Islamisme radical : choc des civilisations ou choc des époques ?

Le terrorisme islamique n’est que la manifestation sanglante d’une addiction morbide à un passé révolu.

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POTIER Jean-Louis(CC BY-ND 2.0)

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Islamisme radical : choc des civilisations ou choc des époques ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 27 mars 2016
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Par Patrick Aulnas.

POTIER Jean-Louis(CC BY-ND 2.0)
POTIER Jean-Louis(CC BY-ND 2.0)

 

Dans les années 1990, Samuel Huntington avait élaboré le concept de choc des civilisations. Selon lui, les conflits avaient changé de nature à la fin du XXe siècle. Les guerres étaient auparavant des luttes pour la conquête d’un territoire. La révolution russe de 1917 et l’accession au pouvoir des nazis en Allemagne ont transformé la nature des guerres.

Les guerres idéologiques remplacent les guerres de conquête. Il s’agit désormais d’imposer une conception du monde et de définir l’avenir de l’humanité en fonction d’un ensemble plus ou moins articulé de concepts essentiellement économiques et politiques.

À la fin du XXe siècle, après la défaite de l’Allemagne et la chute de l’URSS, les idéologies sont mortes. Selon Huntington, il reste les civilisations. Elles vont désormais s’opposer pour la domination de la planète. Le critère du conflit n’est plus idéologique mais culturel, les religions représentant l’élément de base des civilisations.

Huntington définit ainsi plusieurs civilisations : occidentale (christianisme), islamique, orthodoxe, japonaise, chinoise, hindoue, africaine et latino-américaine.

 

Civilisation occidentale et civilisation musulmane

Le terrorisme islamique peut-il être analysé comme un conflit entre la civilisation occidentale et la civilisation islamique ?

Une première remarque s’impose. En regardant vers le passé, il est tout à fait fondé de considérer que le monde occidental partage un ensemble de valeurs : religion chrétienne dominante historiquement, économie de marché, démocratie représentative. Les droits de l’Homme ont également été définis par l’Occident au cours des derniers siècles. Le concept de civilisation occidentale n’est donc pas usurpé. La civilisation musulmane représente également une réalité puisqu’elle se fonde sur une religion commune, l’islam, qui a influencé la conception du droit, le mode de vie et les institutions politiques de nombreux pays.

Doit-on pour autant considérer que les deux civilisations sont en conflit ? La réponse est sans aucun doute négative pour deux raisons essentielles.

 

Un conflit entre tradition et modernité

Tout d’abord, il existe un décalage dans le temps entre l’évolution du monde musulman et celle de l’Occident. Le monde arabo-musulman n’a pas connu, à partir du XVIIIe siècle, le même progrès technique ni le même développement économique. Colonisé par plusieurs pays occidentaux, il est resté morcelé politiquement, et soumis économiquement tout en rêvant d’unité. Ses richesses pétrolières ont longtemps été exploitées à l’usage quasi-exclusif de l’Occident par sept grandes compagnies pétrolières appelées les sept sœurs.

Cette domination sans partage de l’Occident a cessé avec la décolonisation. De nombreux États musulmans apparaissent alors au nord de l’Afrique, au Moyen-Orient et en Asie. Il s’agit bien d’États musulmans avec l’islam comme religion officielle. Les principes démocratiques n’existent pas, car le régime politique s’organise autour de monarchies autoritaires (Maroc, Arabie Saoudite) ou de dictatures (Égypte, Libye).

Mais cette civilisation musulmane est confrontée à des conflits internes. Il s’agit d’un ensemble en évolution rapide, à l’échelle de l’histoire, qui connaît des oppositions radicales entre les tenants du progrès et les adeptes de la tradition. Que la religion soit très nettement du côté de la tradition ne doit étonner personne. Il en a été de même en Occident du XVIIIe au XXe siècle, lorsque la conquête de la liberté s’opposait aux dogmes religieux.

