Par Frédéric Fréry.
Un article de The Conversation
Comme chaque printemps, avec la publication des documents de référence des entreprises cotées, la rémunération des grands patrons suscite des réactions indignées. Cette année, c’est la rémunération des dirigeants de l’industrie automobile qui monopolise l’attention. Alors que Carlos Ghosn, en tant que PDG de Renault a reçu 7,25 millions d’euros en 2015 (dont 4,18 millions en stock options), Carlos Tavares, président du directoire de PSA Peugeot Citroën a totalisé un gain de 5,24 millions d’euros (dont 2 millions en « actions de performance »).
La CGT a dénoncé des rémunérations « complètement indécentes », la CFDT a estimé que la rémunération de Carlos Tavares n’était « pas légitime », alors que Michel Sapin, ministre de l’Économie et des Finances, a déclaré qu’elle était « dommageable ». Les deux représentants de l’État au conseil de surveillance de PSA ont d’ailleurs voté contre ce montant. De son côté, Pierre Gattaz, président du Medef, a souligné : « Quand il y a de la réussite, ça ne me choque pas qu’on récompense la réussite ».
L’inflation des rémunérations : du bon management ?
La question de savoir s’il faut récompenser financièrement la réussite, même si elle est largement débattue en psychologie depuis les travaux fondateurs d’Edward Deci, n’est pas ce qui est en jeu ici. Ce qui choque, c’est le niveau de cette récompense. Comment peut-on l’expliquer ? Est-ce une pratique pertinente en termes de management ?
Il faut tout d’abord souligner que la rémunération de Carlos Tavares est significativement inférieure à celle de ses alter egos. Comme on l’a vu, le PDG de Renault gagne 38 % de plus que lui, sans compter ce qu’il gagne comme patron de Nissan. De même, les dirigeants des autres constructeurs automobiles occidentaux ont tous des rémunérations supérieures à celles de Carlos Tavares : 6,2 millions d’euros pour le patron de BMW, 6,5 millions d’euros pour celui d’Audi, 8,4 millions d’euros pour celui de Mercedes, 10,9 millions de dollars pour celui de Fiat Chrysler, 16 millions de dollars pour celle de GM et 18,5 millions de dollars pour celui de Ford. Au total, c’est donc la rémunération des grands patrons en général, et non celle de Carlos Tavares en particulier, qui pose question.
En moyenne, selon le syndicat AFL-CIO, le dirigeant d’une des 500 plus grosses entreprises américaines a gagné en 2015 373 fois le salaire de ses salariés les moins qualifiés. Cela veut dire qu’il gagne plus en un seul jour que ses salariés en toute une année. En France, l’écart est moins élevé, mais il est tout de même de 1 à 100 entre le montant du Smic et la rémunération moyenne des PDG du CAC 40. Or, si le niveau absolu de cet écart peut légitimement choquer, c’est bien son évolution au cours des dernières décennies qui constitue le phénomène le plus surprenant.
En effet, cet écart n’était que de 1 à 20 aux États-Unis en 1965. C’était d’ailleurs l’écart maximal de rémunération que recommandait au début du XXe siècle le célèbre banquier J.P. Morgan, peu réputé pour son militantisme égalitaire. L’écart est ensuite monté à 1 à 30 en 1978, à 1 à 60 en 1990, à 1 à 300 en 2000 et donc à 1 à 373 en 2015. L’écart entre la rémunération des patrons et celle des salariés les moins qualifiés a ainsi été multiplié par environ 20 en 50 ans. Qu’est-ce qui peut expliquer une telle inflation ? Ce n’est certainement pas un accroissement proportionnel du talent et des responsabilités des grands patrons : quel que soit l’indicateur choisi, rien n’indique que la performance des dirigeants, et des entreprises qu’ils dirigent, a été multipliée par 20 depuis les années 1960.
Consanguinité des conseils d’administration
En fait, l’explosion de la rémunération des dirigeants des sociétés cotées s’explique par la conjonction de deux effets pervers. Le premier de ces effets est la consanguinité des conseils d’administration et des conseils de surveillance, connue en France sous le doux nom de « barbichette », en référence à la comptine « je te tiens, tu me tiens par la barbichette », qui devient : « tu es membre de mon conseil, tu votes ma rémunération, je suis membre de ton conseil, je vote ta rémunération ».
Pour légitimer la rémunération des dirigeants, certains affirment qu’il existerait un « marché » des talents, et que les rémunérations, quelque exubérantes qu’elles soient, correspondraient au « prix de marché » des compétences. Or, si un tel marché existe pour les dirigeants des grands groupes, ce n’est certainement pas un marché libre et le prix n’y est certainement pas une mesure objective de la valeur. En effet, les conseils d’administration des groupes cotés sont souvent composés d’individus qui sont eux-mêmes dirigeants, et qui siègent souvent dans plusieurs autres conseils.
Il existe donc une forme de connivence plus ou moins affichée entre les dirigeants et ceux qui évaluent leur action et décident de leur rémunération. Cette situation n’est d’ailleurs pas spécifique au capitalisme français (même si les collusions entre anciens des mêmes grandes écoles et des mêmes grands corps ont tendance à la renforcer), puisqu’on la retrouve par exemple aux États-Unis. À cet égard, le site theyrule.net, même s’il mériterait une actualisation, est particulièrement instructif.
On peut ainsi expliquer le niveau de rémunération des grands patrons par le fait qu’ils se l’attribuent eux-mêmes, au travers de leurs administrateurs, avec lesquels ils partagent les mêmes intérêts et les mêmes réseaux. Cependant, si ce phénomène peut permettre de comprendre le montant des rémunérations, il n’explique pas leur multiplication par 20 en 50 ans. En effet, l’endogamie des instances de pouvoir est vieille comme le monde, et rien n’indique qu’elle soit pire aujourd’hui qu’elle ne l’était hier.
L’effet pervers de la publication des rémunérations
Pour expliquer l’explosion de la rémunération des dirigeants, il faut donc invoquer un deuxième effet pervers, bien plus redoutable car largement contre-intuitif. C’est à partir des années 1990 que la réglementation a peu à peu imposé une révélation des niveaux de rémunération des dirigeants des entreprises cotées. Aux États-Unis, cela a pris la forme d’une nouvelle règle édictée par la Securities and Exchange Commission (SEC) en 1992. En France, c’est la loi NRE du 15 mai 2001, revue par la loi de Sécurité financière du 1er août 2003 qui a fixé ce cadre. Dans les deux cas, l’objectif était le même : mieux informer les actionnaires sur les rémunérations des dirigeants, avec l’hypothèse sous-jacente que si ces rémunérations devenaient publiques, elles resteraient contenues. Or, paradoxalement, c’est exactement l’inverse qui s’est produit : c’est la publication des rémunérations qui a provoqué leur inflation.
