait pour les décourager, la réglementation est contraignante. C’est une constatation, à force de vouloir faire en sorte que les gens soient heureux on les a rendus malheureux.

Ici les gens n’ont pas grand-chose mais ils sont heureux. Ils peuvent travailler dans la rue, faire du commerce, monter un magasin, très rapidement et simplement. Ils sont libres… Les plus débrouillards deviennent riches, très riches. Un peu comme aux États-Unis : tu commences dans un garage et tu finis dans une holding si ton travail est bon.

Ici il y a de l’espoir, l’espoir d’avoir mieux demain si on a de la chance et surtout si on travaille bien. Ici l’avenir est ouvert devant soi, tous les jours …

Pour finir, le plus dur pour un expatrié, c’est de s’adapter à la mentalité des gens. Un peu d’humour :

Ici le temps ne compte pas, seul l’objectif compte.
Ici la finition n’a pas d’importance, le principal c’est que cela fonctionne.
Ici ce n’est pas l’objet que tu as acheté qui ne fonctionne pas, mais c’est toi qui ne sais pas t’en servir.
Ici on te dira toujours oui, même si on ne sait pas faire …
Ici il vaux mieux être chauve, cela t’évite de t’arracher les cheveux.

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  • Merci pour ce témoignage, j’ai eu la chance de faire un petit voyage (touristique) au Vietnam, vers Hanoi, et j’avais été effaré par la vitalité de ce pays – qui est semblable à celle de la Chine d’ailleurs. Là, tout bouge, à toute heure les villes sont vivantes, tout le monde sait qu’il n’y a rien à attendre de l’Etat, donc tout le monde essaie de s’en sortir par soi même.
    Peu de temps après ce voyage je suis allé en Algérie. À un algérien qui me demandait ce que je pensais de son pays, j’ai répondu : l’Algérie, c’est un peu comme la France : tout le monde râle parce-que le gouvernement ne fait pas ci, ne fait pas ça, mais personne ne fait rien. En Asie, on sait que le gouvernement ne fera pas quoi qu’il arrive, donc on se bouge. C’est aussi simple que ça (à l’époque, je n’avais pas encore pris conscience que si en France ça ne bougeait pas c’était en bonne partie grâce à l' »action » du gouvernement…)

  • C’est assez marrant la censure télévisuelle là bas. La violence y est strictement interdite dans les programmes, et pourtant je me souviens de la retransmission d’une sorte de fête de campagne, avec des combats de Zébus qui se chargeaient et s’égorgeaient à coups de cornes. Pendant 1h on avait droit à un véritable bain de sang et de tripes. C’était…décalé.

  • Pas un mot sur l’apprentissage de la langue ?

  • En somme, le Vietnam est une destination de rêve pour qui veut vivre une existence sans ambition faite de système D et surtout vide de stimulation intellectuelle. Pour y voir un meilleur pays que la France, il faut ne pas avoir d’opinion et surtout ne pas vouloir sans faire une.

    Je conçois parfaitement qu’on cherche à quitter la France à tout prix, mais qu’on le fasse pour des pays bien pire, là ça m’échappe totalement. La choix d’un pays ne peut pas se faire juste parce qu’on est tombé amoureux de sa culture et de sa population…enfin ça n’est que mon avis.

    • pierrekirool,

      Trois millions de français et pas les plus mauvais , sont partis à l’étranger …

      • Volna, vous n’avez pas compris mon intervention.

        Je ne critique pas les expatriés français qu’on devrait plutôt selon moi appelés émigrés et si vous aviez fait attention à mon pseudo vous auriez compris que moi aussi j’ai décidé de quitter le France en 2016. Et j’encourage tous ceux de mon entourage qui peuvent en faire autant à le faire.

        Sur les 3 millions d’émigrés français justement, la moitié a traversé la frontière pour s’installer dans des pays voisins (R.U, Allemagne, Belgique, Suisse) et un bon tiers est parti au USA ou au Canada. Mais certains font des choix plutôt incongrus et 9 fois sur 10, ils vous expliquent qu’ils ont fait ce choix après un séjour de vacances et qu’ils sont tombés amoureux du pays, de la population etc (comme la personne interrogé ici),…ce qui n’est pas selon moi la meilleure des raisons pour émigrer et me laisse franchement perplexe.

        Je m’interrogeais seulement sur la teneur de l’interview qui nous vendrait presque le Vietnam comme un paradis. Allons bon et pourquoi pas le Vénézuela tant qu’on y ait… Je sais bien que la France est 75ème au classement des libertés économiques, 30ème sur celui de la presse, je comprend très bien qu’on veuille la quitter mais je vois pas l’intérêt de le faire pour un pays encore plus collectiviste.

