Grèves contre la loi Travail : un Anglais au milieu des manifestants

Quand un jeune Anglais découvre les manifs de lycéens contre la loi travail, il entre dans une autre dimension !

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Manifestation contre l'austérité dans la fonction publique à Strasbourg (Crédits Rue89 Strasbourg, licence CC-BY-NC-ND 2.0)

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Grèves contre la loi Travail : un Anglais au milieu des manifestants

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 6 avril 2016
- A +

Par Nicholas Scott.
Un article de l’IREF-Europe

Manifestation CFDT contre l'austérité dans la fonction publique à Strasbourg
Manifestation contre l’austérité dans la fonction publique à Strasbourg (Crédits Rue89 Strasbourg, licence CC-BY-NC-ND 2.0)

Cela fait plus de 6 mois que je suis à Paris et j’ai eu déjà droit à plusieurs grèves dans les transports, le contrôle aérien, les taxis (contre Uber) et d’autres protestations occasionnelles faites par différentes catégories professionnelles : agriculteurs, notaires, avocats, etc. Il est vrai, on m’avait mis en garde avant de venir en France : « Attention, les Français sont des râleurs, ils ne cessent de protester contre tout et n’importe quoi ». Je tiens aussi à préciser que, de plus, je suis un enfant de l’ère post-Thatcher et que je n’ai pas vraiment l’habitude de voir au Royaume-Uni ce genre de protestations…

Mais je n’aurais jamais imaginé assister à des grèves et des manifestations des lycéens et des étudiants contre une proposition de loi qui ne les concerne pas ! J’ai donc voulu en savoir davantage et je me suis mêlé ce jeudi 31 mars au cortège de manifestants partis de la place d’Italie vers la place de la Nation. Des centaines de jeunes mais aussi des personnes âgées dans la rue pour protester contre cette loi (en tout cas ce qu’il en reste car elle a été beaucoup édulcorée depuis pour faire plaisir aux syndicats).

J’ai parlé à plusieurs personnes et j’ai pu me rendre compte qu’il y avait, d’un côté, des jeunes (étudiants ou élèves) qui n’étaient que très partiellement informés du contenu de la loi et, de l’autre, des militants (professionnels ?) ou des retraités (non concernés par la loi), certains appartenant même au secteur public (EDF…) donc, là aussi, rien à voir avec les propositions du gouvernement qui ne concernent que le secteur privé.

Droit au travail

J’ai été aussi frappé par les slogans et les documents distribués par les manifestants. Le Droit au travail scandé ne veut rien dire alors que ce sont les entreprises qui créent des emplois et qu’il faut surtout les encourager à le faire. De nombreux manifestants s’en prenaient à la société capitaliste (sic !) et aux chefs d’entreprise, à l’idéologie libérale et aux gouvernants vendus au grand capital. D’autres demandaient la préservation des droits acquis (lesquels ?) et l’avènement d’une société sans classes. Il faut en finir avec le patronat et le capitalisme, scandaient les gens sous une pluie battante.

J’ai suivi le cortège jusqu’à la fin et la dispersion place de la Nation. Face à cette manifestation d’un autre âge, j’avais envie de leur dire que, pendant ce temps-là, le taux de chômage au Royaume-Uni est plus de deux fois moins élevé qu’en France et que des milliers de jeunes Français traversent la Manche pour travailler là-bas… Sans oublier les entreprises qui iront aussi s’installer à Londres en voyant ce genre de manifestation…

Sur le web

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  • Bien que je partage certains points de vue avec cette personne, je trouve l’article vide, remplis de lieux communs. Vous n’aviez pas besoin de vous deplacer dans les corteges (si vous l’avez reellement fait) pour arriver a ces conclusions ou ecrire cet article. Toutefois, meme si banale, une part de vos affirmations me semblent juste (etudiants instrumentalises, manifestants peu/pas informes etc)

  • Rach: « Je m’informe, je comprends, j’analyse »

    Non,

    Vous ne pouvez ni obliger les entreprises à être créée ni les obliger à embaucher ni les sanctionner lourdement en cas de débauche: en faisant de l’employé un risque couteux grâce aux 5000 pages (!) du code du travail vous aboutissez juste à la situation française: Tissu économique en berne, 25% de chômage des jeunes, salaire médian de 1675 euros.

