Par Guillaume Nicoulaud.
En 1981, j’avais six ans. À l’époque et comme sans doute la plupart des enfants de ma génération, ma maman avait un argument massue pour m’obliger à finir cette fichue soupe : « tu sais, me disait-elle, il y a des millions d’enfants qui ne mangent pas à leur faim dans le monde. » C’était l’ultima ratio matres, l’argument qui ne souffrait aucune contradiction : même haut comme trois pommes, aucun enfant de ma génération ne pouvait ignorer que nous vivions sur un îlot d’abondance perdu au milieu d’un océan de misère.
Au début des années 1980, juste pour vous resituer le contexte, les Cambodgiens qui y avaient survécu se réveillaient à peine du cauchemar khmers rouges, la politique de collectivisation des terres mise en œuvre par la junte du Derg provoquait la pire famine qu’ait connu l’Éthiopie en un siècle, et l’espérance de vie à la naissance d’un Indien n’atteignait pas 56 ans. Cette misère dont nous, les pays dits développés, avions mis près de deux siècles à sortir restait le lot commun de l’immense majorité.
Un chiffre : en 1981, selon les estimations de la Banque Mondiale, près de 2 milliards de nos semblables vivaient avec moins de 1.9 dollar par jour (à parité du pouvoir d’achat en 2011), soit 44% de l’humanité.
Le tournant des années 1980
Mais ces mêmes années 1980 sont aussi un tournant. Vous êtes sans doute nombreux à penser à Margaret Thatcher, à Ronald Reagan et à ce que les détracteurs des idées libérales appellent la révolution néolibérale, néologisme qui, je le rappelle, ne renvoie à aucune définition précise et dont personne ne se réclame, mais vous commettez là une erreur : les années 1980, ce sont les réformes économiques de Deng Xiaopin qui ouvrent l’économie chinoise au monde, c’est l’effondrement du bloc soviétique après l’échec monumental du onzième plan et c’est le début du mouvement de libéralisation de l’économie indienne qui prendra toute son ampleur au cours de la décennie suivante.
C’est cela, la vraie vague libérale des années 1980. Si l’action de Margaret Thatcher a effectivement permis de redresser une économie britannique en plein déclin, à l’échelle de l’humanité, ce n’est rien. Un épiphénomène. Ce qui change vraiment au cours de cette décennie, c’est que plus personne ne peut ignorer l’échec total de la planification économique, des politiques protectionnistes ou, en un mot, du socialisme réel. Quand le mur de Berlin tombe en 1989, ce n’est qu’un symbole : la grande vague libérale mondiale, la vraie, déferle déjà depuis une bonne décennie.
Voilà, sur la base des données de la Banque Mondiale, ce qui s’est passé depuis :
Dès 1990, alors que la population mondiale explose, la proportion de l’humanité vivant sous le seuil de pauvreté extrême à 1.9 dollar par jour passe sous 37%. C’est à cette époque qu’on commence à disposer de statistiques relativement fiables sur les conditions de vie de nos semblables : selon la FAO, plus d’un milliard d’individus — 19% de la population mondiale — souffrent encore de sous-alimentation : en 2014, ce chiffre est tombé à moins de 800 millions soit 10.9% de la population mondiale. Selon l’OMS, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans atteignait 90 pour 1 000 en 1990 ; en 2013, ce chiffre est passé sous la barre des 46 pour 1 000 et, sur la même période, l’espérance de vie à la naissance est passée de 64 ans à 71 ans1.
Voilà la réalité concrète des quatre dernière décennies, de cette mondialisation libérale dont seul un aveugle atteint de surdité peut oser dire qu’elle a été « mortifère ». C’est le plus gigantesque enrichissement que l’humanité ait connu et, à tout point de vue, la période la plus pacifique dont nous ayons connaissance depuis, au moins, l’invention de l’écriture. Jamais, aussi loin que notre mémoire collective nous porte, on avait assisté à un tel recul des maux qui accablent notre humanité depuis la nuit des temps : famines, maladies, misère, guerres, dictatures2…
Au dernier pointage, celui de 2012, la pauvreté extrême ne touche plus que 900 millions d’individus soit 12.7% de la population. Mieux encore : non seulement le mouvement ne ralentit pas mais il accélère ; à ce rythme, dans cinq ans tout au plus, il faudra définir un nouveau seuil faute de quoi il n’y aura plus rien à mesurer. L’âge d’or du genre humain, c’est aujourd’hui et sous vos yeux.
