Émigration : comment la France se vide

L’émigration depuis la France augmente de manière alarmante. La France va-t-elle se vider de ses talents qui s’expatrient ?

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Émigration : comment la France se vide

Publié le 25 mai 2016
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Par Yves Montenay.

Mappemonde
By: fdecomiteCC BY 2.0

Je suis démographe, je sais que les Français émigrent massivement. Je suis un ancien dirigeant d’une entreprise internationale, je comprends pourquoi ils le font. Je suis un économiste libéral, je comprends encore mieux pourquoi. Mais, en dehors de quelques journaux économiques, personne n’y croit et les propos que je tiens sur ce sujet paraissent excessifs. Qu’en est-il et pourquoi ?

On ne connait pas leur nombre, parce que l’on ne recense pas les raisons des sorties du territoire (tourisme ? voyage de travail ?). En particulier, un cadre supérieur travaillant à Londres ou Bruxelles et rentrant à Paris le week-end ne sera pas pris en compte bien que ce cas soit le plus grave pour l’économie nationale comme nous le verrons plus bas.

Les chiffres officiels ne donnent ni l’immigration ni l’émigration, mais le solde migratoire (immigration moins émigration) : 45.000 personnes, selon l’ Insee, en 2012. L’immigration se situant entre 200.000 et 300.000 personnes, l’émigration serait donc cette année-là de 160.000 à 260.000 personnes. C’est donc un phénomène massif. Or il semble qu’elle s’est accélérée depuis pour les raisons que nous allons voir.

Est-ce grave ? Tout dépend de qui part et par qui il est remplacé : si nous perdions trois bons informaticiens, mais que trois génies de la Silicon Valley venaient s’installer en France, il n’y aurait pas de problème. Mais les causes de départ dont nous allons parler maintenant vont nous montrer que justement ce qui fait partir les uns fait que les autres ne viennent pas.

Un sentiment anti-entreprise

Ces causes de départ et de « non-arrivée » sont à la fois psychologiques et fiscales, les deux étant bien sûr intimement liées. Les raisons psychologiques peuvent être résumées par le terme « sentiment anti-entreprise » et sont aggravées par un sentiment d’insécurité et d’incohérence. Cette hostilité a dans un premier temps facilité leur surtaxation, et freine actuellement la correction de cette erreur : les parlementaires continuant à proposer de multiples petites mesures alourdissant les impôts et les complications.

À mon avis d’ancien responsable d’une entreprise internationale, le plus grave ce sont les incohérences, car elles brouillent les messages. On constate en effet que le gouvernement français attaque « la finance », tout en demandant aux financiers de lui prêter à bas prix pour financer son déficit. Les attaques brutales contre les patrons étrangers et maintenant contre le Medef contredisent l’appel aux entreprises françaises et étrangères d’investir et d’employer en France.

Le plus maladroit a été de faire payer aux entreprises une pénalité de 75 % des salaires des cadres les plus brillants. Résultat : elles recrutent certains grands cadres à l’étranger, ainsi que toute leur équipe. Le grand cadre en question peut d’ailleurs venir de France et y retourner chaque week-end. Comme nous l’avons dit plus haut c’est une catastrophe, sa famille bénéficiant des avantages scolaires et sociaux français tandis qu’il paye ses impôts à l’étranger.

Les grandes banques françaises délocalisent vers l’Inde des activités haut de gamme : informatique, back-office (Les Échos du 28 avril 2014), et autorisent leurs filiales, notamment à Londres, à recruter localement. Total a installé dans cette ville son service de trésorerie et la bourse de Paris ses gros ordinateurs. Le Directeur Général de Sanofi et son comité exécutif sont à Boston (Le Monde du 4 juin, qui titre L’exode des états-majors du CAC 40 ).

Un jeune sur deux souhaite partir

Et le mouvement s’étend aux sièges sociaux dans leur ensemble : Lafarge ira à Zurich après s’être réfugié dans les bras de son collègue suisse Holcim, Rhodia ira en Belgique chez Solvay. C’est autant d’emplois de moins en France qui pèsent sur les recettes fiscales, tant directement qu’indirectement du fait de la consommation qui disparaît. Pourquoi rester en France si on y paye plus d’impôts, qu’il est plus difficile d’y gérer son personnel et qu’en plus on se fait insulter ?

Donc on « vote avec ses pieds » en émigrant. André Bercoff et Déborah Kulbach publient chez Michalon Je suis venu te dire que je m’en vais, Julien Gonzalez publie chez la Fondation pour l’innovation politique Trop d’émigrés ? Regard sur ceux qui partent de France, où est notamment repris ce sondage de 2013 selon lequel 51 % des 25-35 ans quitteraient la France s’ils le pouvaient. Or le monde entier recherche non seulement les plus qualifiés, mais aussi tous ceux « qui en veulent ». Quand je demande des nouvelles de leurs enfants à mes amis, ils me disent qu’ils sont au bout du monde.

Cela dépasse de très loin les exilés fiscaux recensés par Bercy (3 % des départs, d’après André Bercoff) : un entrepreneur qui se lance bute sur le coût des charges et la complication de la gestion du personnel, et se verra taxer à l’ISF et sur les plus-values s’il réussit. En attendant, comme il se rémunère peu ou pas du tout, sa fuite est ignorée par Bercy.

Londres est la grande gagnante de ces maladresses et incohérences, (décompte très partiel puisqu’il ne s’agit que des  investissements directs, et non des opérations signalées ci-dessus). Cela pour des raisons fiscales, mais surtout par la considération dont bénéficient les entrepreneurs et les entreprises, et par la liberté du marché de l’emploi (liberté qui ne crée pas de chômage puisque l’Angleterre crée 100.000 emplois par mois) ! « Nation de boutiquiers » disait Napoléon, sans voir que c’était justement sa force.

