Fonction publique : le gouffre financier des cotisations retraite des fonctionnaires

Le régime de cotisations retraite des fonctionnaires est un gouffre financier pour l’ensemble des contribuables.

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Fonction publique : le gouffre financier des cotisations retraite des fonctionnaires

Publié le 18 mai 2016
- A +

Par Jean-Philippe Delsol.
Un article de l’IREF-Europe

By: Tax CreditsCC BY 2.0

Quand les fonctionnaires de l’État payent un euro de cotisation pour leur retraite, l’État employeur en paye près de neuf. Dans le secteur privé, ce rapport est de 1 à 1,6 soit six fois moins. Or, ce sont les contribuables qui paient les cotisations de l’État, au profit de fonctionnaires dont les pensions de retraites sont bien plus élevées que dans le privé. La liberté d’assurance de chacun doit guider une réforme vers plus d’égalité entre tous les régimes de retraite.

 

Un taux de cotisations retraite des fonctionnaires très inférieur au privé

retraites rené le honzecPar rapport au salaire brut, le taux de cotisation des agents de l’État est de 9,94 % en 2016, avant de converger en 2020 vers le taux actuel moyen de 11,15 % des salariés du secteur privé. En moyenne, la cotisation de retraite à la charge des employeurs du secteur privé est de 16 %. Mais la cotisation versée par les employeurs de fonctionnaires civils de l’État est cette année fixée au taux de 74,28 % et de 126,07 % pour les militaires !

Par un tour de passe-passe, pour combler le gouffre que représente le régime de retraite de la fonction publique de l’État, il a été créé dans le budget de l’État un compte d’affectation spécial Pensions (programme 741), équilibré par l’ajustement des taux de contributions employeurs lors de chaque loi de finances, de façon à respecter apparemment l’exigence d’équilibre financier. Cette année, sur un total de ressources de leur régime de 52 785 milliards d’euros, les cotisations des agents publics représenteront seulement 5660 milliards et la soi-disant cotisation employeur 46 300 milliards. Si les cotisations employé et employeur étaient les mêmes dans le secteur public que dans le secteur privé, il manquerait 35 696 milliards, soit plus de six fois le montant des cotisations des agents concernés.

Ainsi et par la fiction d’une cotisation employeur vertigineuse, l’équilibre est assuré par une ponction sur le contribuable pour abonder un régime encore très privilégié en termes de calcul des pensions, d’âge de départ à la retraite… Les bénéficiaires de ce régime disposent d’une pension moyenne de 2079 euros par mois contre 1306 euros par mois en 2013 dans le privé. On comprend pourquoi les fonctionnaires ne veulent pas d’alignement sur le privé !

La réforme ne viendra pas de l’État et des ses fonctionnaires qui profitent du système. Mais la solution serait de donner progressivement à tous, fonctionnaires compris, leur salaire complet, charges comprises, et de laisser chacun s’assurer obligatoirement mais librement au près de la compagnie ou mutuelle de son choix.

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  • Entre des choix politique entre fonctionnaire de droite, et fontionnaire de gauche, imaginer une reforme possible releve du mirage dans le desert.
    Seul un jpur de cigne noir d un equivalent mur de Berlin et la faillite viendra a bout du collectivisme.
    Notre president actuel a cotise dans son mandat comme « fonctionnaire en disponibilité » dans un cynisme et une indifference generale sans qu il ne justifie cette indecence autrement que par une pirouette sementique.
    Cer article, tres gentil, qui est une evidence n a aucun equivalent dans la presse.
    L ignorance entretenue est encore la pour longtemps.

    • Paradoxalement, je m’impatiente de voir des taux d’intérêt à 6%, seule façon de voir enfin le mur de la dette mettre un terme au délire comptable et collectiviste de ce pays.

      Mais alors, quand la crise sera là, que fera la ploutocratie ? Réduire enfin la dépense publique ou alors se servir directement dans l’épargne des français et s’affranchir des règles de la propriété individuelle ?

      En général, pour ne pas choisir, on démarre une guerre. Civile ?