En effet, dès lors que la rémunération est publique, elle devient une mesure de la valeur des dirigeants et donc un enjeu. Tant qu’elle était secrète, elle ne permettait pas de comparer les individus et restait donc une question purement privée. Devenue publique, elle s’impose comme l’étalon de leur talent. Lorsqu’une société cotée nomme un nouveau dirigeant et qu’elle décide de le payer moins que son prédécesseur, tout le monde le sait, et on va en déduire qu’il n’est pas aussi capable que celui qu’il remplace. De même, si le dirigeant d’une entreprise est moins payé que la moyenne de son industrie, tout le monde le sait, et on va en déduire qu’il n’est pas parmi les plus talentueux.
Pour reprendre l’exemple de l’industrie automobile, le fait que Carlos Ghosn gagne 38 % de plus que Carlos Tavares peut être interprété comme une hiérarchie de leur valeur. Ce souci de comparaison est d’ailleurs d’autant plus vif entre des individus qui ont été sélectionnés sur leur capacité à réussir des concours extrêmement élitistes. Entre le polytechnicien Carlos Ghosn et le centralien Carlos Tavares, l’esprit de compétition reste aigu : le premier de la classe n’est plus celui qui décroche les meilleures notes ou qui réussit le meilleur concours, mais celui qui touche le plus gros salaire.
C’est parce que les rémunérations sont publiques que tous les dirigeants cherchent à gagner plus que la moyenne et que tous les conseils d’administration ne cessent de mieux les payer. En effet, un administrateur qui douterait publiquement de la compétence du dirigeant provoquerait un effondrement du prix de l’action. Réciproquement, pour influencer positivement la valeur actionnariale, un conseil d’administration a intérêt à donner tous les signes les plus patents, les plus mesurables et les plus visibles de l’extrême confiance qu’il a dans le talent exceptionnel du dirigeant : c’est ce qu’il fait en décidant de l’augmenter. Par conséquent, une fois publique, la rémunération des dirigeants est instrumentalisée. Elle devient à la fois un outil de mesure et un mécanisme d’influence.
Le phénomène d’instrumentalisation de la moyenne est connu aux États-Unis sous le nom de « Lake Wobegon effect », du nom de la ville fictive de Lake Wobegon, où comme le veut la légende « toutes les femmes sont fortes, tous les hommes sont beaux et tous les enfants au-dessus de la moyenne ». S’il est impossible que tout le monde soit meilleur que la moyenne, le fait que chacun cherche à l’être provoque son inflation.
On peut d’ailleurs remarquer que cet effet n’est pas spécifique aux dirigeants des grandes entreprises. Il permet d’expliquer tout aussi bien l’augmentation des rémunérations des stars de cinéma ou celle des grands sportifs : lorsque Leonardo DiCaprio apprend que Johnny Depp gagne plus que lui, il est tenté de réclamer de plus gros cachets. De même, si Fernando Alonso constate qu’il gagne moins que Lewis Hamilton, il est probable qu’il renégocie son contrat.
Une solution simple pour une anomalie récente
Que retenir de tout cela ? Au regard de l’histoire, l’explosion des rémunérations des patrons des grandes entreprises est une anomalie, et c’est une anomalie récente (Thomas Piketty condamne à ce propos un « extrémisme méritocratique »). D’un point de vue managérial, les niveaux actuels de rémunération ne se justifient pas, car pendant longtemps les entreprises ont été très bien dirigées sans que leurs patrons ne soient aussi grassement payés. De plus, de tels écarts de rémunération provoquent un profond sentiment d’iniquité, au risque d’une démotivation générale, bien plus préjudiciable à la performance des entreprises qu’une très hypothétique érosion du talent des dirigeants. Comme le dit avec malice Warren Buffet :
Quand un dirigeant avec une réputation d’excellence rencontre une industrie avec une réputation de difficulté, c’est généralement l’industrie qui conserve sa réputation.
Par conséquent, si nous voulons mettre fin à cette anomalie historique qu’est l’explosion des rémunérations des grands patrons (ou celle des stars de cinéma et des champions sportifs), la conclusion qui s’impose est limpide : il faut rendre ces rémunérations secrètes. Dès lors qu’elles seront secrètes, les rémunérations cesseront d’être une mesure de la valeur des individus, et donc d’être un enjeu. Bien entendu, rien ne dit qu’en devenant confidentielles, les rémunérations redescendront à des niveaux plus raisonnables (pour cela, il faudrait que la loi l’impose ou que les actionnaires l’exigent), mais a minima elles auront moins de raisons d’augmenter.
Reste un obstacle de taille : on voit mal comment l’opinion, scandalisée par les niveaux actuels de ces rémunérations, pourrait accepter qu’on décide de les cacher. J’invite nos lecteurs les plus pédagogues à résoudre cet épineux problème.
- Frédéric Fréry est professeur de stratégie (ESCP Europe).
Pour compléter cette analyse, avec des conclusions pas forcément similaires :
- Rémunération des dirigeants sur Wikibéral : l’augmentation des salaires s’explique par la croissance de la taille des entreprises entre autres
- Say on Pay, est-ce la solution ?
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si encore les ouvriers de ces grosses entreprises étaient eux aussi » récompensés » ….parce que aprés tout , si l’entreprise tourne c’est bel et bien grace aux ouvriers , ceux qui se lèvent tôt le matin , travaillent le jour , la nuit , ……
Ne vous inquiétez pas, dans les grosses boites les ouvriers sont largement récompensés : primes, intéressement, avantages en nature, comité d’entreprise, chèques-vacances, activités subventionnées, aucune comparaison avec la PME/TPE. Et quand l’activité tourne mal, ils partent avec des indemnités royales, rien à voir avec le petit entrepreneur qui a mis toute sa vie et ses gains dans sa boite et son salarié qui gagne péniblement le SMIC.
Les ouvriers, employés n’ont pas à être récompensés, ils ont acceptés de fournir une prestation contre une rémunération. Point final. Si ils veulent avoir un intérêt dans l’entreprise alors ils doivent investir dans le capital de celle-ci et prendre le risque de perdre leur investissement.
Dura lex sed lex. Formellement vous avez tout à fait raison. De temps en temps, c’est bon de rappeler des principes de base.
Les grands patrons cités dans l’article sont aussi des salariés.
Pourquoi faites vous un distingo sur cette question du salariat entre les ouvriers et le patron ?
Jalousie des médiocres à petit salaire ?
Pas vraiment de la jalousie : le boss de la boîte du CAC 40 dont je suis actionnaire (enfin, c’est beaucoup dire : j’ai quelques actions) reçoit une rémunération hors de proportion avec les performances boursières de l’action. Et cela depuis des années. Admettez qu’il y a un problème. Et euh oui, j’ai déjà vendu la plupart des actions de cette société dont je disposais.
Assimiler médiocrité et bas salaire !! Quel raccourci. Votre échelle de valeur semble bien étriquée. Enfin cest votre affaire.
Quant au salaire de tel ou tel, cest peu important. Nous avons d’autres priorités à régler.
