Colbert ou Thatcher ? De quoi la France a-t-elle besoin ?

À l’heure où la crise traverse le pays, le colbertisme porté par Arnaud Montebourg est-il souhaitable ? Ne vaudrait-il pas mieux suivre l’exemple plus libéral de Margaret Thatcher ?

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Margaret Thatcher By: Rachel Chapman - CC BY 2.0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Colbert ou Thatcher ? De quoi la France a-t-elle besoin ?

Publié le 28 mai 2016
- A +

À l’heure où les candidats à la présidentielle commencent à présenter leurs programmes dans le contexte d’une France en dépression, la question fondamentale de notre modèle économique est au cœur du débat.

Par Arnaud Dassier.

Le modèle colbertiste français

Le colbertisme a été remis au goût du jour par Arnaud Montebourg lors de son passage au ministère du Redressement productif. Il y a ajouté le qualificatif 2.0, afin de redonner les apparences de la modernité à une vieille idée française, celle de l’interventionnisme de l’État et du rôle majeur qu’il aurait joué dans le développement économique de notre pays.

Historiquement, le colbertisme est la traduction politique de la doctrine dite du mercantilisme, soit l’idée que la prospérité d’une Nation provient du commerce et de l’accumulation de richesses et notamment de l’or. L’État joue un rôle d’accompagnateur économique, par exemple en réalisant de grands travaux d’infrastructures (le canal du Midi, les grandes routes royales, etc.) ou d’accélérateur en lançant de nouvelles industries (les manufactures de Saint-Gobain, des Gobelins, de Sèvres, etc.). L’or gagné par le commerce sert à financer l’État régalien, les dépenses de prestige de Louis XIV et les guerres.

Loin de Colbert l’idée d’entraver la liberté des agents économiques. Bien au contraire, il était opposé à l’économie corporatiste corsetée caractérisant l’époque médiévale.

Après la faillite financière de l’État royal et de l’économie corporatiste, le colbertisme a rapidement fait place au libéralisme de la Révolution française, qui lui même a engendré l’âge d’or de l’économie française qui, au côté de celle de l’Angleterre, a dominé le monde jusqu’en 1914.

Dans l’histoire récente, les véritables politiques colbertistes ont été plutôt menées par de Gaulle et Pompidou, avec quelques projets industriels phares et le développement des infrastructures, dans le cadre d’une économie largement privée et libérale avec un budget en équilibre et des dépenses publiques inférieures à 35 % du PIB.

Les colbertistes attribuent la prospérité économique des Trente glorieuses aux quelques succès industriels de l’État gaulliste, oubliant totalement le rôle des autres acteurs économiques représentant pourtant 99 % de l’économie réelle. Leur mégalomanie les rend sensibles à la gloire et aux illusions d’optique : ils ne voient que les grands projets des grands hommes politiques auxquels ils s’identifient. Vous ne trouverez aucun colbertiste chez les entrepreneurs. Ils sont tous des politiciens et des technocrates. Des ingénieurs sociaux qui ne croient qu’à la politique et à l’administration et méprisent l’économie.

Les grands projets pilotés par l’État ont pourtant eu des fortunes diverses : quelques succès spectaculaires qui ont marqué les esprits (TGV, programme spatial, Airbus…) masquent les nombreux échecs (plan calcul, banques nationalisées, Concorde et plus récemment le Cloud souverain, et beaucoup d’autres coûteux désastres oubliés dans les poubelles de l’Histoire). Heureusement, jusqu’à récemment, la France bénéficiait d’une économie privée suffisamment dynamique pour financer ces danseuses de l’État « stratège ».

Quand les colbertistes prennent l’exemple du succès du TGV, ils oublient toujours de rappeler que ce sont des capitaines d’industries à la tête d’entreprises privées qui ont financé la quasi-totalité de notre réseau de voies ferrées, largement abandonné ensuite par la SNCF nationalisée, au profit du TGV, et ce dans des délais records dont l’État serait bien incapable aujourd’hui, malgré les impôts considérables qu’il prélève.