En résumé, l’émigration est un phénomène très grave, en nombre comme en qualité puisqu’il s’agit soit d’employeurs actuels ou potentiels, soit de futurs employés qui auraient dépensé et cotisé. On ne peut s’empêcher de penser à l’exode des huguenots poussés à quitter la France par Louis XIV. C’était pour des raisons religieuses dira-t-on, mais à l’époque le religieux était idéologique. L’État était catholique, les catholiques étaient traditionalistes et leur élite rentière, les protestants étaient entrepreneurs ou artisans qualifiés. Le résultat a été une catastrophe pour la France, et une bénédiction surtout pour la Prusse, mais aussi pour l’Angleterre, les États-Unis et même l’Afrique du Sud !

Le trop d’impôt néfaste pour la compétitivité et l’emploi

Pour des raisons idéologiques en parler serait un aveu d’échec et remettrait en cause les convictions du petit monde qui nous gouverne. Je risque une hypothèse : la plupart de nos décideurs, de leurs inspirateurs et de leurs exécutants, y compris à des niveaux modestes, ont des postes stables et des revenus fixes. En cas de problème, on recase les « grands » à la tête de tel organisme ou à Bruxelles. Au pire, ils retournent « dans leur corps d’origine », tandis que les plus modestes sont inamovibles.

Cela se répercute sur leur vision du monde. Par exemple, ayant des revenus fixes et assurés, il leur paraît évident qu’augmenter la pression fiscale augmente les recettes de l’État. Ils s’étonnent que cela ne marche pas. On trouve dans Le Monde du 2 juin 2014, deux articles sidérants sur ce sujet, que l’on pourrait résumer par : « sur les 28 milliards d’impôts attendus du fait des majorations, seuls 12 sont entrés, donc Bercy a fait une erreur de calcul ».

Or l’erreur n’est pas de calcul, mais d’ignorance : ils ne réalisent pas qu’en dehors de leur milieu, les revenus sont variables et les emplois non garantis, et qu’augmenter l’impôt aura des conséquences qui vont en réduire l’assiette : l’émigration justement, mais aussi l’assèchement faute d’argent des investissements de compétitivité, et donc la création d’emplois et bien d’autres ajustements, notamment le retour au travail au noir dans le bâtiment et les services à la personne (voir les nombreux articles des Échos sur ce sujet).

Un manque de culture économique

Au-delà de cet exemple fiscal, il y a l’ignorance des réactions et contreparties à toute décision économique. Et cette ignorance est parfois cultivée : un de mes interlocuteurs se félicitait récemment qu’un avocat d’affaires ne pourrait devenir ministre, pensant probablement à d’éventuels conflits d’intérêts. Alors que l’évidence, à mon avis, est que la nomination d’un familier des entreprises aurait évité bien des maladresses psychologiques et fiscales, et donc sauvé énormément d’emplois.

Il existe tout un écosystème idéologique, en France comme ailleurs, qui ignore les mécanismes basiques de l’économie que sont la table de soustraction et la contrepartie : si on produit moins que ce que l’on consomme, on s’endette et l’expérience grecque hier et argentine aujourd’hui en montre les limites ; si on augmente le coût et complique la réglementation de la construction, de la location ou du travail, on voit disparaître les logements neufs, les logements à louer et les emplois.

Cet écosystème a ses clubs, ses publications, ses enseignants, ses militants ; tous se documentent les uns chez les autres. Il s’agit souvent d’idéalistes pleins de bonnes intentions – et de quelques cyniques jouant la comédie pour être élus -, qui pensent que l’Histoire est injuste et donc en nient les leçons. Mais le problème est que ce groupe est au pouvoir en France, ce qui est une exception dans les pays développés, où l’on nous regarde avec commisération, comme je le constate souvent lors de mes activités à l’étranger.

Espérons que leur échec amènera nos décideurs à se renseigner : quelques visites à des experts-comptables leur montreraient la ruine de nos PME, nos principaux créateurs d’emplois, de façon plus parlante que les rapports de l’Insee qui les ignorent largement !

PME ruinées, grandes entreprises se redéployant à l’étranger, entrepreneurs allant créer ailleurs, étudiants qualifiés et chômeurs dynamiques allant travailler aux quatre coins du monde : la France se vide. Si nos gouvernants continuent ainsi, il ne restera à terme que des services publics tournant à vide. Par exemple, il y aura beaucoup moins d’élèves par classe. Le bonheur, vous diront les enseignants. Oui… à condition de se passer de salaire.

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  • Merci à Yves Montenay. L’émigration est la conséquence de la prédation fiscale exercée par le pouvoir étatique sur les entreprises et les entrepreneurs.
    Le fait que tout est mis en oeuvre par l’Etat pour décourager « l’esprit d’entreprise » conduit notre pays à une situation de blocage et de déclin irréversible.

    • « pour décourager « l’esprit d’entreprise » »

      Et même pour décourager le travail. Même les socialistes convaincus par la justice sociale et désireux de travailler pour le « bien commun » (c’est à dire les jeunes dynamiques et passionnés par leur boulot) n’auront d’autre choix à terme que de s’expatrier pour trouver un cadre où on peut travailler sans être bridé, mal vu et humilié.

  • Le manque de couilles de nos politiques, le syndicalisme anti-réformes, le clientélisme, les fonctionnaires qui veulent avoir plus tout en faisant moins… le slogan de h16 n’a jamais été autant vrai, ce pays est foutu. L’envie de m’expatrier est de plus en plus présente.

