François Fillon est-il Thatcher ? Voilà comment il devrait s’en inspirer

Remise au goût du jour par François Fillon, Margaret Thatcher est synonyme de mal absolu en France. Pourtant, nos politiques mériteraient de s’en inspirer.

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François Fillon est-il Thatcher ? Voilà comment il devrait s’en inspirer

Publié le 23 novembre 2016
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Unique femme à avoir été Premier ministre du Royaume-Uni, Margaret Thatcher est décédée il y a trois ans tout juste. Devenue une sorte d’icône dans son pays, elle a toujours été détestée dans le nôtre, jusqu’à cette primaire de la droite où François Fillon s’en est revendiquée. Qui est-elle vraiment ? Comment s’en inspirer ? Retour sur un article d’archives.

Par Serge Schweitzer.

Il est vrai qu’aucun des hommes ou femmes politiques de notre pays ne ressemble ni de près, ni de loin à l’ancienne locataire du 10 Downing Street. La difficulté dans cette question réside dans l’Himalaya de préjugés, de fausses idées, de mensonges colportés depuis 30 ans à propos de celle qui vient de nous quitter en début d’après-midi. Madame Thatcher est détestée presque unanimement dans notre pays où sur son sujet on accorde davantage de crédit au chanteur Renaud qu’à une analyse honnête. C’est l’inverse dans son propre pays, ce qui donne déjà une indication sur la façon dont elle est perçue, avec déjà un peu de recul, puisqu’elle a quitté le pouvoir il y a déjà plus de 20 ans.

 

Une icône dans son pays

Les semaines après sa mort ont été l’objet d’un débat en Grande-Bretagne pour savoir s’il faudrait des funérailles nationales. Ces dernières sont réservées à la famille royale avec une seule exception dans toute l’histoire du Royaume-Uni, celle de Winston Churchill. Notons, non sans intérêt, qu’elle est le seul Premier ministre de toute l’histoire de la Grande-Bretagne dont la statue a été érigée dans le hall de la Chambre des Communes de son vivant. Même Churchill avait dû attendre cinq ans après sa mort.

Elle ne fut jamais battue lors des élections générales où elle triompha à trois reprises consécutives. Elle ne doit son départ après onze ans et demi de pouvoir suprême que par la force d’un putsch à l’intérieur de son propre parti. Jamais depuis le XVIIIe siècle une telle longévité ne s’était vue.

Autrement dit, dans son propre pays, elle est aujourd’hui une sorte d’icône, et chacun reconnaît que les travaillistes depuis Tony Blair se sont inscrits très largement dans son sillage.

À tout le moins ils ne sont revenus sur aucune de ses grandes décisions. Juger de sa réussite est assez simple pourvu qu’on y apporte un léger correctif dont elle n’est non seulement pas responsable, mais qui explique sa première élection en 1979. Elle a trouvé une situation tellement dégradée qu’il a été possible de rebondir sur de tels décombres. L’opinion était largement prête à entendre le propos selon lequel, si la Grande-Bretagne des années 1970 était l’homme malade de l’Europe, c’était à cause d’une combinaison d’État-providence et de politiques économiques conjoncturelles fortement erronées, alternances de politiques monétaires laxistes suivies de coups de freins brutaux. Les conservateurs avaient du reste tout autant échoué que les travaillistes. Le salut ne résidait pas dans l’alternance partisane, mais dans la rupture doctrinale.

La situation de la Grande-Bretagne en 1979 était presque comparable à celle de la Grèce d’aujourd’hui, et le pays avait dû solliciter en catastrophe l’aide financière du FMI.

 

En quoi consiste le thatchérisme ?

C’est la fusion et l’alchimie de plusieurs éléments.

D’abord une personnalité hors du commun. Elle fut si ferme dans ses convictions que les Soviétiques la surnommèrent la Dame de fer. Les dirigeants soviétiques aiment les rideaux du même matériau que les dames. Ils ne croyaient pas cependant si bien dire. Elle traversa bien des épreuves, mais ne céda devant aucune pression.

