Primaires à droite : Nicolas Sarkozy accroît son retard et touche un plus bas

Nicolas Sarkozy accroît son retard face à Alain Juppé pour les primaires à droite tandis que Bruno Le Maire décolle. Une bonne nouvelle pour la droite ?

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Alain Juppé, François Fillon, Carla Bruni-Sarkozy et Jean-François Copé credits ump photos (CC BY-NC-ND 2.0)

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Primaires à droite : Nicolas Sarkozy accroît son retard et touche un plus bas

Publié le 28 mars 2016
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Par Alexis Vintray.

Nicolas Sarkozy est à la traîne dans les sondages face à Alain Juppé pour les primaires à droite
Alain Juppé, François Fillon, Carla Bruni-Sarkozy et Jean-François Copé credits ump photos (CC BY-NC-ND 2.0)

 

La primaire à droite prévue pour les 20 et 27 novembre se rapproche et les positions semblent se consolider, au profit d’Alain Juppé et au détriment de Nicolas Sarkozy ou de François Fillon. C’est du moins ce que souligne un sondage de l’institut Ipsos pour Itélé, Paris Match & Sud Radio.

Alain Juppé reste en tête, avec 38% d’intentions de vote au premier tour (-1 point par rapport au précédent sondage datant de mi-février). Cela le place très largement devant Nicolas Sarkozy (27%), qui recule très significativement (-5 points) et se trouve à son niveau le plus faible enregistré par ce baromètre.

Sondage Primaires à droite (Crédits Ifop, tous droits réservés)
Sondage Primaires à droite (Crédits Ifop, tous droits réservés)

Bruno Le Maire émerge de manière de plus en plus claire comme le probable troisième homme du scrutin, avec 16% des intentions de vote, en hausse marquée de 5 points par rapport au dernier baromètre. Le lancement à grands frais de sa candidature semble porter ses fruits, alors qu’à l’inverse François Fillon baisse et se trouve à son niveau le plus faible (8%, -3). Enfin les autres candidats (Nadine Morano, Frédéric Lefebvre, Hervé Mariton, etc.) se trouvent tous sous les 5% et ne voient pas leur campagne décoller.

La progression de Bruno Le Maire, l’outsider un peu plus libéral que la moyenne des candidats, représente un certain espoir pour le libéralisme à droite, même s’il reste à prendre avec des pincettes comme le rappelait Frédéric Mas.

L’image de Nicolas Sarkozy continue à se dégrader, même dans son camp

Pour Les Républicains, le retard qu’est en train d’accumuler Nicolas Sarkozy est plutôt une bonne nouvelle, tant l’image de l’ancien président de la République est mauvaise dans l’opinion publique, selon un autre sondage Ifop pour la Fondation Concorde et Public Sénat.

En effet, « l’actuel Président des Républicains bénéficie auprès des Français d’une image aussi forte que contrastée » comme le dit pudiquement l’institut de sondage.

Les traits d’images reconnus à Nicolas Sarkozy sont le dynamisme (69%), l’autorité (68%) et à un degré moindre (53%) le courage. Mais « seule une part très minoritaire de Français interrogés (autour d’un quart) perçoit Nicolas Sarkozy comme une personnalité comprenant les problèmes des Français, inspirant confiance ou capable de tenir ses engagements ».

Autrement dit, les Français accordent à Nicolas Sarkozy d’avoir une volonté affirmée mais doute franchement qu’il veuille aller dans la bonne direction pour la France. Ainsi, « à peine un gros tiers des Français juge ce dernier capable de vouloir changer les choses (37%), de bousculer les conservatismes et les blocages de la société (36%) et de réformer le pays (34%) et 27% seulement anticipent qu’il pourra sortir le pays de la crise ».

Les Français sont donc très largement convaincus que Nicolas Sarkozy est un mauvais candidat pour la droite et le centre (73% des Français) et plus largement qu’il serait un mauvais Président de la République (« non » à 77%). Même dans son propre parti, 40% des sympathisants des Républicains voient Nicolas Sarkozy comme un mauvais candidat. Parmi les Français qui déclarent compter voter à la primaire à droite, la moitié voit Nicolas Sarkozy comme un mauvais candidat. Des chiffres en ligne avec ce que nous écrivions déjà il y a quelques semaines : Nicolas Sarkozy est en difficulté pour la primaire à droite, même chez Les Républicains.

Sondage Nicolas Sarkozy (Crédits Ifop, tous droits réservés)
Sondage Nicolas Sarkozy (Crédits Ifop, tous droits réservés)

Enfin, l’engluement de Nicolas Sarkozy dans des affaires judiciaires à répétition pèse sur son image puisque seuls 19% des Français interrogés le qualifient d’honnête.

Méthodologie sondage primaires : Échantillon de 8090 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, catégorie socio-professionnelle) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Les interviews ont eu lieu par questionnaire auto-administré en ligne (CAWI – Computer Assisted Web Interviewing) du 23 février au 18 mars 2016.

Méthodologie sondage Nicolas Sarkozy : L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1 504 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 15 au 18 mars 2016.

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  • Le Maire n’est pas ce qu’on pourrait appeler un « libéral », pour autant, à l’écouter, il développe un certain nombre d’idées d’inspiration libérale, rafraîchissant à droite.
    Il a démissionné de la fonction publique, et quand je l’entends dire que les politiques doivent laisser les entreprises créer de la richesse, se recentrer sur les fonctions régaliennes (étendues dans son cas), et laisser le talent des français s’exprimer, je me dis que c’est le meilleur choix, et de loin !

