Par Bill Bonner.
Donald Trump a fait savoir la semaine dernière que s’il devient président des États-Unis, si la dette fédérale américaine pèse trop lourdement sur ses épaules, il fera ce qu’il fait le mieux : négocier.
Il obtiendra « une remise ».
« QUOI ??!!!? »
La question a parcouru tout Wall Street et les ruelles de Manhattan… la City de Londres… et tous les autres grands centres financiers de la planète.
« Qu’est-ce qu’il a dit ? Est-ce qu’il a dit qu’il allait faire défaut sur la dette US ? Je ne peux pas y croire ! »
« Renégocier » les termes d’une dette… obtenir une remise… c’est ce qu’on fait quand on ne peut pas payer.
C’est ce que l’Argentine vient de faire après des années de lutte juridique — durant laquelle ses créditeurs ont saisi l’un de ses vaisseaux marins dans un port étranger. L’idée d’une remise sur les bons du Trésor US — le crédit le plus sûr au monde — était plus que remarquable… elle était impensable.
Impensable… mais pas pour les raisons que l’on croit !
Le New York Times s’est immédiatement emparé du sujet, affirmant que la proposition de Trump « fissurerait la confiance des investisseurs » et coûterait aux États-Unis « beaucoup d’argent » (à cause des intérêts plus élevés).
Le Washington Post a suivi, soulignant que la confiance dans la dette US était « le ciment maintenant l’intégrité de la finance mondiale ». Toute remise en doute de ce ciment, selon le journal « déstabiliserait instantanément » l’économie mondiale.
Ce pauvre Donald. Il a brisé un tabou de plus. Il a dû ravaler ses paroles et s’expliquer.
Trump ne semble pas comprendre comment l’escroquerie fonctionne, mais il a raison sur ce qu’elle signifie. Le gouvernement américain a le monopole sur l’émission de devises de réserve mondiale. Il n’a pas besoin de renégocier. Il n’a pas besoin de demander de remise.
Le gouvernement US influence même — par le biais de sa banque centrale, la Fed — la valeur de la devise dans laquelle sa dette est libellée.
Ce qui signifie qu’il peut escroquer les investisseurs de toute la planète sans piper mot.
Pour l’instant, le dollar est en pleine forme… et les acheteurs font la queue pour obtenir plus de dette du Trésor US.
Plus tard, la situation pourrait se renverser. Mais ce ne sont pas les États-Unis qui iront quémander des remises de dette. Ce seront les propriétaires de bons du Trésor US — des retraités pour la plupart — qui iront faire la manche au coin de la rue.
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S’il avait dit le contraire, on l’aurait aussi attaqué.
Il est évident qu’aucun pays ne peut rembourser sa dette, les premiers qui arriveront à équilibrer leur budget ont tout intérêt à la renégocier.
Pour l’instant, le dollar est en pleine forme… et les acheteurs font la queue pour obtenir plus de dette du Trésor US.
C’est astucieux de sa part, de vouloir faire tomber le $. Plus efficace que les bêtises de la BCE
Il va s’attirer les votes des exportateurs… Cela suffira-t-il ❓
Celui qui ne voudra pas renégocier prendra, sans doute, quelques centaines de tonnes de pure démocratie sur le coin de la gueule …