Par Nathalie MP.
Formidable nouvelle, avant-hier 3 mars 2016, dans tous nos journaux ! Les statisticiens de l’INSEE ont fini tous leurs calculs, ils ont fait les petites corrections nécessaires de-ci de-là et nous ont livré leur merveilleuse conclusion : la courbe, « the » courbe, s’est enfin inversée ! Alors que le taux de chômage était encore de 10,4 % au 3ème trimestre 2015 pour la France et son outre-mer, il est descendu à 10,3 % (10,1 % et 10 % pour la métropole seule) à la fin de l’année 2015 ! Que d’émotion, une telle radicalité dans l’évolution des tendances est simplement bouleversifiante ! Comme le titre l’hebdomadaire Le Point, nous sommes peut-être en train de contempler un « frémissement » propre à redonner de « l’espoir » à François Hollande en vue de sa candidature en 2017. On sait, et on commente abondamment depuis septembre 2012, que le Président a en effet lié la possibilité de demander un nouveau mandat présidentiel aux Français à sa réussite éclatante dans la lutte contre le chômage.Â
Frémissement de la courbe
Du point de vue de Hollande, s’il y a « frémissement » de la courbe du chômage à la baisse, ce sera un mouvement bienvenu, parce que lorsqu’on regarde ce qui se passe par ailleurs dans le champ politique français, on est saisi par l’état de désorganisation, de délitement, de division et de coups bas qui règne de toutes parts. Entre fronde de députés socialistes, aigreurs aubrystes, démission de Taubira et demande de primaires à gauche, entre blocages des routes par les taxis et grogne musclée des agriculteurs, entre pétition et manifestation des étudiants de l’UNEF contre la future loi Travail dont on ne sait plus trop si elle est encore on ou définitivement off, entre opposition à la déchéance de la nationalité et inquiétude face à la nouvelle loi pénale présentée par le Garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas, le tout sur fond d’un exécutif de moins en moins populaire dont on murmure que Manuel Valls pourrait chercher à s’échapper, on se demande si le gouvernement sait bien exactement ce qu’il fait, où il va et avec qui il y va.
Et pour ce qui est du « frémissement », immédiatement qualifié par Myriam El Khomri, ministre du Travail, de « signal encourageant », il est préférable de garder son calme tant, à ce niveau, soit une baisse de 0,1 %, on est plus dans l’épaisseur du trait que dans un retournement statistique significatif. Il n’en demeure pas moins que le chômage ayant pris rang de marqueur essentiel de la carrière politique de François Hollande, Président de la République en exercice, tout nous incite à regarder de près de quoi il retourne ou ne retourne pas.
Premier point, et même seul point véritablement important, qui ruine presque tout mon article, le communiqué de l’INSEE ne manque pas de préciser (en petit mais quand même) que ses chiffres sont une « estimation donnée à +/- 0,3 point près du niveau du taux de chômage et de son évolution d’un trimestre à l’autre. » Conséquence immédiate, une baisse de 0,1 % du taux de chômage n’a aucune signification. Elle ne peut donc en aucun cas constituer un « signal encourageant » et le « frémissement » à la baisse pourrait tout aussi bien être un engourdissement voire un frémissement en sens inverse. Bref, à part le fait de fixer des chiffres, le document de l’INSEE n’apporte pas d’information nouvelle sur le chômage.
DARES et INSEE
Par contre, il nous rappelle une fois de plus que nous autres Français, toujours veinards quand il s’agit de profiter d’administrations sur-démultipliées, bénéficions de deux comptages du chômage, celui de l’INSEE et celui de la DARES, cette dernière étant la Direction des études et statistiques du Ministère du travail. Or leurs chiffres ont une nette tendance à diverger de plus en plus, comme nous le montre un intéressant graphique extrait du journal Le Monde (voir ci-contre).
Ainsi, à fin décembre 2015, l’INSEE dénombre 2 860 000 chômeurs en France Métropolitaine tandis que la DARES en compte 3 580 500 en catégorie A (après en avoir d’abord recensé 3 590 600 dans une première publication). C’est clair, l’ordre de grandeur n’est pas vraiment le même : la DARES est 25 % au-dessus de l’INSEE. Si le taux de chômage de 10 % correspond bien au chiffre de l’INSEE, ce taux deviendrait 12,5 % appliqué au chiffre de la DARES. À quoi tient cette différence majeure ?