  • Mon fils est parti en Allemagne non parce qu’il voulait quitter la France mais parce qu’il est performant et qu’une boite allemande est venu le chercher. Il a hésité mais s’est décidé parce qu’on lui proposait un poste avec beaucoup plus de responsabilités ,des outils de travail beaucoup plus performants un salaire plus important ( pour un coût de la vie plutôt moins important) et un travail d’équipe intéressant . Il est parti simplement parce que la France ne lui proposait rien d’équivalent et pourtant le travail qu’il avait en France lui plaisait.( mais son employeur ne pouvait s’aligner ni sur la performance ni sur le salaire, ni sur sur des garanties pour son avenir) Reviendra – t-il ? c’est possible mais ce n’est pas certain car dans son domaine la performance et les boites les plus intéressantes sont ailleurs… Il s’agit d’une émigration par défaut de compétitivité de notre pays et tel que cela se passe chez nous il est à craindre qu’il ne revienne pas tout de suite….Nos cerveaux partent de façon indirecte…progressivement sans douleur mais de façon plus ou moins irrémédiable…

  • la france se vide…..sauf de ses politiques ; ces gens là courrent aprés le pouvoir , le pantalon levé sur les genoux pour aller plus vite que ‘ l’autre ‘, because la place est tellement bonne ….quand bien même les compétences des uns et des autres sont plus que discutables ; dans 10 ans , si ce pays continu d’être dirigé par des nuls , il ne restera que des retraités pauvres , des travailleurs pauvres , des chomeurs , des feignants …les seuls qui continueront à avoir de quoi vivre seront les politiques et les dealers ; bel avenir pour ce qui fut la douce france ;

  • Dommage vous ne parlez pas du « pendant » à l’émigration (l’immigration),le second facteur dans le « solde migratoire »…

    Et là, c’est la double peine.

    Car non seulement, les patrimoines, les talents, s’en vont… Mais en plus, la France accueille une immigration pauvre, en provenance de pays du tiers monde…

    Ces gens, non formés (malgré le fantasme des « médecins syriens », vendu l’année dernière), ne parlant pas notre langue, arrivent dans un pays accablé par un chômage de masse en particulier pour les moins formés…. Ca s’appelle un formidable effet ciseau.

    Comme dit l’autre : ca va forcément bien se passer…

    • « …la France accueille une immigration pauvre, en provenance de pays du tiers monde… »

      Et quel serait le problème avec cette immigration ? Par le passé, les États-Unis, le Canada, l’Argentine, Hong Kong, etc. ont accueilli des dizaines et des dizaines de millions d’immigrés pauvres. L’économie d’un pays a autant besoin de gens qualifiés et coûteux que de gens peu qualifiés et meilleur marché.

      • josé , oui à condition d’avoir du travail à leur donner ; et surtout qu’ils soient en bonne santé pour travailler , ce qui n’est pas toujours le cas ; beaucoup d’immigrés arrivent en europe dans un état de santé déplorables ; il faut les soigner , leur apprendre la langue du pays , leur donner un minimum de formation ….dans un pays en berne voire en faillite comme la france , il ne sert à rien de vouloir remplir une bouteille qui est déjà pleine ;

        • Mon Dieu… marie… Vous en êtes encore restée à cette vision erronée du marché du travail comme un gâteau fixe à se partager ?

          Sinon, non, les immigrés sont généralement jeunes et en bonne santé. Quant à la langue et à leur formation, ils feront comme tous les immigrés l’ont fait depuis des siècle : ils apprendront sur le tas.

          • en France les immigrés n’ont pas le droit de travailler, soit parce que c’est carrément interdit (pour les illégaux), soit parce qu’il faudrait leur donner le SMIC, trop élevé pour leur production.
            Donc votre réflexion, aussi juste serait-elle dans une France libérale, ne s’applique pas à la France réelle.

            • C’est très simple : s’il n’y a aucune opportunité de travail en France pour les immigrés peu qualifiés, ils iront voir ailleurs. C’est d’ailleurs ce qu’on observe.

              • « C’est très simple : s’il n’y a aucune opportunité de travail en France pour les immigrés peu qualifiés, ils iront voir ailleurs. C’est d’ailleurs ce qu’on observe. »

                Il n’y a rien de simple. Et il y a un autre scénario, celui des immigres sans qualification, sans travail qui restent et bénéficient des aides sociales.
                Il semble même qu’il y a des destinations très prisées sur le continent européen, selon leur générosité. La Suède est très bien placée, mais la France c’est pas mal non plus.

                • « Il semble même qu’il y a des destinations très prisées sur le continent européen, selon leur générosité. »

                  Les faits montrent que les migrants privilégient les pays qui offrent le plus d’opportunités économiques et de développement personnel, et la France n’en fait pas partie.

                  Vous êtes tellement formaté par l’État nounou, qu’il vous semble impossible de concevoir qu’il existe des gens dynamiques (et il faut en faire preuve de dynamisme pour quitter famille, pays, etc. en vue d’améliorer son sort) qui émigrent pour travailler, pas pour vivre aux crochets de l’État.

                  • José, il y a de tout: des opportunistes du nanny state, et des bosseurs. Il est vrai qu’à l’heure actuelle on attire plus les premiers dans l’Hexagone. L’immigration n’est un problème qu’en socialie. Tout est un problème en socialie. En socialie la pénurie est un problème parce qu’on ne laisse pas les prix monter, et qu’on régule par les quantités, la profusion est une surproduction parce qu’on ne laisse pas les prix déscendre et qu’on laisse les invendus pourrir. Le chômage est un problème parce qu’on ne laisse pas les gens gagner moins pour gagner quelque chose et réinvestir pour gagner plus. Et l’aide sociale est un problème parce que les gens dynamiques sont ponctionnés et ne peuvent plus offrir d’opportunité relativement faciles à saisir pour ceux qui veulent juste suivre le train de l’économie (et il n’y a rien de mal à ça). Les riches anglais éduqués qui viennent en France sont un problème en socialie: Ils font monter le prix de l’immobilier.