Ce sont ensuite des convictions. Cette dimension n’est presque jamais évoquée. Elle est pourtant la plus décisive. Madame Thatcher s’est nourrie intellectuellement auprès des plus grands économistes libéraux morts ou vivants et ses convictions n’étaient pas personnelles mais scientifiques. Quand elle est parvenue au pouvoir elle savait parfaitement où il fallait aller et comment. Ce n’est pas elle qui aurait pris prétexte du pragmatisme comme alibi de toutes les reculades dès que des groupes de pression sont menacés dans leurs intérêts.

Le thatchérisme est une confiance dans la trilogie liberté, responsabilité, propriété. Il est la mise en œuvre constante de quelques idées simples sur la dimension de l’État, les bienfaits de la concurrence, le stimulant du profit, les vertus du libre-échange. Le thatchérisme, c’est la compréhension que la richesse des nations dépend de deux éléments : l’incitation des uns à créer, et celle des autres à être stimulés dans leur travail, à commencer par une fiscalité non spoliatrice.

Le thatchérisme, c’est enfin une volonté. Le pays est attaqué à des milliers de kilomètres de son sol par l’Argentine pour quelques arpents de terre arides et ventées. Elle répond que c’est une question de principe, et c’est la guerre des Malouines.

Les syndicats sont depuis longtemps sortis de leurs prérogatives avec le système du closed shop, c’est-à-dire l’impossibilité d’être embauché dans certaines entreprises si on ne possède pas sa carte syndicale. Elle y met bon ordre. Les mineurs tout-puissants qui terrorisaient les gouvernements depuis 30 ans entament l’épreuve de force, elle anticipe le conflit, tient contre vents et marées pendant plusieurs mois de grève. Les mineurs reprennent le travail.

Des militants de l’IRA estiment qu’ils ont droit au statut de prisonniers politiques alors qu’ils sont en prison pour des actes de terrorisme, elle leur dit qu’elle ne cèdera pas. Qu’à cela ne tienne, ils entament une grève de la faim. Elle leur répond que c’est leur problème. Dix d’entre eux meurent. Ils finissent par s’arrêter. Elle a encore gagné.

On ne veut pas infliger aux lecteurs la longue litanie des indices économiques à son arrivée au pouvoir et à sa sortie. Ce n’est que l’écume de la vague en rapport avec la remarque qui suit.

Lorsqu’elle prend en main les destinées du pays en 1979, la Grande-Bretagne est la risée de toute l’Europe. Lorsqu’elle quitte le pouvoir, la Grande-Bretagne a presque rattrapé la France. Elle devient peu après la deuxième économie d’Europe, et même si elle traverse elle aussi des difficultés certaines, elle a aujourd’hui pris le dessus sur la France.

 

Quelques limites

Une excessive confiance en elle l’a rendue aveugle sur certains sujets. Elle n’a pas su s’effacer et comprendre qu’après onze ans et demi de pouvoir la génération suivante de ses propres amis désespérait tellement de parvenir un jour au pouvoir qu’elle l’a renversée.

Elle n’a pas toujours su communiquer. Et si elle n’a sans doute pas la stature d’un Richelieu, d’un Mazarin, c’est qu’elle n’a pas toujours été une très bonne stratège. Il est de bon ton dans un article dit équilibré de ne pas s’engager, de ne pas répondre à la question et d’écrire au maximum oui mais… ou non mais… Nous laissons ces coquetteries aux confrères qui survivent à toutes les conjonctures et peuvent passer en vingt-quatre heures du Figaro à Marianne ou de la direction du Nouvel Observateur à celle du Point. Nous n’aurons pas cette coquetterie et nous répondrons très clairement : oui il faut une (un) Thatcher à la France. Le débat est ouvert. Que tous ceux en accord ou en désaccord avec nos propos prennent leur clavier et entament un débat fructueux.

 

Notre édition spéciale Margaret Thatcher :

 

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  • Icône de la lucidité, à opposer au nombrilisme borné du pays jadis dit « des Lumières ».
    Encore faut-il se questionner sur cette étiquette. N’y avait-il pas de cerveaux bien membrés en dehors de ceux hexagonaux ? L’esprit prétentieux et souvent chauvin qui nous caractérise se refusera longtemps encore à admettre que nombre de grandes idées (y compris sociales) et d’inventions-découvertes trouvent leur origine au-delà de no murailles mentales.