    La Suisse a un code du travail de 20 pages (!), le taux de chômage des jeunes est de 3.5%, le salaire médian de 5000 euros.
    La meilleurs protection de l’employé c’est un tissu économique dynamique, libre et souple, c’est celui qui va offrir pléthore d’emploi et par la concurrence faire monter les salaires et offrir une réelle protection au employés.

    Rach: « j’espère que vous cesserez vos commentaires qui vont à l’encontre d’une démocratie !!! »

    Vous êtes décidément une réelle championne de « l’information », En France les élus le sont en moyenne par 1,9 électeur sur 10, ils n’ont aucune légitimité et se votent sans arrêt des lois à leur propre avantage et à l’avantage des corporations amie qui pratiquent le pillage des deniers publique.

    La « démocratie » c’est l’exercice réel du pouvoir (« kratos ») par le peuple (« dêmos »), ce que fait le peuple suisse quand il vote et choisi les lois (700 depuis 30 ans). Ce que vous avez en France c’est une monarchie élective qui ne laisse absolument aucun pouvoir au peuple.

    Rach: « sur leurs conditions de merde liées à cette austérité »

    Quelle austérité ?
    Les belges et le francais ont respectivement la première place et la deuxième place mondiale pour le niveau d’imposition et ça ne suffit même plus puisqu’il font aussi partie des pays les plus endettés. Ou va l’argent à votre avis ?

    Je ne sais pas d’où vous tenez vos « informations », mais c’est difficile de faire pire.

  • Humm…
    Je me souviens de cet « article de loi », dont les ONG que vous citez ne prennent pas la peine de reprendre le texte. L’article que vous citez mélange allègrement évasion et optimisation, qui sont deux principes très différents, légaux, et qui sont contraires à la fraude, illégale.
    L’article en question, allègrement adopté initialement en session de nuit par une poignée de députés à l’idéologie très marquée, avait été rédige à la hâte. Et étrangement sa rédaction utilisait des termes imprécis, interprétables, flous, tendant à mélanger évasion, optimisation et fraude. Hors, ce mélange est exclus par notre droit. Le texte a donc été retiré in extremis, faute de quoi il aurait été révoqué, comme des dizaines d’autres pour l’actuel gouvernement, par le Conseil constitutionnel. Cherchez l’article en question, lisez-le, comprenez-le, comprenez-en les conséquences en droit, pas d’un point de vue idéologique. C’est une tâche ardue (pas simple à trouver aujourd’hui, mais on peut si on veut vraiment parler du sujet). Pas évident à comprendre ( mais là aussi on peut si on s’en donne la peine).

  • « Maintenant que vous en avez un minimum, j’espère que vous cesserez vos commentaires qui vont à l’encontre d’une démocratie !!! »
    C’était difficile d’étayer en fin de compte la réflexion de ce Britannique avec autant de brio, félicitations !

    Dois-je vous rappeler, par exemple, que parmi les lycéens se trouvent non seulement des futurs travailleurs, mais aussi des futurs employeurs (qui créeront malheureusement pour vous leurs boites en Californie ou au Royaume-Uni), de futurs chômeurs, intermittents du spectacle, bénéficiaires d’allocs, et même des gens qui un jour sauront compter, sur eux-mêmes et pas sur leurs doigts ou sur les sophismes simplistes…

    • Vous pouvez faire confiance aux futurs travailleurs pour n’avoir aucune idée de ce qui se trouve réellement dans la loi, pas plus qu’ils ne savent exactement ce qui se trouve dans leurs cours.

  • @Rach toujours plaisant de se confronter aux arguments d’autrui et réconfortant de savoir que vous lisez ce site même si vous ne partagez pas les idées .
    Nos points communs : le fait de se désesperer de la corruption de nos élites : politiques avec l’alliance opportuniste des banques , des grosses boîtes du cac sous l’oeil bienveillant des médias mainstream.
    Maintenant nous différons sur les solutions à proposer : pour nous libéraux , le mal vient de l’excès d’état (57 % du pib , techniquement nous sommes communistes) alors nous souhaiterions que son emprise diminue , que davantage de libertés soient allouées aux acteurs libéraux et en particulier aux véritables entreprises privées ‘les moyennes et petites en particulier )qui elles seules créent de l’emploi.
    Et vous quelles sont les vôtres ? Parce que faire la chasse à la fraude est un leurre , ceux qui fraudent sont les même que ceux qui nous dirigent alors ce que vous proposez est de demander au renard de garder le poulailler…. nous on veut chasser le renard

    • Peut-être surtout que tout le monde n’attribue pas aux mêmes le rôle du renard.