                    A partir du moment où on est en socialie l’emigration est un problème autant que l’immigration. Parce que le problème c’est le socialisme. Tout le reste n’est que le résultat de cette volonté Etatique de tout gérer non pas en laissant la motivation individuelle arriver à l’ordre spontané et en se contentant de préserver la paix mais par la menace de la violence du collectif. C’est juste ça. C’est encore et toujours ça. La racine du problème finit toujours par se retrouver dans cette volonté de gérer des masses de gens par la violence soit disant pour leur bien.

                    Je me suis égaré dans une messe libérale. Pardon… Mais tout ça pour dire que tant qu’effectivement l’immigration crée des problèmes, justement à cause de l’action étatique. Cessons de traiter le symptôme: perte de temps.

              • la paille la poutre…. vous êtes rempli de certitudes mais vous ne voyez qu’une partie du puzzle. l’immigration ça peut être génial ou comme extrêmement mauvais ça dépend de l’environnement économique.
                sans pétrole au moyen age le français vivaient avec 90€ par mois. 120€ à la Renaissance. on devrait aujourd’hui être à 200€ pas plus. alors que tout le monde travaillaient même les enfants. en absolu oui le marché du travail est un gâteau car le monde est un gâteau finis avec des individus qui ont des contraintes minimum. tant que ce gâteau pouvaient être manger (grâce à l’énergie) on a eu l’illusion de la croissance infinie – quand bien même celui-ci serait infini (en matière). toutes ces mesures comme les futurs ne font qu’accompagner le groupe dans l’effondrement sans voir ce qui se joue en réalité. la croissance démographique (peut importe son origine) nous empêche d’investir. on croit crée des futurs travailleurs, transformateurs, alors qu’on fabrique du chômeur à la pelle faute d’energie. on raisonne à l’envers en pensant être rationnel.

                le progrès technologique c’est une chose. mais comme tout systèmes (biologique, mécanique…) il reste inerte faute d’énergie. or c’est ce qui se passe puisque la production pétrolière conventionnelle plafonne au niveau mondiale depuis 2005 et qu’elle a chuté de 60% en Europe depuis 2000. quant à la capacité d’importation de la France elle a chuté de 40% depuis 1970 avec un bond de 30% de la population. donc oui globalement le marché du travail est un gâteau (à revenu égal) mais qui dans certaines conditions peut s’étendre par exemple par une meilleur efficacité énergétique, par un changement d’énergie par une stabilisation démographique, compensée par la robotisation ; gestion de l’étalement urbain, e-travail…). mais il y aura toujours des limites ainsi sont faites les lois de l’univers. et les lois humaines n’y changera rien.

                • « …en absolu oui le marché du travail est un gâteau car le monde est un gâteau finis… »

                  Ce propos est parfaitement ridicule. Pour ne prendre qu’un exemple prouvant sa vacuité : le marché du travail a parfaitement intégré l’arrivée de dizaines de millions de femmes sur le marché du travail français. Un autre : Hong Kong, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, a vu sa population multipliée par dix, subissant l’avalanche de millions de Chinois parfaitement incultes et illettrés. Il n’y a jamais manqué de travail.

                  • déjà avant 1970 la France était en croissance énergétique donc pas de soucis. par la suite malgré l’inertie du système le bonheur des unes a fait le malheur des autres. ces femmes étant au « chômage » celui-ci s’est transférer chez les hommes.

                    [IMG]http://www.slate.fr/sites/default/files/photos/pop_active_femmes_hommes(1).png[/IMG]

                    http://www.slate.fr/sites/default/files/photos/pop_active_femmes_hommes(1).png

                    avec un effet bénéfique en terme d’emploi du moins en apparence car les femmes sont bien payées que les hommes.

                    • « …avant 1970 la France était en croissance énergétique… »

                      Le Monsieur dit qu’il ne voit pas le rapport avec la choucroute. Depuis 1970, sans compter l’arrivée en masse des femmes sur le marché du travail, la population française a augmenté de 26% sans que les chômeurs représentent un quart de la population active.

                    • ha bon ? on tourne autour de 10 millions de chômeurs sur 30 millions.

                    • Au premier trimestre 2016, le taux de chômage en France est de 9,9% en métropole, soit 2,8 millions de personnes au chômage (au sens du BIT). Outre-mer compris, le taux de chômage atteint 10,2% de la population active.

                    • chiffres officiels… cherchez vrai taux de chomage sur google. ça ne manque pas. sinon comment expliquer que le nombre d’hommes, en emploi, stagnent quasiment autour de 14 millions depuis 1980 (voir la courbe ci-dessus) ?

                      ici 21.1 % : http://fr.irefeurope.org/France-le-vrai-taux-de-chomage-est-de-21-1,a3388

                      quand au pétrole il est l’un des moteurs de l’économie car sans énergie pas d’activités. le deal c’est de mettre de l’énergie en face de chaque individu. donc à défaut de pouvoir augmenter la population assez vite vous pouvez faire travailler les femmes, accueillir des immigrés mais pas dans le cas d’une augmentation de la disponibilité énergétique (toute chose égale par ailleurs…). donc plus d’énergie plus d’emploi, à l’inverse si moins de pétrole on assiste à une surpopulation à salaire égale (en omettant l’efficacité énergétique qui n’a pas été suffisante).

                    • Mon pauvre MisterLOOL, vous galéjez complètement : Hong Kong a exactement zéro pétrole. So what?

