Par Jean-Sylvestre Mongrenier.
Initialement perçu comme une manœuvre politique interne et l’expression de l’insularisme britannique, le thème du Brexit monte en puissance avec la proximité du référendum, le 23 juin 2016. Ainsi le président américain n’a-t-il pas hésité à traverser l’Atlantique afin d’expliquer l’importance de la présence britannique au sein de l’Union européenne, au grand dam des partisans du « out ».
Il reste que les opinions publiques européennes, bien que majoritairement en faveur du « in », ne semblent pas toujours prendre la pleine mesure des enjeux. En bref, les conséquences d’une éventuelle victoire des partisans du Brexit ne concerneraient que les seuls Britanniques. Pour l’essentiel, l’Europe continentale demeurerait à l’écart des retombées négatives, certains pays pouvant même prétendre tirer leur épingle du jeu. D’aucuns songent déjà à substituer la place financière de Paris ou de Francfort à la City.
Un rôle majeur dans les destinées de l’Europe
Dans l’ambiance contemporaine marquée par l’économisme, le Brexit est le plus souvent traité à travers le commerce, la finance et ses conséquences sur la production de richesses. Dès lors, on se livre à des batailles de statistiques économiques, souvent incertaines, comme si l’homme ne vivait que de pain. Ce faisant, l’impact sur l’Union européenne, et par contrecoup sur l’OTAN, d’une sortie du Royaume-Uni est négligé. À croire que l’archipel britannique ne serait jamais qu’une grande Islande, plantée au beau milieu de l’Atlantique Nord.
Et pourtant ! Sur les temps longs de l’Histoire, cet archipel a joué un rôle majeur dans les destinées de l’Europe. Lorsque Rome dominait l’Europe et la Méditerranée, la Britannia était le conservatoire de l’identité celtique. À l’époque des « royaumes barbares », ses clercs et ses centres monastiques contribuèrent de manière décisive à la perpétuation du latin classique ainsi qu’à la nouvelle évangélisation de l’Europe. Il faut ici rappeler la personnalité d’Alcuin, né dans le Yorkshire, l’« homme le plus savant de son temps » (Eginhard) et principal artisan de la Renaissance carolingienne.
Par la suite, le Royaume-Uni fut le lieu d’élaboration d’une tradition politico-parlementaire fondée sur la liberté, tempérée par la morale et les usages, sur la séparation des pouvoirs et les « check and balances ». Conservons à l’esprit John Locke et les « Lumières conservatrices », Adam Smith ou encore les Réflexions sur la Révolution française du grand Edmund Burke. Le sens de la tradition et la défense des libertés concrètes auront profondément influencé l’évolution des régimes politiques occidentaux.
Au cours du XXe siècle, lorsque le continent passa sous le joug de systèmes tyranniques, l’« Angleterre combattante » fut le conservatoire de la liberté et le point de départ d’une refondation de l’Europe une et libre. Elle prit ensuite une part décisive dans la stratégie d’endiguement de l’Union soviétique et dans la « victoire froide » sur le totalitarisme rouge. Aussi peut-on affirmer sans hésitation ni restriction que le Royaume-Uni est un élément d’équilibre dans les destinées de l’Europe, sur le plan de la pensée politique et de la philosophie morale comme sur celui de la géopolitique.
Dans sa tribune du Daily Telegraph, le 23 avril 2016, le président américain a souligné le fait que la victoire du « out » affaiblirait les positions du Royaume-Uni dans le monde et réduirait la latitude d’action de Londres sur la scène internationale. Le retrait britannique marquerait non pas la victoire des héritiers de Kipling et des traditions impériales, mais celle des Little Englanders, repliés sur la « verte et joyeuse Angleterre ». Loin de mobiliser les images du passé pour se projeter dans l’avenir, leur rhétorique relève de la nostalgie incapacitante.
Les retombées extérieures d’un éventuel Brexit
L’erreur serait de négliger les retombées extérieures du Brexit. Le départ d’un État qui est l’héritier d’un puissant et prestigieux passé impérial, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies et cinquième économie mondiale, ne serait pas sans effets sur le devenir de l’Union européenne. Une telle décision ne remettrait pas immédiatement en cause la coopération militaire franco-britannique – elle s’organise en bilatéral et dans le cadre de l’OTAN –, mais la Politique étrangère et de sécurité commune (PESC) de l’Union européenne et ses prolongements dans le domaine de la défense seraient gravement atteints.