Les grands patrons entretiennent le mythe que la réussite est de leur fait ( lire le livre » faits et foutaises en management de Sutton !). Les grandes entreprises sont bien trop complexes pour qu’une seule personne (ou même une poignée) puisse s’attribuer la réussite.Dans les faits il ne font bien souvent que coordonner les managers qui font le boulot et ils répètent ce que les consultants chers payés leur préparent.Les stock options, à l’origine conçues pour les start up, n’ont aucun sens pour les grandes entreprises ( d’autant que l’augmentation de la valeur de l’action dépend plus de la quantité de monnaie fabriquée par les banques que de la performance réelle.
Un des effets pervers non mentionnés est la moindre motivation des managers intermédiaires qui eux constatent l’écart injustifié ( alors qu’ils ont un rôle clef). Les grands patrons ont perdu beaucoup de leur crédibilité en faisant passer à ce point leur intérêt privé ( même au détriment des intérêts long terme de leur entreprise ) avec des moyens plus ou moins mafieux.
La solution du secret n’est pas pertinente: il faut au contraire garder la transparence mais ce n’est pas leurs copains qui doivent juger mais aussi ( en partie) les salariés et les clients.
Le grand patron ne faisant pas tout il doit être jugé sur sa valeur ajoutée personnelle mais pour cela il faudrait qu’il est des objectifs clairs et mesurables, ce qui n’est bien sûr presque jamais le cas.
le capitalisme est bien malade. Avec la chute du communisme il y avait l’opportunité de le développer de manière durable mais les excès ne peuvent que conduire au rejet du système ( capitalisme de connivence, ….).Quand la crise financière aura mis au tapis le pouvoir d’achat du peuple la déception sera grande. Que restera t il ? Le religieux ? Le capitalisme anglo saxon doit se réformer d’urgence en instaurant une gouvernance qui ne soit pas basée quasi uniquement sur l’argent à court terme. Le capitalisme rhénan, qui lui était plus raisonnable, ne semble plus exister mais peut il renaître?
Et Valls qui dit au sujet de l’augmentation de Tavares « Donc tout geste qui s’éloigne d’une forme d’exemplarité est un mauvais signe ». Un politique qui parle d’exemplarité, ça fait franchement rigoler !
Surtout celui qui avait pris un avion de la République pour aller en famille
voir le matcheuh discuter Eurosavec notre parangon national de l’honnêteté footballistique.Excellent article. D’une clarté biblique. Hélas je n’ai rien à proposer pour sortir de l’impasse si ce n’est un vote des salariés pour le salaire de leur patron.
C’est probablement parce qu’il y a peu de grands patrons et de très nombreux salariés ! Mais personne n’empèche un salarié de se mettre à so compte et de faire une immense fortune. Les pires de grands patrons sont, en France, les énarques qui avaient été parachutés dans des entreprises ; p.e. J2M qui a ruiné l’entreprise Vivendi en peu d’années, un des fleurons modernes de la France.
Pas vraiment non plus. Les grandes boîtes du CAC 40 sont plus des administrations à gérer qu’autre chose. Ceux qui en sont à la tête ont surtout se faire valoir dans leur parcours professionnel. La seule différence véritable avec le secteur public, c’est que le patron doit avoir une véritable vision des choses, une véritable stratégie. Mais si elle ne fonctionne pas, il n’y a pas de sanction à cet échec (comme dans le public, d’ailleurs). Voyez Vivendi, Areva, Fortis, Dexia, et j’en passe : quelle fut la sanction des échecs ? Aucune. Mais ces patrons sont riches pour trois générations.
Dans un monde rationnel, l’actionnaire propriétaire de l’entreprise asservirait la rémunération du patron à son incidence sur la valeur de ladite entreprise qui n’est pas la simple variation de la capitalisation boursière mais plutôt la différence entre la capitalisation prévue qu’obtiendrait un patron quelconque et la capitalisation réalisée par ce patron-ci.
En gros on récompenserait une hausse plus forte que prévu ou une baisse moins forte que prévu, mais prévus par qui et sur quels critères objectifs? Je conviens que cet « effet-patron » est difficile à évaluer mais quand bien même ne serait-il que de 1% du capital de Peugeot 2015 cela représenterait déjà 90M€ sauf erreur. Une rémunération de quelques millions (en réalité un intéressement) n’est donc pas a priori injustifiée et peut même constituer un excellent placement pour l’investisseur.
En revanche la promesse d’un « parachute doré » en cas d’échec est incompréhensible du point de vue d’un actionnaire sensé: comment peut-on vouloir engager un patron qui n’a pas confiance en lui-même?
Oui, pour le parachute doré. Pour la rémunération, payez le dirigeant comme les hauts cadres de la boîte. Ajoutez y une rémunération conditionnelle (que vous provisionnerez) du montant que vous voulez. Cette rémunération conditionnelle sera débloquée après la sortie de charge du patron, disons cinq ans après. On verra alors, en fonctions des critères prédéfinis, comme la rentabilité sur fonds propres, le cours de l’action, etc, si le patron a su rendre son entreprise pérenne, s’il a du s’entourer, former un ou des successeurs, penser à l’avenir de la société plus loin que l’horizon de sa retraite.
Leurs rémunérations ne sont pas définies par le marché, puisque ce sont eux qui en décident. Leurs « décisions stratégiques » pourraient être prises par n’importe quelle personne sur cette planète, mais ils se pensent indispensables. Que ces patrons quittent leur emploi ou se fassent virer, et il y aura 1 milliard de personne prêtes à exercer leur fonction, qui consiste essentiellement à boire des cafés avec les copains dans les conseils d’administration. Ces gens là sont le capitalisme de connivence, et je ne comprends pas comment un libéral peut les défendre.
Si les décisions en question pouvaient être prises par n’importe qui, avec une rémunération de 3 cacahuètes, pourquoi les actionnaires dilapident-ils leur argent à choisir des patrons très chers et pas plus efficaces ? Quand c’est l’Etat, je veux bien que des considérations de politique ou de copinage l’emportent, mais dans le privé, la rationalité c’est de gérer au mieux son fric, et ceux qui en ont beaucoup sont ceux qui ne le gaspillent pas à tort et à travers mais savent le faire fructifier.
Pas vraiment convaincu : On ne parle pas de peanut ni même de noix de coco, mais de salaires élevés de hauts cadres. Je ne suis pas sûr que c’est insuffisant.
C’était la réponse à Ragoul qui affirmait que les décisions pourraient être prises par « n’importe quelle personne sur cette planète ». Mais même si on parle de salaires élevés de hauts cadres, la question de fond est celle de la rationalité du choix des actionnaires. Si vous estimez que vous pouvez faire mieux avec des gens moins payés, pourquoi n’allez-vous pas leur faire concurrence ? Et si personnellement vous n’en avez pas les moyens, comment se fait-il que ceux qui les ont ne le fassent pas ?
n’importe qu’elle sociologue des organisations un tant soit peu compétent vous contredira sur la différence fictive entre grands groupes privée en tout cas ceux cités et ceux publics ce n’est pas une question de considération politique: la bureaucratie, les rouages de l’administration, le copinage à taille critique la structure d’une grande firme tend à se rapprocher dans son fonctionnent de celle d’une grande administration voir celle d’un mini gouvernement.