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- Sur une échelle encore plus longue, il faut se rendre compte qu’en 1950, l’espérance de vie à la naissance à l’échelle mondiale n’excédait pas 47 ans. ↩
- Faut-il rappeler au lecteur ce qu’a été, au hasard, la famine provoquée par le Grand Bond en Avant de Mao ? Faut-il se lancer dans le décompte macabre des victimes de la peste noire ou de la grippe espagnole ? Faut-il, une fois encore, faire le bilan des deux guerres mondiales ? Doit-on rappeler ce qu’est vraiment une dictature ? ↩
On prend alors la mesure de l’archaïsme qui saisit (à nouveau) une partie de la jeunesse, qui face au chômage et à la crise français, demande plus d’aides et plus d’intervention de l’Etat…
Place de la République, les panneaux d’affichage réclament pêle-mêle le SMIG à 2000€, le salaire maximum à 6000, la nationalisation des grands moyens de production et…, la semaine de 20 heures.
Ils auraient du s’appeler Rêve debout!
c’est plutot des histoires a dormir debout.
Conjuguez apres moi:
Je nuis debout
Tu nuis debout
Il nuit debout
Nous nuisons debout
Vous nuisez debout
Ils nuisent debout
Et après l’essorage du capitalisme financier, le capitalisme honteux (néo-libéral, ultra-libéral), le capitalisme de connivence, il restera quoi ?
Restera-t-il seulement de quoi faire repartir un capitalisme, un vrai ?
Facile de griller les cartouches du capitalisme de la fin du XIXe, début du XXe siècle… Un patrimoine se dilapide plus vite qu’il ne se construit. Même si à coup d’argent facile, on réussit à masquer la vérité quelques décennies.
Qu’y-a-t-il de solide dans cette évolution ? L’argent hélicoptère ou presque, à l’époque c’était encore une expression lointaine, mais l’orgie d’argent et de pertes de valeurs déjà vraie !, ne crée pas de richesse durable.
Mettre Margaret Thatcher dans le lot pour faire bonne figure, c’est gravement tromper… Margaret Thatcher était culturellement d’une époque antérieure, d’une époque où l’argent avait de la valeur, une contrepartie valeur travail, où dire I want my money back avait du sens, un sens charnel. Epoque révolue. Le capitalisme financier « soft », associant très profondément, classes dirigeantes, pouvoir politique et banques, a chassé le capitalisme classique. La mauvaise monnaie a chassé la bonne.
Ce graphique ne veut rien dire quand il y a 200 000 milliards de dollars de dettes mondiales et des milliards de dollars de dettes à taux négatif !
Comparer la préhistoire économique et les maux qui vont avec et la période actuelle devrait suffire à disqualifier un tel article… Mais il faut parfois mettre les points sur les i.
Qu’y a-t-il de solide dans le fait de vivre au lieu de mourir de faim ? Sûr que quand on est mort, c’est du sûr et certain, pas quand on est vivant…
C’est sûr… l’Afrique n’a pas vu sa population passer de 478 M de personnes à 1 180 M de personnes entre 1980 et 2015 sans qu’il y ait des vivants…
Quelle PART de cette population vit en dessous des $1.9 ? et en NOMBRE ?
Valeur absolue, valeur relative…
Maintenant « qu’y-a-t-il de solide à vivre au lieu de mourir de faim » ? Ben le temps, simplement. L’échelle de temps. Pour mourir, il faut naître. Taux de mortalité en Afrique ? Migrations africaines ? Guerres dans le monde ?
L’immense catastrophe économique et sociale à venir ? Rien ?
Aucun sous-jacent à regarder ?
