Déficit public : comment enfumer les Français en 3 leçons

François Hollande a une méthode bien à lui pour faire des chiffres du déficit public une victoire politique personnelle.

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François Hollande Credit Photo Mathieu Delmestre Solfé Communications (Creative Commons)

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Déficit public : comment enfumer les Français en 3 leçons

Publié le 1 avril 2016
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Par Serge Federbusch.

François Hollande Credit Photo Mathieu Delmestre Solfé Communications (Creative Commons)
François Hollande Credit Photo Mathieu Delmestre Solfé Communications (Creative Commons)

Relayé par de sages médias, le gouvernement s’est emparé des chiffres de l’Insee qui font état d’un ratio déficit public/PIB de 3,5 % contre 3,8 % attendu. C’est un succès, presque un triomphe. Sauf que… on y voit surtout un parfait résumé des techniques hollandaises d’enfumage. La méthode est simple et éprouvée.

Dans un premier temps, on gonfle le chiffre prévisionnel afin de pouvoir pavoiser en affichant un résultat meilleur que prévu. C’est ainsi que l’an dernier les 3,8 % avaient été retenus au lieu d’une prévision moins pessimiste.

rené le honzec enfumageDans un second temps, on évite que la question de l’origine de ce léger recul soit posée. On y verrait l’effet du fort repli des intérêts payés qui n’est en rien imputable à la politique de Hollande et entièrement à mettre au compte de la Banque Centrale européenne et de son assouplissement quantitatif. L’impact de la hausse de la fiscalité sur les carburants n’est pas non plus mentionné.

Dans un troisième temps, le pouvoir se saisit de cette heureuse « surprise » pour délier les cordons de la bourse : dégel du point d’indice dans la fonction publique, transferts aux collectivités locales, ruineuse politique de création d’emplois subventionnés dans le public et parapublic, etc. La cagnotte virtuelle est déjà très matériellement entamée ! Enfin, comme de bien entendu, la Commission européenne ne se rend compte de rien. L’engagement initial de Hollande était le retour à l’équilibre budgétaire à l’horizon 2017. Bientôt, il pavoisera avec un déficit de 4 % constaté ex post.

Moscovici doit être trop occupé à préparer son pot de remerciement pour la légion d’honneur que son ancien patron vient de lui accorder. On appelle cela la récompense pour bons et loyaux services.

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