  • Concernant la première question, ce genre de sondage n’a aucune validité scientifique: on ne connaît ni les candidats (certains vont disparaître, Sarkozy ne s’est pas déclaré), ni les programmes (au mieux non finalisés, au pire non commencés), ni ceux qui vont voter. Les médias nous occupent ainsi depuis des mois… en espérant nous faire croire que Juppé est l’homme de la situation parce qu’il est le candidat de l’oligarchie.

  • la primaire de droite est pitoyable mais la non primaire de gauche ne vaut pas mieux , que des loosers….qui voudrait tenter l’aventure avec un Juppé , Fillon ou un Hollande ,ou pire, Valls en 2017 !

  • Personne , mais si Sarko n’y va pas et je pense qu’il n’ira pas, Hollande dont la seule chance est la présence du précédent n’ira pas non plus…Juppé va alors prendre un gros coup de vieux….Valls en a trop fait …. il ne restera donc , ce qui n’est en rien péjoratif , que les plus jeunes…A eux de reprendre le flambeau à droite comme à gauche…Mais là au moins il n’y aura pas 40% d’abstention à la présidentielle

  • Attention, ces chiffres sont « avant campagne » : quand les petites phrases, les coups bas, le polémiques stériles vont commencer, les choses vont rapidement changer.

    La seule information très positive est le nombre de candidats, ce qui va obliger les discours à être cohérents : plus question de draguer sur les terres des autres et à faire de l’entregent pour s’attirer les grâces des minorités actives (genre Lefèvre ou Mariton) un candidat qui voudra « siphonner » les voix des petits candidats devra être cohérent et représenter une alternative crédible : si Lemaire veut récupérer les voix « libérales » qui vont vers Fillon ou Mariton, il devra avoir un vrai discours libéral et s’opposer à Juppé ou Sarkozy.

    Le problème est que le même jeu va se produire côté « identitaires » … Mais je crois que les électeurs de droite en ont marre du dragage sur les terres frontistes.

  • je reste confiant. Tout ces sondages à répétition ne veulent pas dire grand chose.Beaucoup de militants LR comme moi sont exaspérés de la situation actuelle et nous savons très bien se que nous voulons entendre de la part d’un candidat à la primaire de droite.
    Pour le moment perso j’apprécie bcp les propositions de Fillon.Maintenant je continue de croire en Nicolas Sarkozy. Il ne peut pas dévoiler son programme maintenant, car le jour où il le fera beaucoup vont se déchaîner sur lui.
    À ma connaissance il a distillé un petit avant goût de son programme dernièrement sans que se ne soit repris trop fort pat les médias. Réduire de 30% le nombre de parlementaires et de ministres par la même occasion.forcément s’attaquer a la gamelle de la classe politique comme ça ils ne doivent pas être ravi de le voir revenir….et pourtant si il faut tous faire des efforts pour redresser la situation le bon sens veut que l’on commence pat la classe politique 😉

  • Mariton – peut être le seul à avoir un programme à peu prés libéral et peu étatique – à 1%.

    C’est foutu 🙂

  • Ce ne sont pas 38% au premier tour qui feront forcément de Juppé le gauchiste un vainqueur au soir du second tour de la primaire.

    Juppé condamné pour prise illégale d’intérêt doit être reconnu comme quelqu’un de bien plus honnête que Sarkozy à n’en pas douter.

    Je ne pense pas que Juppé gagnera pas la primaire car c’est une buse en campagne (il a quand même trouvé le moyen de perdre une législative face à Delaunay), et quand celle-ci va commencer il va s’effondrer, tellement son positionnement à gauche va rebuter l’électorat de droite qui en mare de se faire cocufier.

    Pour l’instant les deux qui se qualifieront pour le second tour dont un n’est toujours pas candidat sont des losers quit ont échoué dans les grandes largeurs.
    Si le candidat qui émerge de la primaire est Sarkozy ou Juppé c’est qu’on a vraiment la droite la plus conne du monde.

    • Dans les débats des 40 dernières années, il y a eu des vainqueurs et des vaincus mais en général de très peu. Le seul débat qui ai réellement tourné au massacre est un débat Juppé-Hollande où Hollande l’a ridiculisé.

  • Je ne comprends pas les résultats de votre sondage, j’ai moi-même fait un sondage auprès des partisans des républicains sur un échantillon de 10 permanence (342 partisans). Les résultats obtenus n’ont rien à voir avec ce de votre article : Nicolas Sarkozy 22%, Bruno Le Maire 14% Alain Juppé 11%, Nadine Morano 6% François Fillon 5.5% Jean-François Copé 4% Nathalie Kosciusko-Morizet (1.5%). Une majorité de sondés (36%) se dit « sans avis ».

  • Pour N.Sarkozy l’affaire semble pliée. Pour les autres c’est la cacophonie et le seul qui ait un programme que l’on peut nommer conservateur libéral. Sauf, qu’il n’aura pas le soutien du parti , qui est majoritairement centre gauche. Quant aux médias il feront tout pour l’ignorer.

  • J’ai oublié de préciser qu’il s’agissait d’H. Mariton

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