Si vous croyez que la bureaucratie est limité à la sphère publique vous vous leurrez profondément: mais bon le mythe du management qui bouleverse les scléroses hiérarchiques à la vie dure
Bonjour Lazarius
Mais il y a une différence de taille, le privé c’est l’argent des propriétaires, ils en font ce qu’ils veulent, le publique c’est mon argent et ceux des francais et on a un droit de regard, DDHC (art 14) et toussa.
Une boite privé fait faillite sous le poids de sa bureaucratie, cela ne nous regarde pas.
héhé sauf que dans les cas de grands groupes cités dans l’article l’Etat est passé à la caisse en 2008 puis CICE puis etc etc donc votre remarque n’est pas pertinente ou du moins se limite t-elle aux TPE-PME le 21 ème siècle est le règne du too big to fail la frontière public/ privé c’était pour le siècle dernier: GM, Dexias, BNP etc..
« … puis CICE »
Donc vous considérez que tout est la propriété de l’état par défaut. Je ne pense pas que beaucoup ici soient d’accord.
soit l’Etat intervient soit il n’intervient pas et à ma connaissance peu de grands groupes voir acun on protesté contre le CICE à par les TPE-PME qui voulait plus un assouplissement des conditions d’embauche etc… bref l’Etat intervient et les grands groupes aime ça bah écoutez l’argent du CICE c’est votre argent mon argent et celui des autres donc si vous préférez c’est l’argent de de tout le monde: ai je eu mon mot à dire sur le renflouement des grands groupes non et vous non plus.
D’accord avec mon constat ? Cela m’importe peu je suis pas là pour être d’accord avec tout le monde sinon je perdrais mon temps sur site…
Lazarius: « D’accord avec mon constat ? »
Non et je vous ai déjà expliqué mais vous n’écoutez rien pour ce que ça change.
Lazarius: « l’argent du CICE c’est […] mon argent »
Certainement pas, c’est une très légère baisse du tabassage fiscal auquel sont soumises les entreprises en France.
La fiscalité des entreprises c’est 330 milliards de charges.
Comparativement si je vous prends 3300 euros par année et que la quinzième année je ne vous prend plus « que » 3100, ce n’est pas un « cadeau » et je ne vous « donne » pas 200 euros !!!
Lazarius: « intervient et les grands groupes aime ça »
C’est pour cela qu’ils délocalisent leur sièges et leur production et que les entreprises françaises ont les marges les plus basse d’Europe y compris ancien pays de l’est.
Lazarius: « l’Etat est passé à la caisse en 2008 puis CICE »
Vous avez une drôle de manière de calculer, +75 milliards de charges sur les entreprises en 15 ans inclu le CICE qui a tenté de diminuer un peu la catastrophe.
On dirait que pour pour vous un parent qui ne bats pas son enfant un jour lui fait un « cadeau ».
avec les QE massifs de la FED , BCE, BoJ etc.. la frontière public privée des grand groupes est devenu une construction intellectuelle
Gillib: jésus disait aussi ce qui est à Dieu est Dieu et ce qui est à César et à César , mais quelle naïveté ahah votre droit de regard est tout sauf réel il est aussi virtuel que le principe de non agression des libertariens et autres bisounours! c’est mon argent ahah et vous allez faire quoi? Rien
Qui vous remboursera? Personne. Si vous vous baser sur la DDHC pour comprendre le merdier actuel vous êtes mal partis…
Trois posts plein d’aigreur..
Vous savez, arrêtez de déverser votre bile sur le net.
IRL, il fait beau, allez plutôt vous promener.
Cordialement.
Le bon sens même.
Lazarius ne serait pas un peu sociologue des entreprises ?
non pas du tout voyez vous il se trouve que mon 1er job c’était manutentionnaire et magazinier pour une clinique privée pendant 6 mois et ce que j’ y ai vue n’a rien a envier avec une quelconque administration ou organisation publique…
contre exemple avec yahoo, go pro, kodak twitter et bien d’autre faut arrêter le mythe du choix rationnel qui serait uniquement l’apanage du secteur privée ou l’irrationnel celui du secteur public lol
Ce qui est vrai dans un sens ne l’est pas dans l’autre : vous pouvez avoir tous les défauts des patrons choisis par copinage et trop payés pour ce qu’ils valent, mais quand un patron double la valeur de la boite en deux ans, vous ne pouvez pas l’accuser de ne pas avoir mérité son salaire, ni les actionnaires de ne pas avoir fait un choix rationnel. Pire, le fait que vous refusiez de lier performance exceptionnelle et salaire exceptionnel contribue à perpétuer ces pratiques de connivence et de salaires indus.
A mon avis, c’est bien la principale motivation de nos politiciens qui dénoncent le salaire de Tavares et accessoirement les milliards qu’il aura fait rentrer dans les caisses du fisc : ils seraient les premiers à pâtir d’un tel lien entre performance et récompense.
C’est plus compliqué que cela : on peut doubler la valeur de l’entreprise en 2 ans et la condamner dans le long terme. Il suffit de faire des ( mauvaises ) économies, de baisser les budgets R et D, de vendre quelques bijoux de famille, de raconter de belles histoires qui ne se réaliseront jamais etc… il ya plein d’exemples comme cela . Des patrons qui étaient considérés comme des stars ont flingué leur boîte ( Lauvergeon, Tchruruk et beaucoup d’autres).La valeur boursière d’une entreprise à l’instant T ( cela dépend aussi des taux de change, des QE..) n’est qu’un élément parmi d’autres et rien ne dit que c’est le grand patron qui a » crée » cette valeur.Le cas de Peugeot est un peu différent car la part de marché a progressé un peu je crois mais la valeur du groupe est encore loin de ce qu’elle était, il y a un endettement et les chinois sont aux manettes. Il est trop tôt pour parler de réussite.
Les Lauvergeon, Tchuruk, Russo ou Messier n’ont jamais le moins du monde redressé leur boite, ils ont fait beaucoup de vent et de bling-bling, mais je n’ai pas d’exemple où le redressement en deux ou trois ans se soit finalement révélé une condamnation à long-terme, ou plus exactement où la condamnation à long-terme soit passée pour un redressement spectaculaire au bout de deux ans. Peut-être Mayer avec Yahoo!, mais même on ne peut pas dire que le redressement se soit fait au détriment du long-terme, c’est juste que les espoirs ne se sont pas concrétisés.
Et ça ne fait que confirmer ce que je dis, si vous trouvez toujours des « bonnes raisons » pour refuser aux redresseurs de reconnaître leurs mérites, ne vous étonnez pas que seuls des aigrefins se présentent, bien soutenus par leurs parrains politiciens, pour prendre la direction des boites à redresser…
Il me semble que ceux qui n’ont pas dénoncé les conditions faites au redresseur supposé à son arrivée devraient se voir renvoyer dans leurs buts quand elles sont appliquées ensuite.
rationalité purement subjective doublée par rapport à quoi mérité son salaire par rapport à quoi?