                      Sinon, vous faites référence à des chiffres qui indiquent que le taux d’emploi en France est constant depuis 1980. Ce qui veut très exactement dire que le marché du travail français a parfaitement absorbé non seulement les millions de femmes qui sont apparues sur ce marché, mais aussi une population totale qui a augmenté de 12 millions depuis 1980.

                    • « mais uniquement dans le cas d’une augmentation de la disponibilité énergétique » pardon

                    • la france en produit guerre davantage. le soucis c’est l’évolution au niveau régionale vs évolution démographique. sinon hong kong comme la suisse sont des paradis fiscaux donc ce qui s’y passe n’est pas représentatif.

                    • Et le plein emploi en Australie ? En Nouvelle Zélande ?

                    • Concernant l’Australie (15 fois la france) au niveau pétrolier ils sont au 2/3 dépendant :
                      http://1.bp.blogspot.com/-0BlNdzf8SdQ/TtxkHDgCLvI/AAAAAAAAAAQ/kbSSzLHEnV8/s1600/AustraliaOilProductionConsumption.PNG

                      mais surtout elle « était en 2014 le quatrième producteur mondial de charbon (6,2 % du total mondial) et le deuxième exportateur mondial de charbon (29,9 % du total mondial). Elle était également en 2014 le 10e exportateur mondial de gaz naturel ». ainsi que bcp de minerai de fer.

                      pour une petite population de 25 millions, 14 % d’endettement et officiellement 6% de chômage

                    • Mais qu’est-ce que vous croyez? Qu’il faut être indépendant (entièrement ou en grande partie) énergétiquement pour s’en sortir. Si cela était le cas, tous les pays exportateurs d’énergie (donc autosuffisants) devraient être des phares économiques et tous ceux dans l’entière dépendance énergétique devraient être des catastrophes économiques. Ce n’est pas le cas. Rien que le Venezuela en est le parfait contre-exemple!
                      Evidemment, si à chaque fois qu’on vous cite des pays ne collant pas à vos propos, vous répondez: celui-ci est trop petit, celui-ci est trop loin, trop grand, trop sous influence des (méchants) US, trop ceci, trop cela…etc

                • Et hop: du malthusianisme. C’est tellement innovant comme argument…

                  « le progrès technologique c’est une chose. mais comme tout systèmes (biologique, mécanique…) il reste inerte faute d’énergie. »

                  Sauf qu’il permet de consommer moins d’énergie, de la stocker, de mieux la gérer d’en trouver ailleurs, etc…

                  « mais il y aura toujours des limites ainsi sont faites les lois de l’univers. et les lois humaines n’y changera rien. »

                  Malthus presque dans le texte… On ne sait même pas encore éxactement pourquoi la gravitation existe. La lumière ne nous a pas livré tous ses secrets. On ne sait que peu de choses de la radiocativité (force nucléaire forte et faible), et on a encore beaucoup à découvrir de l’électromagnétisme. En clair les lois de l’univers sur l’énergie on commence à peine à en gratter la surface. Alors dire qu’on va buter contre des limites insurmontables… Oui on va galérer pendant des années parfois mais votre idée de la population qui qui sombre dans la misère par le nombre c’est risible.

                  • Et hop: du ANTI-malthusianisme. C’est tellement innovant comme argument…

                    je dis pas qu’on ne découvrira rien mais il ne sert à rien de mettre la charrue avant les boeufs. ou de surcharger la mule avant l’heure. si vraiment on découvre quelque chose demain on accueillera quand (et si) ça sera nécessaire. pour l’instant ça crée trop de problèmes. au lieu de taxer pour les immigrés si on taxait pour investir pour financer des techno qui ne demandent pas de salaire, au lieu de fabriquer des chômeurs comme depuis 30 ans (et qui font concurrence aux retraités).

                    en somme faire une quatrième révolution démographique pour permettre la quatrième révolution industrielle.

              • Les familles resteront, on vit très bien en France en cumulant les aides sociales avec 3-4 enfants et un peu de black à coté.

        • @Marie: Non, il faut les laisser se débrouiller et se contenter de leur imposer de respecter les libertés des autres. Ils peuvent parler le patois grec de la Bactriane s’ils veulent je m’en cogne. Tout ce qu’on peut exiger d’eux c’est la paix.

           » il faut les soigner , leur apprendre la langue du pays , leur donner un minimum de formation  » Ouais super avec des camps de rééducation des hopitaux d’Etat et d’Etat des prohibition de ce qui les met en mauvaise santé (méchante drogue, pas bien pas bisou! Vilaine), et les mettre en camp de travail pour les former.

          Je comprend même pas comment vous pouvez ne pas voir le bolchevisme dégouliner de votre prose comme du fiel.

      • Oui vous avez raison mais dans une economie comme la notre avec un SMIC aussi élevé, ils ne sont pas « meilleur marché », l’employabilite des immigres sans competences est quasi nul.
        A cela s’ ajoute la concurence de la main d’oeuvre détachée: immigration illégale et exploitation détourné de la reglementation européenne nuisent a l’intégration economique des réfugiés.
        D’accord pour reconnaitre qu’ils ne sont pas l’origine du problème mais objectivement la France n’a jamais su acceuillir et integrer commes les USA ou l’Argentine en leurs temps…

        • Bref, le problème n’est pas l’immigration mais l’intervention de l’État dans le marché du travail.
          Et contrairement à ce que vous dites, le France a parfaitement pu par le passé intégrer des millions d’immigrés. Avant que l’État gâche tout et interdise l’immigration de travail au profit de l’immigration d’assistanat via le regroupement familial. On observera qu’actuellement les migrants montrent très peu d’empressement à venir en France, pays où les opportunités sont pratiquement nulles.