Aujourd’hui encore, dans nos pays, lorsqu’il est question de transformer le mariage civil pour en faire tout simplement une union entre deux personnes, les catholiques crient au sacrilège, le mariage semblant être de leur point de vue l’apanage des seuls croyants. On ne s’étonnera donc pas que l’islam s’oppose aux évolutions politiques, sociales, sociétales, dans les pays où il domine sans partage. Toutes les religions fonctionnent de cette façon. L’évolution vers la liberté représente une remise en cause des croyances anciennes et donc une fragilisation des religions. Elles perdent leur mainmise sur les esprits et ne le supportent pas.

Les plus radicaux vont alors utiliser la violence, définir le bien et le mal de façon simpliste, désigner l’ennemi. Tout devient évident pour les croyants les plus fanatisés. Il suffit de lutter pour le bien en éliminant les impies. Et quoi de plus simple aujourd’hui que de stigmatiser la liberté occidentale qui se fourvoie parfois, il est vrai, dans les miasmes de la décadence morale. Nous ne sommes cependant pas en présence d’un conflit de civilisation, mais d’un conflit entre deux époques. Les tenants du passé invoquent une interprétation littérale d’un texte du VIIe siècle (le Coran), qui devrait être le dernier mot de l’histoire de l’humanité, alors que les modernistes du monde musulman veulent adapter pragmatiquement ce monde à la réalité contemporaine.

 

Un conflit entre globalisation et repli identitaire

La globalisation, que les Européens appellent souvent mondialisation, constitue le deuxième élément explicatif, le plus important.

Comme on le sait, il s’agit d’un processus général d’unification planétaire qui concerne la science, la technologie, l’économie, la finance, les communications numérisées, les transports, et même les modes de vie. Le processus est en cours, mais à son début. Il connaîtra des étapes, il se heurtera à des oppositions, il suscitera des conflits, mais, sur le long terme, rien ne l’arrêtera. Nous sommes des hommes et nous appartenons à l’humanité avant d’appartenir à une civilisation. L’humanité sort aujourd’hui de l’enfance, de ses querelles, de ses croyances naïves, pour se prendre en charge et construire son avenir avec son intelligence collective, qui n’est que l’accumulation de son savoir depuis des millénaires. Le savoir de tous les hommes, sans exception.

Les civilisations représentent donc des phénomènes bien réels mais déjà inscrits dans le passé. Au cours de leur histoire, les hommes se sont regroupés en fonction de croyances communes induisant des modes de vie, des régimes juridiques et des institutions politiques spécifiques. Ils commencent à sortir aujourd’hui de cette organisation du monde, car leurs capacités cognitives leur permettent d’appréhender l’humanité comme un ensemble unique. Les luttes pour le pouvoir de petits potentats locaux apparaissent dérisoires aux plus lucides.

Nous sommes de plus en plus nombreux à regarder les parades officielles de gouvernants chamarrés et décorés comme de tristes comédies appartenant au passé.

Nous sommes de plus en plus nombreux à ressentir la stérilité des débats politiques pour la conquête du pouvoir dans nos démocraties.

Nous sommes de plus en plus nombreux à entrevoir d’autres futurs possibles dans le dépassement du politique lui-même.

De ce point de vue, l’islamisme radical n’est qu’un repli identitaire sur des valeurs anciennes, compromises par l’évolution globale de l’humanité.

Le terrorisme islamique n’est que la manifestation sanglante d’une addiction morbide à un passé révolu. Il est le baroud d’honneur de quelques vieux chefs religieux qui envoient à la mort de jeunes fanatiques, avant de disparaître eux-mêmes dans les oubliettes de l’histoire. Il ne s’agit pas d’une guerre entre deux civilisations mais d’un conflit bien connu entre l’attachement stérile au passé et le goût de l’avenir. La vie est une puissante dynamique et jamais l’aventure humaine ne s’est laissée entraver par le culte du passé qui dévore certains hommes. Nous n’avons rien à craindre de ceux-là.

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  • Il faut préciser que le mariage n’est pas une invention de l’Eglise qui s’est contentée de donner un sens supplémentaire à ne institution qui existait déjà. Institution que l’on retrouve dans quasiment toutes les civilisations dans le but de protéger les enfants et donc l’avenir de la société.
    Cela ne me semble pas être un marqueur pertinent pour le thème de cet article.