Valeur doublée par rapport à l’évaluation qu’en fait le consensus du marché, c’est-à-dire de ceux qui sont prêts à y investir leur propre argent à ce prix. Vous avez des raisons de remettre en cause cette évaluation ?
Salaire mérité par rapport à l’opinion de ceux qui le versent, puisque ce sont les termes dont ils sont convenus. De quelle légitimité vous prévalez-vous pour remettre en cause cet accord ?
vous parlez de quelle marché?
Je trouve l’article intéressant et plutôt bien argumenté, mais je ne partage pas sa conclusion. Qualifier d’anomalie cette situation est poser un jugement de valeur qui, bien qu’ allant dans le sens su « grand public » et des médias de tous bords, n’en est pas pour autan vrai.
j’illustre mon propos avec une petite métaphore, probablement incorrecte, mais facile à comprendre : imaginons la croissance d’une entreprise comme étant le volume d’un ballon, qui gonfle petit à petit. Les salaires pourraient être la surface du ballon (métaphore employée souvent pour la macro-économie).
Je pose l’hypothèse que le salaire du patron est proportionnel à la pression à exercer pour : soit maintenir le ballon gonflé, soit le gonfler un peu plus.
Il n’y a pas à tortiller, plus le temps passe, plus c’est dur. Plus le patron gagne.
Tire par les cheveux, mais ça se discute.
Enfin, on juge l’anomalie avec le prisme de ceux qui la regardent d’en bas. On pourrait la mesurer en pourcentage de la VA, du REX, et constater que c’est factuelle ment une goutte d’eau dans les charges de l’entreprise.
Bref, il y aurait à redire sur le sujet…
Ce qui peut expliquer une bonne partie de l’écart de accroissement de l’écart des rémunérations c’est l’état.
Car à regarder les rémunérations brutes des « patrons » avec les salaires net on arrive à une fausse conclusion.
Les salaires actuels des grands patrons ne se justifient pas ? Et bien on s’en fout des salaires des grands patrons parce que c’est l’argent des actionnaires et qu’ils ont leur mot à dire si ils ne sont pas contents.
Bin, non, pas vraiment. Sauf si un « fonds activiste » s’en mêle, les grands groupes CAC 40 et autres, sont quasi en autogestion en ce qui concerne les rémunérations du patron. Avez-vous déjà essayé de vous faire entendre à l’assemblée générale d’Engie, Total, etc, pour dire que la rémunération du patron serait à discuter ? Tentez l’expérience, cela sera instructif.
Ca reste l’argent des actionnaires, même si la minorité ne parvient pas à imposer ses vues. Si vous avez une position soutenue par la majorité des actionnaires, ne vous inquiétez pas, elle sera prise en compte à l’assemblée générale.
Euh, mais, euh, l’article parlait de la consanguinité des conseils d’administration, ce qui fait que le petit actionnaire de base (même s’il représente, avec les autres « petits » actionnaires, un pourcentage non négligeable) se trouve exclu d’avoir un mot à dire sur la rémunération du PDG.
L’article parle surtout de la liberté des actionnaires majoritaires de choisir au mieux et fixer la rémunération du PDG. Liberté qui aujourd’hui est bien plus remise en cause par des raisons idéologiques et politiques, et par l’appel aux médias de certains actionnaires minoritaires que par la logique. On notera que l’Etat minoritaire à 14% prétend avoir son mot à dire, et que les médias le relaient, ce qui ne se produirait pas dans une réunion de copropriétaires lambda. Consanguins ou pas, les conseils d’administration fonctionnent en suivant la majorité des actionnaires. Les campagnes de presse contraires ont un petit côté malsain.
Encore une fois, regardons combien de succès sont dus à la confiance et aux récompenses données à ceux qui réussissent, et combien sont dus à la mise en oeuvre forcée des pratiques décidées par l’état. Etat qui est le premier défenseur de la consanguinité que vous dénoncez…
L’explication n’est pas très convaincante; d’une part l’article dit que:
« C’est à partir des années 1990 que la réglementation a peu à peu imposé une révélation des niveaux de rémunération des dirigeants des entreprises cotées. Aux États-Unis, cela a pris la forme d’une nouvelle règle édictée par la Securities and Exchange Commission (SEC) en 1992. »
Mais d’autre part quelques lignes plus haut on nous dit que l’explosion de ces rémunérations a commencé bien avant cette date:
« En effet, cet écart n’était que de 1 à 20 aux États-Unis en 1965. (…) L’écart est ensuite monté à 1 à 30 en 1978, à 1 à 60 en 1990, à 1 à 300 en 2000 et donc à 1 à 373 en 2015 ».
Ce qui serait intéressant serait une étude sur différents pays de la corrélation entre la date d’introduction d’une telle législation et l’évolution correspondante des salaires des PDG.
Certes, mais c’est très difficile à faire vu les différences entre salaire, avantages salariaux, stock-options, etc. On a parfois l’impression que c’est la définition du « salaire » qui change plus souvent que celui-ci…
Le problème fondamental de l’écart des rémunérations est en fait plus profond encore.
Deux choses empêchent vraiment le bon fonctionnement du marché sur ce point, deux choses venant d’une réglementation qui prétend « nous protéger » de ce qu’elle cause.
– la première cause est la structure de gouvernance des entreprises, fixée par la loi avec ces conseils et la réputation de leurs membres, la périodicité des AG dont le déroulement est codifié etc. Résultat les actionnaires n’ont plus vraiment leur mot à dire sur la rémunération des dirigeants (ni même sur leur recrutement et licenciement). Gros problème !
– la deuxième cause est la forme des contrats de rémunération, elle aussi très encadrée par la loi. Et pas si étudiée que ça. On pourrait imaginer des contrats où un fixe du niveau de celui d’un cadre moyen serait accompagné par un variable qui serait versé sur un compte indexé sur la valeur de l’action et perçu part le dirigeant soit cinq ans plus tard (l’horizon habituel des « stratégies » d’entreprise) soit à la date de la fin du contrat entre entreprise et dirigeant… Mais un ce n’est pas permis et deux les actionnaires n’ont pas les moyens de décider de ce genre de choses, du fait des conseils qui se trouvent entre eux et leurs mandataires et qui ne veulent pas de ce genre de chose (ils y seraient soumis aussi !)
le probleme n’est pas la; c’est la simple loi du marche: je remunere celui qui vas me faire gagner
regardez le foot il y a des milliers de jeunes prêt a jouer pour le smic ou même moins mais on paye les vedettes des millions PAR MOIS parce qu’il font gagner et pas les autres
la seule différence c’est que, au foot, on voit tout de suite la différence, alors que pour les patrons seul leur entourage voit le talent
considerez le salaire de tavarez a ce qu’il a fait gagner (resultat 2015 – resultat de VARIN ) et vous verez que c’est du 0.0qq % de ce qu’il a raporté a peugeot
On a déjà étudié l’influence de la rémunération du dirigeant d’une entreprise sur la performance de l’entreprise: conclusion elle n’a pas d’influence.