La Chine ? Évitons de croire que le capitalisme financier (soft, honteux, de connivence) a permis autre chose que la bulle chinoise. La fin du maoïsme a été infiniment plus efficace. La Chine avait une structure (il lui en restait des traces profondément ancrées malgré l’éradication socio-culturelle maoïste) lui permettant de se développer. Pas au rythme effréné de ces dernières décennies mais avec 200 000 milliards de dettes, le retour en arrière risque d’être très très violent (et pas seulement pour l’Amérique du Sud, l’Afrique, etc.)…
Les émeutes de la faim (2007-2008) sont directement corrélées aux tombereaux d’argent déversés avant que la FED ne resserre… ensuite, après la crise de 2008, l’argent a trouvé d’autres supports où se placer pour des culbutes dingues, sans aucun rapport avec le capitalisme et le libéralisme… Mais les pouvoirs ont continué à délivrer, c’était kick the can, roule la dette, etc. Pour le plus grand bien des « élites » politico-financières.
Avant de crier victoire, il faut regarder le temps, l’échelle de temps. Et regarder l’effondrement de la Grèce (pour être proche) etc. En attendant le collapse mondial et voir combien de personnes auront faim, combien de morts.
Alors non, ne parlez pas de néolibéralisme pour parler d’âge d’or….
Marc: « l’Afrique n’a pas vu sa population passer »
L’Afrique avec ses régimes autoritaires et corrompus est justement restée exclue du libéralisme , elle est aussi restée en marge du marché mondial pour les mêmes raisons sauf pillage de certaines ressources organisé au plus haut des états.
Marc: « Et regarder l’effondrement de la Grèce »
Une ancienne dictature très peu libre économiquement, très corrompue avec l’aide aussi il est vrai de « l’argent gratuit » de l’Europe parce que les politiciens étaient pressés d’avoir le joyau « première démocratie du monde » dans leur poche.
Merci de vous contre-argumenter vous-même. Les pays libéraux, les états de droit et libre n’ont quasi aucun de ces problèmes.
@Ilmryn : Et la Chine ? Marc n’a pas forcément tort.
C’est quoi le capitalisme « néo-libéral » ou « ultra-libéral » que tu qualifies de honteux? Tu peux définir?
Bonjour Libertarien, désolé je n’ai pas le temps de vous répondre, j’ai vu votre demande trop tard.
Plusieurs développent cette notion.
Pour découvrir un site que vous ne connaissez pas peut-être (Le blog a lupus)
https://leblogalupus.com/2016/04/08/panama-papers-wikileaks-attaque-la-credibilite-de-licij-par-bruno-bertez/
Ce que je ne comprends pas bien (sans ironie) c’est la corrélation entre libéralisme et réduction de la faim dans le monde. En quoi le « marché » a t’il favorisé l’éradication de la pauvreté? Ne sont-ce pas plutôt les programmes de l’ONU et autres?
Merci
C’est assez simple. Par exemple, une bonne partie de l’évolution visée dans l’article, ce sont les centaines de millions de chinois qui ont profité des réformes économiquement libérales depuis 30 à 40 ans. Ces gens ne seraient pas sortis de la pauvreté sans la mondialisation libérale, c’est à dire en gros le système qui facilité les échanges entre entreprises situées dans des pays différents. S’il ne nous était pas possible d’acheter des smartphones assemblés en Chine (ou si les tarifs douaniers étaient restés élevés), les chinois seraient pauvres et bien peu d’entre nous auraient un smartphone, car le prix en serait très élevé.
Rien que la Chine montre que ça ne peut pas être les programmes de l’ONU, puisqu’ils ne s’y appliquent pas. Le facteur le plus probable, rien qu’en regardant comment ça se passe sur le terrain, est bien la libéralisation économique et l’accès à la propriété individuelle et au capital. Mais c’est vrai que si on ne regarde que les corrélations statistiques, le réchauffement climatique est aussi un facteur possible.