Les prophètes du néo-colbertisme

Le colbertisme est aujourd’hui instrumentalisé et caricaturé pour justifier un dirigisme étatique omnipotent à la tête d’une économie bureaucratique et administrée. Or l’action de Colbert, ou même de de Gaulle et de Pompidou, n’a jamais eu pour but d’instaurer le socialisme.

La notion de colbertisme est devenue totalement anachronique car l’État intervient déjà massivement et à tous les niveaux de l’économie. Par accumulation d’impôts et taxes, de fonctionnaires et de normes, l’économie française est devenue majoritairement socialiste. L’économie de marché et le vrai capitalisme, par opposition au capitalisme corrompu ou de grandes entreprises bénéficient des protections de l’État, sont désormais minoritaires. Le secteur privé évolue dans un maillage très serré de réglementations et se voit ponctionner une large part de sa valeur ajoutée pour financer le secteur public et social.

Paradoxalement, alors que l’économie française agonise sous le poids des dépenses publiques et des carcans multipliés jusqu’au délire par l’incontinence législative et réglementaire de notre métastase politico-administrative, certains réclament encore davantage d’interventions de l’État. Car il faut bien relancer l’industrie, subventionner les énergies renouvelables, développer les infrastructures… Pour l’État « stratège », tout est prioritaire. Ce modèle interventionniste a malheureusement été dupliqué au niveau local avec la décentralisation. La France est aujourd’hui dirigée par des milliers de mini-Colbert qui ont multiplié les salles polyvalentes et autres ronds-points sans lesquels ils ne sauraient tenir leur rang.

Les colbertistes sont des pompiers pyromanes qui veulent réparer les dégâts de l’excès d’État par davantage d’interventionnisme étatique. Malgré l’apocalypse provoquée par la mise en œuvre de leurs théories, il y a toujours des illuminés qui professent que leurs idées ont échoué car elles n’ont pas été vraiment appliquées jusqu’au bout et comme il faudrait.

Thatcher, l’idéologie efficace

Thatcher était une femme imprégnée d’idéologie et de principes, elle avait lu attentivement les écrits de Hayek ou de Friedman et se faisait fort d’appliquer leurs préceptes, avec la cohérence et la détermination que donne la conviction d’avoir raison : « There is no alternative. »

Elle était farouchement antisocialiste :

« Un homme a le droit de travailler comme il veut, de dépenser ce qu’il gagne, de posséder sa propriété, d’avoir l’État pour serviteur et non pour maître. Ce sont là les héritages britanniques. Ils sont l’essentiel d’une économie libre et de cette liberté dépendent toutes les autres. »

Pour Nicolas Colin

« Dans l’histoire, les seuls programmes politiques qui ont jamais été mis en œuvre étaient inspirés et structurés par une idéologie très puissante , découverte, consolidée et affinée très en amont. »

Margaret Thatcher était l’inverse d’un politicien « pragmatique » qui défend « toutes les bonnes idées, de droite comme de gauche, pourvu qu’elles marchent ». Une approche attrape-tout, inefficace car incohérente et irrésolue, que Chirac, Sarkozy et Hollande ont illustré jusqu’à la caricature, défaisant en fin de mandat le peu qu’ils avaient fait en début de mandat.

Un thatchérisme à la française

Quand Thatcher est arrivée aux responsabilités, l’économie britannique, sur-réglementée et sur-taxée, était atone, sclérosée, en déclin, au bord de la faillite financière, comme la France aujourd’hui. Elle a fortement diminué la taille de l’État par des privatisations et des déréglementations, en remettant en cause un certain nombre de dépenses publiques, en supprimant des administrations, des statuts et des emplois publics. Cela lui a permis de baisser les impôts. Elle a changé fondamentalement les équilibres de l’économie britannique en renonçant à sauver les industries les moins compétitives et en libérant des secteurs de leurs carcans réglementaires. Un remède de cheval qui a porté ses fruits au bout de quelques années, et offert au Royaume-Uni un nouveau modèle de croissance soutenue, jusqu’à aujourd’hui. Thatcher a également été réélue trois fois, performance qui n’a pas eu d’équivalent en France ou les « pragmatiques » qui se croient politiquement malins n’ont jamais réussi à se faire réélire.