      • +1

        Je penche pour, dans l’ordre :
        – ponction de l’épargne (c’est déjà préparé, tout est en place)
        – une guerre (la ponction ne suffira pas)

        Tout ça pour sauver planques à potes et mammouths agonisants.

      • le choix de la guerre n’est pas idiot; cela rebat les cartes à tous les niveaux-c’est malheureusement une hypothèse qu’il ne faut pas ignorer.Si l’on touche à la propriété privée, certains ne se laisseront pas faire.

        • Et de plus, nous bénéficions de plus de 70 ans de paix en Europe et nous avons oublié le prix du sang; nos politiques »couillus » ne prendrons JAMAIS les décisions pour éviter le pire. Souvenons nous de nos courageux négociateurs face à Hitler en 36 à Munich.L’histoire ne reproduit pas toujours exactement mais des similitudes peuvent exister.

        • Vous croyez ?
          Ce sera comme en Argentine. On vous annoncera un beau matin que toutes les banques sont fermées, que vous n’avez plus rien sur vos comptes et qu’on a créé une nouvelle monnaie factice. Mais rassurez-vous, nos dirigeants auront pris leurs dispositions et leur fortune sera bien à l’abri « ailleurs ». C’est déjà le cas pour certains. Combien de Cahuzac en France ?…
          Au fait, l’article parle des caisses de retraite des fonctionnaires, mais que dire des retraites… Une amie fonctionnaire m’a dit un jour : « nous ne sommes pas retaités, nous sommes pensionnés « , cad nous sommes toujours payés par l’état même en retraite. Alors? combien de pensionnés de l’état en France ? Et croyez-vous que la caisse de retraite des fonctionnaires suffise à les payer ?

          • odidole , si ce que vous dites est vrai il n’y a pas que la fortune des dirigeants qui sera à l’abris ; eux aussi on intéret à tailler la route , because quand on voit le merdier que donne la réforme de la loi travail , je vous laisse imaginer ce qu’il se passerai dans ce pays si les comptes étaient vidés ; je préfère ne pas y penser ;

            • Ne vous inquiétez pas pour les Nullande, Manolo etc. et leurs comparses de droite : leurs rétro commissions sont bien au chaud dans non pas les paradis fiscaux du type Panama, Singapour ou Luxembourg (ça c’est pour le menu fretin des poly-tocards corrompus à la petite semaine) mais dans des endroits réellement sûrs (« endroits » n’étant pas le terme adéquat).
              Par ailleurs des jets du GLAM les attendent en permanence au Bourget ou à Villacoublay, prêts à décoller en cas de grabuge (aérodromes à quelques minutes seulement d’hélico de l’Elysée ou de Matignon : même pas la peine de traverser en berlines blindées toute sirènes hurlantes les banlieues des « sans dents »)
              Restent le menu fretin frelaté qui passerait lui effectivement un sale quart d’heure !

              • +1 @beaugrand , il n’y a qu’à lire les déclarations ridicules de patrimoine de nos sinistres dirigeants pour s’en convaincre ..
                Une fois dit ça , les petits fonctionnaires vont devoir à apprendre à courir vite/voler haut pour échapper à la revanche populaire .
                Je serais à leur place , je me méfierais, la désinformation essayant de faire porter le chapeau aux patrons ne marche pas super bien.

  • Selon Ambroise Mejean, les années passent, les rapports se succèdent, les réformes aussi, critiquées puis adoptées, mais elles restent incapables de répondre aux défis de notre système de retraites. Aujourd’hui déficitaire de 10 milliards d’euros par an, il n’est pas prêt de devenir excédentaire. Retrouvez son analyse, « Retraites : de la nécessité du courage en politique », sur le blog Trop Libre (http://www.trop-libre.fr/retraites-de-la-n%C3%A9cessit%C3%A9-du-courage-en-politique/)

  • Les fonctionnaires ne cotisent, le montant de leur « cotisation » est juste un jeu d’écriture comptable.
    Quelque soit le niveau de cotisations des fonctionnaires passé, présent ou futur, la totalité de leur pension provient uniquement de l’impôt.
    Si les fonctionnaires payaient 5€ de cotisation et l’état employeur autant en lieu et place de 1 et 9 aujourd’hui, au final ça ferait toujours 10€ à la charge du contribuable.

