Par la rédaction de Contrepoints.
Un sondage IFOP1 pour le Journal du Dimanche d’avril 2016 montre que la cote de popularité de François Hollande et de Manuel Valls ne cesse de chuter.
Le chef de l’État fait de moins en moins de satisfaits
Seuls 14% des Français se déclarent satisfaits du Président de la République contre 17% en mars dernier. C’est au Parti Socialiste que le chef de l’État a le plus de succès puisque 43% des sympathisants PS se disent satisfaits. Les autres critères étudiés (catégorie socio-professionnelle, statut, âge, etc.) ne montrent pas de tendance particulière, suggérant que François Hollande mécontente les Français de façon assez universelle, à l’exception d’un socle au Parti Socialiste.
L’évolution de la cote de popularité de François Hollande depuis son élection en 2012 montre que les légers rebonds post-attentats de janvier et décembre 2015 auront tous deux été de courte durée, la baisse étant encore plus marquée ce printemps qu’au printemps dernier puisque le chef de l’État s’approche des minima observés à la rentrée 2014 (13% de satisfaits).
Le sondage note aussi qu’à ce stade du mandat, le président ayant été réélu avec le plus bas pourcentage de satisfaction est Charles De Gaulle avec 54% en 1964. Valéry Giscard d’Estaing et Nicolas Sarkozy avec respectivement 45% et 28% à ce stade de leur mandat n’ont pas été réélus.
Manuel Valls à peine mieux loti
Le Premier ministre fait seulement 25% de satisfaits en avril contre 27% le mois dernier. La structure de l’insatisfaction est plus complexe que pour François Hollande, au moins sur le plan politique, puisqu’on retrouve une baisse progressive de la satisfaction à mesure que l’on s’éloigne vers la droite comme vers la gauche du positionnement politique de gauche modérée de Manuel Valls.
Depuis qu’il a accédé à la position de chef du gouvernement, la part des Français qui se déclarent satisfaits de Manuel Valls baisse elle-aussi. Les rebonds observés pour François Hollande ont été plus nets pour lui mais ils ne durent pas plus et le Premier ministre atteint désormais son pourcentage de satisfaits le plus faible depuis sa prise de fonction.
Perspectives moroses pour la cote de popularité de François Hollande
Le couple exécutif aura fort à faire au cours de cette année. Pour François Hollande, il faudra reconquérir les Français en vue de la présidentielle. Si la mission semble difficile voire impossible aujourd’hui, il ne faut pas perdre de vue que le socle de satisfaits au sein de son parti peut constituer une base puissante pour la campagne. Nicolas Sarkozy, avec une cote certes moins basse mais tout de même très faible, avait réussi à obtenir plus de 48% des suffrages à l’élection présidentielle de 2012… Rien d’impossible pour un habile politicien, mais jamais un Président de la République ne sera parti d’aussi bas à un an de la remise en jeu de son mandat. Quoi qu’il en soit, beaucoup de Français semblent trouver que ça ne va pas mieux.
Quant à Manuel Valls, il suit à une distance de plus en plus courte le chef de l’État. Sa volonté de faire passer des réformes durant cette année pré-électorale risque de ne pas suffire face à une majorité peu convaincue par ses orientations politiques et face à une rue de plus en plus bruyante…
- L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1 998 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne et par téléphone du 7 au 16 avril 2016. ↩
ben voui , mais hollande a décrété que » ça allez mieux » ; mais comme dit la mamie du coin , c’est quand le coq a les pattes dans la merde qu’il chante le mieux…..
Je préférerais qu’on affiche les pourcentages de mécontents, ça enlève les doutes sur le nombre d’indifférents.
Le malheur c’est que l’ignoble ne paraît nullement affecté par son score de nabab de l’insatisfaction…. il ne pense qu’à se représenter ! Bref, il ose tout; c’est même à ça qu’on le reconnaît.
Maintenant, ils ne craignent plus assez d’aller à la Lanterne, et pour cause !
On dirait du Michel Audiard.
La devise de Choiseul : « tout va mal, tout va de plus en plus mal, tout ne peut qu’aller mieux ».
L’objectif n’est pas de reconquérir les Francais mais de continuer à se gaver et à en faire profiter les copains.Même avec 90 % de gens hostiles il est possible de rester au pouvoir. Même avec 80 ou 90 %de gens hostiles à une loi il est possible de la voter ( d’ailleurs parfois avec seulement 5 % des députés). Ils ont réussi à déconnecter totalement le fait d’être au pouvoir avec le fait de satisfaire les citoyens et l’intérêt général et d’être compétent et de respecter ses engagements.Ils ne redoutent que la vraie révolte populaire de masse: c’est pour cela qu’il est interdit d’avoir des armes, que les lois anti terroristes sont en fait conçues pour espionner le peuple….
Une manif pacifique avec des millions de gens leur fait plus peur que quelques gauchistes casseurs( qui font même partie de leur dispositif pour maintenir l’illusion de la liberté).
C’est aussi pour cela qu’ils sont catastrophés à l’idée que le front national pourrait faire une vraie rupture dans ce petit système qui ronronne. Mais qu’ils se rassurent si le FN était au pouvoir il ya de bonnes chances pour qu’il mette les doigts dans le pot de confiture et qu’il ne casse pas un tel joyau qui permet de se nourrir sur la bête.
A la lecture de la courbe de baisse de popularité, il est facile d’observer les moments de reprise de cette popularité :comme par enchantement, il s’agit des lendemains d’attentats; De la a imaginer un bon petit attentat trois mois avant l’élection ???Avec tous ces voyages au moyen orient ?? et pour y rencontrer qui ?? On peut tout imaginer de ces politicards a quatre sous.
Ce sont des sondages. Dire qu’on est mécontent du Président au lendemain d’un attentat, c’est faire le jeu des terroristes et mettre la responsabilité de l’attentat sur le dos du dit Président. Donc on ne le dit pas, mais est-ce qu’on le pense moins pour autant ?
« Quand ils sentent le vent tourner, grâce à leur instinct d’imbécile, les François n’hésitent pas à s’engager dans la Résistance en 43, 44 ou 45, voire, pour les plus sots, en 46. Grâce à la longueur de leurs crocs, ils laissent des marques sur la moquette ministérielle où ils plient l’échine jusqu’à ramper pour obtenir la moindre poussière de pouvoir, les François peuvent espérer se hisser un jour sur le plus élevé des trônes, celui du haut duquel, dans l’ivresse euphorique des cimes essentielles, l’imbécile oublie enfin qu’il est posé sur son cul. Alors, serein, benoît, chafouin, plus cauteleux que son hermine et plus faux que Loyola, il entraîne paisiblement le royaume à la ruine, en souriant comme un imbécile. »
Pierre Desproges…