      • La France exporte ses bac+12 et importe des bac-12….. : La France est un un pays en voie de sous développement. C’est fini.

    • @Pierre Kirool : L’interviewé explique que s’il n’avait pas eu le culot de changer de pays et le culot de changer de métier, à l’heure actuelle il serait peut etre au chômage comme ses anciens collègues. Et vous, tout ce que vous trouvez à dire, c’est qu’il aime le Vietnam parce qu’il n’a pas d’ambition. Vous êtes un sacré comique, mais ça n’est que mon avis.

      • Commando, je vous invite à lire ce que j’ai répondu à Volna.

        Concernant mon commentaire sur l’ambition, c’était parler de façon générale et non une attaque de la personne interviewer que je ne connais pas.

        Reconnaissez que pour pouvoir apprécier vivre dans un pays communiste, il faut avoir peu d’ambition. Ne pas avoir de conviction politique et activité intellectuelle intense ou du moins ne pas avoir l’ambition de les exprimer. Ne pas avoir d’ambition financière ou du moins ne pas avoir l’ambition d’une trop grande réussite.

        • Bonjour,
          Je vis en Chine. Je n’ai pas eu beaucoup de choix dans mon exil. La vie n’y est pas toujours facile, mais je comprends tout a fait ce qu’explique Philippe. Certes le Vietnam et la Chine sont des pays communistes et la liberte d’expression y est bridee. C’est un fait et c’est dommage.
          Mais la vie quotidienne m’apparait infiniment plus facile et plus agreable en Chine.
          La ville est vivante. Les gens y montent des commerces, plus ou moins legaux et peuvent avoir une relative confiance dans l’avenir. Leur niveau de vie s’ameliore d’annee en annee.
          On trouve tout ce dont on a besoin a n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, et les gens sont souriants.
          Certes tout y est probablement interdit… mais reste neanmoins possible. Le pays est trop grand pour tout controler. Et au bout du compte l’impression de liberte domine au moins jusqu’a un certain point. C’est etonnant.
          Par ailleurs, d’un point de vue professionnel il y a pour moi des opportunites en Chine que je n’ai plus en france. Alors oui, c’est aussi une question d’ambition.
          Dernier point : les libertes d’opinion sont bridees, certes, mais comme disait Coluche : En dictature, c’est « ferme ta gueule ! », en democratie, c’est « cause toujours ! » j’ai assez ouvert ma grande gueule en pure perte dans le desert intellectuel francais. maintenant je la ferme en Chine, mais je vis ma vie.

    • « Pays bien pire » ? Vous connaissez bien mal le Vietnam pour dire cela ! Ce pays n’est pas à votre standard que vous croyez devoir etre universel, c’est tout !

      • Affirmatif et c’est assez déroutant lorsqu’on veut s’y installer, voir pénible dans certaines situations.
        La période d’adaptation est assez longue (dans mon cas).
        C’est le prix à payer pour pouvoir rester et y être bien !

  • Je suis Philippe, vous pouvez aller sur mon site ebike distribution, pour vérifier 😉

    Ce matin j’ai eu le plaisir de lire mon interview et de voir les premiers commentaires.

    Pas de raccourcis rapide s’il vous plaît !

    S’expatrier n’est jamais une chose facile.
    Il faut se préparer consciencieusement, sinon la catastrophe n’est jamais bien loin.
    Pour certains ça sera la ruine, pour d’autres, ils peuvent y laisser la vie.
    J’insiste bien et je parle vraiment par expérience.

    Je ne suis pas venu au Vietnam en tant que touriste, mais pour une raison professionnel, cela change beaucoup de choses, à ce niveau Pierre K (futur émigré) est très réaliste.

    Venir dans un pays en voyage organisé et dire ensuite que l’on veux s’établir dans ce pays est une aberration.

    Il faut sortir des chemins balisés et sentir ce qui se passe de l’intérieur.
    Revenir souvent, analyser et se faire sa propre opinion.
    Cela demande de la volonté, du courage, de l’adaptation et aussi de l’ambition.

    Il y a aussi des affinités que l’on peut avoir personnellement avec un pays.
    J’ai un atelier en Chine, mais je ne veux pas vivre là-bas, même si j’y suis à l’aise.

    Le mot émigré est moins beau que : expatrié.
    Mais là aussi soyons réaliste, nous sommes des émigrés dans le pays qui nous accueilles et nous sommes aussi des émigrés dans notre propre pays, car nous ne pensons plus « comme les Français. »

    Pierre k à des propos moins nuancés que les miens, mais ils sont réels, nous sommes émigrés !

    Maintenant, Pierre K ne connais pas le Vietnam, c’est certain, et si il veux converser avec moi en direct pour discuter de nos expériences mutuelles, il peut le faire, comme vous autres également !