Aujourd’hui la France est dans une situation grave mais différente de celle du Royaume Uni de la fin des années 1970. Certes, elle n’en est pas encore à demander l’aide au FMI (mais cela pourrait arriver rapidement si les taux d’intérêts remontent). Mais elle est tout autant plombée par un alourdissement record de l’État et des réglementations avec une croissance de plus en plus faible.

La seule politique qui n’a pas encore été essayée est celle qui a réussi partout ailleurs : diminuer les dépenses de l’État et libérer les acteurs et les secteurs économiques, en les ouvrant à la concurrence et à la flexibilité, et en supprimant des milliers de normes délirantes qui ont proliféré hors de tout contrôle : Code du travail, Code fiscal, Grenelle de l’environnement, Code de l’urbanisme, droit du logement, réglementation agricole, sur-interprétation des normes européennes, etc. :

  • redéfinition des missions et du périmètre de l’État (fin des dépenses inefficaces comme la politique de l’emploi ou les subventions aux entreprises, fin du statut de la fonction publique hors des domaines régaliens, diminution importante du nombre de fonctionnaires, etc.) ;
  • privatisations (SNCF, EDF, etc.) ;
  • baisse de la fiscalité ;
  • libération du marché du travail ;
  • ouverture accrue du système social à la concurrence et aux acteurs privés ;
  • disparition des activités en monopole, des professions réglementées avec numerus clausus ;
  • véritable autonomie scolaire et universitaire ;
  • etc.

Tout le monde se moque des autocars d’Emmanuel Macron, mais à l’échelle de ce secteur c’est un grand succès. Un exemple à suivre dans tous les secteurs, en profitant notamment des avantages du numérique.

Le colbertisme, idiot utile du socialisme

Face à la puissance de l’idéologie socialiste qui avance inexorablement, profitant de la dynamique spontanée de la bureaucratie et de la tendance naturelle des politiciens pour l’interventionnisme, seule une autre idéologie, libérale, peut permettre de vaincre les forces d’inerties et inverser la vapeur. Les pragmatiques ne peuvent, au mieux, que ralentir quelque temps la course vers le socialisme, la fameuse route de la servitude de Hayek. Dans ce contexte, les colbertistes sont les idiots utiles du socialisme. Ils donnent une apparence rassurante et flatteuse à un interventionnisme d’État qui ne peut que prolonger l’économie socialiste dont nous mourons à petit feu. Arnaud Montebourg, le héros du colbertisme 2.0, a au moins l’honnêteté intellectuelle de se poser en leader naturel de l’aile gauche ultra-socialiste du PS.

Toute proportion gardée, l’économie française d’aujourd’hui a quelques ressemblances avec celle de l’ancien régime, dans laquelle les corporations achetaient par l’impôt les rentes et protections garanties par l’aristocratie et l’État. Nous avons davantage besoin d’une nouvelle révolution libérale du type de 1789 plutôt que d’une nouvelle couche d’interventionnisme, de réglementations et de dépenses publiques.

Le colbertisme, s’il doit en rester quelque chose, doit se concentrer sur les investissements porteurs d’avenir et d’externalités positives : infrastructures, soutien à l’éducation et à l’innovation, etc. En veillant néanmoins à respecter l’autonomie des opérateurs et à ne pas se substituer aux entreprises privées. Nous pourrions appeler cela le colbertisme 2.0 !

 

 

 

Voir les commentaires (28)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (28)
  • « Colbert ou Thatcher » : ni l’un ni l’autre.
    La France a besoin de démocratie directe et de prospérité économique permettant à ses jeunes générations d’intégrer des filières professionnelles valorisantes.
    Il faut faire en sorte d’éviter les postures d’abus de pouvoir et d’abus de prérogatives à la fois au niveau étatique et au niveau des entreprises.
    Il faut mettre un terme au scandale des « travailleurs pauvres » qui n’arrivent pas à vivre dignement avec leurs rémunérations professionnelles.
    Il faut mettre un terme aux rémunérations excessives revendiquées par des « patrons » mythomanes et méprisants vis à vis de leurs collaborateurs.
    La prospérité d’un pays se détermine en fonction du plein emploi de ses ressortissants et du niveau de vie moyen de sa population.