le capitalisme a réduit ces dernières années de moitié la pauvreté mondiale. http://loicgonsolin.politicien.fr/2013/07/05/716/ http://www.contrepoints.org/2012/03/22/74166-la-pauvrete-recule-dans-le-monde-grace-a-la-liberte-economique http://www.contrepoints.org/2013/10/13/142447-tout-ce-que-vous-aimez-devoir-au-capitalisme
cela est un fait le capitalisme permet d’améliorer le sort des plus pauvres…..comme disait churchill: » Le vice inhérent au capitalisme consiste en une répartition inégale des richesses. La vertu inhérente au socialisme consiste en une égale répartition de la misère. » intéressez-vous à Muhammad Yunus et à Hernando de Soto Polar : Deux économistes qui ont démontré, de façon expérimental et concrète (avec le micro crédit en Inde pour le premier et dans les favelas pour le second), que seul le capital, le plus petit soit-il, peut permettre de sortir de la pauvreté. A LIRE : « Au secours, ils veulent la peau du capitalisme ! » (Sous-titre : Petites leçons sur l’économie de marché à l’usage de ses détracteurs) de Nicolas Lecaussin, chez FIRST Editions
C’est un livre écrit de façon limpide : tout le monde peut le lire et comprendre. le capitalisme est un sytème parfaitement morale contrairement à ce que disent les anticapitalistes: http://nicomaque.blogspot.fr/2013/02/le-capitalisme-est-il-moral-ce-que-vos.html http://www.contrepoints.org/2012/01/31/66856-le-capitalisme-le-systeme-le-plus-vertueux-jamais-invente
http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-nouailhac/nouailhac-recul-de-la-pauvrete-vive-le-capitalisme-08-10-2015-1971651_2428.php
D’ailleurs, il suffit de voir quels sont les pays qui souffrent de famine. En général, ce sont des dctatures marxistes (Erythrée, Corée du Nord, Vénézuéla,…).
La faim dans le monde résulte avant tout de la pauvreté. la pauvreté s’est ce qui cause la faim. Or, ce qui permets de faire baisser la pauvreté, c’est le capitalisme. Donc, c’est le capitalisme qui permets de lutter contre la fin. A lire sur le sujet: « The Mystery of Capital : Why Capitalism Triumphs in the West and fails Everywhere Else » d’Hernando de Soto Polar et de « The Case For Legalizing Capitalism » de Kel Kelly
« Ne sont-ce pas plutôt les programmes de l’ONU et autres? » ces programmes sont ni plus ni moins que de l’argent gaspillé. Comme toute l’aide internationale en général qui n’est qu’un gaspillage. Un excellent montrant l’inutilité de l’aide internationale, « Dead Aid: Why Aid Is Not Working and How There Is a Better Way for Africa”, de Dambisa Moyo et Niall Ferguso
Je peux le dire avec un argument lapidaire.
Dans la première moitié des années nonante (soit il y a un peu plus de 20 ans) sont entrés en vigueur les accords de l’OMC entre plus de 120 pays, accords qui ont soudainement accéléré la libéralisation du commerce mondial. L’ONU quand à elle arrose les pays d’argent et de programmes de développement tout azimut depuis 60 ans.
D’après toi, entre les deux causes possibles, laquelle est la plus plausible sachant que l’envol économique incroyable d’un nombre considérable de pays pauvres a commencé il y a environ 20-25?
Ps: Oui je dis nonante et pas quatre-ving-dix. Je vis en Suisse. Note que je dis aussi huitante, je ne suis pourtant pas Vaudois. Je trouve simplement que c’est plus cohérent.
À propos de la dictature marxiste au Venezuela, quelques rappels factuels:
– Chavez a gagné 15 élections sur 16, des électrions transparentes selon tout le monde.
– Près de 1,5 millions de Vénézuéliens ont appris à lire, écrire et compter grâce à la campagne d’alphabétisation.
– Le nombre d’enfants scolarisés est passé de 6 millions en 1998 à 13 millions en 2011. Le taux de scolarité dans l’enseignement secondaire est passé de 53,6% en 2000 à 73,3% en 2011.