    • Complètement d’accord avec bibi. C’est comme la différence charges patronales/salariales qui n’a aucun intérêt sauf à compliquer les feuilles de paye.

    • Entièrement d’accord moi aussi avec BIBI

      J’en conclus que cet article ne parle pas des vrais sujets ; aligner les régimes de retraites en prenant en compte de manière identique les revenus, y compris en intégrant les primes…

    • il n’est pas nécessaire de raconter n’importe quoi … : les fonctionnaires cotisent, comme tout le monde (enfin presque : 9;94% contre 11,5 % dans le privé, comme indiqué dans l’article). Si les fonctionnaires payaient 5 de cotisations ça ne ferait plus 10 € à la charge du contribuable, mais 5 €. Et si les proportions étaient les même que dans le privé, 11 + 16, il faudrait que les fonctionnaire cotisent à hauteur de … 34 % !
      Le principal problème, ce n’est pas ce que les fonctionnaires coutent, c’est ce qu’ils produisent en contrepartie, c’est à dire environ 1/3 (*) de moins que le salarié du privé à qui on demanderait la même chose. C’est toute la différence entre la France et les pays scandinaves : dans ces derniers, le peuple accepte de payer parce qu’il en a pour son argent. Pas les français.

      (*) ratio officiel observé dans le secteur de l’éducation, seul secteur où on trouve du public et du privé à qui on demande exactement la même chose

      • Vous pensez que si les cotisations retraites des fonctionnaires augmentent la contrepartie sera une baisse du traitement NET en proportion de la hausse des cotisations?
        Et que par conséquent si l’on augmente les cotisations retraites des fonctionnaires cela équivaudra a transféré une partie des sommes actuellement allouées aux fonctionnaires actifs vers les retraités de la fonction publique sans que le contribuable ne soit mis plus à contribution.

        On peut toujours rêver, mais pouvez m’expliquer ce que cela change au final?

        Ca sera toujours le contribuable qui financera l’intégralité des traitements et des pensions versées aux fonctionnaires car quoi que vous fassiez les seules ressources d’un fonctionnaires qu’il soit actif ou en retraite proviennent de l’impôt.

        Ne venez pas m’expliquer que les fonctionnaires payent des impôts car on ne peut payer d’impôt quand on vit de l’argent des impôts il ne s’agit là encore qu’un jeu d’écriture comptable étatique pour diminuer le traitement ou les pensions des fonctionnaires.

        • « les seules ressources d’un fonctionnaires qu’il soit actif ou en retraite proviennent de l’impôt. » C’est parfaitement inexact pour ne pas dire complétement c** : si l’URSS avait eu besoin des impôts du secteur privé (inexistant) pour exister elle n’aurait pas fonctionner 70 ans.
          Les fonctionnaires produisent, et ce qu’ils produisent, c’est l’État qui le ramasse, à son profit (il n’est pas différent d’un autre employeur, de ce point de vue), avant d’en faire profiter … qui il veut (les fonctionnaires, notamment)
          Le souci est évidemment qu’il ne produisent pas assez par rapport à ce qu’ils coutent, Cf. mon second paragraphe.

          • Que je sache en France il n’y a pas d’entreprise d’état ou travaille des fonctionnaires, donc la comparaison avec l’URSS n’a pas de sens.
            Les fonctionnaires travaillent et ce qu’ils produisent ce sont des impôts qui sont ramassés par l’état.
            L’état est totalement différents des autres employeurs puisqu’il n’a pas besoin de créer de richesses pour rémunérer ses employés et que sa finalité n’est pas de faire du profit comme tout employeur normal mais de contentés ses affidés en leur distribuant des privilèges et de l’argent.