  • « Nous sommes de plus en plus nombreux à ressentir la stérilité des débats politiques pour la conquête du pouvoir dans nos démocraties. Nous sommes de plus en plus nombreux à entrevoir d’autres futurs possibles dans le dépassement du politique lui-même. »

    +1
    Un de mes récents messages au sujet des élections américaines:
    « Toutes ces élections sont un vaste cirque. Ca me rend triste de vivre à une époque où les élections politiques occupent années après années une part si importante dans nos vies. C’est triste de voir tant de ressources, d’énergie, de temps, gaspillés en pur perte, et de voir tant d’espoir suscité en vain du fait de politiciens qui font des promesses qu’ils ne pourront jamais tenir. Les peuples se font continuellement arnaquer par les politiciens mais continuent à croire en eux à chaque élection. Au bout d’un moment, ce sont les peuples qui devraient avoir honte, et non plus seulement les politiciens. Comme dit l’expression : Fool me once, shame on you; fool me twice, shame on me. »

  • Ou avez-vous vu que la manif pour tous revendiquait le mariage pour les seuls croyants?

    • Croire que c’est la et les politiques qui dirigent relève de l’infantilisme. Les politiques sont les marionnettes que l’on bouge devant nos yeux pour masquer la réalité. D’où cirque ou pas, c’est la même chose.
      Ce sont les forces économiques qui font le monde ou, à défaut, pour les remplacer, les forces religieuses y compris sectaires qui sont la réalité.
      Et l’exécutif est l’administration qui dispose de la réalité du pouvoir et qui est, si le système veut perdurer, entièrement noyautée par les forces décrites. Ce n’est pas un complot mais simplement le fonctionnement des systèmes d’évolution de la société humaine.
      Par exemple nous ne serions jamais passés au stade industriel en conservant le système social des royaumes propriétaires de tout et donc normalement sclérosés sur leurs acquis de longue date. Et, de nos jours, nous allons vivre une révolution pour adapter notre société humaine à la mondialisation, l’automatisation et la robotisation qui suppriment le travail. Et aussi la diffusion de l’information qui met à égalité la connaissance dans toute la planète (selon les désirs et la capacité de chacun d’entre nous).
      Période tout à fait passionnante

  • Cette chute d’article de P Aulnas est belle comme de l’antique mais me semble légèrement hors sol…

    Le terrorisme islamique n’est que la manifestation sanglante d’une addiction morbide à un passé révolu. Il est le baroud d’honneur de quelques vieux chefs religieux qui envoient à la mort de jeunes fanatiques, avant de disparaître eux-mêmes dans les oubliettes de l’histoire. Il ne s’agit pas d’une guerre entre deux civilisations mais d’un conflit bien connu entre l’attachement stérile au passé et le goût de l’avenir. La vie est une puissante dynamique et jamais l’aventure humaine ne s’est laissée entraver par le culte du passé qui dévore certains hommes. Nous n’avons rien à craindre de ceux-là

  • Guêtre idéologique vs guerre de conquête, dans les faits ça ne s est jamais vu. Pour se maintenir le communisme doit en passer par l expansion du territoire ou adopter la NEP.

  • L’analyse est intéressante mais n’est pas suffisante pour comprendre le réel. Avant les civilisations comme facteurs explicatifs de ces conflits il faut y voir des vrais rapports de domination économique et financière entre les parties , parties qui ne correspondent pas à la vision manichéenne occident/orient, chrétiens/musulmans, tradition/modernité… Après ces rapports de force il y a sans doute le rejet d’un mode de vie occidentale qui s’étend au monde arabe avec son cortège de remises en cause. Notre mode de vie est il via la société de consommation qu’il introduit un monde idéal où les gens sont heureux ? « Notre mondialisation » respecte t elle les personnes et les cultures ? Rien ne justifie la violence , mais toutes les violences sont à rejeter. Il nous faut un sursaut d’humanité collectif pour sortir de nos schémas actuels.