  • La periode actuelle me fait avant tout penser qu’il faut avant tout commencer par réformer pouvoir et rôle des syndicats !

  • Je n’aime pas beaucoup les gens qui s’offusquent des « normes ». La question n’est pas s’il faut ou non des normes mais qu’elles sont les normes utiles.

    Par exemple, que le code de l’urbanisme protège l’architecture de Paris d’habitation moche qui n’entre pas dans le paysage je trouve cela normal.

    Plus généralement, aurais-je le droit de t’embêter (par exemple en dirigeant une épaisse fumée vers ta Propriété au prétexte d’une liberté ? NON ! donc certaine norme sont bien d’autre inutile là est le débat.

    • Personne ne s’offusque ici d’un minimum de norme mais de la quantité faramineuse de normes, très souvent totalement inutiles (taille des fruits…).
      Votre exemple de Paris est intéressant. Peut-on construire des habitations très hautes (manque de place) mais à l’architecture haussmannienne? C’est un challenge à relever…Après on peut imaginer de nouvelles formes architecturales totalement innovante qui ne ressemblent ni à de l’haussmannien, ni à ces neo-constructions aussi épurées que sans vie. Mais ce n’est que mon avis

    • Ah ! Une norme pour décider ce qui est moche ou pas. Je pense bien que les tous nouveaux immeubles Haussmannien n’étaient pas dans la norme à l’époque. Que dire de la tour Eiffel, que dire de tous les cartiers typiques des plus grandes villes qui sont maintenant classés alors qu’ils ont été construits dans la plus grande anarchie normative …

  • M…Thatcher ou la dame chaumeuse était une nazi(fascist)e puisqu’elle a favorisé l’automobile {tout transport routier usant des pneus et consommant des hydrocarbures donc outre la bagnole, l’autobus, l’autocar, le camion, les cycles motorisés ou non [soient la bicyclette et les diverses variétés de motos] et pour finir le trolleybus !} en faisant construire des autoroutes en G-B en place de rénouveler le réseau ferroviaire en déréliction depuis 1948 :
    Ce n’est point le parangon de vertu financière que vous voudriez faire accroire même si en circonstances atténuantes, elle ne fut la seule en Europe à compter de son arrivée au pouvoir à mettre en oeuvre une politique aussi délétère ;
    En France, nous avons eu Plic&Ploc, le couple infernal con_stitué par Giscard et son jacques qui prenait la suite du tandem de Gaulle_Pompidou dans l’absurdité nationale-socialiste, je n’exclue ni Mitterrand représentatif par sa duplicité à la fois du régime Pétainiste et de la 4è ripoublique ni son héritier confit en hypocrisie Hollande pas plus que le SarkozyNagyBocsa qui l’avoit précédé …
    Macron quant à lui est dans la lignée de la loi scélérate de 1913 et du capo Citronë qui voulait dès 1919 remplacer les trains par des autocars !

    • En France, nous avons eu Plic&Ploc, le couple infernal con_stitué par Giscard et son jacques qui prenait la suite du tandem de Gaulle_Pompidou dans l’absurdité nationale-socialiste

      Hé bé dis-doc ❗

      • Hé oui, même si ceci puit vous faire de la peine à lire, De gaulle n’était point 1 enfan de choeur !
        Il appert certain que mon opinion s’oppose à la doctrine pseudo-libérale du développement par l’automobile, aérienne incluse .
        Faut-il le rappeler, la 1ère autoroute officielle fut inaugurée par Mussolin sur le parcours Milan-Monze, Hitler a pu en fait généraliser le procédé à l’échelle de son pays ce qui est logique vu la différence de potentiel entre l’Allemagne et l’Italie . Le fait qu’ils aient été en suite singés par les dèmocraties ne lève en aucune manière le caractère criminel de la bitumisation à grande échelle :
        Je précise qu’en suivant la pensée du Légitimisme, tous les gouvernements français depuis 1830 sont définis comme de(s) Gauche(s) :
        En terme de transports, le fascisme se caractérise par la priorité donnée à la route sur le rail en entravant le déploiement de ce dernier par l’arrêt des projets et la non-construction des lignes concédées, le nazisme vise au même résultat mais en pratiquant La Shoah du réseau existant par la suppression systémique des liaisons exploitées par chemins de fer ou tramevoies …

        • le caractère criminel de la bitumisation à grande échelle

          Mouuuuuuuuuuuaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhh.

