Brexit : le pari échevelé et écervelé

Parier contre l’Europe, c’est parier contre les intérêts de la Grande-Bretagne.

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Boris Johnson (crédits BackBoris2012 Campaign Team, licence Creative Commons)

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Brexit : le pari échevelé et écervelé

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 15 mars 2016
- A +

Par Thierry Godefridi

Boris Johnson (crédits BackBoris2012 Campaign Team, licence Creative Commons)
Boris Johnson (crédits BackBoris2012 Campaign Team, licence Creative Commons)

Dans un éditorial daté du 1er janvier 2016 et intitulé « The hard-headed case for staying in the EU » (L’argumentation pragmatique pour rester dans l’Union européenne), le Financial Times, connu pour ses points de vue eurosceptiques, bien qu’il prétende à présent le contraire, amorçait une volte-face. « Dès qu’elle est devenue membre en 1973, la Grande-Bretagne n’a cessé de s’interroger au sujet de l’UE, expliquait l’influent quotidien des milieux d’affaires. Un référendum en 1975 produisit certes une majorité des deux tiers en faveur de la Communauté d’alors, mais ni la classe politique ni le peuple britannique ne se sont jamais complètement résignés à l’idée. En optant de rester en dehors de l’euro et des accords de Schengen, la Grande-Bretagne est d’ailleurs, dans les yeux de beaucoup d’autres Européens, déjà à moitié détachée. »

Aussi utiles que puissent être les réformes demandées par la Grande-Bretagne, tant pour elle-même que pour l’Union dans son ensemble, elles paraissent sans importance par rapport à l’enjeu principal qui est d’assurer la prospérité et la sécurité de la Grande-Bretagne (comme l’affirme un ancien Premier ministre conservateur du Royaume-Uni, John Major) et des pays de l’Europe libre par une mise en commun de leurs ressources et d’une part de souveraineté. Une décision de quitter l’UE comporterait des implications d’une importance capitale tant pour la Grande-Bretagne que pour les autres pays de l’UE, en particulier à l’heure où des bombardiers russes sont interceptés au large du Touquet par les Armées de l’air française et britannique (La Voix du Nord, 08/03/2016) et un sous-marin russe doté de missiles nucléaires s’invite inopinément dans le Golfe de Gascogne (L’Obs, 10/03/2016).

Quelle alternative eurosceptique ?

Quelles que soient les imperfections de la construction européenne, poursuivait le FT qui citait dans son éditorial du 1er janvier, à tort ou à raison, l’euro et les accords de Schengen à titre d’exemples et préconisait une Europe pragmatique, à géométrie variable, faite de coopérations à la carte entre groupes de pays membres à côté d’un partage de compétences essentielles (marché unique, accords commerciaux, discussions sur le climat et ainsi de suite), quelles seraient les alternatives ? Le silence des Eurosceptiques sur ce plan en dit long sur la faiblesse de leur cause en faveur du Brexit.

L’annonce théâtrale par le fantasque maire conservateur de Londres, Boris Johnson, de son soutien au Brexit a changé la donne. « Jusqu’alors, la campagne risquait d’être menée par des excentriques, des inconnus et des octogénaires, exposait Gideon Rachman dans un autre article du Financial Times. À présent, elle a comme porte-drapeau l’un des politiciens les plus populaires de Grande-Bretagne. » Pour le responsable de la rubrique Affaires étrangères du vénérable quotidien, Boris Johnson, auteur d’une biographie de Winston Churchill, a toutefois failli à son maître spirituel (« Johnson has failed the Churchill test »). Si l’échevelé maire de Londres a peut-être anticipé le cours des événements et s’est placé en pole position dans la course à l’investiture du successeur de l’actuel Premier ministre britannique, en faisant ce pari contre l’Europe, il ne s’est pas aligné sur les bonnes causes ni sur les bonnes valeurs – au contraire de Churchill quand ce dernier se prononça tôt contre Hitler.