On peut remplacer les PDG à salaires très élevés par des patrons de petites ou moyennes entreprises de quelques dizaines ou centaines d’employés (qui ont l’expérience d’entreprise à multiples « départements ») en les payant moins de 10000 euros/ mois sans effets néfastes sur l’entreprise.
S’ils acceptent de changer d’entreprise,s ils seront remplacés dans leur entreprise d’origine par 1 des 10000 ou plus managers formés chaque année en France et ayant déjà une expérience.
Les entreprises petites (pas les très petites) ou grandes prospèrent souvent grâce à l’intelligence d’organisation: leur plus est plus dans les cadres ou sous cadres expérimentés et bien structurés ou leurs chercheurs qui trouvent, innovent et exploitent les innovations techniques ou organisationnelles que dans leur chef administratif qui sous traite le plus intelligent à ses subordonnés et n’est plus qu’une sorte de fonctionnaire de gestion (contrairement à ce qui se passe dans les TPE), sa contribution à la création de richesse pouvant souvent être moindre que dans son précédent poste dans l’entreprise.
Cependant le dirigeant très payé est un symbole de prospérité de l’entreprise, largement déployé par les très payés pour pas grand chose, devant les yeux des commissions internes et actionnaires et à la face des clients et pouvoirs publics et privés très payés extérieurs à l’entreprise (entre soi des copains puissants).
L’effet somptuaire et prestige (ou reine d’Angleterre?).
« On peut remplacer les PDG à salaires très élevés par des patrons de petites ou moyennes entreprises »
Alors, pourquoi ne le fait-on pas ?
voir mon commentaire précedent vous remplaceriez zlatan par un buteur de national?
Aux USA, le top des 100 PDG gagnent un combiné de 3 milliards de dollars par an. Les 100 entreprises elles emploient des dizaines de millions de personnes, avec un chiffre d’affaires de 7 700 milliards de dollars. Les PDG sont payées 0.04 % de ces revenus de l’entreprise. C’est 9 $ par citoyen des États-Unis. Et pourtant, leurs salaires sont blâmé par les gauchistes et Sanders.
Le gouvernement, pendant ce temps, prend plus de 18,054 $ par citoyen des États-Unis. L’argent sort de nos salaires et de nos entreprises, ce qui diminue considérablement les salaires et les revenus des citoyens. Pourtant, cette réalité est pratiquement ignorée par les médias et par les gauchistes.
http://www.aflcio.org/Corporate-Watch/Paywatch-2014/100-Highest-Paid-CEOs
http://www.payscale.com/data-packages/ceo-income-2013/fortune-100
enfin bon la santé privée aux US coûte en moyenne 22k$/an à une famille de 4
http://www.forbes.com/sites/danmunro/2013/05/22/annual-healthcare-costs-surpasses-22000/#5ade40b76963
L’évolution du coût de l’éducation est un peu la même à 36k$/an en moyenne. D’ailleurs c’est probablement la prochaine bulle que les US nous préparent.
Avec une population qui s’endette de plus en plus pour son éducation avec des salaires de la classe moyenne qui n’évoluent plus depuis 30 ans alors que la fiscalité n’a eu de cesse de baisser et un côut de la santé qui explose on comprend la difficulté de l’économie américaine pour repartir dont 70% dépend de la consommation.
Le tout état ne marche pas mais le tout privé n’est pas une réussite non plus. Il y a bien sûr des paradis libéraux qui sont généralement des paradis fiscaux de moins de 5-10millions d’habitants qui n’existeraient pas si tout le monde pratiquait les mêmes taux qu’eux car quel intérêt d’investir dans un peu petit pays avec un petit marché
Les dépenses de santé en France, pour 4 personnes, ça fait 4*220/65 ~ 22 kE, sauf que ce ne sont pas les mêmes qui paient, qui décident et qui consomment… Mais puisqu’on parle de la santé, transposons le cas aux honoraires promis au chirurgien qui vient de vous sauver la vie : allez-vous estimer qu’ils sont indécents maintenant alors que vous en aviez accepté le principe, puisque vous auriez peut-être survécu sans lui, que vous allez peut-être mourir l’an prochain quand même, que les aides-soignants, les infirmières et les internes ont fait une grande partie du travail, etc. ?
Les États-Unis ont probablement le pire système de santé qui soit parmi les pays développés. le budget de santé total est à 17% du PIB pour les USA . l’État américain a dépensé en 2009 en moyenne 3700$ par habitant.
Je vous conseille de lire John C. Good pécialiste du système de santé américain. aux usa, le système de santé et d’assurance maladie est loin être un système libre, et présente de nombreux dysfonctionnements qui sont non pas une conséquence du marché libre, mais des interventions étatiques. Des règlementations coûteuses sur les assurances ou l’exercice de la médecine, des montants délirants accordés en dommages-intérêts pour les patients (donc des assurances responsabilité civile faramineuses pour les médecins et hôpitaux), des pratiques inefficientes (telles que la césarienne systématique pour les accouchements…). lisez ceci (et les liens externes en dessous de l’article): http://www.wikiberal.org/wiki/Assurance_maladie_aux_%C3%89tats-Unis En 2009 aux usa, 49% des dépenses de santé étaient couvertes par l’État et 34% par les assurances privées. la santé américaine ne ressemble pas vraiment à un marché de concurrence pure et parfaite, mais plutôt à une jungle de conflits d’intérêts et de monopoles privés. Les régulations en vigueur sont titanesques et font tout pour bloquer la concurrence plus que pour l’aider.
L’explication du cout exhorbitant de la médecine aux etats unis s’explique en partie à cause du cout légal qui a explosé.
C’est à dire que faire un procès pour pomper de l’argent à son médecin est un sport national. cette petite étude de 96 dont les résultats sont là http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/8678157 explique le problème. SUr trois ans d’étude sur un seul campus medical du Michigan de 92 à 94, entre 28% et 35% du Chiffre d’affaire a été payé en dommages et intérêts. Pour comprendre le pillage des avocats, seul 12% e ces sommes là ont été versés aux plaignants …
Ces chiffres sont vieux et aujourd’hui encore le pillage organisé par les Avocats sur la médecine mais aussi et surtout toute l’économie US s’est encore accéléré. J’étais tombé sur une étude de al Duke University qui affirmait que le système légale américain coutait au pays en moyenne 1,8% du PIB chaque année … Voilà la taille de la fraude.
EN ce qui concerne la médecine. A ce surcout énorme, il y a une pratique qui s’est développée qui s’appelle la « defensive medecine ». C’est à dire que pour limiter la ruine que les avocats font peser sur la tête des médecins, ceux ci multiplient les actes inutiles et donc fait exploser le coût pour le client final. Ce que Bastiat dans la vitre cassée disait « ce qui ne se voit pas ».