            • « Que je sache en France il n’y a pas d’entreprise d’état ou travaille des fonctionnaires ».
              Au sens de la forme juridique, c’est à dire des apparences sans importance, non. Au sens de la fonction productive, de la réalité qui compte, si bien sûr. Les universités, les écoles, les hôpitaux (même si ce ne sont pas des fonctionnaires d’état, mais bien des fonc. quand même) c’est quoi d’autre que des entreprises, en concurrence (truquée à leur avantage) avec des entreprises privées (souvent à but non lucratif, mais peu importe) qui rendent exactement le même service, d’après vous ?

              « L’état est totalement différents des autres employeurs puisqu’il n’a pas besoin de créer de richesses ». Il le fait pourtant, et il le fait parce qu’il en a besoin : un état qui ne serait que prédateur sans rendre aucun service ne pourrait pas durer.

              « sa finalité n’est pas de faire du profit comme tout employeur normal mais de contentés ses affidés en leur distribuant des privilèges et de l’argent. » vous voilà bien marxiste … moi personnellement, « des privilèges et de l’argent » j’appelle ça du « profit », aussi. L’État, ou plutôt les agents économique qui se mettent un chapeau « Etat » sur la tête en se drapant dans une toge « intérêt général », cherchent bien à maximiser leur « profit » : privilège, argent, moindre temps de travail etc. et produire quelques richesses est utile pour ça, c’est même indispensable, alors ils le font, un peu (moins qu’un agent privé, mais assez pour se justifier).

              • Un fonctionnaire détruit plus de valeur qu’il n’en crée ce n’est pas un créateur de richesse mais un destructeur.

                Le problème ce n’est pas le métier qu’ils font qu’ils peut être très utile mais le statut qui fait que pour un poste de fonctionnaire créer vous créer entre 2 et 3 chômeurs et ce n’est pas spécifique à la France.

                • Certes, la valeur net est négative, à cause de couts trop élevés. Il y a quand même une valeur brut positive, c’est pour ça qu’on peut transformer une repère de nuisibles comme les PTT ou Renault (nationalisée) en entreprise avec une valeur (Orange, Renault privatisée).

          • « si l’URSS avait eu besoin des impôts du secteur privé (inexistant) pour exister elle n’aurait pas fonctionner 70 ans. »

            C’est bien pour cela que l’Etat socialiste national soviétique pressurait à mort les entreprises qu’il dirigeait de la même manière que l’Etat socialiste national français ponctionne des entreprises publiques comme EDF et tout le secteur privé.

      • P, vous faites erreur car tout simplement les caisses de retraites n’existent pas pour la fonction publique. Les seules choses qui existent sont des structures administratives de gestion des dossiers appelées caisses de retraite qui n’en n’ont que le nom. Il n’existe pas de caisse à proprement parler car il n’existe pas de structure encaissant des cotisations et versant des prestations. Les pensions sont une ligne au budget de l’Etat. L’Etat n’approvisionne pas une ou des caisses ayant un compte et une comptabilité propre. Partant de là, vous ne versez pas de cotisation à une quelconque entité. Il s’agit simplement d’une écriture comptable fictive sur votre feuille de paie. Les seules réalités financières sont le versement de votre salaire net par l’Etat et le versement des pensions au retraités. Il n’existe aucun autre mouvement financier. Si le taux de pseudo cotisation augmente, votre salaire net diminuera, mais cette cotisation n’existera pas pour autant.

        • C’est vous qui faite erreur : on voit mal en quoi l’apparition d’un organisme ad hoc, un fromage de la République de plus qu’on pourrait appeler « Agence France Pension » par analogie avec « l’Agence France Trésor », changerait quoi que soit. Que les pensions soient une ligne du budget de l’Etat ou une ligne d’une « caisse de retraite », ça change quoi ? rien. le CAS pension obéit déjà à une règle d’équilibre obligatoire, plus surement qu’une caisse de retraite !
          « vous ne versez pas de cotisation à une quelconque entité ». Si, le fonctionnaire verse, ou plutôt se fait prélever d’office et par avance, une cotisation à une entité : l’Etat. que l’État soit aussi son employeur n’y change rien.
          « Il s’agit simplement d’une écriture comptable fictive sur votre feuille de paie ». Ni plus ni moins fictive que la ligne « solde net à verser », et je vous assure que ça change le total …
          « Si le taux de pseudo cotisation augmente, votre salaire net diminuera, mais cette cotisation n’existera pas pour autant. » Phrase qui se contredit elle-même : si le solde net baisse, c’est bien que la cotisation existe ! Et si un jour les impôts sont prélevés à la source, direz vous aussi qu’ils n’existent pas même si le solde net à verser baisse d’autant, que c’est juste une ligne fictive ?