          • L’immigration massive à été une catastrophe pour la France, grâce à l’arrivée d’une main d’œuvre a bai salaire l’industrie n’a pas fait l’effort innovation indispensable à ce moment là. des années plus tard lorsque les salaires on du être augmenter le résultat fut catastrophique : disparition de l’industrie et chaumage de masse.

            • @José « Alors pourquoi ne pas laisser faire ces jobs par des immigrés qui, eux, sont prêts à travailler. »
              En théorie oui, vous avez raison. Mais ces immigrés sont des humains comme les autres et pas plus bêtes que les autres. Beaucoup comprendront vite qu’ils gagneront autant voire plus en bénéficiant des aides (et un peu de black éventuellement) plutôt qu’en occupant ces emplois dont les autochtones ne veulent pas. Le système de fonctionnement est vicié et tant qu’il ne changera pas, il produira les mêmes effets malheureusement. Les plus volontaires (quelle proportion? on peut en discuter mais ce n’est pas le fond du problème) continueront certes… ou changeront de pays.

      • « Et quel serait le problème avec cette immigration ? Par le passé, les États-Unis, le Canada, l’Argentine, Hong Kong, etc. ont accueilli des dizaines et des dizaines de millions d’immigrés pauvres.  »

        Par le passé oui, mais dans une économie de la connaissance et de plus en plus automatisée ça devient compliqué, et crée un conflit avec la population locale peu éduquée souffrant de cette évolution économique et mène à la montée de partis xénophobes.
        Il faut limiter l’immigration aux profils qualifiés.

        • « Il faut limiter l’immigration aux profils qualifiés. »

          Non. Faire cela, c’est réduire la division du travail qui seule rend performante une économie. Une société moderne et complexe a besoin de tous les types de profils possibles de travailleurs, y compris les moins qualifiés. Le docteur a besoin de quelqu’un qui lave sa voiture pour se consacrer exclusivement à son job, une femme d’entreprise a besoin d’une nounou pour aller chercher ses enfants à l’école afin de pouvoir planifier efficacement son agenda, etc. Ce faisant, ils produisent plus de richesses que s’ils avaient dû s’occuper de leur voiture ou enfants eux-mêmes. Affaiblir la division du travail en empêchant les immigrés peu qualifiés de venir, c’est appauvrir la société dans son ensemble.

          • Cela serait vrai s’il n’y avait pas des millions de Français peu qualifiés, la main d’oeuvre est déjà là et en masse, inutile d’en importer.

            • Comment, vous aussi croyez que le marché du travail est un gâteau fixe que l’on doit se partager ? Au 21e siècle !?
              Si votre propos était vrai, il faudrait alors également interdire aux immigrés qualifiés de venir en France.

              • Non ce n’est pas une histoire de gâteau et vous le savez…Leurs compétences ne sont plus recherchées, notamment avec la robotisation, ils serviront bientôt pu à rien et seront condamnés au chômage, devenant des boulets pour les finances publiques. Les immigrés qualifiés sont au contraire recherchés : pénuries de médecins, ingénieurs, informaticiens. C’est du bon sens c’est tout.

                • « Leurs compétences ne sont plus recherchées… »

                  Vous n’en savez strictement rien. On ne cherche plus en France des gens pour laver des voitures, tondre des pelouses, pour garder des enfants, pour cueillir des fruits, des serveuses aux bar, etc. ? Sinon, on attend toujours de voir un robot tenir un night shop.

                  • On ne cherche plus en France des gens pour laver des voitures, tondre des pelouses, pour garder des enfants, pour cueillir des fruits, des serveuses aux bar, etc. ?

                    Si si … mais il y a déjà des millions de chômeurs en France, dont un bon paquet sans qualifications qui pourraient faire le job.

                    Si le Canada choisit ses immigrants sur la base des qualifications et de l’expérience professionnelle… c’est parce qu’ils tiennent des statistiques. Et que les immigrants qualifies s’intègrent a la société canadienne. Par le travail.

                    • « …mais il y a déjà des millions de chômeurs en France, dont un bon paquet sans qualifications qui pourraient faire le job… »

                      Pourraient. Mais ne le font pas. Alors pourquoi ne pas laisser faire ces jobs par des immigrés qui, eux, sont prêts à travailler. Nous aurons le même nombre de chômeurs mais avec des travailleurs en plus qui apporteront de la richesse au pays. Et au final, une société française globalement plus riche.

                      Sinon, un travailleur non qualifié s’intègre tout autant qu’un travailleur qualifié. L’histoire des États-Unis, de l’Australie, du Canada, de l’Argentine, etc. le démontre à suffisance.

          • « Le docteur a besoin de quelqu’un qui lave sa voiture, la chef d’entreprise d’une nounou, etc. »
            Vous vous arrêtez au milieu du raisonnement : l’état bénéficie de plus de richesses que s’ils l’avaient fait eux-mêmes, mais eux cela leur coûte plus cher au final. Oui, il faut laisser jouer le marché en faisant disparaître tout assistanat et vous verrez que le résultat sera que seuls des profils motivés ou qualifiés immigreront : c’est exactement ce qui se passe chez ceux qui reçoivent nos émigrants à nous…

            • Encore une fois : les faits montrent que les migrants se dirigent en priorité vers les pays offrant de meilleures opportunités de travail et de développement personnel. À Calais, les migrants veulent aller en Grande-Bretagne, pas rester vivre aux crochets de l’État providence français.

        • Il faut limiter l’immigration aux profils qualifiés.

          Et comment ferez-vous cela (honnêtement) ❓

      • Certes José. Mais les USA, le Canada et autres n’avaient pas de SMIC, de code du travail et de legislation délirante.