Johnson du mauvais côté de l’Histoire

« En ce qu’il s’acoquine avec certaines des forces les plus pernicieuses d’Europe et de Grande-Bretagne, M. Johnson est du mauvais côté de l’Histoire, condamnait Gideon Rachman. Partout en Europe, ce sont l’extrême-droite et l’extrême-gauche qui appellent à la destruction de l’Union européenne. Elles ne manqueront pas d’applaudir des deux mains si la Grande-Bretagne quittait l’UE. Par ailleurs, aux frontières de l’Union, Vladimir Poutine voit cette dernière comme une ennemie jurée et ressent intensément les sanctions qu’elle a imposées à la Russie à la suite de son annexion de la Crimée. Le président russe sera enchanté et se sentira conforté par tout signe de désintégration de l’Union. » La présence militaire russe à proximité des frontières françaises ne témoigne-t-elle pas à suffisance, là aussi, d’une volonté d’anticipation de l’Histoire ?

L’Europe de l’État de droit, de la justice et des droits individuels, manque cruellement d’hommes politiques qui projettent une perspective globale, réfléchie et positive de l’Histoire. Elle est affublée d’une classe politicienne dont les seules préoccupations consistent, de son propre aveu, à assurer sa subsistance et le maintien de ses prébendes et qui se contente pour le surplus à gouverner à coups de slogans et de dépenses. Mais, à vrai dire, qui faut-il en blâmer si ce n’est ceux qui ont élu la médiocrité et la concupiscence au pouvoir ou, en s’abstenant de voter, ont abandonné à d’autres le soin de le faire ?

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  • Ne devrait-on pas renverser le raisonnement, et imaginer que la Grande-Bretagne soit dehors et s’interroge sur ses bénéfices à entrer ? Ca éviterait de mélanger les arguments réels en faveur d’une facilitation des échanges, et ceux émotionnels de la peur de l’inconnu et de la crainte de devoir assumer, par exemple, une politique extérieure qui aujourd’hui est évacuée vers une Europe pourtant inexistante dans ce domaine. Personnellement, je pense que le Brexit n’est pas souhaitable, mais qu’il vaudrait encore mieux que l’absence de remise en cause des principes kafkaïens et contre-productifs qui régissent aujourd’hui l’UE et l’establishment bruxellois.

    • l’UE fait tellement envie que les norvégiens, les suisses n’ont aucune envie d’en faire partie. Les islandais ont rompu toutes négociations. Les arguments contraires au Brexit ne tiennent pas la route, preuve s’il en est que l’UE repose sur un joli paquet de bobards.

  • Depuis quand l’EU est elle en charge de notre sécurité militaire? C’est elle qui se charge de raccompagner les chasseurs russes? Il faut un sacré culot pour ne pas dire une épique mauvaise foi pour confondre EU et OTAN.
    Si c’est la sécurité qui vous inquiète, penchez vous donc sur la sécurité énergétique en Europe. Vous savez, le machin ou tout le monde dépend du gaz russe et des zolis hélices a vent. Et ou tout le monde fait ce qu’il veut, de son coté, avec lobbying et corruption a peine déguisées. Vous parlez de pragmatisme: le seul pays qui construit une centrale nucléaire? Le seul pays qui autorise l’exploitation de gaz de schiste?
    Penchez vous sur la gestion de la crise Ukrainienne. Le role de l’EU a t’il été bénéfique? L’approche éclairée? Les conséquences des actions engagées bien anticipées? Et vous osez parler de chasseurs Russes. Cause, conséquence, anyone? Mauvaise foi retenue donc.
    Hitler mentionné, bien évidemment. Bien joué. Extreme gauche/droite, faire leur lit, bien sur. « Echevelé », of course, personne ne vous voit venir, votre subtilité vous perdra et pis c’est vrai, votre conclusion, c’est quand meme que nous sommes tous des cons, n’est ce pas? Vos syllogismes restent parfaitement logiques, au moins.
    Ce billet mérite d’être démonté point par point. Mais c’est trop lui faire hommage.
    Puant d’approximation et de raccourcis, dégoulinant de condescendance, d’une prétention éhontée, le débat sur le Brexit mérite beaucoup mieux.

    • +1000

      Vous formulez très exactement mon malaise à la lecture de ce billet : je connaissais la démonstration par l’absurde, je viens de découvrir l’euroscepticisme par l’absurde.