          • Il est amusant de voir que vous changez de terme dans votre message sans même vous en rendre compte entre pension et retraite. Et justement ces deux termes existent car ils marquent une différence fondamentale. Dans un cas, il existe une ligne bugétaire d’un budget en déficit depuis 40 ans, dans l’autre cas, il existerait une caisse réelle avec une comptabilité propre, totalement indépendante du budget de l’Etat et qui devrait équilibrer ses résultats.
            Pour la deuxième partie de votre propos, non, si le salaire net baisse ce n’est pas parce qu’une partie du salaire brut est versé ailleurs, c’est juste que l’Etat a décidé de baisser votre salaire net et a donné une justification fictive.
            La meilleure preuve de tout ceci se trouve dans le rapport Eckert : http://www.assemblee-nationale.fr/14/pdf/budget/plf2013/b0251-tiii-a39.pdf
            Vous pouvez y lire le calcul fait à postériori du coût des pensions en équivalent cotisation patronale. Le taux écrit sur les feuilles de salaire est une simple approximation de la réalité.
            Tout ceci sert à masquer la réalité permettant de comparer les mondes privés à comptabilité réelle et le monde public sans comptabilité à ce niveau, la caisse n’existant pas. Si la caisse existait vous auriez une cotisation Etat + salariale répartie 1/3, 2/3 comme dans le privé et vous auriez donc un salaire brut énorme par rapport à un équivalent privé.
            Il n’y a aucune critique vis à vis des fonctionnaires dans mes propos, je relève simplement cette fiction dans laquelle beaucoup tombent.

            • 1er paragraphe : en France les « caisses de retraite » sont en déficit depuis 40 ans ; et c’est l’État qui prend en charge leur déficit, d’ailleurs, puisqu’il leur verse CSG et CRDS, impôts dont le montant dépasse son propre déficit. Il serait plus juste de dire que l’État est excédentaire, c’est la « Sécu » qui est responsable de l’intégralité (et plus) du déficit des finances publiques
              Votre second paragraphe est une argutie à laquelle on ne peut rien répondre, et qui s’appliquerait tout aussi bien à tout salarié, autant dire que notre discussion est vide de sens parce que les cotisations ça n’existe pas, na…
              Le Rapport Eckert ne m’apprend rien : bien sur que le taux de cotisation « patronal » est calculé pour coller à la dépense des pensions. Et alors ?
              « Si la caisse existait etc. » Mais ça n’a aucune importance ! Il est clair que la rémunération d’un salarié, public ou privé, ce n’est pas le brut, ce n’est pas le net, c’est le net plus la valeur des avantages (maladie, chômage, retraite, ticket-repas, chèques vacances, comité d’entreprise, bus d’entreprise, « arbre de Noël », etc.) qu’il obtient. La meilleure approximation de tout ça c’est le « super-brut », cotisations « patronales » incluses, plus les dépenses « sociales » qui n’apparaissent pas sur la feuille de salaire.
              Et il est DEJA clair que les fonctionnaires ont un « superbrut » énorme par rapport à l’équivalent privé, et encore plus surtout ramené à l’heure de travail.
              Mais vous avez raison, la plupart des gens (vous inclus !), ne le voit pas

      • Les fonctionnaires ne produisent rien, il sont une pure charge pour la société, certains sont même plus qu’une simple charge, ils participent activement à la destruction de valeur (nos gouvernants en tête).