    Madame Thatcher ? Faut-il se rappeler dans quel état de décrépitude économique et de blocages mentaux se trouvait le R-U des Travaillistes dans les années ’70s ? Ah oui, pour le savoir il fallait voyager et pratiquer une langue jugée rébarbative depuis le Grand Charles… Perso, je m’y suis rendu nombre de fois et ai pu évaluer sur pièce; ce que les bornés se refuseront à faire. Idéologie oblige !

  • Mme Thatcher avait toujours La route de la servitude de Hayek dans son sac à main. Mais ça ne l’a pas empêchée d’être aveuglée par Gorbatchev au point d’être une grande supportrice de la perestroika.

  • A part quelques syndicalistes mineurs qui n’ont pas digéré la fermeture de leurs sinécures subventionnées, c’est aujourd’hui toute l’Angleterre, travaillistes comme conservateurs, qui, sous les drapeaux en berne, se préparent à un hommage funéraire exceptionnel à celle qui, à la force du poignet, a littéralement sauvé son pays sans états d’âme, avec un courage et une lucidité comme on n’en voit guère qu’un par siècle.

    La France ne l’a jamais connue qu’à travers les propos horrifiés d’une gauche omniprésente qui frémissait d’horreur à l’idée que ses satrapies puissent s’effondrer comme ce fut le cas en Angleterre.

    Mais l’image de Thatcher lui survivra comme un modèle et un immense espoir, partout dans les pays englués dans le même mal que celui qui avait pratiquement détruit l’Angleterre avant son avènement.

  • Donc, vous qui vous répandez sur Tatcher, vous soutenez la « Poll Taxe » mise en place par cette dernière ????? Étrange pour des libéraux…. Que dire des 230.000 emplois détruits dans la sidérurgie britannique ? De la disparition quasi-intégrale de l’industrie britannique ? De la multiplication par trois du nombre de pauvre durant ses 11ans de gouvernance ????
    Euh quand a ce qui est de l’économie Anglaise qui serrait devant celle de la France, elle relève plus du fantasme que de la réalité; malgré vos propos toujours plus alarmistes, la France EST la 5e économie du monde !!!! Devant l’Angleterre….
    Mais vous adorez « taper » sur notre pays et dire que l’herbe est férocement plus verte ailleurs hein…?!? Très français ça comme manière de faire.
    Bref, elle ne manquera pas a grand monde (de normalement intellectuellement constitué, on s’entend…).

    • La « disparition quasi-intégrale de l’industrie anglaise » ? Tiens ? Encore un perroquet de l’EdNat qui ânonne sans réfléchir les mensonges entendus à la TV ou à la radio française !

      • Mais non, mais non, Cavaignac, voyons, tu te trompes ! Notre ami Maniak33, lui, sait qui est intellectuellement normalement constitué, allons !

        La preuve, il pense qu’une population qui a élu Margaret Thatcher trois fois de suite est intellectuellement déficiente !

        Faut dire qu’avec les raisonnements qu’il nous tient, le Maniak, à mon avis il est mûr pour MéchantCon.

        • Les perfides Anglais ne sont pas gentils avec nous : ils auraient pu nous prêter Thatcher au moins un mandat au lieu de la garder rien que pour eux. Mais tout espoir n’est pas perdu pour la France : il faudrait essayer de négocier avec les Allemands s’ils ne veulent pas nous prêter Angela quelques mois, histoire d’éviter le gouffre.

        • Mrs Thatcher est un grand détecteur de ****.

    • Vous pouvez épiloguer sans fin sur son bilan, certes loin d’être parfait, mais la seule vraie question qui compte est simple : continuer sur la ligne qui était celle de la Grande-Bretagne à l’époque aurait-il été mieux ?
      Seul un idiot ou un menteur pourraitt le prétendre.