    • +1000
      .
      Et toujours relire Vladimir Boukovski

    • +1 Tintincan de toute manière les réflexions en politique étrangère de la majorité des personnes se disant libéraux est de piètre qualité exception faite dont vous. Le libéralisme en relations internationales et politique étrangère est une fiction, une petite contine pour enfant l’ UE n’est rien en matière de sécurité sans l’OTAN est je dirais plus certains pays de l’UE ne sont rien sans les USA: est ce être antilibéral? Non c’est faire un constat et en tirer des conclusions n’en déplaise aux atlantistes bisounours et autres néo-cons

  • Merci pour cet article de Project Fear. On se demande comment la Grande Bretagne a survecu avant l’UE.
    La deuxieme armee d’Europe devrait trembler!

    L’Europe est en etat de putrefaction avancee, s’ils ne peuvent la reformer vaut mieux la quitter… et pourtant ils ne demandaient pas grand chose les anglais.

    Le moment est venu de reformer l’Europe avant qu’elle ne se desintegre:

    https://www.change.org/p/l-assembl%C3%A9e-nationale-pour-un-r%C3%A9f%C3%A9rendum-sur-l-union-europ%C3%A9enne-visant-%C3%A0-la-r%C3%A9former-pour-sauver-l-europe?recruiter=506944535&utm_source=share

  • Qu’est-ce que la propagande pour l’UERSS fait sur un site libéral ?

  • Godefridi , qui nous a habitué à mieux , sort l’inévitable argument de la  » réduction ad hitlérium  » pour anathémiser le Brexit , sans se rendre compte que cette Ue qu’il plébiscite est discréditée au niveau des peuples mais créditée ( sic ) au niveau des zélites qui en ont fait leur nid …
    Bref , on peut être brexitophile et réfléchir …

  • « Mais, à vrai dire, qui faut-il en blâmer si ce n’est ceux qui ont élu la médiocrité et la concupiscence au pouvoir » qu’il dit. Il est plutôt gonflé, ou aveugle l’auteur. Quand le peuple a voté contre la médiocrité, on a annulé son vote et on a fait voté l’assemblée à sa place. D’ailleurs tout son article est biaisé et à charge contre les eurosceptiques. Ce doit être un adepte de la pensée unique qui va bientôt interdire toute critique de l’Europe.

  • On ne peut pas éternellement gouverner contre le peuple et/ou sans son consentement .
    La diabolisation des gens qui ne veulent plus de cette Europe est de la censure et violente.

  • Si les Allemands de l’Est, les Polonais, les Hongrois, les Tchèques, les Bulgares ou même les Russes avaient bénéficié de l’occasion, ne fût-ce qu’une seule fois dans leur vie, de pouvoir voter pour quitter le Comecon ou le Pacte de Varsovie, ils n’auraient pas attendu non plus l’effondrement du régime. C’eût été aussi une « once-in-a-lifetime opportunity », comme dit Boris Johnson. Et cela leur aurait économisé des années de souffrance.
    Les Britanniques sont le seul peuple de l’UE à avoir reçu cette opportunité.

  • C’est dingue cette haine de l’Europe que je lis dans vos commentaires.  » l’Europe est en putréfaction » : mais c’est nous qui le sommes ! L’Europe n’est que l’émanation des états nations qui la compose. Vous semblez oublier que pour qu’un vélo roule, il faut qu’on pedale. Ça fait 20 ans qu’on a cessé de pédaler, alors oui, ça s’écroule. Mais plutôt que d’en sortir, je préconise de se remettre au charbon et de faire avancer cette construction.
    N’oubliez pas l’apport numéro un de l’UE : LA PAIX.
    Nous n’avons jamais connu de paix si longue avant qu’on décide de s’unir. Ce choix qu’a fait cette génération au sortir de la seconde guerre, c’est juste énorme. Elle se retournerait dans sa tombe si elle nous voyait détricoter le plus bel héritage qu’elle nous ai légué. J’aime les anglais, j’aime l’Europe, je dis non au brexit (mais OK, je ne vote pas en angleterre…)