Par ailleurs, la sortie britannique de l’Union européenne pourrait avoir un effet de contagion sur d’autres pays européens et encourager les différents mouvements nationalistes, indifféremment qualifiés de « souverainistes » ou de « populistes ». La possible victoire du « out » constitue donc un risque systémique susceptible d’accélérer l’affaiblissement des solidarités géopolitiques européennes, voire de provoquer la dislocation de l’Union européenne.
Stimulés par cette perspective, nationalistes et démagogues de tous poils invoquent une improbable Europe des nations, fondée sur le « chacun pour soi », qui s’étendrait de « Lisbonne à Vladivostok ». Soyons assurés qu’aussitôt les solidarités géopolitiques liquidées, cette « internationale des nationalistes », réunie de manière circonstancielle dans la dénonciation de l’Union européenne, ne tarderait pas à se déchirer en divers conflits identitaires et territoriaux.
À l’Est, la Russie, toute à sa logique d’« État perturbateur », instrumentaliserait les uns et les autres afin de démanteler les frontières de ses voisins, de mener des guerres de conquête et de pousser son projet géopolitique révisionniste. Au total, la réalité de cette « Europe européenne », comme aiment à dire les ennemis de l’Europe instituée, se réduirait à un jeu d’alliances et de contre-alliances, avec à l’horizon le retour au darwinisme géopolitique.
Le refus d’une telle perspective et la cause de la paix, alors que les frontières orientales et méridionales de l’Europe sont menacées, ne sauraient pourtant justifier le statu quo. Si les récriminations britanniques à l’encontre de l’Union européenne mettent l’accent sur les coûts de l’intégration, les partisans du Brexit sont animés par des passions qui dépassent les seuls intérêts économiques. Les Britanniques connaissent une grave crise identitaire et nombreux sont ceux qui voudraient renouer avec les fastes et les certitudes de l’ère victorienne et du « splendide isolement ».
La quête d’identité de l’Europe
Au vrai, toutes les sociétés post-modernes européennes sont travaillées par ces interrogations, et il serait erroné de traiter par le mépris cette quête d’identité, qui traduit la crainte d’une submersion par la globalisation. Il faut être conscient du fait que les nouveaux flux de populations à destination de l’Europe et la situation migratoire chaotique aux frontières, avec des effets jusqu’au cœur des métropoles européennes, avivent les forces qui confondent dans un même refus l’immigration extérieure et les solidarités entre les pays membres de l’Union européenne.
À l’évidence, on ne saurait donc plaider en faveur de l’Europe une et libre en prétendant faire de celle-ci la première pierre d’un État mondial, sans identité propre ni frontières définies. Les chefs d’État et de gouvernement ont d’ores et déjà accepté la plupart des demandes posées par David Cameron, qu’il s’agisse d’approfondir le grand marché, de graver dans le marbre les exemptions obtenues par le Royaume-Uni (Union économique et monétaire, espace Schengen) ou de préserver la City des régulations excessives de la zone euro. Tout cela est bel et bon mais ne répond ni aux exigences des temps présents, ni à la quête d’identité.
Pour convaincre les opinions publiques de l’importance de l’Europe, il est certes nécessaire de mettre en avant un certain nombre de réponses à des défis concrets et immédiats : le contrôle des frontières communes de l’Union européenne dans les Balkans et en Méditerranée, le renforcement de la zone euro, la plus grande contribution de l’Europe à sa défense et à sa sécurité, à l’est et au sud. Pourtant, cette approche exclusivement technique et fonctionnelle (un problème ? Une solution !) ne suffira pas.
La difficulté n’est pas seulement de rendre possible ce qui est nécessaire, mais de l’inscrire dans une vision d’ensemble. L’idée directrice consiste à faire de ce Commonwealth paneuropéen qu’est l’Union un marché suffisamment compétitif et ouvert au monde pour assurer la prospérité publique et financer les moyens requis par toute grande politique. Outre le fait que la profondeur d’un tel ensemble économique assure un plus vaste espace aux vertus de la division du travail et accroît le potentiel de croissance, sa taille est en phase avec la globalisation : adossé au pilier atlantique, ce Commonwealth paneuropéen ouvre sur toutes les mers d’Europe, l’Eurasie et l’Orient.