  • J’ai cherché s’il y a des pays où le système du salaire complet est appliqué.
    Selon wikipedia, https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_countries_by_tax_rates :
    la Slovénie, le Qatar, Bahrein et l’Ile de Serq n’ont pas de cotisations patronales ni salariales.
    Avez-vous d’autres infos?

  • le gouffre de la retraite des fonctionnaires n’est pas moins profond que l’abysse des retraites du privé et c’est sans solutions tant qu’on ne pensera qu’à sauvegarder un pouvoir d’achat en activité trop important !

    • @reactitude , soit , quels sont vos chiffres ?
      « tant qu’on pensera qu’à sauvegarder un pouvoir d’achat en activité trop important » : ??? c’est une blague ??? vous trouvez que l’on peut encore ponctionner le travail ? C’est vrai qu’il y a pire que nous : les belges , mais ils n’ont pas d’ISF . C’est ça que vous voulez pour les français : vous naissez pauvres , vous restez pauvres , tout votre salaire passe ds la retraite des vieux ? Bon , ok , mais construisez vite un mur parce que les bosseurs vont partir . Bon pas en Belgique , les gros patrimoines sont déja partis de toutes les façons . Mais partout ailleurs , ça le fait , n’importe où en fait , ça laisse le choix , non ?

      • on ponctionne ce qu’il faut pour les obliger à consommer des services de l’état et les empêcher de faire des économies hors circuit public. c’était le même principe lorsque les mineurs vivaient dans la maison de la mine et l’alimentation venait du magasin de la mine le médecin de la mine etc. ce qu’on appelait du ‘paternalisme’ (le communisme!) n’était qu’un système où le salarié était dépendant à 100% de l’entreprise car l’entreprise récupérait 99% de son salaire…l’état ,aujourd’hui , capture une bonne partie du salaire et contrôle 57% de l’économie…43% étant laissé aux entreprises privées…mais pas à leurs salariés.

  • « Les bénéficiaires de ce régime disposent d’une pension moyenne de 2079€ par mois contre 1 306€ par mois en 2013 dans le privé. »
    Il ne vous est pas venu à l’esprit que la qualification moyenne des fonctionnaires (recrutés sur concours) est nettement plus élevée que dans le secteur privé et donc les retraites sont moyennement plus élevées.

    • il ne vous est pas venu à l’esprit que l’article parle des taux de cotisations patronales, qui n’ont strictement aucun rapport avec le niveau de qualification (*) ?
      Ce qui compte c’est que les fonctionnaires ont des taux de remplacement plus élevés, touchent une retraite pendant plus longtemps et finalement qu’un même euro de cotisation leur rapporte 2 ou 3 fois plus que dans le privé : le niveau de qualification est hors sujet.

      (*) en supposant qu’un diplôme est devenu autre chose qu’une attestation de compétence : un droit à pension plus élevé … ?
      Les enseignants du privé ont les mêmes qualifications que ceux du public, et ils ont quand même des retraite plus basses.

    • Il ne vous est pas venu à l’esprit que ces qualifications sont parfaitement fantaisistes et ne correspondent en rien au travail fournis ou aux services rendus?

    • des concours pour creer des postes inutiles …

  • Je ne comprends pas cet article : il n’y a pas de « cotisations » de fonctionnaires et de l’état, puisqu’il n’y a pas de caisse de retraite des fonctionnaires. Tout cela n’est que jeux d’écriture.

    • Si, il y a bien cotisation des fonctionnaires : par rapport au brut, leur salaire net est imputé de diverses cotisations, donc une pour la retraite au taux de 9,94 % (Cf. l’article)
      Le « compte d’affectation spécial Pensions » a tous les caractères d’une caisse de retraite. « jeux d’écritures », sans doute, mais ni plus ni moins que ce qui se passe sur votre compte en banque.

      • En gros l’état va prendre 1000 au privé, verse 750 au fonctionnaire et lui demande de payer 250 pour sa retraite …. et le fonctionnaire sera content , il aura participé au budget de l’état ….