    • « Donc, vous qui vous répandez sur Tatcher, vous soutenez la « Poll Taxe » mise en place par cette dernière ????? Étrange pour des libéraux…. » Cette taxe fut une erreur non pas tellement dans son principe mais dans son application. Et alors ? Personne n’est parfait.

      « Que dire des 230.000 emplois détruits dans la sidérurgie britannique ? De la disparition quasi-intégrale de l’industrie britannique ? « La désindustrialisation ne date pas de Thatcher en réalité, et si elle fut aussi brutale la responsabilité réelle en incombe surtout aux syndicats.

      Au final le taux de chômage est revenu à 6% en 1990. Ça s’appelle la destruction créatrice…

      « De la multiplication par trois du nombre de pauvre durant ses 11ans de gouvernance ???? » C’est toujours la même chose : le taux de pauvreté est calculé en fonction du revenu moyen et celui-ci à augmenté.

      En réalité 9 déciles de la population sur 10 ont vu leurs revenus augmentés sous Thatcher, et il faut voir la situation de l’Angleterre avant son arrivée !

      « Euh quand a ce qui est de l’économie Anglaise qui serrait devant celle de la France, elle relève plus du fantasme que de la réalité; malgré vos propos toujours plus alarmistes, la France EST la 5e économie du monde !!!! Devant l’Angleterre…. » Je signale quand même que cela va faire 23ans qu’elle a quitté le pouvoir, et qu’entre temps le pays n’a pas été gouverné dans le même sens (contrairement à ce qu’on entend en général) : suffit de voir l’évolution des dépenses publiques et de la dette, qui ont diminuées par rapport au PIB sous Thatcher, et qui ont explosées depuis !

      « Bref, elle ne manquera pas a grand monde (de normalement intellectuellement constitué, on s’entend…). » A mon avis elle manquera plus aux Anglais que Mitterrand ne manque aux Français…

      • «Je signale quand même que cela va faire 23ans qu’elle a quitté le pouvoir»

        Oulà, dire ça à un alterkomprenant, vous allez fort.
        Vous allez surtout provoquer la surchauffe de son cerveau.^^

      • « Cette taxe fut une erreur non pas tellement dans son principe mais dans son application. »
        Bien d’accord. J.Major l’a supprimé 1 an après et remplacée par la Council Tax plus progressive. Celle-ci a été mieux acceptée, en tout cas beaucoup mieux que si elle avait été proposée d’emblée… Entre deux maux, on est content d’avoir le moindre.

    • Vous n’avez pas honte de raconter de telles inepties ?

    • «Donc, vous qui vous répandez sur Tatcher»

      Et moi qui me faisait la réflexion sur liborg que j’avais rarement vu un gauchopathe écrire correctement le nom de Mme Thatcher…

    • @Maniak
      « la France EST la 5e économie du monde !!!! »
      Renseignez-vous: PIB évaluation 2016 => 4è Allemagne (3574Milliards$), 5è Royaume-Unis (3055M$), 6è France (2488M$), 7è Inde (2385M$)… etc Vous remarquerez l’écart entre UK et France. D’ailleurs, cette dernière passera sous peu en 7è place derrière l’Inde…
      http://www.journaldunet.com/economie/magazine/1171985-classement-pib/

    • Le classement du FMI est clair : le royaume uni EST la 5ème économie mondiale, DEVANT la Franc. C’est récent, mais c’est fait pour durer. D’ailleurs mes migrants ne s’y trompent pas : ils veulent massivement passer en Angleterre, pas rester en France.

  • « Que dire des 230.000 emplois détruits dans la sidérurgie britannique ? »

    Simplement qu’il s’agissait en majorité d’emplois situés dans des secteurs et des entreprises non rentables (en particulier les mines de charbon) et qui donc détournaient des sommes considérables de l’argent du contribuable britannique, lequel était utilisé pour subventionner ces emplois au lieu d’être alloué dans des secteurs productifs. Par ailleurs, ces destructions d’emplois doivent être mises en perspective avec le fait que Margaret Thatcher a diminué de moitié le taux de chômage anglais entre 1983 et 1990 (de 13 à 6%) ; chose dont on n’ose même plus rêver en France.