    • troubaba,

      Heureux les pauvres en esprit ( et riches en éléments de langage pro européen) , car le royaume des Cieux leur est ouvert…

      Cela dit , je serais british , je voterais le Brexit …

    • Aucune haine pour ma part. Nous sommes a 49% pour le Brexit, 51% contre, et 20% d’indécis (dont je fais partie). Nous avons droit a un débat décent et a des arguments sérieux. Cet article est plein de mépris, et j’en ai autant a l’égard de son auteur. Heureusement, la qualité des débats est ici largement plus élevée.
      Dans un monde idéal, vous avez raison. Mais dans le monde tel qu’il est, la France, très malade, est incapable de se réformer, les leaders politiques sur le continent sont immondes de médiocrité. Dans ces conditions, pour reprendre votre image, réparer le vélo alors qu’il est surchargé, sans chef, sans freins, et surtout, depuis 5 ans, en pleine descente, n’est absolument pas réaliste. Le monde tel que vous voudriez qu’il soit, tout ca..
      La question centrale demeure: voulons nous une intégration politique toujours plus poussée, dans les conditions actuelles, après bientôt 6 ans de très mauvaises décisions, et un processus démocratique complètement bafoué depuis au moins 15 ans? Si vous réfléchissez vraiment, je doute que vous puissiez vous prononcer clairement sur une sortie ou pas. Tout comme je doute que Merkel et Hollande aient une vision commune. Pour ce dernier, je doute qu’il ait une vision tout court, en dehors de manipuler ses acolytes au PS. Sa responsabilité dans la débâcle actuelle est immense.

      • Loin de moi l’idée de nier la legitimite du debat.
        En quoi pensez vous que l’exit va permettre à la France de mieux se reformer et à nous dirigeants de redevenir des dirigeants responsables?
        6 ans de mauvaises décisions… Prises par qui?
        Denie de démocratie… De qui, la aussi? Le traité de Lisbonne, ce n’est pas Bruxelles qui l’a inventé.
        Je suis dubitatif vis à vis de l’idée qu’une sortie de l’Europe sera bénéfique à quiconque.

        • En quoi pensez vous que l’exit va permettre à la France de mieux se reformer et à nous dirigeants de redevenir des dirigeants responsables?
          = en rien, il ne me semble pas avoir exprimé cette opinion. Si vous la voulez, je considère la France comme une dictature bureaucratique. Comme toute dictature, elle ne se réforme pas, elle tombe, dans la violence. Pour l’instant, elle est obnubilée par sa propre conservation, l’EU le cadet de ses soucis, le Brexit, c’est juste une aimable distraction.

          6 ans de mauvaises décisions… Prises par qui?
          = CQFD. Ce serait bien de le savoir, non?

          Denie de démocratie…= on peut écrire une encyclopédie sur ce sujet, mais ne serait ce que le referendum non respecté de 2005, c’est suffisant. J’étais européen convaincu avant ce navrant épisode.

          Je suis dubitatif vis à vis de l’idée qu’une sortie de l’Europe sera bénéfique à quiconque.
          = pareil. En ce qui concerne mon pays, le RU, c’est peut être juste le moins pire. Le RU reste a 30 KM du bordel, ignorer les conneries sur le continent n’est pas une option, très malheureusement. Le monde tel qu’il est.

    • Vous savez que ce genre de discours peut être à 100% décalqué en remplaçant simplement l’UE par le Comecon ? Allons, voici un essai :

       »
      Et surtout, n’oublions pas que l’apport numéro 1 du Comecon fut la paix ! C’est grâce aux camarades du Comecon, qui ont su s’entendre et développer des relations d’amitié entre les peuples, que les gens en Europe ne s’entretuent plus ! Comment certains osent-ils penser à détricoter ce magnifique héritage que nous ont apporté les camarades du Comecon ? Oui, ces dernières années, ils semblent avoir oublié qu’un vélo, ça roule ! Ca fait 20 ans qu’on a cessé d’approfondir l’internationalisme, ce qui a malheureusement ralenti la construction du socialisme. Mais la solution est de faire avancer cette construction, pas de la démolir. Démolir le Comecon, c’est démolir la paix, c’est démolir l’amitié entre les peuples, c’est démolir le futur de l’Europe !
       »

      Comment vous expliquer autrement ce que peuvent éprouver aujourd’hui concrètement les européens qui lisent vos eurolâtries ?