Simultanément, l’Union européenne doit s’organiser et fonctionner selon le principe de la géométrie variable afin de conjuguer l’approfondissement et l’élargissement, ce qui signifie plusieurs niveaux d’intégration politique : le cercle le plus étendu est celui du droit, de l’économie de marché et de la solidarité diplomatique. En son sein, la zone euro requiert une intégration plus forte. Il en va de même pour l’espace Schengen, avec la définition en commun d’une politique migratoire. Enfin, les pays les plus dynamiques et les plus volontaires sur les plans diplomatique et militaire ont vocation à constituer un pilier géopolitique européen, solidaire du pilier nord-américain.
Faire front
Mais pourquoi donc tant d’efforts ? À l’inverse, ne pourrait-on pas s’abandonner à la « tentation de Venise » ? L’esthétisme et l’alanguissement plutôt que la volonté de puissance ? La seule considération des faits aux frontières orientales et méridionales de l’Europe nous rappelle qu’un ensemble humain, à la différence d’un individu, ne peut se soustraire à ce que Julien Freund nomme l’« essence du politique » : le conflit, la désignation de l’ennemi, la nécessité d’assurer la concorde intérieure et la sécurité extérieure. Bon gré, mal gré, nous sommes « embarqués » dans le cours de l’Histoire.
Si l’on met ces faits en perspective, la philosophie de l’Histoire apporte aussi des réponses. En l’occurrence, il nous faut relire le grand historien britannique Arnold Toynbee. Une fois passée la période d’expansion d’une civilisation, explique-t-il, la violente réaction des périphéries et l’affirmation de puissances hostiles requièrent le passage à une forme de structure impériale. L’enjeu n’est plus tant l’exportation de ses formes de civilisation que la conservation de l’être.
Dans la présente situation, la défense de l’Occident ne peut plus être assurée par les seuls États-Unis d’Amérique, simultanément engagés en Europe, dans le grand Moyen-Orient et en Asie-Pacifique. Dès lors, l’Europe doit assumer des responsabilités nouvelles, être plus forte et présente dans son environnement géopolitique, faire face aux menaces et prendre sa part du fardeau.
Pour ce faire, nul besoin de penser et concevoir une fédération tirée au cordeau. Une Europe à géométrie variable, recentrée sur ses « fondamentaux », aurait suffisamment de ressources et de moyens pour relever les défis extérieurs. L’essentiel ne se joue pas au niveau des grandeurs matérielles ou de l’architecture institutionnelle : il s’agit d’être conscient de ce qui fonde l’Europe et sa vocation universelle. Sans patriotisme de civilisation et transcendance des particularités, il n’y aura pas de « commonwill » européen.
- L’article est paru à l’origine dans Challenges.
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Sur le web
Toujours aucun argument en faveur du maintient, à part qu’il va pleuvoir des grenouilles si jamais. L’Europe est une coquille vide en matière militaire et diplomatique, rien empêcherait l’Angleterre de participer à une Europe de La Défense, ni de signer un traité de libre échange comme c’est le cas en Suisse, ou de gérer sa politique migratoire, d’autant que c’est plus facile quand on est une île.
L’Europe est un échec. Il aurait fallu commencer par créer un an d’excursion européenne obligatoire pour les jeunes (service civique, militaire) et se doter de médias européens, pour que les européens aient le sentiment d’appartenance à autre chose qu’un « machin » technocratique, au service des lobbies, qui nivelle tout par le bas.
Le point de vue présenté dans le texte ci-dessus ne me semble ni très libéral, ni très convainquant.
M. Mongrenier semble soutenir la thèse que la principale raison d’être de l’Union Européenne est qu’elle irait dans le sens de l’histoire.
Mais cela ne répond pas aux questions importantes, comme l’intérêt des Européens.
Avons-nous intérêt à nous laisser soumettre par une bureaucratie tentaculaire, omnipotente et froide, sans aucune possibilité de nous en échapper ?
Avons-nous intérêt à nous laisser soumettre par un empire militaire en formation qui prétend nous protéger mais qui exercera sa force essentiellement contre nous ?
Je me demande très sérieusement s’il n’est pas souhaitable que nous revendiquions notre indépendance à l’instar des Britanniques ?