        • J’ai l’impression que votre problème, c’est que vous confondez tout : l’Etat-employeur, l’Etat-producteur, l’Etat-taxeur, et que vous ne voyez que le dernier des trois. C’est certainement plus simple, mais c’est pas avec ça que vous pouvez articuler une pensée correcte.
          En gros l’état va prendre 1000 au privé, lui rendre pour 650 de service (donc : bénéfice de 350 pour lui), ajouter 100 empruntés à Mondelafinance, ce qui lui fait un total de 450, et en face verser 750 au fonctionnaire et lui reprendre immédiatement 300 pour sa retraite ….
          Et le fonctionnaire sera pas content , comme tout le monde

  • « laisser chacun s’assurer obligatoirement mais librement au près de la compagnie ou mutuelle de son choix »
    S’il faut passer obligatoirement par une compagnie ou une mutuelle, où est la liberté ?
    Et si j’ai envie de stocker des napoléons ?

  • Monsieur Delsol, le mérite de votre intervention, si j’en juge d’après les commentaires, c’est d’avoir incité les commentateurs à taper à bras raccourcis sur les fonctionnaires et même à leur faire souhaiter une guerre pour punir tous ces prétendus profiteurs. Je trouve un peu fort de dresser ainsi une catégorie de travailleurs contre une autre. Après les vieux contre les jeunes, voilà les fonctionnaires contre le privé. Tous les fonctionnaires ne sont pas des retraités richissimes, tant s’en faut, et tous les gens du privé ne sont pas des miséreux non plus!

    • Certainement pas « leur faire souhaiter une guerre pour punir tous ces prétendus profiteurs », au contraire, ils dénoncent le cynisme de gens qui d’après eux pourraient lancer une guerre pour effacer leurs ardoises.
      « Tous les fonctionnaires ne sont pas des retraités richissimes » Ah si, ils le sont, tous, ne serait que parce qu’il touchent tous deux fois plus que les gens du privé , tous comptes faits. Alors si ça ne fait pas beaucoup, ça fait toujours deux fois plus (d’aucuns diraient même « deux fois trop », ce qui me semble tout à fait injuste : il est permis de préférer toucher moins de net pendant la vie active pour prendre une retraite plus tôt et plus abondante, ça n’a rien d’injuste en soi ; mais il faut quand même assumer ce choix et ne pas réclamer le beurre et l’argent du beurre, et ça, malheureusement…)

    • Les retraités du privés sont comme les fonctionnaires actif ou retraités ils vivent de l’impôt, la différence c’est que l’on appelle pudiquement cotisation sociale les prélèvements opéré par l’URSSAF sur les salaires et qu’on fait coire au salarié comme retraité du privé qu’il existe des cotisations patronales comme si le patron payait de sa poche alors qu’il le fait avec l’argent que rapporte le salarié.

      Le problème de la France il est là, il y a trop de gens qui vivent de l’impôt et qui en vivent en moyenne mieux de l’impôt que ceux qui les payent qui en plus on prend pour des cons à grand renfort de propagande sur les valeurs républicaines qui ne sont jamais définie et sur notre fameux modelé social que le monde entier nous envie mais que personne ne copie, mais ça ne pourra pas durer éternellement, car le socialisme prend fin tôt ou tard par manque d’argent des autres.

      • Les fonctionnaires perçoivent déjà un revenu universel puisqu’on ne leur demande aucune contrepartie en travail mais juste celle de prêter allégeance au socialisme et d’obéir à l’Etat.

    • « catégorie de travailleurs contre une autre »

      Fonctionnaire est un statut, pas un métier.

  • Reste le mode d’emploi à trouver-:) je vois bien une solution enseigner le code de l’honneur samouraï des l’école primaire à nos enfants avec comment se faire hara kiri pour sauver le pays-:) banzaï

  • Cotisation de retraite des fonctionnaire ? Depuis quand un fonctionnaire cotise-t-il ? Ha oui l’état lui donne de l’argent et en reprend une partie, pour que le fonctionnaire aie bonne conscience en pensant participer à l’impôt et à la sécurité sociale ….