    • Excellent commentaire !
      Franchement il faudrait que chacun d’entre nous s’en inspire, avant de décocher des flèches qui certes apaisent celui qui les tire, mais peuvent définitivement braquer celui qui les reçoit …..

  • Comme un Anglais vivant en France, et probablement au moins trois fois plus vieux que M. Scott, je suis également déconcerté par les Français! Ces syndicats de Potemkin qui ne semblent pas vraiment avoir besoin de membres! Pourquoi sont-ils pris au sérieux?

    • Les syndicats ne sont pris au sérieux, uniquement du fait de leur capacité de nuisance. Pas par leur représentativité ni même une légitimité.

    • @hilario ayant vécu dans l’Angleterre post tatcherienne je peux comprendre votre suprise . Cela parait fou en effet , 500 gugus (toutes voiles dehors) qui brament des slogans d’un autre âge , quelques pieds nickelés de la fac cherchant une occupation festive et des causes illusoires d’exister. Et des gouvernements qui les prennent au sérieux (ce sont bien les seuls ) et qui discutent avec (alors qu’aucune discussion n’est possible) . C’est un bal , le bal des maudits et nous , nous sommes les cocus de ce bal .

      Mais comment est-ce possible ? Et bien les syndicats sont payés richement avec nos sous, même s’ils ne représentent qu’eux mêmes, et sont parfois violents et sans scrupules, à l’instar des systemes de renseignements des ex-pays de l’est. Le syndicalisme est une système dans le système, une hiérarchie dans les hiérarchies et leur rôle d’interlocuteurs privilégiées dans toutes les négociations leur donne un pouvoir de nuisance infini, pouvoir dont ils usent et abusent, comme on peut le constater, toujours pour le pire !

  • Ce qui est quand même vraiment stupéfiant, de la part de gens qui prétendent: « s’informer, comprendre, analyser, se forger un avis à partir de sa propre pensée », c’est qu’à les entendre le moyen de diminuer le taux de chômage serait de durcir les conditions du licenciement!!!! On se pince pour vérifier qu’on est bien éveillé là!
    Et quant aux « jeunes » étudiants ou lycéens, il est révélateur de voir que pas un ne se rêve en employeur mais uniquement en salarié….

    • « il est révélateur de voir que pas un ne se rêve en employeur mais uniquement en salarié… » Il ne
      faut pas oublier LE FONCTIONNAIRE…. 😉

    • Très bonne remarque : « Et quant aux « jeunes » étudiants ou lycéens, il est révélateur de voir que pas un ne se rêve en employeur mais uniquement en salarié…. »

      Elle est même triste je trouve, ce manque d’ambition, de projet futur… comme si la seule option pour eux était d’être salarié !

      • Je me demande si il n’y a pas là, un biais: un jeune dépend encore des adultes, soit financièrement quand les parents sont aptes à l’entretenir ou, au moins, à l’aider, soit professionnellement: un jeune non formé qui commencerait en indépendant a bien des chances de ne pas pouvoir vivre de son travail pendant un bon moment, sans compter les erreurs de débutant, là où un patron peut le mettre en garde, ne fût-ce que sur les plans technique, administratif et financier. (Dans mon pays, pour se mettre à son compte, après une scolarité professionnelle ou technique (niveau bac), il faut un « patronat »: vérification des aptitudes techniques et apprentissage législatif, éthique et juridique, commercial, financier et administratif: 3 ans de cours, le week-end! Ils sont ainsi armés pour s’installer et embaucher).

        De même, pour partir à l’étranger, il est difficile d’y arriver, sans « parrain », seul et sans moyen.

        Il faut bien reconnaitre qu’avec un bac, on n’est nulle part pour affronter la vie réelle!

    • Il est parfaitement logique pour les manifestants de se rêver en salarié puisqu’ils sont communistes, ils ne veulent faire partie des exploitants donc ils leur restent le salariat et la fonction publique.
      On est dans le dysfonctionnement cognitif ou l’état qui extorque 54% de la richesse des travailleurs est un employeur désiré alors que le patron qui lui prend entre 5 et 10% (en comptant large quand il arrive à se payer) de la richesse de ses salariés est un exploiteur.