L’INSEE applique la définition du Bureau international du Travail (ou BIT), organisme de l’ONU en charge des questions d’emploi et de population active dans le monde. Il considère donc que les chômeurs sont les personnes de plus de 15 ans qui répondent simultanément à trois critères  :
- être sans emploi, c’est-à -dire ne pas avoir travaillé au moins une heure durant une semaine de référence.
- être disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours.
- avoir cherché activement un emploi dans le mois précédent ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.
En principe, cette définition correspond bien à ce que la DARES appelle les chômeurs de catégorie A. Ces derniers sont les personnes inscrites à Pôle Emploi, sans emploi, tenues de faire des actes positifs de recherche d’emploi. Mais il se peut fort bien qu’un chômeur recensé par l’INSEE ne soit pas inscrit à Pôle Emploi, et l’inverse est également vrai. Les exemples donnés par les administrations concernées sont plus ou moins convaincants et n’ont pas fait l’objet d’études approfondies (à ma connaissance) : l’INSEE cite des gens découragés qui disent aux sondeurs qu’ils ne font plus de recherche d’emploi, tout en restant inscrits à Pôle Emploi. Mais s’ils ne font plus de recherche active, ils ne devraient plus être non plus dans la catégorie A.
À cette question de définition, qui n’explique guère la différence observée, s’ajoute une question de méthodologie. La DARES comptabilise chaque mois les chômeurs effectivement inscrits sur les listes de Pôle Emploi, elle compte tous les chômeurs inscrits. De son côté, l’INSEE procède par une enquête trimestrielle, une forme de sondage sur un échantillon représentatif de 110 000 personnes. C’est un bel échantillon, mais cela reste un sondage avec ses marges d’erreur.
Halo autour du chômage
D’autre part, en plus des chômeurs estimés à 2 860 000 à fin décembre 2015, l’INSEE suit ce qu’il appelle « le halo autour du chômage. » Non seulement on est immédiatement frappé par la rigueur qu’une telle dénomination implique, mais il se trouve que ce « halo » se monte au modique chiffrage de 1,4 million de personnes. Ajoutées aux 2,86 millions évoqués d’abord, on arrive à 4,26 millions, encore un autre chiffre dont ni l’interprétation ni le lien avec les catégories A, B, C, D et E de Pôle Emploi ne sont clairs :
En France métropolitaine, parmi les personnes inactives au sens du BIT, 1,4 million souhaitent un emploi sans être comptées comme chômeurs au sens du BIT : elles constituent le halo autour du chômage. (INSEE, communiqué du 3 mars 2016)
Voici comment l’INSEE explique sa façon de comptabiliser les chômeurs par rapport à la DARES, ou plutôt : voici comment des petites vidéos pédagogiques ne vous apprennent surtout rien d’intéressant (cliquer sur « voici » en vert pour voir la vidéo).
Si l’on en croit le graphique du Monde déjà mentionné ci-dessus, les chiffres des deux organismes sont restés cohérents jusqu’en 2010, pour commencer à s’éloigner l’un de l’autre jusqu’à devenir carrément divergents à partir de 2013.
C’est justement au début de cette année-là qu’une réforme du questionnaire de l’INSEE a été mise en place. On ne vous demande plus si vous êtes « à la recherche d’un emploi, même à temps partiel ou occasionnel » mais simplement si vous êtes « à la recherche d’un emploi. » Ce petit changement tend à faire basculer un certain nombre de réponses positives vers le non, au point d’améliorer le taux de chômage de 0,3 % à 0,5 % (voir graphique ci-contre). Selon la direction de l’INSEE, « Le but était de fluidifier les questionnaires et de les harmoniser au niveau européen. » Halo, fluidifier, qui dit que les administrations manquent de poésie ? Et l’on ne saurait accuser l’INSEE de vouloir faciliter la tâche de François Hollande puisque celui-ci a fondé sa promesse « d’inversion de la courbe » sur les chiffres de la DARES « plus sensibles aux emplois aidés » comme nous le dit une fois de plus Le Monde avec un certain humour qui s’ignore.