    « De la disparition quasi-intégrale de l’industrie britannique ? »

    Revoyez vos sources. La part de l’industrie dans l’économie britannique était de 23% en 2011 contre 17% pour l’économie française.

    « De la multiplication par trois du nombre de pauvre durant ses 11ans de gouvernance ???? »

    La pauvreté est une notion statistique relative. Un exemple : si les revenus du décile le plus pauvres se maintiennent au même niveau et que ceux du décile le plus riche augmentent beaucoup, les statistiques traduiront cela comme une hausse de la pauvreté car plus de ménages se trouveront sous le salaire médian qui aura mécaniquement augmenté, alors même que les revenus des plus pauvres n’auront pas baissé. Il me semble plus pertinent de rappeler que sous ses mandats, 90% de la population britannique avait un revenu plus élevé en 1990 qu’en 1979 ce qui là encore me parait être un remarquable succès de politique économique ne vous en déplaise.

    • Quelqu’un a parlé de la Poll Tax de Thatcher. Comme souvent, dans les mesures de privatisations/libéralisations, les choses sont faites à moitié. Je cite Rothbard (Making Economic Sense, pages 227-230.) à propos de l’application de la Poll Tax par Thatcher. Lisez, et surtout, retenez bien :

      The concept of an equal tax per head is called the “poll tax,” and Mrs. Thatcher decided to bring the local councils to heel by legislating the abolition of the local rates, and their replacement by an equal poll tax per adult, calling it by the euphemism, “community charge.” At least on the local level, then, soaking the rich has been replaced by an equal tax.

      But there are several deep flaws in the new tax. In the first place, it is still not neutral to the market, since — a crucial difference — market prices are paid voluntarily by the consumer purchasing the good or service, whereas the tax (or “charge”) is levied coercively on each person, even if the value of the “service” of government to that person is far less than the charge, or is even negative.

      Not only that: but a poll tax is a charge levied on a person’s very existence, and the person must often be hunted down at great expense to be forced to pay the tax. Charging a man for his very existence seems to imply that the government owns all of its subjects, body and soul.

      The second deep flaw is bound up with the problem of coercion. It is certainly heroic of Mrs. Thatcher to want to scrap the property tax in behalf of an equal tax. But she seems to have missed the major point of the equal tax, one that gives it its unique charm. For the truly great thing about an equal tax is that in order to make it payable, it has to be drastically reduced from the levels before the equality is imposed.

      Assume, for example, that our present federal tax was suddenly shifted to become an equal tax for each person. This would mean that the average person, and particularly the low-income person, would suddenly find himself paying enormously more per year in taxes — about $5,000. So that the great charm of equal taxation is that it would necessarily force the government to lower drastically its levels of taxing and spending. Thus, if the U.S. government instituted, say, a universal and equal tax of $10 per year, confining it to the magnificent sum of $2 billion annually, we would all live quite well with the new tax, and no egalitarian would bother about protesting its failure to soak the rich.

      But instead of drastically lowering the amount of local taxation, Mrs. Thatcher imposed no such limits, and left the total expenditure and tax levels, as before, to the local councils. These local councils, Conservative as well as Labour, proceeded to raise their tax levels substantially, so that the average British citizen is being forced to pay approximately one-third more in local taxes. No wonder there are riots in the streets! The only puzzle is that the riots aren’t more severe.

      In short, the great thing about equal taxation is using it as a club to force an enormous lowering of taxes. To increase tax levels after they become equal is absurd: an open invitation for tax evasion and revolution. In Scotland, where the equal tax had already gone into effect, there are no penalties for non-payment and an estimated one-third of citizens have refused to pay. In England, where payment is enforced, the situation is rougher. In either case, it is no wonder that popularity of the Thatcher regime has fallen to an all-time low. The Thatcher people are now talking about placing caps on local tax rates, but capping is scarcely enough: drastic reductions are a political and economic necessity, if the poll tax is to be retained.