– Entre 2005 et 2012, 7 873 centres médicaux ont été créés au Venezuela. Le nombre de médecins est passé de 20 pour 100 000 habitants en 1999 à 80 pour 100 000 habitants en 2010, soit une augmentation de 400%. Le taux de mortalité infantile est passé de 19,1 pour mille en 1999 à 10 pour mille en 2012, soit une réduction de 49%. L’espérance de vie est passée de 72,2 ans en 1999 à 74,3 ans en 2011. De 1999 à 2011, le taux de pauvreté est passé de 42,8% à 26,5% et le taux de pauvreté extrême de 16,6% à 7%. Le taux de malnutrition infantile a été réduit de près de 40% depuis 1999. En 1999, 82% de la population avait accès à l’eau potable. Ils sont désormais 95%. Le taux de malnutrition est passé de 21% en 1998 à moins 3% en 2012.
– Le coefficient de GINI, qui permet de calculer les inégalités dans un pays, est passé de 0,46 en 1999 à 0,39 en 2011. Le taux de chômage est passé de 15,2% en 1998 à 6,4% en 2012, avec la création de plus de 4 millions d’emplois. Le salaire minimum est passé de 100 bolivars (16 dollars) en 1999 à 2047,52 bolivars (330 dollars) en 2012, soit une augmentation de plus de 2000%. Il s’agit du salaire minimum en dollars le plus élevé d’Amérique latine. Le PIB par habitant est passé de 4 100 dollars en 1999 à 10 810 dollars en 2011.
La grand période de l’illusion Vénézuélienne est passée, vos copains n’osent plus venir depuis 2014 tellement la situation actuelle est merdique et va en s’aggravant.
Et le plus dramatique c’est que le vénézuéla est le pays au monde avec le plus de ressources pétrolière au monde.
Tous indicateurs qui se crashent lamentablement désormais parce que le clientélisme qui les fonde n’est plus finançable…
En effet, vous vous arrêtez (étrangement) en 2011 ou 2012, bien avant la chute des prix du pétrole sur lesquels le régime se basait pour financer ses programmes sociaux, paravent de la corruption généralisée des apparatchiks en place. Je vous aide donc: en 2015, les salaires réels ont chuté de 35% au Venezuela (en raison notamment de l’inflation galopante), et 76% des habitants sont désormais pauvres, comparativement à 55% en 1998.
Il a fallu 70 ans pour démontrer que l’URSS était une imposture, mais apparemment vu la popularité de Maduro,une vingtaine d’années suffiront pour le « socialisme bolivarien ».
Manquait plus que Chavez!
Votre ami Maduro a l’air d’être en mauvaise posture, mais j’ai pas l’impression qu’il va lâcher le pouvoir sans tenter un coup tordu.
En tout cas, son allié Raul roucoule avec le grand satan (le traître).
Marrant, avec les magasins vides, la famine, 4h de coupure de courant par jour, l’inflation à 4 chiffres, j’aurais cru qu’on en serait à la phase « ce n’était pas du vrai socialisme », comme pour l’URSS, la Corée du Nord, le Cambodge, etc.
Apparemment, il y a encore des rats sur le navire. Faites attention, il sombre vite.
Un des elements essentiels au capitalisme, Hernando de Soto l’a montré, c’est le droit de propriété. Droit qui permet l’hypotheque, qui permet l’obtention de capital, qui permet l’investissement et l’enrichissement.
inexistant dans les dictatures communistes ou regne l’arbitraire, tous les jours un peu plus bafoué et rogné en démocratie socialiste.
« Ne sont-ce pas plutôt les programmes de l’ONU et autres? »
Si c’était vrai on ne devrait pas trouver de corrélation entre le degré de liberté économique et l’ouverture aux échanges et la réduction de la pauvreté, on devrait au contraire trouver que c’est équitablement répartis entre tous les pays, en fait distribué conformément à la répartition de la manne de l’ONU par l’ONU.
Devine ce que montrent les données?
Et les programmes de l’ONU il le trouve où l’argent qui sert à les faire tourner?
Hummm.. a permi c’est plutôt a permis
PS j’ai aussi l’orthographe défectueuse, mais dans le titre 🙂
Tout le monde se rend bien compte qu’on est à l’âge d’or de « l’humanité » : surpopulation, pollution, réchauffement climatique, guerres, terrorisme, surendettement … Vive ce modèle économique qui nous condamne coûte que coûte à la croissance permanente !