  • C’est amusant de compter tous les points communs entre les citoyens du monde et les fanatiques du Djihad.

    1 Même croyance inébranlable dans inéluctabilité de la cause.

    « Le processus est en cours, mais à son début. Il connaîtra des étapes, il se heurtera à des oppositions, il suscitera des conflits, mais, sur le long terme, rien ne l’arrêtera. »

    Que cette phrase, aient été entendue dans la bouche de tous les partisans d’un » _isme » à travers l’histoire avec des succès plus que mitigés entre l’objectif et le résultât ne compte pas. Cette fois c’est différent.

    2 Même intolérance sous couvert d’universalisme

    L’auteur veux englober le savoir de tous les hommes sans exception, mais les traditionalistes qui ne pensent pas comme lui, n’ont pas de place dans son futur rêvé. Ils sont « révolus ».

    3 Ultimement, même déni de la nature humaine.

    Les islamistes veulent couper les branches qui s’élèvent, les citoyens du monde veulent couper les racines. Les deux mutilent une humanité pour » l’améliorer ».

    Les deux créent des monstres . Conchita Wurtz ou Al Baghdadi. ? Patates ou pommes de terre ?

  • Quelle honte: les attentats quotidiens de par le monde entier seraient la manifestation d’un passé révolu !!!
    C’est le déni du présent, ni plus ni moins, dans toute sa lâcheté.

    • Ça reste un choc des civilisations, avec la civilisation musulmane qui refuse de « s’occidentaliser » et préfère se replier sur ses propres « valeurs », qui sont effectivement pour nous moyenâgeuse.

  • Je ne pensais pas lire de telles inepties propagandistes sur Contrepoints.

    L’auteur ferait mieux de se cantonner aux problèmes juridiques sur lesquels, j’espère, il en sait un peu plus.

    Tout d’abord l’auteur annonce sa thèse d’emblée :

    « Le terrorisme islamique n’est que la manifestation sanglante d’une addiction morbide à un passé révolu. »

    Ah si ce n’est que « cela », faut-il être rassuré?

    L’auteur confondant religion et islam politique, civilisation arabe et islamisme, je me demande ce qui lui permet de s’exprimer sur ces sujets.

    « Doit-on pour autant considérer que les deux civilisations sont en conflit ? La réponse est sans aucun doute négative pour deux raisons essentielles. »

    « sans aucun doute », je suis convaincu…

    « Un conflit entre tradition et modernité »

    …et la c’est parti, et on ne peut pas parler d’ignorance de la part de l’auteur mais de propagande, et on trouve un enchaînement d’idées que je ne pensais pas lire un jour sur ce site:

    « Tout d’abord, il y a un décalage dans le temps entre l’évolution du monde musulman et celle de l’Occident. Le monde arabo-musulman […] Colonisé par plusieurs pays occidentaux, […] Cette domination sans partage de l’Occident […] »

    1er temps: les musulmans sont en retard sur les occidentaux, c’est faux, et raciste.

    Mais, c’est n’est pas grave, car c’est pour dire que si la ‘civilisation musulmane’ est en retard, c’est de la faute du blanco, l’occidental colonisateur!

    « Il s’agit bien d’États musulmans avec l’Islam comme religion officielle. Les principes démocratiques n’existent pas car le régime politique s’organise autour de monarchies autoritaires (Maroc, Arabie Saoudite) ou de dictatures (Égypte, Libye). »

    … 2eme temps: et hop sous le tapis. Si la démocratie n’existe pas dans ces pays c’est parce que… elle n’y existe pas! Rien à voir avec l’islam politique.

    « Mais cette civilisation musulmane est confrontée à des conflits internes […] en a été de même en Occident du 18e au 20e siècle, lorsque la conquête de la liberté s’opposait aux dogmes religieux.

    C’est une vision trop simpliste du monde arabe! Le seul but de l’auteur est nous convaincre que c’est comme occident, avant, donc ne nous inquiétons pas!