Sortie des statistiques
Si les chiffres de la DARES sont donc préférés par le gouvernement et tendent à rendre compte plus précisément de la situation des différentes catégories de chômeurs, ils ne sont cependant pas à l’abri des controverses. La publication la plus récente concernant les chiffres arrêtés à fin janvier 2016 en est une preuve de plus. Elle fait état d’une baisse importante des demandeurs d’emplois en catégorie A par rapport à décembre (- 27 900) ce qui pourrait réjouir François Hollande, mais on constate par ailleurs une augmentation « bizarre » des sorties des statistiques (voir page 9 de ce lien) pour défaut d’actualisation ainsi que des radiations administratives en forte hausse, à tel point que la DARES elle-même s’est livrée à une petite mise en garde à la fin de son communiqué :
Pour l’interprétation des chiffres de cette publication, il convient donc de privilégier les évolutions en tendance plutôt qu’au mois le mois.
Ajoutons que depuis quelques temps ces sorties sont comptabilisées en moyenne sur trois mois, ce qui revient à les lisser, et non plus mois par mois. Il est est donc de plus en plus difficile de savoir exactement comment les chiffres évoluent.
Quels que soient précisément les chiffres, on peut cependant dire qu’ils sont plutôt orientés à la hausse et qu’ils expérimentent de temps en temps un micro repli à la baisse. Ce n’est guère étonnant, rien ne changera en profondeur de ce côté-là tant que la France ne sera pas sur les rails d’une certaine croissance économique emmenée par un recul des normes, des prélèvements et des blocages qui paralysent l’esprit d’entreprise.
Se réjouir d’une baisse du taux de chômage de 10,1 % à 10 % comme le fait Myriam El Khomri est risible dans la mesure où les pays comparables au nôtre sont à 5 ou 6 % (Royaume-Uni et Allemagne). Dans la mesure également où des pays en bien plus grandes difficultés que nous sont parvenus à faire des réformes dont l’impact se voit nettement sur le chômage. L’Espagne, par exemple, est passé d’un taux de 26 % à moins de 21 % en adoptant des mesures de flexibilité et des accords d’entreprises très proches de ce que la loi Travail dévoilée ces derniers jours projette de faire chez nous.
Cette loi Travail, correctement amendée et affûtée, serait un bon début, un vrai « signal encourageant » pour la prospérité future de notre pays. On en est encore plus convaincu quand on voit d’où viennent les oppositions : de l’UNEF, des syndicats les plus rétrogrades et de Martine Aubry, sainte dame patronnesse des 35 heures, du « care » et des fermetures obligatoires le dimanche. Les représentants d’une France non pas apaisée et dynamique, mais confuse, immobile et injuste.
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Nos voisins étrangers le disent et le répètent au gré de leurs étonnements successifs : la France est un pays qui préfère théoriser, s’abstraire plutôt que de discuter des faits concrets, et de leur chercher des solutions adaptées. Les preuves tangibles de ce refus des faits pour des raisons purement idéologiques sont légion et continuellement renouvelées. France continue d’accepter que son système scolaire et universitaire façonne le plus souvent possible des bataillons de citoyens qui ne connaissent que la vision étatique, socialiste, marxiste de l’économie.
La primauté a été donnée à la redistribution, à la protection des acquis sociaux au partage du travail avec pour conséquence la fuite en avant dans la vie à crédit et dans l’endettement. Encerclé comme il l’est par le discours politique, le formatage scolaire et le traitement médiatique des informations (l’incroyable tropisme gauchisant des moyens d’information), le citoyen français apparaît donc particulièrement bien manipulé d’un point de vue idéologique.
C’est bien là le problème. Pas la peine d’envisager la moindre réforme ambitieuse du fonctionnement de la France sans un commencement de début de REMISE EN CAUSE. La France se voit toujours belle et toute puissante, comme un phare de démocratie et un modèle envié. Et si elle connait des difficultés sur le plan économique, les causes sont TOUJOURS à rechercher dans la conjoncture internationale.
« les causes sont TOUJOURS à rechercher dans la conjoncture internationale. »
ou dans le néo-libéralisme …
Cette position quasi officielle de la gauche française rend ubuesque la politique de Valls : on essaie un peu de libéralisme mais chut ! Circulez ya rien à voir.
Est-ce qu’ils ont déjà essayé de vendre un produit en disant que c’est de la m…
Et les 300 000 emplois aidés ,qui ne sont que des chômeurs déguisés,de plus qu’en 2012 il faudr
C’était quoi les chiffres en mai 2012 ?