    • la proportion de familles vivant en-dessous du seuil de pauvreté [càd 50% du salaire moyen] est de 8% en 1979 et 22% en 1990. l’inégalité a donc augmenté . TOUTEFOIS, cette assertion doit TOUJOURS être relativisée avec le fait que les revenus de tous les autres déciles de la population ont augmenté sous sa mandature, ce qui a permis l’émergence d’une classe moyenne inexistante sous les travaillistes! En outre, elle a été celle qui a permis aux allocataires sociaux bénéficiant de logements sociaux d’acheter l’immeuble qu’ils habitaient et devenir ainsi propriétaires, ce qui constitue une avancée sociale dont même les travaillistes n’auraient pas rêvée! Venir dire – ce que vous n’avez pas dit j’en conviens! – que Thatcher a « cassé » les plus pauvres et que son libéralisme n’a profité qu’aux plus riches est donc un mensonge éhonté alimenté par les gauchistes jaloux de ne pas compter dans leurs rangs un homme d’Etat d’une telle envergure et avec un tel bilan!

  • Mon cher papa, de gauche socialo bobo, m’a fait cette remarque très bête, si caractéristique de notre gauche francaise : « Personne ne regrettera cette vieille conne qui est à l’origine de centaines de millions de morts en raison de son ultra-libéralisme débridé ». Je vous laisse apprécier….

  • Évidemment, vu de France, le constat est : « l’Angleterre coupée en deux », et ce matin les micros étaient tendus vers ceux qui fêtaient sa mort. (entre parenthèses, quelle générosité ! Quelle grandeur d’âme ! Décidément être de gauche c’est avoir du cœur !).
    Ensuite Axel de Tarlé, sur Europe 1, semblait bien admettre que nous avions bien besoin d’une Thatcher en France. Le problème, c’est de trouver qui… Quand on entend ceux qu’il estime capables de tenir le rôle : Jean-FrançoisLamy, Jean-Claude Trichet ou Christine Lagarde ! On est pas sorti de l’auberge…

  • La reine de la précarité est partie !
    Rien d’autre à dire de positif.

    • Oui, Thatcher a tellement amené la précarité que le chômage en Angleterre est passé, sous son mandat de 12 à 6 %…

      Votre notion de la « précarité » est -disons- particulière, n’est-ce pas ?

      • Certes les chiffres sont bien : donc l’effet de la crise fait baisser l’emploi en Europe et crée 10 fois plus d’emploi en Asie, donc c’est tout positif.

        Et si on arrête de financer l’état on fait une économie d’énergie, car c’est les seuls moulins à vent qui consomment plus qu’ils produisent !

        • Pour ce qui est de la notion de précarité, il est clair que dans un état postcolonial, la France à fait mieux que l’Angleterre. Et que les privilèges ne sont toujours pas abolis en Angleterre, que Londres est tellement chère que l’on pourrait parler de bulle spéculative, mais comme ce n’est pas libéralisé, c’est inutile.

          Alors la poll-tax à occasionné un pillage industriel au profit des pays plus libres, c’est juste une façon de voir un des autres effets bénéfiques. Mais cela n’a pas profité aux salariés anglais.

    • la proportion de familles vivant en-dessous du seuil de pauvreté [càd 50% du salaire moyen] est de 8% en 1979 et 22% en 1990. l’inégalité a donc augmenté. TOUTEFOIS, cette assertion doit TOUJOURS être relativisée avec le fait que les revenus de tous les autres déciles de la population ont augmenté sous sa mandature, ce qui a permis l’émergence d’une classe moyenne inexistante sous les travaillistes! En outre, elle a été celle qui a permis aux allocataires sociaux bénéficiant de logements sociaux d’acheter l’immeuble qu’ils habitaient et devenir ainsi propriétaires, ce qui constitue une avancée sociale dont même les travaillistes n’auraient pas rêvée! Venir dire – ce que vous n’avez pas dit j’en conviens! – que Thatcher a « cassé » les plus pauvres et que son libéralisme n’a profité qu’aux plus riches est donc un mensonge éhonté alimenté par les gauchistes jaloux de ne pas compter dans leurs rangs un homme d’Etat d’une telle envergure et avec un tel bilan!

