Par Jean-Pierre Chevallier.
La SNCF est en très mauvaise posture financière : elle enregistre 12,324 milliards d’euros de pertes sur des dépréciations d’actifs sur l’exercice 2015 pour 377 millions de résultat net avant ces dépréciations comptables.
De quoi faire passer dans le rouge les fonds propres de SNCF réseau, ancien RFF, qui va donc avoir besoin d’une recapitalisation.
SNCF est une usine à gaz de la nomenklatura qui a déjà fait le même coup quelques années auparavant (la droite étant alors au pouvoir) avec des capitaux propres négatifs à la mi-août, lors d’une première application des règles comptables IFRS.
Ses dirigeants actuels ont encore été obligés de tenir compte de nouvelles règles comptables les obligeant à déprécier des actifs précédemment surévalués, ce qui produit une bonne douzaine de milliards d’euros de capitaux propres négatifs, donc la faillite inévitable, à moins qu’un investisseur soit assez fou pour la recapitaliser à hauteur de plus d’une douzaine de milliards d’euros, ce qui est fortement improbable.
La nomenklatura actuellement au pouvoir reprend exactement le même argumentaire que précédemment : ce ne sont que des pertes purement comptables, la SNCF est une très grande réussite que le monde entier nous envie, et ça marche auprès des Français !
L’URSS que tout le monde disait éternelle s’est quand même écroulée un jour sous le poids de ses dettes et de ses pseudo-entreprises publiques non rentables.
Il en sera de même un jour pour la France, rien ne presse…
Cliquer ici pour voir les comptes de la SNCF, qui ne les publie pas, alors que, en tant qu’émetteur d’obligations, elle devrait le faire dans les règles.
Par ailleurs, les capitaux propres de toute entreprise doivent être de véritables capitaux apportés par des investisseurs ayant gagné cet argent et non pas des capitaux provenant d’emprunts, car ce sont alors des dettes, évidemment.
Dans ces conditions, l’État qui n’a pas de sous mais 1600 milliards de dettes négociables, ne peut pas apporter de capitaux propres à la SNCF. Seuls des investisseurs privés ayant ces capitaux devraient pouvoir le faire, or, comme aucun ne le fera, la SNCF devrait être déclarée en faillite…
À ma connaissance, personne n’a encore réagi. Tout va bien.
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C’est pas la peine de s’affoler……puisque la sncf crie haut et fort que si elle perd de l’argent c’est seulement à cause des « usagers » qui fraudent. Et comme les journeaux télévisés relaient l’info c’est que c’est sûrement la vérité. ……..
Assimiler le manque à gagner à des pertes est l’argument no 1 du capitalisme de connivence : « seigneur protégez moi de ceux qui ne veulent pas m’entretenir ».
ces comptes sont affreux, je ne sais même pas si les appeler des « comptes » est pertinent. Ils sont peut-être régulier (?), mais leur sincérité est douteuse et l’image qu’ils donnent n’est certainement pas fidèle. Bref ce sont des contes (à dormir debout) plus que des comptes.
Sur le plan des structures, déjà, la distinction « réseau » et « mobilité » est absurde au niveau des comptes, puisque les facturations internes (péages dans un sens, entretien du réseau dans l’autre) sont massives et totalement libres : la SNCF peut afficher ce qu’elle veut. Notamment, les péages sont notoirement insuffisant et la facturation de l’entretien notoirement excessive.
Et puis le chiffre d’affaire : la SNCF y inclus les sommes apportées par les régions, qui relève de la subvention politique bien plus que de la facturation économique. Et c’est encore pire pour la partie « réseau » pour les raisons données plus hauts.
Et puis que font les « dépréciation comptables », qui relève du compte de patrimoine, dans le compte de résultat ? Et d’ailleurs, il est où, le compte de patrimoine ?
parenthèse « merci les copains » :
FLORENCE PARLY, DIRECTRICE GÉNÉRALE DÉLÉGUÉ STRATÉGIE ET FINANCES GROUPE
(comprendre : responsable de l’enfumage du public sur les contes (sic) de l’entreprise )
-> vous vous souvenez de qui est Florence Parly ? google est votre ami …
C’est totalement scandaleux et sans la protection de l’État les gens concernés seraient dehors, voire devant des juges.
Il faut les mettre en faillite ou vendre la Société au privé qui en fera une entreprise vertueuse non marxiste avec peu d’alcoolos!!!
Une bonne grève devrait remettre les compteurs à zéro, non ?
Consternant!! Ou comment un pays riche peut se saborder. Merci aux hauts fonctionnaires qui le dirigent depuis 40 ans.
J. Pierre Chevalier,
Vous confondez les causes et les conséquences.
RFF n’est pas une entreprise.
C’est un machin (au sens gaullien du terme) qui a été crée principalement pour permettre à la SNCF de vider de leur substance les règlements européens relatifs au secteur ferroviaire, au moins de trois façons :
– en imposant aux concurrents fret un coût d’utilisation du réseau prohibitif; ne vous posez-vous pas la question de la très bonne santé de la branche « réseau » ?
– en subventionnant massivement la SNCF (dont les activités sous-traitées par RFF sans mise en concurrence sont TRÈS rentables
– en finançant directement RFF pour ses besoins de financement liées à des investissements délirants (voies TGV dans le massif central ?) sans que cela ne passe pour un aide d’état qui serait retoquee à Bruxelles.
Le cheminot CGT peut sourire – ou rire à gorge déployée.
Le contribuable – et l’usager SNCF – n’ont que leurs yeux pour pleurer.
Qui est John Galt ?
Déprécier les actifs de RFF crée un trou comptable que l’actionnaire – le contribuable – doit combler.
Cette trésorerie finance les prochains tonneaux des Danaïdes.
Six Transit Gloria Mundi
mais quand donc disparaitront ses vestiges d’un passé révolu qui encombrent encore nos villes et nos campagnes et qui plombe notre économie . si les gens n’ont pas les moyens de prendre l’avion , qu’ils prennent un car leur voiture ou leur vélo ou s’abstiennent de se déplacer à mes frais !
SNCF / SNCM : même gestion, même mentalité, même résultat. Même fin ?
Vous oubliez Areva, le crédit lyonnais, etc. , la liste est longue.