Pour faire simple. EN france vous allez voir le médecin car vous avez mal à la tête. Il va vous renvoyer chez vous avec de l’aspirine et si ça ne passe pas, on fera des études supplémentaires … Dans 99% des cas, ça s’arrête la. Aux Etats Unis, si par malheur vous faites partie du 1% des cas, le médecin sera ruiné. DOnc il va vous prescrire pour 5000 dollars d’études diverses et variées à titre préventif. Bien entendu, c’est aussi son intérêt puisqu’au final il aura gagné plus d’argent sur votre dos dans 99% des cas !!!
Il faut comprendre qu’en France les technocrates sont les fonctionnaires, ils tiennent l’état et l’assemblée ils font les lois et pillent le pays. AUx Etats Unis, ce sont les avocats. Ils possèdent l’état, le parlement et le système judiciaire. Ils votent donc les lois pour leur enrichissement personnel. Là ou en France le pillage passe par l’état (ce sont des fonctionnaires), aux Etats Unis, cela passe par le privé et le vote systématiques de lois qui permettent aux avocats de se saisir de tout.
Par bien des aspects le système légal américain est une poubelle. Par exemple il n’existe aucun système de responsabilité. Par exemple, vous attaquez n’importe qui pour n’importe quoi et même si vous perdez, il n’y a pas de dommages et intérêts sauf si dans un deuxième temps on vous attaque pour cela. C’est assez pratique pour permettre aux avocats de développer leur business en toute impunité.
Nous vivons une époque ou les technocrates irresponsables se sont saisis des leviers de l’état t partout ils utilisent la loi pour piller les pays à leurs intérêts exclusifs. Les Etats Unis sont un système qui est je pense à bien des égards n’a rien à envier au pillage des énarques français.
La loi et son usage est au coeur du problème partout.
Une autre explication du coût du système de santé américain est le mode de vie des américains (malbouffe,…) qui favorise les maladies. le pire est sans doute le mode de vie des minorités: 13% de la population américaine est noire et a une alimentation (malsaine) qui lui est propre, ainsi que des environnements contribuant à une vie courte (guns/HIV/meurtres/etc), 16% est latino dont la cuisine n’est pas beaucoup mieux, ils ont une forte tendance à l’obésité ainsi que des maladies génétiques. Je passerai sous silence les indiens.
« Je vous conseille de lire John C. Good » Il s’appelle John C. Good
man (mais j’arrive pas à mettre son nom en un coup, il y a un bug)
On ne peut pas dire que c’est à cause du système privé que le système américain coûte si cher.
ll n’existe pas de système de santé qui soit parfait mais s’il y a un modèle de santé à suivre c’est celui de singapour qui est aussi l’un des système de santé le plus libéral au monde
http://accessh.org/wp-content/uploads/2014/08/affordable-excellence-French.pdf
http://www.institutmolinari.org/medisave-le-modele-singapourien,1002.html
http://www.minarchisteqc.com/2010/01/privatisation-du-systeme-de-sante-lexemple-de-singapour/
L’investissement public dans l’enseignement supérieur en Amérique est beaucoup plus grand aujourd’hui, en dollars ajustés de l’inflation, que pendant le supposé âge d’or du financement public dans les années 1960 ces dépenses ont augmenté à un rythme beaucoup plus rapide que les dépenses du gouvernement en général. Par exemple, le budget de l’armée est d’environ 1,8 fois plus élevé aujourd’hui qu’il ne l’était en 1960, alors que les crédits législatifs à l’enseignement supérieur sont plus de 10 fois plus élevé « . En d’autres termes, loin d’être causé par les compressions budgétaires, la hausse étonnante dans les frais de scolarité est étroitement corrélé avec une augmentation massive des subventions publiques pour l’enseignement supérieur. Si au cours des trois dernières décennies, les prix des voitures avaient augmenté plus vite que les frais de scolarité, la moyenne nouvelle voiture coûterait plus de 80 000 $.
SOURCE: http://www.nytimes.com/2015/04/05/opinion/sunday/the-real-reason-college-tuition-costs-so-much.html?_r=1
The Origins of State Education: Myth and Reality: https://www.youtube.com/watch?v=Rx6A2IFjMyQ
Je vous conseille de lire: « Economic Facts and Fallacies” » de Thomas Sowell, livre qui date de 2007.
Au troisième chapitre de cet excellent livre, Sowell traite des mythes associés au réputé système d’éducation universitaire américain, au sein duquel il œuvre. Il souligne que les coûts associés à l’éducation universitaire ont augmenté beaucoup plus rapidement que l’inflation et que le revenu disponible des ménages. Plus il y eu d’argent disponibles pour l’éducation provenant de subventions gouvernementales, de dons privés et de prêts étudiants, plus les écoles sans but lucratif ont augmenté leur bureaucratie et leurs dépenses inutiles. Une entreprise recherchant le profit cherchera à accomplir une tâche le plus efficacement possible en utilisant le moins de ressources possible, alors que pour les écoles à but non-lucratif, c’est souvent le contraire puisque le salaire et le prestige des dirigeants y est corrélé au nombre d’employés et à la taille du budget.
Pourtant, les moyens d’évaluer et de comparer ce que les étudiants obtiennent contre ces sommes faramineuses sont déficients et confus. C’est que la plupart des agences d’accréditation n’observent que les intrants (e.g. nombre de livres à la bibliothèque ou la taille des laboratoires) et négligent les extrants. Cela pousse les écoles à dépenser énormément pour augmenter les intrants et ainsi améliorer leur score, alors que la qualité de l’éducation ne s’y améliore pas vraiment.
Par ailleurs, les coûts reliés à l’admission des étudiants sont effarants. Tout d’abord, les universités font beaucoup de publicité pour attirer le plus de demandes possible, afin de pouvoir en rejeter le plus possible, car un bas taux d’acceptation est considéré comme un critère de qualité, de sélectivité et d’exclusivité. Ensuite, ces écoles se dotent d’une véritable armée de dépisteurs qui parcourent le pays pour analyser les candidatures et dénicher les « meilleurs » étudiants. Comme l’affirmait un responsable des admissions de l’Université Stanford : « si nous n’admettions les étudiants qu’en fonction de leur score SAT, je n’aurais pas ce travail. »
Le fait qu’une université ne recherche pas le profit ne signifie pas qu’elle soit indifférente à l’argent et qu’elle ne poursuivra pas celui-ci avec assiduité. Les universités qui ont des lobbys oeuvrant auprès des politiciens fédéraux dépensent en moyenne plus de $100,000 à cet égard et récoltent par la suite $1 million en fonds gouvernementaux.