    • La pauvreté est une notion statistique relative. Un exemple : si les revenus du décile le plus pauvres se maintiennent au même niveau et que ceux du décile le plus riche augmentent beaucoup, les statistiques traduiront cela comme une hausse de la pauvreté car plus de ménages se trouveront sous le salaire médian qui aura mécaniquement augmenté, alors même que les revenus des plus pauvres n’auront pas baissé. Il me semble plus pertinent de rappeler que sous ses mandats, 90% de la population britannique avait un revenu plus élevé en 1990 qu’en 1979 ce qui là encore me parait être un remarquable succès de politique économique ne vous en déplaise.

  • Une femme politique d’une probité exemplaire et ceux dans tous les domaines. RIP

  • l’accusation des gauchistes d’avoir détruit l’indistruie est absurde.Simplement qu’il s’agissait en majorité d’emplois situés dans des secteurs et des entreprises non rentables (en particulier les mines de charbon) et qui donc détournaient des sommes considérables de l’argent du contribuable britannique, lequel était utilisé pour subventionner ces emplois au lieu d’être alloué dans des secteurs productifs. Par ailleurs, ces destructions d’emplois doivent être mises en perspective avec le fait que Margaret Thatcher a diminué de moitié le taux de chômage anglais entre 1983 et 1990 (de 13 à 6%) ; chose dont on n’ose même plus rêver en France. d’ailleurs, la part de l’industrie dans l’économie britannique était de 23% en 2011 contre 17% pour l’économie française.

  • Que ceux qui dénigrent Mme Thatcher nous disent ce qu’ils auraient fait à sa place pour redresser l’Angleterre au bord du gouffre quand elle est arrivée au pouvoir et comment ils auraient réduit le chômage de moitié en 10 ans ?

    Euhh…parlez plus fort, je n’entends rien..

  • Je vous recommande la lecture de son « Statecraft, Strategies for a changing world ».
    Quand à Renaud, après être devenu un réfugié fiscal londonien, il affirme maintenant vouloir voter pour François Fillon, tout change.

  • « Unique femme à avoir été premier ministre du Royaume Uni » ?
    Et Theresa May, elle sent le pâté ?

  • La gauche française a toujours dénigré Thatcher car elle est la preuve que le socialisme, ça ne marche pas (labour doesn’t work).
    L’aveuglement des intellectuelles de gauche les poussent à préférer voir les économies dirigistes s’enfoncer plutôt que de reconnaitre que le libéralisme est plus éfficace.
    Le plus rigolo, c’était lors de la mort de Chavez qui a eu le droit à tous les éloges des médias, alors que Thacher, décédée un mois plus tôt, a été traitée comme une vielle sorcière. Quand on compart leur résultat respectif, c’est de la mauvaise foi stupide.

  • La pauvreté est une notion statistique relative. Un exemple : si les revenus du décile le plus pauvres se maintiennent au même niveau et que ceux du décile le plus riche augmentent beaucoup, les statistiques traduiront cela comme une hausse de la pauvreté car plus de ménages se trouveront sous le salaire médian qui aura mécaniquement augmenté, alors même que les revenus des plus pauvres n’auront pas baissé. Il me semble plus pertinent de rappeler que sous ses mandats, 90% de la population britannique avait un revenu plus élevé en 1990 qu’en 1979 ce qui là encore me parait être un remarquable succès de politique économique n’en déplaise aux gauchistes. la proportion de familles vivant en-dessous du seuil de pauvreté [càd 50% du salaire moyen] est de 8% en 1979 et 22% en 1990. l’inégalité a donc augmenté. TOUTEFOIS, cette assertion doit TOUJOURS être relativisée avec le fait que les revenus de tous les autres déciles de la population ont augmenté sous sa mandature, ce qui a permis l’émergence d’une classe moyenne inexistante sous les travaillistes! En outre, elle a été celle qui a permis aux allocataires sociaux bénéficiant de logements sociaux d’acheter l’immeuble qu’ils habitaient et devenir ainsi propriétaires, ce qui constitue une avancée sociale dont même les travaillistes n’auraient pas rêvée! Venir dire – ce que vous n’avez pas dit j’en conviens! – que Thatcher a « cassé » les plus pauvres et que son libéralisme n’a profité qu’aux plus riches est donc un mensonge éhonté alimenté par les gauchistes jaloux de ne pas compter dans leurs rangs un homme d’Etat d’une telle envergure et avec un tel bilan.

