Peter Thiel, libéral du futur

Peter Thiel a rappelé quelques vérités importantes lors de son séjour à Paris.

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PandoMonthly - April 2012 - Sarah Lacy Interviews Peter Thiel crédits Ken Yeung (CC BY-NC-ND 2.0)

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Peter Thiel, libéral du futur

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 1 mars 2016
- A +

Par le Parisien libéral

PandoMonthly - April 2012 - Sarah Lacy Interviews Peter Thiel crédits Ken Yeung (CC BY-NC-ND 2.0)
PandoMonthly – April 2012 – Sarah Lacy Interviews Peter Thiel crédits Ken Yeung (CC BY-NC-ND 2.0)

Pendant que François Hollande se prend en pleine face les conséquences de ses ambiguïtés et mensonges, que la gauche se bat pour savoir s’il faut travailler 35 h ou 32 h par semaine et que la droite fait le concours du politicien le plus mis en examen, heureusement, quelques individus à la frontière entre la politique version Ron Paul et le post-politique ouvrent le débat.

Par exemple, ils nous rappellent que, bien que les politiciens et les États posent bien souvent davantage de problèmes qu’ils n’apportent de solutions, la technologie et la créativité des individus font que nous ne sommes pas forcément condamnés à un futur ultra étatiste.

Peter Thiel est l’un des ces individus.

Peter Thiel est un entrepreneur de la Silicon Valley. Avec Max Levchin et Elon Musk, il a cofondé PayPal. Il est actuellement le président de Clarium Capital Management LLC, un hedge fund, et un partenaire dans The Founders Fund, un fonds de capital risque.

Peter Thiel a lu, notamment, le Seigneur des anneaux, Ayn Rand et Alexandre Soljenitsyne pendant ses années de lycée, avant d’étudier la philosophie à Stanford.

À l’occasion de son séjour à Paris la semaine dernière, ce libertarien a rappelé quelques vérités utiles à diffuser :
  • Il n’y aura pas d’avenir enviable sans progrès technologiques.
  • On parle de nos nations comme des « pays développés », comme s’il n’y avait plus rien à inventer.
  • Nous ne vivons pas en démocratie. Les gouvernements élus ne représentent pas vraiment le peuple. La plupart des décisions sont prises pas ces bureaucraties compliquées non élues, parce que les questions sont de plus en plus compliquées. Ces administrations ont tendance à avoir la main trop lourde sur la régulation. Si bien que nous n’avons ni liberté, ni démocratie.
  • C’est intéressant de réfléchir à la manière de bâtir un nouveau pays à partir de zéro1
  • Il y a une différence qualitative dans les risques d’abus entre les multinationales les plus puissantes type GAFA et les États. Pour moi, les États sont beaucoup plus puissants : ils ont des armées, une police, des prisons. Ils font usage de la violence, ils peuvent tuer les gens.
  • La principale critique libertarienne du gouvernement américain, ce sont toutes ces interventions militaires, ces guerres extérieures coûteuses dans lesquelles il se lance.

 

Fait extraordinaire, ce message a été repris par des médias aussi franco-français (donc pro États ou en tout cas défenseur de l’ordre établi) que Canal Plus ou L’Obs.

Si les followers de ces medias mainstream analysent la situation française, alors ils réaliseront que l’État, pris en otage par la classe politico-fonctionnaire, est le problème, pas la solution.

Sommes-nous davantage en sécurité depuis que nous sommes en guerre au Mali ? L’avalanche de lois et de normes a t-elle un quelconque impact positif sur nos vies ? Demandez aux agriculteurs ce qu’ils pensent de cet excès de normes. Et Google, Apple, Facebook ou Amazon ont-ils plus ou moins contribué à la diffusion des valeurs de liberté que les différents États qui disent se battre partout dans le monde pour la démocratie ?

Sur le web

  1.  Un peu comme l’initiative Liberland, le Free State Project européen.
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  • Article trop court ! J’ai l’impression d’avoir une introduction alléchante et je reste sur ma faim 🙂

  •  »
    La principale critique libertarienne du gouvernement américain, ce sont toutes ces interventions militaires, ces guerres extérieures coûteuses dans lesquelles il se lance.
     »
    La plupart des guerres intentées par les USA depuis 40 ans ont pour but le business, la sécurisation de l’approvisionnement en matière première et en énergie.
    Quel aurait été le visage de la silicon valley, aujourd’hui, s’ils n’avaient pas fait ces salles guerres ?

    • Ce visage serait bien plus beau: les impôts seraient moins élevés et les déficits de l’Etat fédéral ne les feraient pas vivre dans la crainte d’un scénario à la grecque. Vous êtes en train de nous dire que les USA ont inventé la guerre rentable? Je me gausse. L’armée américaine avec ses centaines de milliards de dollars coutent bien plus que les éventuelles petites économies sur l’essence. Sans ces guerres GM aurait juste fait des voitures moins gourmandes.

  • Il y a aussi une intéressante interview dans l’Express de la semaine dernière (dossier sur l’intelligence artificielle)

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