Voir mon tableau : DARES : 2 922 100 en cat A et 4 621 00 en cat ABC France et outre-mer, ce dernier chiffre étant maintenant (jan 16) à 5 764 300 (soit + 1 143 300 depuis mai 2012).
Merci pour ces rappels indispensables à notre decryptage.
De surcroît les chiffres sont toujours à relativiser en comparaison avec nos partenaires et concurrents.
Le Propagandastaffel a encore frappé.
Évidemment, analyser les chiffres sans les mettre en perspective avec un comparaison à nos voisins n’a aucun sens. Et si on s’y attarde, la France une fois de plus n’est pas à l’honneur.
Un autre chiffre intéressant à regarder est celui des créations nettes d’emploi. Pour la première fois depuis ans la France a affiché un solde positif de 45 000 quand le R.U lui en affiche un positif de 500 000 et même l’Espagne un de 250 000…
« quand on voit d’où viennent les oppositions »
Elles viennent de ceux qui n’ont jamais travaillé un jour de leur vie et qui mettent tout en oeuvre pour que les chômeurs ne retrouvent pas un emploi uniquement par calcul électoral.
Je viens de recevoir un courrier publicitaire: EMBAUCHE PME jusqu’à 100% remboursé sur les charges patronales .En 15 minutes demandée la prime sur embaucher.gouv… ça me fait penser aux courriers VOUS AVEZ GAGNE UN CHÈQUE DE 100000 EUROS . Je tourne la page et j’ai des exemples avec des prénoms et les gains . Dommage pour moi .Mon entreprise a un salarié en CDI et un apprenti .Et mon carnet de commande est à vue 1 mois donc je ne vais pas profiter de cette offre car je ne vais pas embaucher. Par contre si je suis en concurence avec un collègue qui aura profité de cette aide à la réélection je serai forcément plus cher donc à un moment je vais licencier le CDI attendre les délais pour embaucher et pour pouvoir prétendre à cette aide .entre temps les prix de marché auront baissé et on recommence avec le chômage .On refait des différences. Comment peut on penser que ce genre de projet peut fonctionner ? Et je reviens sur ce courrier la devise serait : si ,si ,ils ont osé : EMBAUCHER C’EST GAGNER . J’aimerais avoir d’autres avis
C’est marrant, les politiques adaptent de plus en plus la forme : communication TV, internet, réseaux sociaux, marketing, outils d’analyse … Mais jamais le fond, et s’accrochent comme des morpions à la doctrine. Mais qui peut croire que la société peut changer dans la forme sans changer dans le fond – et réciproquement.
Je suis consterné de voir la jeune génération à laquelle j’appartiens s’opposer si vigoureusement au projet El Khomry, montrant que ce pays ne peut pas être réformé..
On ne réforme pas un système qui fonctionne, voyons!
Tous le monde sait que les problèmes économiques et sociaux de la France sont tous liés à la conjoncture internationale (le ralentissement chinois, la concurrence forcément déloyale des pays de production à bas coûts et des paradis fiscaux, la mondialisation, les flux d’immigrés, la pétrole trop haut, le pétrole trop bas, l’euro trop fort, l’euro trop faible etc) mais pas à son système juridique et réglementaire qui est une mécanique bien huilée qui a su justement offrir la protection qui est due au travailleur français en ces temps de trouble.
PS: Faites comme moi, oublier notre génération et aller rejoindre le peu à peu près conscient des réalités qui s’est déjà barré du pays.
C’est bien mon intention, dès cette année 🙂
Celle qui braillait dans la rue en mai 68 n’était guère mieux.
Déjà supprimer le CSP loi de 2011 2 mois de salaire pour lassedic .Un artisan qui part à la retraite fait des licenciements économiques et donc CSP.Ça ne donne vraiment pas envie d’embaucher en CDI
Tout le fatras que fait cette modif de loi de travail .Les employeurs ni les salariés ne la connaissent l’ancienne non plus d’ailleurs . En fait .Il faut surtout que la gauche soit réélue pour les gens de gauche et surtout que ceux de droite soient élus pour ceux de droite .On va nous sortir du chapeau des lois magiques qui vont forcément inverser la courbe mais ce sera à court terme .On racomode par un bout et ça lâche sur lautre bout …mais on ne changera pas
Hollande est de train de préparer ses justifications pour se représenter en 2017, quel que soit l’état du pays et du chômage, donc on peut s’attendre aux grandes manipulations de chiffres et débats stériles sur le chômage mais la conclusion sera inévitable : la courbe est inversée, je me représente et votez pour moi, je promet de réduire le chômage pendant mon prochain quinquennat ; ça marche depuis des années, pourquoi est-ce que ça ne marcherait plus ?