    l’accusation des gauchistes d’avoir détruit l’indistruie est absurde.Simplement qu’il s’agissait en majorité d’emplois situés dans des secteurs et des entreprises non rentables (en particulier les mines de charbon) et qui donc détournaient des sommes considérables de l’argent du contribuable britannique, lequel était utilisé pour subventionner ces emplois au lieu d’être alloué dans des secteurs productifs. Par ailleurs, ces destructions d’emplois doivent être mises en perspective avec le fait que Margaret Thatcher a diminué de moitié le taux de chômage anglais entre 1983 et 1990 (de 13 à 6%) ; chose dont on n’ose même plus rêver en France. d’ailleurs, la part de l’industrie dans l’économie britannique était de 23% en 2011 contre 17% pour l’économie française.

  • Chacun sa(son) Tatcher(Fillon)
    Les Français sont bien français, à vouloir toujours se mêler des affaires des autres. Margaret Tatcher, personnage fort et contesté a laissé un bilan que les Anglais jugent globalement très positif. Et si on en restait là !
    Eh bien non : Moi, petit Français de gauche, bien entendu, je veux vous démontrer- Hollanderies et pikettisteries à l’appui- que les Anglais se trompent lourdement, sont vraiment idiots et n’ont rien compris. S’ils avaient suivi les Hollande, Mélenchon, les joyeux frondeurs, les Joffrin et consorts de l’époque, ils seraient maintenant un peuple fort, heureux, riche…
    Forts de cette démonstration, faisons donc du Hollande, du Piketty puisqu’il faut être complêtement bouché et malhonnête, pour chercher une voix différente de la voix triumphale tracée par notre super Hollande qui pense peut-être être plébiscité dans quelques mois.

  • Le programme de Fillon ne contient aucune réforme structurelle de l’enfer réglementaire qui plombe l’activité économique. Fillon n’est pas Tatcher. http://www.politico.eu/pro/the-problem-with-frances-would-be-thatcher-where-is-reform-francois-fillon/

  • De l’opinion des anglais sur Tatcher: https://yougov.co.uk/news/2016/08/10/cameron-best-prime-minister-since-thatcher/
    Tatcher a été élu et réélu démocratiquement. A croire la gauche française, la GB était une dictature militaire sous Tatcher

  • Je constate que les gauchistes ne comprennent pas que s’inspirer ne veut pas dire imiter. Bien sûr que la situation française actuelle est différente de la situation britannique de 79. Personne ne le nie. Personne ne dit qu’il faut copier la politique de Thatcher. C’est impossible. S’inspirer ne veut pas dire imiter ou copier. La première chose dont fillon a besoin c’est d’un plan crédible pour réformer le pays chose qu’avait Thatcher avant d’arriver au pouvoir mais que n’a pas fillon et c’est bien dommage.

    Le meilleur article sur fillon que j’ai lu: http://www.wsj.com/articles/france-flirts-with-a-free-market-revolutionary-1480286697
    Fillon n’est pas Thatcher.
    Fillon n’a pas contrairement à Mrs Thatcher de programme détaillé pour réformer le secteur public. Contrairement à la GB de 79, la France ne sera pas très incité à réformer car ni pression interne ni externe. La GB était ruiné donc forcément obligé de se réformer ce qui n’est pas le cas de la france. Fillon ne s’attaque pas au problème central de la France : l’écart grandissant entre les protégés et les exclus. Fillon se concentre sur les impôts. Sans refonte radicale droit du travail et Etat providence il ne fera rien pour les exclus.
    Thatcher avait un plan crédible pour réformer la GB. Là où Fillon n’en a pas.

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