@ Stéphane Lallemand
Votre position n’est pas étonnante. elle répond au sort européen de la France frustrée de ne plus être le Napoléon d’un empire réclamé par J.S.Mongrenier.
Dès le début de la communauté des 6 (19(‘), la France a voulu prendre le leadership de l’Europe: 3 « grands pays » Allemagne Italie et France, avec Ch.De Gaulle qui voulut s’immiscer parmi les vainqueurs de ’45 (sauf à Yalta où il ne fut pas invité), comme si la France qui l’avait condamné pour haute trahison, avait « gagné la guerre » contre l’Allemagne et l’Italie.
Et 3 pays pays plus petits qui eurent l’intelligence, déjà, de s’associer, sans véritable hiérarchie. mais qui étaient restés indubitablement du « bon côté » pendant la guerre.
Dire que l’Union Européenne est une bureaucratie (« tentaculaire, omnipotente et froide » est un complément nécessaire pour que ça devienne un axiome?) quand la proportion est de 1,12/10.000 contre 7,57% en France est une foutaise bien utile à la désignation artificielle du bouc- émissaire de la déliquescence française, incapable de se réformer ni d’observer les règles communes européennes pourtant dûment décidée par vos présidents successifs.
Et audacieusement, vous ajoutez: « sans aucune possibilité de nous en échapper » alors que simplement, les critères de convergences (simples critères de bonne gestion nécessaires quand on partage la même monnaie, érigés en « 3 piliers »), dûment votés et signés par votre président de la république le 7 février 1992, la France n’est toujours pas prête à s’en rapprocher, depuis le temps (24 ans!!!) en continuant à dépenser plus qu’à gagner, sans aucune excuse valable!
Ensuite: « Avons-nous intérêt à nous laisser soumettre par un empire militaire en formation qui prétend nous protéger mais qui exercera sa force essentiellement contre nous ? » Vous vous foutez du monde? Vous êtes, après la Grande Bretagne, le pays européen le mieux armé!
Alors demandez « votre indépendance » si vous voulez: personne ne vous retient!
La Russie dans une logique d’Etat perturbateur »… De la géopolitique décidée par les Etats-Unis?
Interessant.
L’Europe de vos voeux est un beau projet. A l’heure actuelle, c’est un fantasme. Bientôt 20 ans que des decisions sont prises en commun, appliquées individuellement, dans un bordel sans nom. Politique migratoire commune? Too late! Sécurité énergétique commune? Too late! Check and balance sur les comptes publics? Too late!
Vous oubliez une caractéristique majeure de la Perfide: le pragmatisme.
Votre projet est un échec sur toute la ligne, reste le choix de la remettre debout ou de la quitter.
Le RU ne peut pas faire tout seul. Lorsque vous portez un regard sans concession sur les leaders Européens, le choix est vite fait.
Basta.
Qui a fait et construit l’Europe depuis 40 ans et qui a « déconstruit » la France dans le mêle temps?
Qui prend (encore!) les décisions dans l’Union Européenne, ces pauvres chefs de gouvernement ou d’état, inquiets du résultat du prochain scrutin électoral dans « LEUR » pays.
Du coup, ils décident de ne pas vraiment décider! 12 fois, j’ai entendu Nicolas Sarkozy dire (en Français, forcément!, et à destination des Français (cocorico!) qu « » ‘il avait définitivement, et tout seul, sauvé la Grèce »!) On sait ce qu’il en était, maintenant!
Trop facile.
Les décisions fortes, stratégiques, ont bien été prises, a l’unanimité (enfin, presque, certains ont du voter 2 fois car ils ont eu faux la première). Libre circulation des personnes, monnaie unique, etc.. Toutes ces avancées ont été présentées comme telles et uniquement comme telles. Les voix dissidentes ont été neutralisées.
Relisez Thatcher a propos de Schengen. Relisez Friedman a propos de l’Euro. Eux prônaient un choix different. Eux pointaient les faiblesses de ces ‘avancées’, et disaient, a fort juste titre, « méfiez vous ». Leurs argumentaires ont été ridiculisées, systématiquement. Je me souviens fort bien de l’arrogance crasse des dirigeants Français et Allemands de l’époque. Certains commentaires sur Contrepoints sont un héritage direct de cette période (de toutes les façons, la GB n’a jamais été dans l’EU ou autres niaiseries)
C’est bien pour cela que je regarde si attentivement le niveau des politiques dans chaque pays. Sans exceptions, ils sont de la même trempe que leurs ainés dans les années 90.