Je piges pas le titre. Pourquoi parler de néolibéralisme ? Ce terme ne veut strictement rien dire. En plus, il faut pas confondre capitalisme et libéralisme. La chine a adopté le capitalisme ce qui lui a permis de s’enrichir et d’améliorer considérablement le sort de sa population mais cela ne fait pas de ce pays, un pays libéral pour autant. La Chine n’est pas libéral.
Le libéralisme ne se résume pas au capitalisme économique, mais le capitalisme économique est assurément du libéralisme. Le capitalisme est un pan du libéralisme au même titre que la pipe est une partie de ce que tu pratiques quand tu as des ébats sexuels. Certes la relation sexuelle ne se résume pas à une pipe, mais la pipe fait bien partie des ébats sexuels. Ton commentaire me fait penser à la défense de Clinton. Une pipe c’est pas tromper peut-être?
Les français ne comprennent pas comment le capitalisme fonctionne, mais pire, ils ne comprennent pas POURQUOI le capitalisme fonctionne. Du coup, ils sont obligé de trouver des « complots mondialistes » pour expliquer cette réussite manifeste, et l’échec manifeste de l’économie étatisé.
Le « Capitalisme »,ça n’existe pas en soi ! Du moins est-ce un mot tout ç fait inutile,intenté par Marx, sans doute pour faire un « isme » qu’on se donne la gloire d’avoir découvert et analysé. Alors que cela ne peut désigner rien d’autre que l’ Economie en général,et même l’économie de marché,tout simplement parce qu’il n’y en a pas d’autre. C’est l’échange,de quoi,sur quoi a vécu l’humanité depuis son origine.
Qu’il y ait de l’accumulation,comme certains croient définir ce qu’ils appellent capitalisme,n’a surement pas été inventé à l’ère moderne,il y a toujours des amasseurs et des thésauriseurs,voir Aristote et la chrématistique. Le plus souvent un trésor,comme on disait servait dans des buts militaires de domination.
La civilisation au sens valorisation a été au cours des siècles,le résultat d’invention pour aider à l’existence collective. Ce qui n’a fait que s’amplifier tout le long de l’histoire jusqu’à l’industrie moderne.Invention et production en vue des échanges,comme toujours,dont l’humanitéé a profité en en faisant un tout qui s’appelle Economie.
Absolument, le capitalisme est une invention de Marx qui n’a absolument rien de libérale :la philosophie libérale est basée sur la notion de valeur, alors que le capitalisme est matérialiste comme le reste du marxisme.
En fait, c’est un piège : si on défend en tant que libéral le capitalisme, on tombe tout de suite dans un débat moral qui n’a aucun sens.
La notion de propriété est moralement indéfendable si on adopte un point de vue matérialiste, mais elle est completement fausse dans ce cas : la valeur d’une priopriete qui n’est pas échangée ou utilisée est nulle : ce sont les matérialistes qui pensent que les choses ont une valeur intrinsèque, ce qui est juste une supposition basée sur l’arrogance de connaitre une pseudo vérité scientifique universelle qui règierait l’économie.
Ne jouez pas sur les mot, même les libéraux utilisent le terme « capitalisme ». il faut accepter que ce terme est devenu synonyme d’économie de marché régie par la propriété privé. S’efforcer a nier ce terme, c’est justement perdre le débat.
Vous êtes aller la ou votre contradicteur voulait vous amener, et vous êtes obligé de vous justifier : vous avez perdu.
Je ne sait pas si je me suis si mal expliqué pour vous; je dis seulement que,dans la pratique,ce qui est l’essentiel,le mot capitalisme ne peut signifier rien d’autre qu’un synonyme de l’Economie de marché.Ce que vous répétez en ajoutant que je me trompe et que j’ai perdu (?)J’joute que c’est donc un mot inutile. Je me trompe sans doute sur un point :en tant que synonyme d’économie,c’est un synonyme tendancieux et qui suggère un maléfice du marché dans un esprit marxiste.Quand un libéral emploie ce terme,c’est dans le sens positif,en répondant à la paranoïa marxienne,transmise par contagion à tout le prolétariat.
