Québec : près de 300 milliards de dollars de dette publique !

L’endettement massif du gouvernement devrait susciter une profonde inquiétude chez les citoyens québécois

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Québec : près de 300 milliards de dollars de dette publique !

Publié le 19 mars 2016
- A +

Un article de l’Institut économique de Montréal.

tick tock tom credits tom simpson (CC BY-NC-ND 2.0)
tick tock tom credits tom simpson (CC BY-NC-ND 2.0)

Suite au dévoilement du budget du Québec jeudi dernier, l’Institut économique de Montréal met à jour son compteur de la dette publique en temps réel, et les chiffres que celui-ci affiche devraient préoccuper au plus haut point les citoyens et le gouvernement en place.

La dette publique s’élève aujourd’hui à 276 milliards $. En se basant sur les données fournies par le ministère des Finances dans son Plan budgétaire 2016-2017 (qui excluent la part de la dette fédérale qui revient au Québec), l’IEDM estime que la dette augmentera de 7,1 milliards $ d’ici au 31 mars 2017, ou 19 millions $ par jour, 13 437 $ par minute, ou 224 $ par seconde.

En 2016-2017, c’est 10,4 milliards de dollars qui iront au service de la dette, au lieu de servir à améliorer les écoles, les hôpitaux ou tout autre service aux citoyens. Il s’agit d’un poste budgétaire équivalent à un peu plus que le total des dépenses pour l’éducation primaire et secondaire.

Cette hausse marquée de l’endettement public survient en dépit du fait que le gouvernement annonce avoir atteint l’équilibre budgétaire. « Cela montre que déficit zéro n’égale pas endettement zéro », souligne Youri Chassin, directeur de la recherche à l’IEDM. « La dette québécoise continue d’augmenter de 7 milliards par année car les recettes de l’État, bien qu’en hausse continuelle, demeurent insuffisantes pour financer les infrastructures et une partie des dépenses courantes de l’appareil gouvernemental, qui ne sont pas comptabilisées dans le budget. »

Le compteur de la dette québécoise montre en temps réel la croissance de la dette du secteur public. Il s’agit de la dette brute du gouvernement, à laquelle on ajoute la dette des réseaux de santé et d’éducation, des municipalités et des autres entreprises sous la responsabilité finale du gouvernement.

Lors du lancement du compteur en 2009 par l’IEDM, la dette publique s’élevait à 215,3 milliards $. C’est donc dire qu’elle a augmenté de plus de 60 milliards $ en seulement sept ans.

« L’endettement du gouvernement devrait susciter une profonde inquiétude chez les citoyens québécois, qui devront un jour ou l’autre payer cette dette avec des taxes et impôts additionnels », rappelle Michel Kelly-Gagnon, président et directeur général de l’IEDM. « Et comme le fardeau fiscal des travailleurs est déjà très élevé, la solution passe par une réduction des dépenses publiques. Un certain effort a été fait à cet égard, mais ce niveau d’endettement montre qu’un véritable coup de barre est nécessaire. »

Sur le web

Voir le commentaire (1)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (1)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Voilà un message que certains ne voudront jamais entendre... Et pourtant s'il y a une chose que l'Histoire nous enseigne, c'est que la réalité est intangible. On peut la nier, on peut en faire le tour, mais ça ne changera rien. Ça ne fera que repousser le moment où chacun devra ouvrir les yeux et la regarder en face.

Posons d'abord les bases de cette réflexion : une nation est faite de citoyens, et c'est l'énergie de chaque citoyen, son travail, sa créativité, son ambition, qui créent l'énergie du pays. Les anciens pays de l'Est, pour ... Poursuivre la lecture

3
Sauvegarder cet article
A l’image de l’impôt sur les portes et fenêtres sous la Révolution, une nouvelle piste inédite pour le gouvernement actuel ?

On sait que le fisc n’est jamais à court de bonnes idées lorsqu’il s’agit de trouver de nouvelles sources de financement pour tenter de combler tant bien que mal une partie des déficits.

Dans le contexte actuel de déficits et d’endettement vertigineux, le gouvernement nouvellement aux affaires n’a donc d’autre préoccupation que de chercher activement des moyens de dégager de nouvelles recettes, sans toutefois don... Poursuivre la lecture

Un changement significatif s'est opéré en France il y a 50 ans  dans le domaine de la gestion publique. Nos hommes politiques ont abandonné  les idées de Jacques Rueff recommandant que les dépenses publiques et sociales ne dépassent pas 30% du PIB, pour adopter celles de Keynes qui donnaient une justification théorique aux déficits publics. Depuis, la prospérité relative de notre pays n'a cessé de décroître.

Regardons les chiffres du PIB par tête de la Suisse et de la France : ils  étaient à peu près les mêmes à la mort du président Po... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles