Friedrich Hayek est une figure du vingtième siècle. Il est né le 8 mai 1899, à Vienne. Il a étudié et commencé sa carrière à Vienne, grand foyer intellectuel de l’Europe. Puis, dans les années trente, il est parti à Londres. Il a rencontré en Angleterre un autre brillant esprit, en pleine ascension, John Meynard Keynes. Hayek fut le plus vif pourfendeur des théories de Keynes. Ce qui n’empêchait pas les deux hommes de s’apprécier. Après la deuxième guerre mondiale, Hayek alla à Chicago, où il croisa notamment Milton Friedman, encore une autre figure intellectuelle du siècle. Il fut également fondateur de la Société du Mont Pélerin, qui rassemblait des économistes libéraux de différents pays.
Le prix d’économie de la Banque de Suède, dit « prix Nobel », qu’il reçut en 1974 permit à Hayek de se retrouver au goût du jour. La crise et les échecs des politiques keynésiennes avaient relancé l’intérêt pour d’autres courants de l’économie, et donc pour l’auteur qui n’avait jamais dévié de sa ligne contre Keynes. C’est ainsi que Ronald Reagan et Margaret Thatcher se réclamèrent, en partie, de Hayek. Au crépuscule de sa vie, il fut sans doute plus célèbre qu’il ne l’avait jamais été.
Le principal combat de Hayek fut la défense de la liberté. L’ouvrage qui, à sa grande surprise, lui a d’abord permis d’élargir sa renommée fut La route de la servitude, qui dénonçait les effets liberticides des théories socialistes. Cet ouvrage fut publié en 1944, à contre courant de tout ce qui sortait sur le sujet à l’époque, alors que beaucoup regardait avec intérêt les « expériences socialistes ». Son grand ouvrage fut les trois tomes de Droit, Législation et Liberté, qui sont une réflexion sur l’organisation d’une société qui garantirait la liberté de chacun.
Bien qu’il soit connu comme économiste, Hayek a proportionnellement peu écrit dans ce domaine stricto sensu. Son spectre de connaissance était très large. Il avait hésité entre l’économie et la psychologie. Comme tout théoricien de l’école autrichienne, sa réflexion en économie est imbriqué dans une réflexion plus large sur la société, à l’image de la praxéologie de celui dont il suivit l’enseignement, Ludwig von Mises.
Friedrich Auguste Hayek a donc été au cœur des thèmes qui ont dominé le XIXème siècle, dans sa critique de Keynes, et dans sa lutte contre tout totalitarisme. Dans un monde toujours en crise, la pertinence de son enseignement est plus que jamais d’actualité.
Lire aussi :
- Mort et résurrection de Hayek par Mario Vargas Llosa
- Ce que nous a légué Hayek par Gerald P. O’Driscoll Jr
- L’heure de Hayek par Kevin Carmichael
- L’analyse économique de Hayek par Emmanuel Martin
- L’analyse institutionnelle de Hayek par Emmanuel Martin
- D’autres articles à propos de Hayek de Contrepoints
- La page wikiberal consacrée à Hayek
RT @bntoussaint: « Hayek, 20ème anniversaire » http://t.co/hzzzLgHb via @Contrepoints
“@bntoussaint: « Hayek, 20ème anniversaire » http://t.co/6siBBlwH via @Contrepoints”
Mises et Hayek une révélation lors de mes études il y a longtemps.
Depuis une relecture régulière.
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Ne s’agirait-il pas plutôt du XXème siècle ?
Arf ! mauvais copier-coller !
« Friedrich Auguste Hayek a donc été au cœur des thèmes qui ont dominé le XIXème siècle, dans sa critique de Keynes, et dans sa lutte contre tout totalitarisme. »
Ne s’agirait-il pas plutôt du XXème siècle ?