Quand un « intellectuel marxiste » le fait c’est dans en sens détourné.Il arrive aussi que celui-ci emploie l’expression économie de marché: ce sera toujours pour lui dans le sens péjoratif sous entendu au méchant capitalisme. Ce qui confirme,en effet que Marx savait très bien qu’il n’inventait ce synonyme que comme moyen de détourner le sens du phénomène réel qu’il prétendait dénoncer !
« Ce que vous répétez en ajoutant que je me trompe et que j’ai perdu »
Je ne dit aucunement que vous vous trompez, je suis totalement d’accord avec votre analyse, maintenant je vous dis que revenir sur ce sujet c’est justement perdre face à votre adversaire, parce qu’il a réussi à vous faire vous justifier. Vous avez perdu, non pas parce que vous vous trompez, mais parce que vous entrer dans le jeu réthorique de l’adversaire.
Chers amis, on dit capitalisme par habitude, par commodité .Le capitalisme n’existe pas. C’est une invention des socialistes au 19eme pour désigner un ennemi, l’autre monstrueux à abattre et qui permet d’exister. La notion de capital était à l’époque sans définition, il a fallu attendre le début du 20eme pour en avoir un contenu clair. Voir l’excellent livre Michel Netter( qui vient de nous quitter) le capital .
En parallèle les « écolos » viennent de désigner un ennemi les « climato sceptiques »…
Le sourd et l’aveugle ici, c’est l’auteur de cet article qui parle de la pauvreté extrême et non pas de la simple pauvreté et de l’écart entre les nantis et ceux qui rament qui se creuse toujours d’avantage pour engraisser une infime proportion de très riches insatiables.
C’est ce qu’on appelle « un sujet d’article ». Si vous voulez trouver des infos sur le (faux) problème que vous soulevez, et comprendre la position (et de l’auteur et des libéraux en général), il y a une fonction « recherche » en haut à droite. Mais se plaindre que l’article ne parle que de l’extrême pauvreté, alors que le sujet de l’article est l’extrême pauvreté, c’est faire preuve d’une extrême pauvreté, mais intellectuelle cette fois-ci.
C’est surtout en France que la jalousie et l’envie augmentent, ça n’est en rien une tendance mondiale. Bien entendu aussi, ça engraisse surtout les administrations publiques et les politiciens pour qui votent ceux qui rament.
Pierre, j’en conclus que tu preferes que les pauvres soient plus pauvres tant que les riches sont moins riches à une situation dans laquelle l’écart entre riches et pauvres augmente mais où les pauvres sont moins pauvres. Tu detestes les pauvres plus que les riches, en somme. Tu es donc un authentique socialiste, bravo. Vive l’idéologie socialiste, la misère, la guerre et la mort !
Le tot de profit des entreprises en moyenne en France est faible par contre les charges sociales et les impôts sont élevés . En gros vous gagnez de l’argent à partir du mois de juillet . Voir l’article comparatif sur l’impôt ce jour sur ce site . Maintenant je vous l’accorde la vie n’est forcément une rigolade, les libéraux n’ont jamais dit cela.
Mais un pays où existe la liberté et le respect du fruit du travail de chacun est meilleur comme situation et comme espoir d’améliorer son sort.
Des gens courageux, des génies, des inventeurs sont morts dans la misère, c’est de moins en moins le cas. La vie n’est pas affublée d’un jury impartial .
Hayek pourtant souligne bien que le libéralisme entre en déclin dès les années 30, et cela a accéléré après guerre.
N’est ce pas plutôt la sciences qu’il faut remercier?
Ou bien l’extrême complexité de la mondialisation qui rend le législateur fou impuissant, donc une sorte de libéralisme involontaire?
L’innovation est favorisée dans un environnement libéral, parce qu’il autorise la destruction créatrice, permet aux gens de trouver de meilleures solutions.