      Les lycéens ou les étudiants qui rêvent de monter leur boite, car il y en a, vous ne les trouverez pas dans les manifestations.

      • @ bibi
        C’est très clair: les lycéens (surtout) et les étudiants, dans ces manifestations ne sont pas des échantillons représentatifs de leur classe d’âge: perso, je me suis toujours méfié des opinions soi-disant dominantes, de masse ou s’exprimant par slogans. Bien manipulées par un tribun, ils croiront vite représenter le peuple.

  • J’etais chef d’entreprise a Londres, une toute petite boite de comm avec 12 salaries. Lorsque les Tories sont arrives au pouvoir en 2010 tous les contrats de comm du gouvernement ont ete annules (« the big squeeze » pour redresser les finances publiques du Labour government de Gordon Brown). Je travaillais beaucoup avec le gouvernement, Ministere du Transport, Ville de Londres, Region Essex, Ministere du logement, Institut de la Construction, Jersey Tourist Board etc. J’ai recu la meme semaine 4 coups de fils de differents ministeres m’annoncant « sorry, we have to pull the plug! » ce qui revenait a plus de 58% du CA de ma boite. J’ai donc organise un meeting et annonce au staff que je devais reduire les effectifs de moitiee. J’ai donc vire dans la semaine 6 employes. Tous des top dans leur jobs, des bosseurs, jamais l’oeil sur la montre, quand on a une petite entreprise on a pas les moyens d’avoir un boulet. Tous ont compris la situation, ils ont pris leurs affaires et sont partis. Je leur avais promis de les re-embaucher des que la situation le permettrai et que tous les jobs en freelance seraient pour eux en priorite. Ce que j’ai fait et dans les trois annees qui ont suivi j’en ai re-embauche trois car les autres avaient soit retrouve un emploi qui leur convenait soit avait demenage en province pour raison familliale. Si j’avais eu la meme boite en France j’aurai certainement coule la boite et mis 12 personnes au chomage. Voila la difference de la flexibilite. On mets pas les employes a la porte par plaisir. C’est pour un patron une lourde responsabilite, un creve coeur, un sentiment d’echec abominable, on en dors plus. Alors « Rach » arretez avec votre protection sociale a deux balles, vos idees ringardes du 19eme siecle de patrons salauds assoiffes par le profit. La realite du monde du travail c’est celle que j’ai vecue, pas vos elucubrations et votre bouille intellectuelle qui n’a aucune prise sur le reel. Oui le system Francais du droit du travail est une absurdite et le frein majeur au developement economique.

    • @ KFC
      À la lecture de Contrepoints, on a vraiment l’impression que la seule profession ultra-libérale, en France, c’est politicien: vous avez une grand liberté et des contrôles complaisants, des passe-droit aussi, des voitures de fonction utilisables pour le privé, du personnels attachés à votre fonction que vous modifiez à votre guise pour pas 1 €, des « patrons » que vous pouvez plaquer sans préavis, des droits « sociaux » garantis et cumulables, des absences sans justification qui ne changent pas le revenu …

      Très peu de choses démocratiques dans tout ça, sauf une élection, tous les 5 ans si tant est que votre parti vous trouve populaire!

      • @miky Stouffs – Je vivais dans le quartier de Clapham et chaque matin je m’engouffrai dans le « Tube » station Clapham Common a 6:45am pour aller au bureau. Je ne compte plus les fois ou j’etais cote a cote avec Ken Livingstone le Maire de Londres. Il avait toujours ses dossiers sous le bras, son imper froisse, on se saluait en echangeant deux ou trois banalites. Je ne pense pas qu’aucun Parisien ait jamais croise un/une Maire de Paris a cette heure la dans une rame de metro!!! Voila encore une ENORME difference entre Londres et Paris. Et Ken n’est pas une exception. Quand je raconte la vie a Londres a mes amis Francais ils ont du mal a y croire. Au UK on a un « job » en France on a une « place »…

  • Propos complètement délirants bien dignes d’une jeune française manipulée. ça commence a être lassant. D’autre part votre conception de la démocratie est flippante.  » j’espère que vous cesserez vos commentaires qui vont à l’encontre d’une démocratie !! »
    C’est bien connu, la démocratie c’est quand on a plus le droit de discuter l’opinion dominante.
    Pauvre France !