    « Aujourd’hui encore, dans nos pays, lorsqu’il est question de transformer le mariage civil pour en faire tout simplement une union entre deux personnes, les catholiques crient au sacrilège, le mariage semblant être de leur point de vue l’apanage des seuls croyants. »

    Le summum de l’article, l’auteur se dévoile, haineux de la religion.

    ( Un point de vue libéral pourrait être de penser que l’état n’a pas à s’occuper du mariage, et donc a priori ni-pour-ni-contre le mariage homo, mais passons. )

    Le plus choquant c’est de voir, encore, que si on se pose des questions, on fait forcément partie de ces gens coté tradition – vous savez les méchants en conflit avec la modernité (moi qui croyais que c’était l’inverse…)

    Non seulement les catholiques ont tout à fait le droit d’avoir des réticences au mariage homo, mais surtout jamais il n’a été question de le réserver aux croyants?!! Et enfin, on ne les pas vus se faire sauter pour cela!

    La logique de l’auteur c’est: Regardez, les catholiques * »Aujourd’hui » encore »*, ils sont encore intolérants, alors voyez-vous les terroristes islamistes, on ne peut pas leur dire grand chose!

    « On ne s’étonnera donc pas que l’Islam s’oppose aux évolutions politiques, sociales, sociétales, dans les pays où il domine sans partage. Toutes les religions fonctionnent de cette façon. »

    « Toutes les religions », ok, on passe carrément sur du lieu commun. La logique se confirme, rien d’étonnant pour les islamistes puisque les catos c’est pareil!

    « L’évolution vers la liberté représente une remise en cause des croyances anciennes et donc une fragilisation des religions. Elles perdent leur mainmise sur les esprits et ne le supportent pas »

    Ok donc une religion c’est uniquement une source d’aliénation? C’est respectueux et tolérant comme point de vue.

    « Les plus radicaux vont alors utiliser la violence, définir le bien et le mal de façon simpliste, désigner l’ennemi. »

    « vont alors » : on y est!

    La violence islamique n’est donc que le partie de l’islam qui s’oppose a la modernité. Comme pour *toutes* les autres religions! La violence est le résultat d’un retard d’évolution, mais dans le cas de l’Islam, ce retard est lui-même du à l’occident colonial. La boucle est bouclée. Si on a des terroristes aujourd’hui c’est de notre faute!!

    « Et quoi de plus simple aujourd’hui que de stigmatiser la liberté occidentale qui se fourvoie parfois, il est vrai, dans les miasmes de la décadence morale. »

    > Je suis tombé de ma chaise la!!

    « il est vrai »: ta morale, Patou tu te la gardes, mais surtout voyez-vous comment il donne raison aux islamistes! Apres tout, l’occident est si facilement critiquable, et cela serait à juste titre! C’est donc vraiment de notre faute…

    « Nous ne sommes cependant pas en présence d’un conflit de civilisation mais d’un conflit entre deux époques. »

    L’auteur ferait mieux d’étudier l’histoire de l’Islam et de Mahomet.

    L’islamiste pour l’auteur, c’est le catholique du monde musulman. Celui qui vit dans l’ancienne conception du monde, entre notre opposant au mariage pour tous et nos suicide-bombers du stade de France, il n’y a qu’un fil.

    Et que l’islamisme politique appartienne au passé, ça serait bien, allez dire ça aux victimes des derniers attentats. Le problème est là ces gens, certes, vivent dans le passé, mais à notre époque! et ils n’ont pas l’intention d’évoluer.

    La fin de l’article est franchement pathétique:

    « unification planétaire » « … « L’humanité sort aujourd’hui de l’enfance, de ses querelles, de ses croyances naïves, …Le savoir de tous les hommes, sans exception. »

    Encore du mépris pour les religions (« croyances naives ») et franchement « L’humanité sort aujourd’hui de l’enfance » c’est niveau 5eme.

    L’auteur termine en nous disant, qu’en fait, il n’y a pas de conflit de civilisations car il n’y a plus de civilisation ! C’est fort.

