La Chine préfèrerait-elle Donald Trump à Hilary Clinton ?

Malgré des propositions très protectionnistes, Donald Trump a des amis en Chine.

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Darron Birgenheier-Donald Trump in Reno Nevada-janvier 2016 (CC BY-SA 2.0)

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La Chine préfèrerait-elle Donald Trump à Hilary Clinton ?

Publié le 6 avril 2016
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Par Daniel Girard, depuis les États-Unis.

Donald Trump en campagne dans le Nevada pour la primaire républicaine en janvier 2016
Darron Birgenheier-Donald Trump in Reno Nevada-janvier 2016 (CC BY-SA 2.0)

La marche de Donald Trump vers l’investiture républicaine vient de se compliquer, mais le milliardaire continue de prouver aux sceptiques que même lorsqu’il trébuche violemment, il parvient toujours à se relever. Alors qu’il se remet à peine de son humiliante défaite du Wisconsin, il met les bouchées doubles pour dominer dans l’État de New York. Les sondages lui prédisent déjà une victoire décisive. Il domine dans les intentions de vote avec un score de 52% contre 25% pour John Kasich et un maigre 17% pour Ted Cruz. Avec 95 grands électeurs en jeu, la récolte électorale du milliardaire lui permettrait de donner un grand coup.

Voilà le genre de sondage qui n’a rien pour réjouir l’establishment républicain qui jubile à la suite de la victoire de Ted Cruz au Wisconsin. Mais ce que l’establishment républicain ne sait peut-être pas, c’est qu’une présidence Donald Trump serait vue positivement par un allié commercial majeur : la Chine. Des Chinois aiment… Donald Trump ? Il s’agit bien de cette même Chine que Donald Trump accuse d’avoir dévalué sa monnaie pour concurrencer les États-Unis de manière déloyale et ainsi dérober des emplois à l’Amérique ; de cette même Chine qu’il menace de punir avec l’imposition de droits de douane élevés ; de cette même Chine dont les médias ont traité Donald Trump de clown qui parle trop. Mais selon James Mann, auteur de plusieurs livres sur la Chine et les États-Unis, les Chinois font la différence entre la rhétorique et la pratique. Ils aiment, dit l’expert, les dirigeants qui ont beaucoup d’ego mais que l’on peut amadouer avec un peu de flatterie. Le New York Times vient de faire état de cette popularité grandissante de Donald Trump auprès des Chinois.

Mais ce dont le New York Times ne parle pas, c’est de l’impopularité d’Hillary Clinton en Chine, qui aboutit à ce que beaucoup de Chinois préféreraient une présidence Trump à une présidence Clinton. Selon James Mann, la Chine, quand elle a composé avec Hillary Clinton, n’a pas apprécié que la secrétaire d’État analyse toutes les questions avec une lorgnette d’avocate. Et l’expert d’ajouter : les Chinois étaient irrités par la tendance d’Hillary Clinton à réfuter l’argument selon lequel la Chine mérite un traitement d’exception.

Même si Hillary Clinton est en faveur du libre-échange, ce qui plaît à la Chine, ses remontrances sur les droits de la personne et sur le conflit territorial en mer de Chine lui ont valu bien de l’inimitié. Le journal chinois The Global Times a décrit Hillary Clinton comme la politicienne américaine la plus détestée en Chine. En mars, le Global Times a publié un sondage selon lequel s’ils avaient à choisir, les Chinois opteraient pour Donald Trump plutôt qu’Hillary Clinton à 54%.

Shannon Tiezzi, qui dirige le site de nouvelles asiatiques The Diplomat, constate que l’impopularité d’Hillary Clinton est bien réelle, mais que la Chine connaît l’ex-secrétaire d’État. Shannon Tiezzi souligne qu’il y a beaucoup de flou autour de la candidature de Donald Trump. Va-t-il vraiment imposer des droits de douane de 45% sur les produits chinois ? Est-il sérieux lorsqu’il affirme que la Corée du Sud et le Japon devraient se doter d’un arsenal nucléaire ? Ces propos inquiètent.
Peut-être qu’entre deux diables, la Chine voudra traiter avec celui qu’elle connaît.

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