Premiers au marriage, au frais des autres, bien installés a la buvette. Et aux abonnés absents lors des funérailles.
Ce machin est en train de couler. Je préfère largement prendre mon radeau, perdre un peu de confort a court terme, que sombrer joyeusement avec des inconséquents irresponsables que Savamieux représente avec tant de brio.
– On coule, chef.
– Oui, mais lentement. Eh oh, quel rabat joie celui la. Que la fête continue! Ya qui pour remplacer Black Whatever pour ma tit kermesse a Verdun? Quelqu’un a pensé appeler Angela? Pisse pétrole celle la, j’irais pas lui claquer son slip, ahahaha, mais bon, riche. Ahaha. Ah non? P’t.n, faut tout faire ici. Trop dur, d’être président, pis le monde, il est pas gentil.
Yup, bonne teuf, je préfère ramer et mettre un maximum de mer entre moi et ce machin ridicule que vous avez élu président, compliment qui vaut autant pour l’actuel que pour son prédécesseur.
Au moins nous savons qui sont les collabos de « l’ordre » financier anglo-saxon.
« La possibilite du « out » constitue donc un risque systemique » …. Pour l’UE.
Précisément, il est temps de démanteler cette assemblée de lobbyistes qui se mettent en travers de la souveraineté française, entre la non divulgation des différents traités de « libre échange » où les différentes normes qui n’ont pour but que d’empécher le commun des mortels d’accéder au marché et d’accorder des monopoles aux corporations, il n’y a rien à sauver dans cette masse informe de fonctionnaire planqués et grassement payés.
Les lois votées à Bruxelles sont souvent inadaptées car ignorant la culture et le contexte national des pays, ignorant la décision des locaux au motif de l’avancement d’une intégration toujours plus importante qui entraîne mchaniquement un nivellement par le bas et n’a pour finalité rien d’autre que les États Unis d’Europe.
L’Europe n’est pas un mauvais concept, mais cette Europe à la soviétique qui empiète sur la démocratie doit disparaître pour laisser place à un système d’entente au cas par cas, mare d’entendre que si on quitte l’euro, on va déclencher la 3e guerre mondiale, des ententes peuvent exister en dehors de l’UE.
l’europe est un gros merdier parce qu’elle a été décidé et imposé hors l’avis des peuples européens ; et les promesses liées à cette union européenne étaient mensongères ; qu’elle explose et qu’on n’en parle plus ;
Et si j’écrivais: »La France est un gros merdier parce que tout a été décidé et imposé par les politiciens français, en dehors du peuple français; et les promesses liés à celles des de ce monde politico-médiatique étaient mensongères; que la France explose et qu’on en parle plus! »: vous seriez d’accord?
Certains pays, en Europe, qui, eux ont fait des efforts d’évolution, de rationalisation, s’en portent bien, et mieux maintenant!
Mais personne n’interdit à la France de quitter l’Europe! Qui y perdra? On verra! (Il est clair que du temps de la P.A.C. qui vous rapportait 13 milliards, personne, en France, ne parlait de quitter l’Union Européenne).
Mais personne n’interdit à la France de quitter l’Europe! Qui y perdra?
Mais les sotscialistes en tous genres, ils seront obligés de revenir sur terre et d’arrêter de planer en permanence
L’argumentation géopolitique me fait furieusement penser à Giscard appelant à « Faire un bon choix pour la France ». Les politiciens en perte de vitesse qui n’ont pas de bilan positif à présenter en sont réduit à invoquer les « visions d’avenir » et la « menace du changement ». Leurs arguments sont tout à fait recevable, mais en général il est un peu tard pour commencer à expliquer aux électeurs ce qu’ils bricolent et surtout pourquoi le prix est si élevé.
On est bien « content » d’être sous la « protection » des US, de faire partie d’un « bloc géopolitique » puissant. Mais on aimerait aussi qu’on nous explique AVANT en quoi il est de notre intérêt de nous mettre dans la m… avec ces magouilles géopolitiques. Il est un peu tard pour se réveiller, tant la liste des sujets à « expliciter » s’est rallongée.
@ pragmat
Ah! Toujours lucide et jamais prêt à se satisfaire d’un slogan! Mr Grenier parle de tout et de rien de façon complexe: en fait on n’est pas plus éclairé sur son message (légèrement pro-européen).