    —————-

    L’islamisme radical n’a pas attendu Huntington pour exister. C’est un système politique qu’on ne peut réduire à une idéologie archaïque et dépassée comparable à celle de nos croyants bien disciplinés, c’est tout simplement odieux de dire cela. Surtout qu’on sait ce que les chrétiens subissent en territoire islamiste.

    Le libéralisme c’est avant tout respecter l’individu et ses valeurs.

    Cet article est simpliste, un ramassis de bien-pensance méprisante.
    J’espère ne pas être le seul que cet article a choqué.

    • Non vous n’etes pas le seul !

      Le point de vue de l’auteur est rassurant (pour lui). Plutot qu’un ennemi insaisissable et incontrolable, l’islamisme est en réalité une création européenne et évoluera comme nous nous l’avons fait. Nous sommes supérieurs à eux et d’ailleurs ils ne font que suivre la route que nous avons tracé.

      Comme beaucoup de « progressistes », l’auteur est un brin raciste et anti-religieux primaire. Bref, ce n’est pas du tout un point de vue libéral mais personnel de l’histoire moderne.

  • Les affirmations de l’article ne sont pas étayées par des faits et sont même contraires à la réalité et à ce que nous enseigne l’histoire. La mondialisation, présentée ici comme inéluctable, est aussi une idéologie A l’inverse il est clair que beaucoup de peuples préfèrent leur identité à la société de consommation et de gaspillage promue par les mondialistes. Prétendre que des musulmans peuvent vivre avec des gens d’autres religions est absurde ( c’est antinomyque avec l’islam qui est un système politine simple religion) et ne correspond pas à la réalité.Dans les nombreux pays à majorité musulmane les chrétiens ou autres ne sont que tolérés ( quand ils ne sont pas exterminés) et souvent regroupés entre eux. Même les chiites ne sont pas admis par les sunnites. Même parmi les sunnites il y a de grandes rivalités ( entre arabes, berbères ou turcs etc…). Tous les empires se sont écroulés à cause des identités des uns ou des autres. Non, il n’y aura pas ( ou alors pas longtemps) d’approche unipolaire avec un gouvernement mondial . L’espèce humaine a besoin de liberté et tout système totalitaire ( le mondialisme en est un ) ne peut se maintenir longtemps.Il ne faut pas confondre échange bilatéraux et monde sans frontière et sans identité.

  • Une analyse confuse s appuyant sudes elements imprecis, mais avec une conclusion que je partage. Le monde converge par une globalisation qui heurte les systemes conservateurs. Plus que de civilisations, je parlerai de cultures et systemes de valeurs qui s affrontent, c est plus précis. Les cultures s appuient sur des représentations de soi et du monde créees par les Religions (pas uniquement). Le systeme arabe-musulman a ses racines patriarcales sémitiques, très conservatrices. Elles ont commencé à s exprimer pour se protéger du modernisme grec, l Hellenisme, si bien caractérisé par Paul de Tarse. La conquete arabe pour prendre la revanche sur Byzance et Khosroes aura permis une unification des tribus arabes de mesopotamie-syrie, dont le ciment unificateur sera un christianisme sectaire propre aux arabes. Il est facile d’y voir le rejet des idées byzantines, pour protéger un peuple conservateur. L écriture arabe imposée par les Abassides vers 850-900 séparera définitivement les Arabes des grécos latins. 1100 ans après, et l irruption de la globalisation qui débuta par les colonisations occidentales va se traduire par le réveil de réflexes divins enfouis par 10 siecles de culture musulmane, protégée de l extérieur. Les Européens arriveront à se libérer de l imposante eglise clericale à partir du 15è siecle. Les musulmans n y arrivent toujours pas, malgré l influence progressive des Européens : les écrits puis la presse maintenant internet. Ils sont droit dans leurs bottes face au soufle de la gobalisation, sans aucune flexibilité. Ce qui n est pas le cas des Chinois Indiens et autres Latinos, qui embrassent le changement à leur manière.

  • Très optimiste cette analyse, j’espère que vous avez raison….Mais je doute.