  • Votre touche « ! » est-elle restée coincée? Vous devriez demander une subvention à L’État pour aller vous acheter un nouveau clavier. Vite, un fonds « solidarité clavier » pour notre -probablement- jeune ami!

    Sinon, les lycéens et étudiants sont effectivement concernés. Ils sont concernés par leurs prochaines démarches à Paul Emploi si la France reste bloquée dans les Trente Glorieuses, telle qu’elle est actuellement.
    Je ris également, cette fois-ci jaune, lorsque je constate que vous et vos consorts beuglez constamment que les choses doivent changer, puis rouspétez dès qu’il y a une tentative de changement, si elle ne correspond pas à vos caprices juvéniles. Donc oui, effectivement, d’un Å“il extérieur les Français apparaissent légitimement comme « râleurs ».

    • C’est même plus général que ça: chaque proposition, chaque idée, quasi chaque phrase divise l’opinion en « pour » ou « contre », sans aucune possibilité de nuance entre les 2. Je ne parviens pas à me tirer de la tête que votre système politique est un argument fort à la base de ce manichéisme. Lors d’élection majoritaire à 2 tours, on sait que les électeurs se déplacent plus nombreux au second tour pour choisir entre N.Sarkozy et Fr.Hollande, la peste ou le choléra? Et 2017 ne sera pas plus cohérent vu qu’arrivé au pouvoir, chacun se tient comme il veut à son programme pré-électoral, en toute indépendance et sans autre sanction possible que de ne pas être réélu mais bien consolé tout de même! (Voir V.Giscard d’Estaing!)

  • Rach,
    Je pense que pour appuyer votre propos, vous auriez dû ajouter encore plus de points d’exclamation. Cela rendrait votre argumentation plus puissante, plus belle et plus lisible.

    En vous lisant, je me rends compte que vous envisagez tout sous le filtre des émotions, rien sous le règne de la raison.
    Voir un salaire minimum augmenter vous fait plaisir parce que vous pensez que ce sera toujours cela que les salauds de patrons n’auront pas.

    Vouss ne comprennez pas le mécanisme réellement à l’oeuvre ici : quand le gouvernement augmente le salaire minimum, il dit aux salariés concernés « mes ouailles, desormais, pour justifier votre présence dans l’entreprise, vous devrez augmenter votre productivité et dégager plus de marge qu’auparavant ». Et il dit aux entrepreneurs :  » avec le coût du travail qui va augmenter, vous avez de plus en plus intérêt à investir dans le capital fixe, les machines, pour fournir votre produit ou vos services ».

    La vie réelle implique des êtres humains qui agissent rationnellement, mais cela vous passe visiblement au-dessus du cigare.

  • Je m’informe, je comprends, j’analyse….

    Vous nous prouvez le contraire :

    la dette (créée de toute pièce par les banques, en passant, hein ?)

    Ce ne sont pas les banques qui créent la dette, mais l’Etat en ayant plus de dépenses que de recettes.

    • C est curieux, tous les états criblés de dettes pratiquent le socialisme à très haute dose.

      Ce ne dont pas les banques qui prêtent mais les épargnants.

  • Bravo ! Je suis Français et atterré comme vous de la malhonnêteté intellectuelle de tous ces râleurs qui râlent pour râler en ne comprenant absolument rien aux enchaînements économiques. Qu’ils combattent le capitalisme pour pouvoir bénéficier d’un système collectiviste avec ses réjouissances goulag en prime.

    On se dirige vers ce système car contrairement aux déclarations de nos « bourreurs de mou » du gouvernement, avec les multiples verrous sociaux et fiscaux, privation de liberté mis en place, on est déjà dans l’ère d’un régime autoritaire collectivisme.

    A bas les affreux !

  • En tant qu’entrepreneur, j’avais en 2008, 7 salariés,

    Avec la crise économique, notre chiffre d’affaires à plongé de 50 % du jour au lendemain, il était donc nécessaire d’adapter les charges de fonctionnement et de procéder à une restructuration. J’ai commencé par ne pas renouveler deux CDD, les autres étant en CDI je ne pouvais pas les licencier immédiatement

    Il était hélas difficile de licencier pour motif économique, car pour cela il est obligatoire en France de démontrer la nature économique d’un licenciement, et quelques mois ne suffise pas hélas à le prouver.