L’avantage pour lui, c’est que Mollande ne s’est engagé sur aucun objectif chiffré. Il lui suffira juste d’arriver à enchainer trois mois de baisse consécutive du chômage juste avant d’entrer en campagne à coup d’emplois aidés et d’entourloupes statistiques pour avoir le « droit » de se représenter. En plus, il pourra argumenter que sa politique commence à faire effet et qu’il faut lui faire confiance pour un deuxième mandat…
Il s’est jamais engagé à ce qu’il y ait moins de chômeurs à la fin de son mandat qu’au moment ou il a pris les rênes du pays…
Ce qu’il y a de bien dans le chômage, c’est que ça donne du travail aux instituts de sondage, de statistiques et aux politologues qui analysent les déclarations de Moi-Premier.
D’un autre côté, celui qui sait ce qu’il fait, où il va, pourquoi il le fait n’a pas besoin d’avoir les yeux rivés sur un indicateur. Seule des tendances longues et des variations relativement importantes sont significatives. (Pour l’action de Hollande, les conclusions peuvent être tirées dès à présent). Le fait d’être hypnotisé par une courbe traduit en général une angoisse que ses prises de positions soient contredites par les faits. J’ai comme dans l’idée que cela touche une bonne part de la bien-pensance journalistique.
Ça donne surtout une raison d’exister à tous ces politicons qui ne savent pas ce que c’est d’être au chômage et ne savent d’ailleurs même pas ce que c’est de travailler.
Donc 0,1% c’est très peu
Dévellopons
« Cette loi Travail, correctement amendée et affûtée, serait un bon début, un vrai « signal encourageant » pour la prospérité future de notre pays ».
Je ne partage pas du tout votre avis. Cette loi est un leurre! Il ne faut pas être dupe de ce qui se joue aujourd’hui en France. L’oligarchie au pouvoir (politiciens de tous bords, fonctionnaires, syndicats, journalistes, patrons du cac40, Cour des comptes…) veulent le statut quo pour préserver leurs privilèges donc ils soutiennent évidemment toutes les mesures qui pénalisent le secteur privé et ses salariés. La loi sur le droit du travail qui ne pénalise pas les fonctionnaires, permet de gagner du temps pour éviter soigneusement de traiter le vrai sujet: la baisse de la dépense publique et la suppression des privilèges de la caste au pouvoir. Ce n’est qu’en baissant le nombre de fonctionnaires, en supprimant leurs privilèges et en réduisant fortement la dépense publique que repartiront les investissements et donc la création d’emplois. Les éventuels bénéfices de cette loi seraient marginaux sur la compétitivité du pays versus la baisse des dépenses publiques.
Mon Dieu, si vous préférez commencer par la baisse du nb de fonctionnaires, libre à vous. N’empêche qu’il faudra bien un jour réfléchir au marché du travail. Comme à beaucoup d’autres choses. Ce n’est pas parce que je parle de la loi travail dans cet article que je ne garde pas d’autres sujets à l’esprit. Et il se trouve que pour l’instant, c’est le dossier qui est sur la table. Il pourrait finir à la poubelle, vu comme c’est parti. N’empêche, le marché du travail est un des facteurs bloquants de notre économie.
Matteo Renzi a fait du beau boulot en Italie d’ailleurs.
Le dossier finira à la poubelle, épuré de tout ce qui ne plait pas aux braillards.
La loi El Khomri serait sans doute un bon début … si c’était vraiment le début de quelque chose. On parie que qu’elle a au contraire pour but de justifier de ne plus réformer pour les 10 ans à venir ? Complexité, usines à gaz, termes mal définis vont multiplier les effets collatéraux pervers et annihiler les intentions louables affichées. Et comme il n’y a pas de plan à long terme dont elle serait la première étape, les syndicats vont sortir renforcés d’avoir été sous les feux de l’actualité pendant quelques mois, le code du travail va gagner quelques centaines de pages, et il sera encore plus compliqué d’embaucher et de se séparer des salariés en France. Mais au moins, cette fois, on aura tout essayé, hein !