  • Il convient néanmoins de rappeler ici que c’est une guerre de civilisation et de religion qui dure depuis que l’Islam a attaqué la chrétienté au VII° siècle, l’empire byzantin d’abord, qui perd la Palestine, une partie de la Syrie, l’Egypte, l’Afrique proconsulaire (Tunise) et les Maurétanies césarienne et Tingitane. L’attaque se poursuit par le royaume wisigoth d’Espagne. Plus tard l’empire ottoman attaque la Grèce, prend Constantinaople, la Chersonèse, (Crimée), la Serbie, la Roumanie et met le siège à deux reprises de Vienne, ville des Habsbourg.

    J’aimerai placer ici un texte de Churchill, qui avait combattu en Afghanistan et a suivi la bataille d’Omduman au Soudan gagnée par lord Kitchener sur le Mahdi.

    « Combien effrayantes sont les malédictions que le mahométanisme fait reposer sur ses fidèles ! Outre la frénésie fanatique, qui est aussi dangereuse pour l’homme que la peur de l’eau pour le chien, on y trouve une terrible apathie fataliste.

    Les effets sont patents dans certains pays. Habitudes imprévoyantes, systèmes agricoles aberrants, lenteur des méthodes commerciales, et insécurité de la propriété se retrouvent partout ou les adeptes du Prophète gouvernent ou vivent.

    Un sensualisme avilissant dépouille la vie de sa grâce et de sa distinction, ensuite de sa dignité et de sa sainteté. Le fait que dans la loi mahométane toute femme, qu’elle soit enfant, épouse ou concubine doive appartenir à un homme comme son entière propriété, ne fait que repousser l’extinction totale de l’esclavage au jour où l’Islam aura cessé d’être un pouvoir important parmi les hommes.

    Certains musulmans peuvent montrer de splendides qualités, mais l’influence de la religion paralyse le développement social de ceux qui la suivent.

    Aucune force aussi rétrograde n’existe dans le monde.

    Loin d’être moribond le mahométanisme est une foi militante et prosélyte. Il s’est déjà répandu partout en Afrique centrale, attirant de courageux guerriers pour chaque avancée et partout où la chrétienté n’est pas protégée par les armes puissantes de la science, science contre laquelle elle a vainement luttée, la civilisation de l’Europe moderne peut s’écrouler, comme s’est écroulée la civilisation de la Rome antique. »

    Sir Winston Churchill (The River War, first edition, Vol. II, pages 248-50 (London : Longmans, Green & Co., 1899).

  • Globalisation ou mondialisation : oui . Il faut s’y adapter pour continuer à exister. Cela vaut pour tout ce qui relève de notre modèle économique et social. Tous les autres pays occidentaux sont soumis à ces changements dûs à la mondialisation. La France est le seul pays à sombrer, car vivant sur un modèle social inadapté et dépassé. La France est le seul pays au monde à être dirigés depuis 40 ans par des hauts fonctionnaires. En ce qui concerne le problème identitaire, nous subissons depuis 40 ans une immigration massive, imposée contre la volonté des Français. Jamais la question ne nous a été posée pour savoir quel niveau d’immigration nous acceptons et avec qui. Ceux qui posent la question sont traités de fascistes et de racistes. Tout cet ensemble montre l’incompétence et l’irresponsabilité de nos dirigeants depuis 40 ans.

  • J’ai toujours pensé que l’islamisme était un accident de parcours sur le long chemin de l’évolution de l’humanité. En cela je rejoins la conclusion de l’auteur.

  • OK pour la perspective globale d’une évolution sans doute irréversible dont la mondialisation actuelle est le début.
    Mais l’auteur me semble exagérer l’influence des religions. Ou plutôt il met dans le même sac les croyances et les institutions créées autour d’elles. Or ce n’est pas la même chose. La foi ne menace pas la liberté,surtout pour un chrétien qui pense que la liberté est un don de Dieu. Le problème vient de ce que les hommes de pouvoir se sont emparés des institutions religieuses partout et très tôt dans le developpement de celles-ci. Un homme de foi ne déclenche pas de guerre. Mais un homme d’État coiffé d’une tiare reste un homme d’État. Jusqu’à il y a peu, nos papes étaient bien davantage des hommes d’État que des saints hommes. Leurs guerres étaient des guerres comme les autres, pour le pouvoir et la richesse, où la religion n’était qu’un outil pour motiver les soldats. Les chefs de Daech ne font pas autre chose. Ce sont des bandits qui utilisent la religion pour régner. Ils cuiront en enfer avec leurs prédécesseurs.