Chaque dollar dépensé par les universités est considéré comme étant un coût. Pourtant, ces dépensent n’améliorent pas toujours la qualité de l’éducation. Sowell donne plusieurs exemples, dont celui de l’Université Princeton qui a fait construire un nouveau dortoir pour 500 étudiant, avec des fenêtres en verre cathédrale et cadre en acajou, avec une salle à dîner comportant un plafond de 35 pieds de hauteur, le tout au coût de $130 millions. Sowell relate que l’Université Baylor a fait augmenté la hauteur de son mur d’escalade de 41 à 52 pieds suite à ce que l’Université Texas A&M en ait construit un de 44 pieds. Puis, l’Université de Houston en a construit un de 53 pieds, qui fut vite surpassé par celui de l’Université du Texas à San Antonio. Comme quoi les murs d’escalade mènent à des escalades de coûts, refilés aux contribuables puisque le gouvernement subventionne ces « coûts » excessifs. En revanche, les coûts des universités à but lucratif sont plus directement reliés à l’éducation en elle-même et sont mieux contrôlés. D’ailleurs, aucune de ces institutions, incluant l’Université de Phoenix qui a plus d’étudiants que n’importe quelle université à but non-lucratif, n’a de stade de football.
Une bonne part des coûts des universités sans but lucratif sont reliés à la recherche. C’est d’ailleurs la qualité de la recherche et la réputation de certains de leurs professeurs qui fait la renommée des universités les plus prisées. Pourtant, cette recherche ne sert souvent qu’à améliorer le c.v. et à faire avancer la carrière de certains professeurs et la plupart des étudiants de premier cycle n’en bénéficient pas et n’ont pas accès aux fameux professeurs-vedettes.
Les subventions qui servent à aider les étudiants dont les familles ne sont pas assez riche pour payer leurs études donnent un incitatif aux écoles à maintenir les frais de scolarités dispendieux. Ainsi, lorsque les subventions aux étudiants sont augmentées, les universités augmentent les frais de scolarité d’un montant équivalent et dépensent l’argent sur des intrants qui rendent leur école plus concurrentielle sur les palmarès et plus attrayante pour les étudiants.
Concernant les dettes d’étude, un tiers des étudiants n’ont pas de dette alors que les autres ont une dette moyenne de $20,000, soit environ le prix d’un Ford Escape. Pourtant, personne ne clame que le poids de la dette automobile est « écrasant » et que le gouvernement doit subventionner l’achat d’automobiles. Par ailleurs, le gradué moyen gagnera un salaire supérieur au contribuable moyen, il est donc injuste de forcer les contribuables à subventionner les étudiants.
En somme, Sowell conclut que le mode de financement des universités américaines donne trop de latitude aux administrateurs de ces institutions, comparativement à ceux oeuvrant pour des entreprises dont la survie dépend de leur capacité à satisfaire leurs consommateurs au plus bas coût possible. Il n’est donc pas surprenant que ces individus prennent des décisions qui servent davantage leurs intérêts que ceux des étudiants, ce qui mène à des niveaux exubérants de frais de scolarité.
article très intéressant: http://www.huffingtonpost.fr/jasmin-guenette/les-mythes-entourant-la-gratuite-universitaire-et-la-concurrence-des-grandes-ecoles_b_8117122.html
Quand on compare les niveaux de salaire des grands patrons français avec ceux des patrons américains ou allemands, on s’aperçoit que les patrons des français sont en moyenne moins payés que les autres.
Etant pour un système méritocratique, ça ne me choque pas qu’un excellent patron soit très bien payé. En revanche, les parachutes et autres primes donnés aux nuls qui ont coulé leur boîte sont inacceptables.
« Les patrons français », voulais-je écrire, et non « des français »…
si renault peugeot ou citroen avaient d’aussi bon résultat que mercedes, volsvogen bmw etc… ça se saurait 🙂
vous devriez lire steve keen
Cet article oublie de mentionner le changement de composition de la rémunération des dirigeants, un élément très important!
https://minarchiste.wordpress.com/2014/05/15/les-salaires-des-pdgs-injustice/
monsieur sapin a une drôle d’analyse sur la réussite,il récompense 1 gagnant et mets dans la merde des milliers de perdants,il faut que je regarde sur mon dico la définition du mot réussite
en ait le débat est creux car le trop est un jugement moral et pour nous parler d’une rémunération plus « juste », on sort des chiffres de sa culotte..
Achetez vous une voiture en fonction du salaire de son pdg ou de ses employés???
c’est aux salariés de renault de discuter pour obtenir plus… aux acheteurs d’évoquer le salaire de goshn comme raison de leur accorder une ristourne, on pourrait aussi parler du capitalisme de connivence ou les fameuses primes à la casse et autres qui en tant que contribuable auraient pu choquer aussi…
ce débat n’est pas sur le montant il est sur le fait que l’etat doit fixer les rémunérations sur des critères non économiques, ce qui a forcement des effets contre économiques, encore plus de règles arbitraires…
Tout ceci est un faux probleme. Si les salaires des patrons augmentent c est qu’il n y a pas beaucoup d’offre de bons CEOs, ce marché est « short » donc le premium élevé. Continuons à niveller le niveau par le bas et vous verrez les remunerations croitre.
Une loi pour les limiter ? Nivellement vers le bas garanti dans l’année. Quel serait le clown qui refuserait un doublement de salaire ailleurs??? Ce n’est pas une question de morale, mais de liberté. Qui serait prêt à faire se suicider les talents, simplement pour une stupide logique de solidarité socialiste???
Même DSK aurait tout fait pour l’éviter.
Les footballeurs aussi gagnent beaucoup d’argent: c’est le public qui les paye.
Et quand un footballeur fait gagner son équipe, le public se déplace. Aussi, on fait venir à coup de millions celui qui fait gagner son équipe.
Pour les patrons, cela doit être quelque chose d’analogue?
Mais pourquoi s’acharne-t-on sur les patrons et pas sur les sportifs, les artistes? N’y aurait-il pas là des relents de marxisme et de lutte des classes?
Cela s’applique également aux cadres sup situés juste en dessous. C’est le reflet des recrutements par cooptation/réseaux/promotions d’étude, fort limitant. Au lieu de mandater (cher) des cabinets de chasseurs de tête qui balaient le who’s who des cadres déjà en place, ou de recruter par discussion lors d’un gala ou d’un rallye, il suffit de publier la fiche de poste. D’abord le panel sera plus large, ouvert aux étrangers (et là on verra que nos « grands » patrons ne sont pas si grands que cela) et aux formations qui ne sont pas forcément celles de la même promotion de la même école. Ensuite, comme pour tout futur recruté, un paquet d’entretiens avec les interlocuteurs concernés, une mise en conditions avec les collaborateurs, un petit jury d’oral et une commission indépendante qui jugera des éventuelles absences de conflit d’intérêts, de casseroles trainées et d’optimisation fiscale personnelle. A peu près tout ce qui est le lot d’un cadre intermédiaire de nos jours. Pas très compliqué mais tellement moins pratique…
c’est quoi un gros salaire honteux ?
je ne sais pas mais un salaire se négocie et quand l’entreprise est grosse on a le devoir d’être gourmand pour ne pas passer pour un neu-neu ou un idéaliste !