        C’est bien gentil de nous seriner les principes du libéralisme sur la liberté de circulation des personnes que tout le monde connaît ici, mais la politique migratoire telle quelle est menée en France est un problème d’une part parce que, plutôt que de se contenter de l’autoriser, elle vise à l’inciter non pas en rendant le pays attractif mais en élargissant un système de redistribution ruineux à des personnes qui n’y ont pas encore contribué et d’autre part parce que dans un pays oû il n’y a pas une once de libéralisme c’est un pousse au crime : c-à-d le vote nationaliste et là on pourra dire que le pays est vraiment foutu et nous avec.

        Ces populations peu voir pas du tout qualifiées feront comme les citoyens français peu ou pas qualifies : c-à-d chômeurs et allocataires. C’est tout ce qu’on a leur propose : l’oisiveté, être une charge pour les autres et susciter la rancune. Beau projet.

        De toute façon que vous soyez pour ou contre, vous vivez dans le fantasme : ils ne veulent pas venir en France qui n’est même plus attirante aux yeux de personnes fuyant la guerre avec pour seule baggage un sac poubelle rempli de vêtements! Voilà ou en est la France.

        • « …ils ne veulent pas venir en France… »

          Alors pourquoi vous en soucier ?

          • Parce que l’état et l’UE eux s’en soucient. Et parce que contrairement à vous je ne vis pas dans une France et une Europe rêvés. Il ne s’agît pas de discuter de savoir si dans l’absolu l’immigration est une bonne chose mais de savoir si dans la France actuelle c’est une bonne chose ou non. Ça ne l’est pas.

            Au cas ou vous auriez dormi ces dernières années, les pays de l’UE ont décidé de mettre en place une merveilleuse politique des quotas concernent les réfugiés syriens. C-à-d que l’on va chercher des Syriens qui n’ont pas souhaité venir en France pour les convaincre de venir quand même en France à coup de minimas sociaux, de logements sociaux et etc. Que ces Syriens une fois arrives en France vont être disperses sur tout le territoire, solidarité nationale oblige, tant qu’à faire dans des bleds de quelques milliers d’habitant pour biens s’assurer qu’ils ne bénéficient pas de la solidarité de leur comuunauté et qu’ils ne trouvent jamais de travail.

        • Cette fixation sur l’immigration…
          Alors que la plupart d’entre vous conviennent que le vrai problème est ailleurs.
          Il n’y a pas si longtemps, la France a su accueillir et intégrer des populations polonaises, italiennes, espagnoles.
          « A free and prosperous society has no fear of anyone entering it. But a welfare state is scared to death of every poor person who tries to get in and every rich person who tries to get out » (Harry Browne).

          • Citation mignonne mais vous êtes pénible. Rassurez-moi vous faites exprès de pas comprendre?
            Je ne fais pas de fixette sur l’immigration. Je n’ai rien contre ces pauvres gens.

            Mais il convient de raisonner en prenant en compte la réalité et la réalité c’est que la France n’a plus rien à voir avec ce qu’elle était avant guerre. Il faut être coherent. Le socialisme tout azimuth ne peut pas fonctionner avec l’immigration. Je le répète la seule chose qui les attend en France c’est le chômage renseignez vous sur le taux de chômage des populations immigrées il est beaucoup plus élevé que la moyenne nationale et faire venir des populations pour les mettre au chômage et leur donner accès au minima sociaux c’est nourrir le vote nationaliste.

            Alors évidemment le problème est ailleurs et bien on pourra être ouvert à l’immigration quand on aura réglé ce « problème ».

      • Formulons la chose autrement : Selon l’Insee, sur l’ensemble des immigrés, seuls 17% représentent une immigration de travail. Plus de la moitite correspond à du regroupement familial. En conséquence, oui c’est bien la double peine.

      • Le mot-clé José est : « passé ».

        Quand l’Amérique était à construire… alors bien entendu des millions de pauvres hères pouvaient débarquer et s’en sortir.

        Nous sommes en 2016, et l’Europe, la France en particulier, souffre d’une légère panne de croissance, d’une petite dette, d’un petit déficit budgétaire depuis 30 ans, et héberge plusieurs millions de gens au chômage.

        Dans ce cadre, votre agenda immigrationniste n’a aucun sens.

        • « Quand l’Amérique était à construire… »

          Tiens, je ne savais que l’Amérique était terminée.

          Sinon, je n’ai pas plus d’agenda « immigrationniste » en matière de personnes que d’agenda « importationniste » en matière de biens, je laisse le libre marché régler cela dans le respect des droits naturels des individus qui incluent la liberté de circulation.

          • Tiens, je ne savais que l’Amérique était terminée.

            Pour terminer son pays, Trump pourra toujours utiliser des mexicains pour construire son mur, hé hé 🙂

      • ça marche dans une économie libre et dynamique pas lorsqu’elle est sclérosé comme en France

    • Exact. A ce sujet voici un autre paramètre rarement évoqué : la destruction du patrimoine la où l’immigration afflue ! Dans ma famille, par exemple, 2 appartements patiemment achetés à crédit par des ouvriers, valeurs actuelles quasi nulles: une vie de labeur annihilée par l’immigration du quartier, de la ville, Mulhouse en l’occurrence.

  • « Une émigration française existe donc bel et bien, et doit être appréhendée par les pouvoirs publics dans sa globalité, en tant que phénomène recouvrant divers profils ». Pour en apprendre davantage sur les raisons et sur les coûts de l’émigration des français, la Fondation pour l’innovation politique vous invite à voir la vidéo de Julien Gonzalez sur la Jeunesse du monde au cours de l’évènement « Le Progrès, c’est nous. » (http://goo.gl/HUvALI )

    • « Une émigration française existe donc bel et bien, et doit être appréhendée par les pouvoirs publics… »

      Non.