Très bon article qui montre qu’il suffit de laisser les gens travailler,s ‘organiser et échanger pour sortir de la misère, de la famine, et mêmes de s’enrichir sensiblement. Nul besoin d’être un libéral orthodoxe . L’honnêteté intellectuelle, la modestie et la confiance dans l’action humaine me semblent être les qualités necessaires d’un homme politique digne d’être élu .
Merci pour ce papier… essentiel! Et pour l’illustration. Je vous lis toujours avec grand plaisir..
Et je me plais a rappeler ces faits « dérangeants »,.. contre intuitifs a tous mes contradicteurs gauchistes, malthusiens, bobos-écolos… investis d’une mission « divine » pour « refaire » le monde. Du genre a remplir les fosses communes.
« En 1981, j’avais six ans. »
Et moi j’avais 18 ans… je me souviens m’être levé très tôt le premier mercredi de novembre 1980 pour une spéciale élections américaines sur TF1, Pour les résultats. Je me souviens de ce grand bonhomme souriant entouré d’une foule déchaînée: « Nous allons remettre l’Amérique au travail ».
Quelques mois plus tard au mois de mai, la France élisait Mitterrand .. une foule en liesse aussi, mais un projet carrément obscurantiste dont nous ne sommes pas encore sorti et qui nous enfonce dans le déclin.aujourd’hui .
A cette époque j’étais déjà libéral mais je ne le savais pas. 🙂
Le libéralisme a bien fonctionné lorsqu’il était … en concurrence avec le communisme. Depuis l’effondrement du communisme on est dans un système non durable ( planche à billets, dettes exorbitantes, produits financiers représentant plus de 10 fois l’économie réelle, capitalisme de connivence etc…..)
On est dans une fuite en avant et les grands manitous ne savent pas comment ils vont sortir par le haut en évitant le chaos.Il n’y a rien pour réguler ce système fou qui profite à certains au détriment des autres.Les arbres ne montent pas au ciel et rien ne dit que l’occident ne vas pas décliner et avec lui le développement économique. l ne faut jamais prolonger les courbes sans prendre en compte les scenarii de rupture. Si l’Europe s’écroule il y aura des conséquences sur la planète, y compris pour les USA. Ce qui compte maintenant c’est l’avenir et non les apports passés du libéralisme.
Oui, l’économie a connu la croissance, la mise sur le marché d’innovations technologiques importantes tels internet, provenant de l’armée, et les rattrapages de l’Asie. Mais cette croissance se fait de façon anarchique, et exploite les ressources de la planète de maniere un peu trop intense, ce qui me fait penser à un feu de paille qui crâme beaucoup de combustible. Pire, la tendance à la concentration des grandes multinationales et des agences de notation, tendent petit à petit vers des quasi monopoles et standardiser l’information, ce qui empêche l’arrivé d’outsider et nuit au libéralisme.
L’armé américaine n’a pas inventé internet, elle savait très bien qu’elle n’en avait pas les capacités. Elle a donc demander à des universitaires de lui construire un réseaux indestructible, la réponse de ces universitaires à été un réseau libre et décentralisé, comparons cela avec le réseaux étatique et centralisé du minitel français. Etonnamment ce minitel à été créer par une entreprise étatisé, avec une mentalité de fonctionnaire. C’est tellement comique de lire les rapport parlementaire de l’époque expliquant comment internet n’avait aucune chance face à nos milliers d’ingénieurs fonctionaire.
Pouvez vous imaginer qu’il existe des endroits de la Terre ( et je parle pas d’endroits « primitifs » où les gens savent très bien ce qu’est le business, même si l’unité monétaire est la tête de bétail) où les critères de PIB, d’indicateurs de Santé, d’alphabétisation etc.. sont considérés comme secondaires au regard de préoccupations « spirituelles »……. ce qui rend tout à fait ridicule les analyses « économiques » au regard de mouvements pacifiques ou surtout agressifs de nature religieuse: très faibles besoins, indifférence à leur propre vie, idées étroites mais fortes……incorruptibles d’une certaine manière.
Devinez où ce type de personnes, même pacifiques, se met notre « âge d’or » ….?