    Si mon expérience vous intéressent, mon adresse email est sur mon site (rubrique adresses et autres), je me ferais un plaisir de répondre amicalement.

    Philippe

  • Il va falloir apprendre à écrire le français sans faire le faute… où va le monde?

    • Désolée pour les « fotes » mais je souffre d’un Keratocone et j’utilise la dictée oral pour écrire.
      J’essaye toujours, tant bien que mal de me relire, mais cela n’est pas évident.
      Mes excuses pour cela ?

  • Merci pour ce passionnant témoignage Philippe !
    Comme LS Zaitsev, je suis très intéressé par la façon dont vous avez peut-être cherché à apprivoiser la langue vietnamienne, ses tons, le quốc ngữ pour la transcrire… Au plaisir d’échanger avec vous sur ce sujet en particulier, et bien d’autres – et peut-être nous rencontrer prochainement sur place 🙂

    • Bonjour, oui la langue … gros casse tête … il y a 6 accents diatonique, ouffff.
      Finalement le Chinois est plus facile ?.
      J’ai appris les mots pour me débrouiller dans la rue, mais je parle surtout en anglais ici.
      Du coup, j’ai pas trop appris à parler la langue. (haïe)
      J’ai ma collaboratrice qui traduit en cas de besoin.
      Le gros point fort du vietnamien, c’est l’alphabet qui est le même que le notre.
      Donc vraiment facile à lire et écrire.
      Pour le Chinois, ben … il faut être Chinois pour écrire le Chinois ?.
      C’est avec plaisir que l’on peut se rencontrer sur Saigon mon numéro de téléphone Vietnamien est sur mon site aucun souci.

  • Passionnant. Au RU depuis 10 ans, je n’ai pas encore complètement coupé les ponts avec la vieille Europe, mais cela ne va pas tarder, un peu a l’image du débat actuel. Quoiqu’il arrive, le vieux continent est sur une très mauvaise trajectoire, potentiellement mortifère, mon instinct est de partir bien plus loin au profit de pays qui laissent réellement une chance a leurs jeunes.
    J’imagine que la langue a du être difficile a maitriser, mais c’est surtout au niveau de votre fille que je m’interroge, au sens ou pour moi, quitter le RU priverait mes enfants d’une bonne éducation (publique), voire, excellente (privée). Comment faites vous pour sa scolarité?

    • Sur Saigon il y à deux Françaises « international ».
      La première année, j’ai inscrit ma fille dans une école Australienne, pour une immersion immédiate en langue anglaise.
      Pas facile mais efficace.
      Aujourd’hui elle est dans l’une des deux écoles françaises.
      Sur Saigon il y a de grandes universités International.
      Seul bémol, les études sont très chère, il faut prévoir un budget très important, souvent hors de portée pour un petit chef d’entreprise comme moi… alors il faut emprunter de l’argent.

  • Suis assez en empathie avec Philippe auteur du blog mais j’y mettrais quelques sérieux bémols..
    Trois éléments, au moins, de la vie quotidienne sont à prendre en considération quand on vit ici,
    – Le problème majeur de la langue qui est très difficile à apprendre et à utiliser sans entraîner incompréhension et éclats de rire incongrus des interlocuteurs…Après trois ans d’immersion, j’arrive quelques fois, à me faire comprendre mais je ne comprend toujours rien dans une discussion..
    – La cupidité omniprésente et son corollaire silencieux, reconnu et accepté de tous, incontournable, inévitable, dans le pays, quelque soit le niveau social, la concussion. Pour être chef de service d’un hôpital vaut mieux être riche ( et bien sûr proche du Parti), que compétent..mais les plus riches (encore) quittent le pays pour mieux gérer leur avenir, obnubilé par la finance.
    – Quand on vit en province et en dehors de la ville, on est confronté à tout moment à une pollution visuelle, intolérable, une saleté « agressive », inexplicable, fortement entretenue par l’amoncellement de plastiques de tout genre.
    Je parlais de la COP 21 à ma fille (adoptive) âgée de 19 ans et en première année de médecine, en des termes que je pensais « simples » comme écologie. Elle ne connaissait pas le terme..
    Il ya eu une campagne du gouvernement qui s’intitulait :gardons la mer propre » ..A Can Tho , dans le delta, les gens ( bien sous tout rapport comme mon voisin, banquier et/ou universitaire) continuent allègrement à balancer leurs ordures dans le Me Kong et ses multiples arroyos.. Evidemment, me rétorque t-on quand je surprend sur le fait, le Me kong « ce n’est pas la mer » !! Ben voyons ! Y a du boulot pour préserver la planète !!!
    Voilà quelques impressions..mais c’est vrai que c’est un très chouette pays ou il fait bon y vivre « ailleurs »

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