  • « Le terrorisme islamique n’est que la manifestation sanglante d’une addiction morbide à un passé révolu »

    Certainement pas. Le Wahhabisme se construit en réaction à la situation actuelle de l’Islam et peut apparaître comme moderne, même si ce n’est pas la vision des laïcistes.

    Ce ne sont pas les religions en tant que tel qui posent problème, ce sont plutôt les « projets pour l’humanité » et si le wahhabisme est en un effectivement, on peut également trouver ce genre de projets un peu partout, y compris dans la sphère laïque.
    En voulant imposer un système religieux ou social au dessus des religions classiques, le « projet pour l’humanité » se présente comme supérieur aux autre systèmes de pensée qui doivent donc lui être soumis.
    Ce totalitarisme est souce d’intolérance car il implique, pour les tenants du système, un devoir de l’imposer au monde entier par tous les moyens. Face à un objectif qui semble à portée de main, la valeur de l’individu et donc de la vie humaine doit pouvoir s’effacer. Tromper, voler, tuer peuvent être considérés comme bons s’ils contribuent à l’avancement du projet.

    A contrario, le projet du Christ, s’il est proposé à toute l’humanité, demande l’assentiment de chaque individu isolément et ne peut pas s’imposer à celui-ci. Les manifestations sur le mariage se placent dans cette perspective en demandant le respect de ceux qui ne peuvent imposer leur volonté : les enfants et rappellent le rôle de la famille comme lieu de construction de l’individu.
    Le slogan que l’on nous présente comme moderne : « Je fais ce que je veux et j’emm… tout le monde » ne représente pas vraiment un progrès pour l’humanité. Cela me rappelle au contraire que nous descendons du singe. Cette nouvelle religion qu’est le laïcisme invoque la « paix civile » que les autres religions menaceraient mais se montre aussi totalitaire que les autres projets en voulant se placer au-dessus.

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Il y a quelques jours, à Southport au Royaume-Uni, un jeune homme de 17 ans, d'origine rwandaise, a poignardé à mort des fillettes de 6 à 9 ans pendant un cours de danse sur de la musique de Taylor Swift. Plus récemment, on apprend qu’à Vienne, des Turcs prévoyaient un carnage dans le public de Taylor Swift. Au passage, on rappellera qu’en mai 2017, à Manchester, un islamiste s’était fait exploser dans le public pendant un concert d’Ariana Grande, causant la mort de 22 personnes, dont la plus jeune, Saffie-Rose Roussos, avait 8 ans.

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À New York comme au Parlement belge, je rencontre de plus en plus d’interlocuteurs qui se disent convaincus que l’islamisation de Bruxelles — et de Londres, ajoutent-ils fréquemment — est désormais inéluctable et n’est plus qu’une question de temps. C’est un pronostic qui paraît audible, mais qui mérite plus que des nuances.

Commençons par relever, sans nous perdre dans les chiffres, que la progression de la population musulmane, à Bruxelles, est aussi massive que fulgurante. Depuis cinquante ans, le nombre de musulmans ne cesse de cro... Poursuivre la lecture

Le système de protection sociale français se caractérise par une grande et excessive générosité à l'égard des immigrés. Les récents débats sur la loi immigration, qui a abordé plusieurs volets tels que le travail, l’intégration, l’éloignement ou encore l’asile, ont mis en lumière la difficile recherche de consensus sur la question.

Parmi eux figuraient des propositions telles que la révision de l'aide médicale d'État (AME), la régulation des sans-papiers dans les métiers en tension, le durcissement du regroupement familial et de l’accè... Poursuivre la lecture

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