    J’ai donc du maintenir pendant plusieurs mois mes effectifs restant le temps de sortir un bilan (ce qui prends plus d’un an)

    Il m’était bien sur toujours possible de licencier avant, mais je prenais le risque de me retrouver aux prud’hommes, (70 % des affaires jugées vont dans l’intérêts des salariés) les juges auraient considérés que je ne pouvais licencier par anticipation, et que je n’avais pas la certitude que la baisse du CA allait durer dans le temps.J’aurais été condamné à versé des indemnités excessivement élevées sans compter les frais d’avocat ce qui aurait eu pour conséquence faire couler ma boite.

    Au bout de deux ans environ, et après avoir injecté 30 000 euros* dans l’entreprise dans le seul but de payer les salaires, (tout en ne prenant aucune rémunération au passage) j’ai du me résoudre à licencier l’intégralité des salariés, alors que j’aurais pu en garder un ou deux si j’avais pu adapter mes effectifs dès les premières baisses de CA

    Au final, les salariés ont très rapidement trouvé un autre travail ailleurs pour certain et pour d’autres ont profité pendant deux ans de leur chômage.

    Un licenciement coûte environ 4000 à 5000 euros par personne (Salaire en cours + Indemnité de licenciement + congés payés etc…), il fut donc nécessaire pour ma part de continuer à gérer la boite seul sans m’octroyer de rémunération pendant encore un an afin de faire face aux charges exceptionnelles liées aux licenciements

    *(réserves rendues possible en me rémunérant les premières années 500 à 1000 euros par mois pour 60 heures de travail/semaine)

    Donc, « Rach » vous m’excuserez, mais votre raisonnement est d’une absurdité totale. Il est nécessaire d’avoir de la flexibilité cela permet d’éviter que tous les salariés d’une entreprise soient licenciés, cela permet donc de diminuer le chômage CQFD

    • @ dreamers – Vous venez d’illustrer mon propos dans mon post plus haut. J’ai vecu la meme chose que vous mais grace a la flexibilite anglo-saxonne je m’en suis tire et j’ai pu dans un premier temps sauver 6 emploi puis en re-embaucher 3.

  • Franchement, lUK n’est pas un modèle. On connait les salariés qui travaillent 0,4 heures par mois. Vous appelez ca du travail ? Ce n’est que déguiser les chiffres voilà tout. Si on enlève les précaires qui travaillent quasiment pas m’est d’avis que c’est au moins aussi pire que la France (voir plus).

    Il faut résonner à définition constante.

    • Résonnons résonnons… comme une grosse caisse. lol

    • Evidemment ce n’est pas du tout comparable avec des chomeurs qui travaillent 0.00h par semaine.

    • moi je suis au RSA et je travaille 0 heures par mois.
      Ce que je recois assis sur mon canapé, on l´a enlevé a quelquún qui travaille.
      A toute prendre je préfere travailler 0.4 heures par mois, peut etre ce sera l´occasion de montrer ce que je vaux et travailler 4 heures puis 40 puis 400 heures par mois

    • L’UK, n’est pas un modèle effectivement, elle oscille assez violemment entre le socialisme en faillite comme dans les années 70 et la libéralisation un peu à l’arrache. On lui préférera de beaucoup d’autres champions du libéralisme en Europe, bien plus stable et en meilleurs santé.

      roxoorlol: « Il faut résonner à définition constante. »

      Il faut surtout raisonner avec des faits et pas de vagues déclarations basées sur des oui-dire.
      Qui est à 0,4 heure ? Quelle population ? Quel nombre ? Quelle circonstance ? Quel poids économique, charge ou contribution ? Comment est traitée la même population en France pour quel bilan social et budgétaire ?

      Une chose est certaine, l’Angleterre est actuellement bien plus libre économiquement que la France (14eme contre 70eme), dispose de meilleurs fondamentaux et si elle est agitée de soubresauts réformistes, la France, elle, semble figée en état de mort clinique.

  • A ma connaissance les étudiants britaniques ont pas mal manifesté lorsque Cameron a augmenté les frais de scolarité, il est vrai que dans ce cas ils étaient directement concernés.