L’UK se réjouira-t-il ou se maudira-t-il d’avoir choisi le « brexit » ou de l’avoir refusé: personne n’en sait rien mais beaucoup pensent qu’ils savent comment il faut voter!!! Que sur ses prises de positions, à lui!
L’Union européenne n’est pas encore celle souhaitée par la population (ni son Président, ni celui de la commission, ni celui du parlement et sans doute pas celui du président de la BCE non plus).
Qui, depuis internet, n’a envie qu’on tienne compte de son avis plus nuancé qu’un « bête » slogan, genre « pour » et « contre », « droite » ou « gauche ».
L’Union Européenne n’est pas encore « achevée », c’est bien clair.
Un jour, il faudra que Parlement puisse vraiment représenter les pays, et, en théorie plus démocratiquement que le Conseil Européen qui n’est que l’expression de « l’exécutif » de chaque pays: chefs d’état et de gouvernement et ministres qui décide de tout, actuellement même si toute directive redescend au niveau national pour être voté par l’assemblée national en France et parlement ailleurs.
Bien sûr, les exécutifs nationaux freinent des 4 fers pour garder le contrôle et protéger sa décision, se vantant chaque fois d’avoir eu satisfaction! Mais l’exécutif a quelque chose à perdre: le pouvoir! Les bons députés pas!
Donc, tout ce que n’a pas pu faire l’Union Européenne vient bien des exécutifs des états qui ne jouent pas le jeu, la France étant très bien classée dans les « freineurs » et « retardateurs » des directives européennes.
La France crache sur le résultat de ce qu’elle a fabriqué: rare hypocrisie! Encore faudrait-il qu’elle envoie à Bruxelles (et parfois, à Strasbourg, pour vous faire plaisir mais qu’on pourrait supprimer avec beaucoup d’économies!) autre chose que des « troisièmes couteaux » et « bras-cassés », inconnus de la population, pas représentatifs et de plus, fanatiques de l’absentéisme!
Mais si la France a envie de s’en aller, qu’on ne l’empêche surtout pas! Elle est plus un problème qu’une solution!, Idem pour le U-K!
La France crache sur le résultat de ce qu’elle a fabriqué: rare hypocrisie!
Ah si c’était de l’hypocrisie, on aurait encore une chance. Non, c’est vraiment par sotcialisme. Alors c’est pas gagné…
Toujours la même chose, l’UE marche mal et les peuples rechignent… Alors il faut plus de tout ce que l’on a (mal) fait avant, toujours plus, allez y les gars faites vous plaisir…
Tout le catalogue des pseudo arguments européistes sont passés en revue. Tous plus creux les uns après les autres. Et la finale une fois de plus, sur les bons américains et les mauvais russes. Mongrenier bon petit soldat du système. Allez retour à sacave !
Ma foi, vu qu’ils ne sont jamais vraiment entrés (à voir encore les exemptions négociées récemment par Cameron), ils peuvent continuer de rester dehors. Et en vrai. Maintenant, ils sont peut-être un peu moins cons que ceux qui restent et bavent régulièrement d’en faire plus. Nos éminents « présidents » de l’UE (ceux de commissions, eurogroupe et autre BCE) nous préparent une jolie refonte des traités européens, en pire bien sûr (visée 2017…). Et vu les gentillesses exprimées à l’égard de la Grèce, de l’Espagne, du Portugal, de l’Italie (immédiat), de la France (à venir) et les vélléités schizophréniques allemandes de plus en plus récurrentes, le UK n’a pas fondamentalement tort s’ils se tirent avant crash. Comme de même, leurs paradis fiscaux (heu pardon, leur technique poussée d’optimisation fiscale) assez efficaces pour en garder la maitrise. Et au cas où ils arriveraient à voter cet « exit », on peut parier que nos braves européistes leurs feront une liste d’accords dérogatoires (ce coup ci à l’inverse des précédents) pour continuer de garder les « bonnes » relations dont on nous rebat les oreilles à chaque sommet européen.
Mr Jean Sylvestre Mongrenier est géo politicien.
C’est pourquoi il s’exprime au conditionnel présent.
Aucun risque.
amike ,
Effectivement , le conditionnel présent ( pourrait…) est un mode verbal merveilleux …