      Vous savez, les eurosceptiques sont très nombreux à plébisciter le modèle confédéral suisse. Et vous connaissez la raison ? Parce qu’aucun politicien constructiviste suisse n’a jamais bassiné sa population avec la « construction suisse » !

      Le modèle UE, ce sont les tranchées de Verdun : dans leur guerre permanente contre la population (naturellement frileuse-repliée-sur-soi), une fois que les bureaucrates de l’internationalisme ont conquis une tranchée de haute lutte, plus question de revenir en arrière. On ne peut qu’avancer. Reculer, c’est perdre la face, sa face de bureaucrate. Avancer, c’est construire. Reculer, c’est déconstruire.

      Le modèle suisse, c’est la démocratie directe. Par un simple vote convoqué par la signature de cent mille citoyens, la population peut même changer toute la constitution du pays, si elle le désire. Les habitants des cantons décident ainsi eux-même en permanence de ce qu’ils veulent mettre en commun (niveau fédéral) et de ce qui doit rester cantonal. Ils peuvent « avancer » (vers plus de matières mises en commun) ou « reculer » (en restituant des compétences aux cantons) comme ils le veulent : les politiciens ne peuvent que suivre. Et tout le monde trouve cela normal. Parce que Verdun n’est pas en Suisse. Et parce que la « construction suisse » est un concept (totalitaire) qui n’existe même pas, au contraire de la « construction européenne ».

      • Ah oui, je me rappelle très bien les terrifiants chars Bruxellois déferlant sur la France suite au non au référendum sur la constitution européenne. J’en ai encore des frissons.
        Plus sérieusement, comparaison n’est pas raison, et en l’occurrence, la vôtre ne me semble pas judicieuse.
        Suite au non, le traité de Lisbonne a été adopté. On peut le dénoncer, mais je rappelle qu’il a été poussé par Sarkozy, et que cela faisait parti de son programme aux élections présidentielles de 2007.
        On peut le lui reprocher, mais pour une fois qu’un politicien fait ce qu’il dit… Quand aux autres pays défenseurs du « non », je laisse leur opinion publique en discuter avec leurs élus.

        Par ailleurs, que proposez vous à la place de l’UE? Cela m’intéresse. Que la France devienne un canton Suisse par exemple ? J’ai vu Heidi avec mes enfants, j’ai trouvé ça très mignon, je suis pour. Bon je plaisante, mais ça me semble peu crédible comme hypothèse, vous en conviendrez.
        Alors on déconstruit ok, mais on fait quoi ensuite ?

        Vos propositions m’intéressent.
        A vous lire,

  • Un peu comme les apparatchiks qui 6 mois avant la chute du mur de Berlin disaient, face à la faillite absolue de l’empire soviétique, qu’ils fallait plus de communisme !!!

  • A la lecture de cet article, seul le dernier § fait parfaitement sens. FT ou autres, bof !

    Lorsqu’on la connait « par l’intérieur » – plutôt que de s’en tenir à des sources médiatiques (..) – force est de lui souhaiter un CHOC profond, une CRISE (de plus), ceux-ci salutaires pour ENFIN secouer les organes de l’auto-complaisante U.E. dotés d’une culture propre … à cent lieues de dures réalités de ses E-M !

    Le monde multipolaire engendrant de fortes interdépendance, il entraine aussi son lot de partenariats à géométrie variable.
    Au futur, Brexit ou pas, UK maintiendra des liens économiques …sans devoir rester tributaire des usines à gaz alambiquées U.E. (usines conçues par des fonctionnaires en chambre n’ayant pour la plupart jamais vécu autre contexte que leurs chèèèèèères administrations et des gouvernants opportunistes qui vont avec) !!!
    Seul risque concomittant : l’Ecosse « socialo-travailliste » voudra rester U.E par les distorsions économiques que forment les flux de subsides auxquels trop de nos populations sont bercées « U.E. = super-Etat providence »

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