    • Exact.
      A noter toutefois, Cameron se serait bien passé de cette réforme la, très impopulaire. Les socialistes avaient auparavant ouvert les portes toutes grandes a tout le monde. Résultat: le diplôme dévalorisé, le nivellement par le bas, l’écrémage en première année en lieu et place de la selection a l’entrée, le tout, bien sur, agrémenté d’une explosion des couts pour les moutribuables. En ligne de vue et objectifs du Labour: l’éclatante réussite universitaire française, du grand n’importe quoi, peut être bourrée de bonnes intentions bien joufflues, mais totalement inefficace et au final, injuste. En ligne de mire des conservateurs post crise mondiale et post gestion clientéliste Labour: maitrise des couts.
      Je peux plus que comprendre la rancoeur des étudiants, et déplore la communication minable et le manque de débat. Faut il faire payer a toute la société, pauvre, riche, éduquée, inculte, l’accès a une minorité très souvent issue de milieux aisés, au diplôme universitaire? Ou est il plus juste de demander une contribution au bénéficiaire, gage de l’engagement de ce dernier, première responsabilisation dans sa jeune vie d’adulte? Egalement d’actualité, est il juste, pour le fraichement diplômé, endetté donc, de se retrouver en concurrence acharnée avec des Français (entre autres), chômeurs chez eux, et prêts a tout, salaires déflationnistes compris, pour venir au RU profiter des emplois marchands que la France (entre autres) fait tout pour détruire et décourager (le sujet de l’article)?
      Les jeunes adultes sont presque toujours les victimes des gauchistes, dans tous les pays. Ce qui me déprime, c’est la facilité, la docilité, de ces adultes a se faire endormir, manipuler par l’émotion, la rapidité du jugement expéditif binaire, et la fascination avec un modèle qui a échoué partout ou il a été essayé, que ce soit a petites doses sur de longues périodes, ou a marche forcées, brutalement.
      Que les jeunes se rebellent, parfait, c’est sain. Qu’ils soient aussi pauvres intellectuellement, qu’ils soient incapables de faire émerger un embryon de pensée originale, qu’ils ne se rendent toujours pas compte que les « avantages » qu’ils défendent, ont été acheté a crédit, sur leur dos, par leurs parents, qui ont peu contribué et beaucoup reçu. Maoïstes masochistes.
      Je crains bien que leur inévitable colère fera passer 1968 pour une gentille tasse de thé, mais qu’ils ne feront émerger de l’ancien monde qu’une nouvelle tyrannie, et c’est peut être ce qu’il fait leur souhaiter, en fin de compte.

  • Rach,

    C’est curieux comme le jugement des étrangers vivant (temporairement) en France rejoint celui des français expatriés (dont je suis).
    Cela fait bien longtemps que j’ai tiré un trait sur ce modèle social que le monde entier nous envie sans pour autant vouloir se l’approprier. Je gère ma santé sans lui, ma retraite sans lui, ma vie sans lui, ma précarité sans lui, et ne voudrais pour rien au monde retomber sous la coupe des armées de sauterelles qui prétendaient m’aider et régenter ma vie, et surtout prélevaient une part dominante de la valeur ajoutée que je créais, tout en me pourrissant la vie au quotidien.

    Vous êtes pathétique. Et finirez dans la dèche. Vous l’aurez mérité amplement. Les dieux rendent fous ceux qu’ils veulent perdre.
    Que vaut la solidarité en termes pratiques quand il n’y a plus rien à partager ?
    Et que vaut-elle en termes moraux quand elle résulte de la contrainte, et que son seul exercice consomme un part considérable des ressources qu’elle est censée redistribuer, pour des fins au mieux médiocres, et le plus souvent inavouables ?

    Réfléchissez bien à ce que vous observez. Ne vous trompez pas de conclusion.
    A qui cela profite-t-il ? Commencez donc par relire La Fontaine. Vous y trouverez de l’inspiration.
    Et si par chance par cet exercice le bon sens soudain vous revenait
    Dans un élan libérateur, sur cette démocratie enfin tirerez-vous un trait

    Bien à vous …

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À l'heure où le gouvernement britannique se trouve confronté à un vaste mouvement social sur fond d'inflation et de stagnation, de nombreux commentateurs évoquent les combats de Margaret Thatcher. Le Premier ministre actuel, Rishi Sunak, a lui-même invité la comparaison en déclarant l'été dernier : "Je me présente en thatchérien et je gouvernerai en thatchérien."

Dans la crise actuelle, quelles leçons peut-on tirer du bras de fer qui opposa le gouvernement de Thatcher aux syndicats il y a quarante ans et plus ?

Il convient tout ... Poursuivre la lecture

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