      • José
        Vous affirmez donc que le pouvoir étatique n’a pas à prendre en compte les causes de l’émigration.
        Vous reconnaissez ainsi le bien-fondé du système français champion du monde des prélèvements étatiques, fiscaux et sociaux confondus.
        Un système de prélèvements qui est la cause première de la désindustrialisation de la France – sous tous les régimes de gauche et de droite – et donc la cause de l’absence de perspective d’emploi pour les jeunes générations.
        Quant à l’immigration et à ses possibilités d’intégration, sachez qu’il est strictement interdit aux entreprises d’embaucher une personne séjournant en France en situation irrégulière c’est à dire sans détenir un document délivré par l’administration de notre pays l’autorisant à séjourner et à travailler.

        • Je veux simplement dire que l’État n’a pas à s’occuper d’émigration ou d’immigration.

          • Bonsoir et bravo pour votre passion liberale!
            Je partage votre avis, il me semble qu’il y a confusion entre immigration et controle des passages: les problèmes de sécurité civile sont helas un pain beni pour les etatistes de tous bords et le reflexe de controle des flux, de sécurité sur le teritoire. Cette peur d’une invasion culturelle et d’une perte de sécurité civile est a l’origine de reflexe identitaire, dans toutes les nations européennes. ..
            Le debat est large et nous eloigne de l’essentiel:
            Tres bon article, bravo!

      • « Non ».
        😉

        C’est frappant les trolls gauchistes sur un site libéral.

        « Non ».

        « Non il n’y a pas de pénurie d’essence »
        « Non des Français n’émigrent pas »
        « Oui l’immigration est une chance »
        « Oui la France va mieux ».

  • Je vais rejoindre les rangs de ces émigrés, ayant fini mes études. Pas que je haïsse la France mais y a pu d’opportunités ici, et après ça je doute que je revienne un jour..

  • « Je suis démographe, je sais que… » et bien la suite de l’article démontre amplement l’incompétence de l’auteur en matière démographique. Déjà, les chiffres sont à plus ou moins 100 000 personnes près, une variation de 60 %, ce qui n’est guère précis! Ce qui n’empêche pas l’auteur de considérer que les Français émigrent « massivement ». A titre de comparaison, sur la même période, le gouvernement britannique a estimé le nombre de départ du Royaume-Uni à 321 000 personnes, contre 260 000 pour la France dans l’estimation haute de l’auteur. Il faudrait donc d’urgence aller expliquer aux Britanniques qu’ils émigrent massivement, je n’ai pas l’impression qu’ils en aient conscience.
    Ensuite, l’auteur attribue le gros de cette émigration à la pression fiscale ou au sentiment anti-entreprise, ce qui basé sur rien d’autre que sur ses estimations personnelles. En vérité, nous n’en avons aucune idée. On pourrait commencer par faire des statistiques sur le nombre de français et d’étrangers parmis ces émigrés. Il y a en effet fort à parier que nombre de ces départs sont en fait soit des retours (d’immigrés rentrant dans leur pays d’origine pour diverses raisons) soit la poursuite d’un voyage (les très nombreux migrants qui stationnent en France en attendant de passer en Grande-Bretagne, par exemple).

    D’une manière générale, considérer l’expatriation fiscale comme un problème démographique est grotesque. Au niveau économique, l’impact est évidemment important, mais en termes numériques, c’est epsilon.

    • Les britanniques ont une tradition d’expatriation vers les pays du Commonwealth, ils reviennent ensuite et ils conservent leur attachement à leur patrie. Pour les français c’est nouveau et c’est par dépit et parfois par haine de son propre pays tant les valeurs ce sont inversées.
      Pour ma part je pars de France avec ma famille pour ne plus subir la sottise ambiante des donneurs de leçon perpétuels qui ne savent rien faire de leurs dix doigts, mais qui pourtant de toutes le manières, font la loi.

    • L’auteur déplore lui-même l’incertitude des chiffres, il utilise ceux que l’appareil statistique officiel fournit, c’est quand même pas de sa faute si ils sont si peu précis.
      Vous auriez pu vous contentez de dire « bon, l’auteur a exposé sa thèse, excusez moi mais il n’a rien prouvé » ; ça aurait été assez juste. Quand vous ajoutez « Il y a en effet fort à parier … » vous sombrez encore plus bas que lui : il a au moins avancé des faits connus à l’appui de sa thèse, vous, rien à l’appui de votre pari.
      Avec votre exemple britannique vous tirez d’ailleurs une balle dans votre propre pied : effectivement, personne (et pas les britanniques eux-même) n’estime qu’ils émigrent massivement, or c’est ça qui compte.

      Enfin vous auriez du vous abstenir du mot « grotesque » dans votre dernier paragraphe, qui fait à l’auteur le reproche à l’auteur de faire une faute qu’il ne commet justement pas, Cf. ses deux paragraphes juste avant la partie « Un sentiment anti-entreprise ». l’auteur ne dit pas que la France se vide (il précise même que le solde migratoire est positif de 45 000 personnes) , il dit qu’elle se vide de ses forces vives, ce qui est très différent. En terme démographique l’émigration des Huguenots a été epsilonesque aussi, pourtant on en parle encore comme d’une terrible bévue.
      Par contre l’expatriation (quelle qu’en soit la raison, et donc aussi si cette raison est fiscale ) est bel et bien une question qui relève de la discipline « démographie ».

  • Combien ai-je vu de français s’établir ou travailler à l’étranger ? Un grand nombre. Et ceux-ci ne paieront plus beaucoup d’impôts en France.

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