  • L’idée de pension moyenne n’a pas de sens si on ne tient pas compte des qualifications des salariés concernés. Et comme dans la fonction publique Etat le taux de salariés cadres est supérieur au privé, il est évident que la moyenne soit supérieur dans la fonction publique.
    A noter que 1 306 € bruts est le montant moyen de la pension brute de droit direct, tous régimes confondus comprenant les carrières complètes et incomplètes (et pas seulement le privé) Le montant passe à 1730 € pour les carrières complètes et je crois que dans les fonctionnaires partant actuellement en retraite beaucoup ont un carrière complète.
    Enfin comparons les taux de remplacement et voila ce qu’en dit la DREES : « Pour les retraités de la génération 1946 ayant effectué une carrière complète, le taux de remplacement médian s’élève à 75,2 % dans le privé contre 73,9 % dans le public. »
    Le calcul pour les fonctionnaires se fait sur le traitement indiciaire hors primes. Par exemple, quand un cadre a environ 30 % de primes, sa retraite est calculée sur seulement 70 % de son salaire soit un taux réel de 52,5 % (et non de 75 %) plus un petit régime complémentaire par point mais assez récent sur une partie des primes.
    Je ne vois pas où sont les grands privilèges !

    • C’est votre idée de tenir compte des qualifications des salariés concernés qui est absurde. Depuis quand un niveau de diplôme est-il un droit à une meilleure retraite ???

      « Enfin comparons les taux de remplacement ». oui, surtout ne parlons pas de ce qui compte (le cumul des sommes qui seront touchées par comparaison au total des cotisations versées pour les obtenir), parlons d’autre chose, en cherchant bien on doit trouver un truc qui « démontre » que les fonctionnaires sont mal lotis. Tellement mal lotis que les syndicats de fonctionnaires protestent et réclament à cor et à cris d’être intégré dans le régime général … ah non, tiens … un oubli sans doute.
      « Je ne vois pas où sont les grands privilèges ! » C’est bien le problème : à ce niveau, quand on ne voit pas l’éléphant dans le couloir, c’est qu’on refuse de le voir

  • 600.000fonctionnaires en 1950 …4 000 000 ou plus avec les assimiles et 7 000000 de chomeurs ou hors circuit ..en fait 18 millions font bouffer les autres 45 millions ,c est pas tres precis mais pas loin de la verité …!!

  • Un très bon article, cher auteur, qui met en évidence que les fonctionnaires bénéficient d’un système de prélèvements de charges plus avantageux que les autres. C’est exact !
    Sauf que votre vision est déformée par l’intoxication que tout le monde subit, et finit par ne plus voir.
    La réalité est beaucoup plus simple que ça, et beaucoup plus crue. C’est qu’en fait les fonctionnaires ne paient pas de cotisation.
    Que les cotisations de l’employeur des fonctionnaires soient assurées par le contribuable ne fait pas de doute, mais le salaire aussi, et donc les charges prélevées sur le dit salaire de la même manière !
    L’intégralité de l’argent sort de la même poche, celle du contribuable …
    En fait ce sont les contribuables qui assurent l’intégralité des salaire, cotisations et retraites des fonctionnaires. Et même au-delà quand il y a une pension de réversion.
    Autrement dit le fonctionnaire est à la charge (financière) du contribuable, du jour ou il entre dans la fonction publique jusqu’à sa mort, quand ce n’est pas au-delà. Ceci dit, indépendamment du coût, des fonctionnaires il en faut tout de même quelques uns.
    Mais voyez-vous, à partir de cette évidence, vouloir comparer des niveaux de cotisation ne présente plus beaucoup d’intérêt, le sens en état faussé par le principe même. Au mieux on ne peut plus parler que de leur coût global pour le contribuable, en terme de masse salariale, retraite comprise… Surtout retraite comprise, vu que de ce coté il a beaucoup à dire.
    Mais pour les cotisations, qu’elles qu’en soit le montant, elles sortiront toujours de la poche du contribuable.

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