          Quand vous vous péterez la guibole, vous apprécierez les routes pavées :mrgreen:

          • Cela m’est arrivé déjà mais à vélo sur du gravier mouillé … le 10 mai 1981 et la raison pour laquelle je faisais du vélo ado sur bicyclette prêtée est simple : Je n’avais pas les moyens de me payer des billets de train car à cette époque, il était inconcevable de frauder pour un jeune !
            Avant d’apprécier l’intérêt du goudronnage de la voirie, il convient d’observer qu’il existe des alternatives au tout automobile et que le mode ferré était le possible transport universel mais qu’il a été délaissé pour une raison simple que nos libéraux devraient méditer : Son financement heurte celui du complexe militaro-industriel, aujourd’hui la « dissuasion », hier la Ligne Maginot, la Flotte de Guerre et les Colonies ; En bref, les gouvernement(eur)s préfèrent toujours les Canons au Beurre {de bonne qualité, cela va de soi ! Si n’avaient eu lieu istes dépenses parasitaires, il appert quasi-certain que LA FRANCE se trouverait dans 1 situation meilleure …

            • il convient d’observer qu’il existe des alternatives au tout automobile et que le mode ferré était le possible transport universel mais qu’il a été délaissé pour une raison simple que nos libéraux devraient méditer : Son financement heurte celui du complexe militaro-industriel

              Les libéraux, les vrais, n’ont rien à secouer du complexe militaro-truc. Il est possible de poser des rails dans toutes les impasses si ce mode de transport est bon marché (entre autres) ou alors que les copropriétaires sont d’accord de financer un mode plus cher que les autres.

              Comme dans ce pays, on a peur du référendum, on impose, on ne saura jamais.

              • + que le référendum qui inquiète, en France, il y a l’obsession de la pureté mais les Français.es sont rarement des Anges !
                Il chaut faire donc avec la réalité : ON ne puit se réfugier dans 1 Tour d’Ivoire en proclamant Le Libéralisme comme l’ Immaculée Conception, il faut s’impliquer dans ce qui peut assurer son succès en choisissant l’option la plus avisée ce qui nécessite souvent de ramer à contre-courant . Or, j’ai l’impression que la plupart des libéraux se coulent dans le moule du conformisme : La survie avant tout quitte à renier ses principes ! Je sais bien que C agréable 1 {bon} plat de lentilles chaud mais je préfère garder mon droit d’ainesse …

                • ON ne puit se réfugier dans 1 Tour d’Ivoire en proclamant Le Libéralisme comme l’ Immaculée Conception,

                  à 57%, sans les hors-bilan, sans la réglementation abusive visant à pousser la consommation, on est très très loin d’un état ne fusse qu’un peu libéral. On est plus proche de l’URSS.

    • Dame chaumeuse… j’ai mis 5 minutes à comprendre. Good one.

    • Waouh!!! c’est de la bonne…

      • A part 1 réaction débile d’ado attardé, pouvez-vous ajouter quelque penser sensé ?
        La vérité blesse les vaniteux, je sais …

      • De la Saint-Macloud, je suppose :mrgreen:

        • Le laconisme est bon lorsqu’il est compréhensible des non-initiés ! Pourriez-vous préciser votre penser afin que je puisse l’estimer ?
          Si vous faites allusion aux carpettes de grande surface, vous vous serez trompé comme thibs, de destinataire car je ne suis fumeur ;
          Maclou ne prend de d en fin de nom (car il est probable qu’il ne jouait aux dés), vous confondez sans doute avec Cloud ou McLeod …

          • Pas besoin de fumer pour fumer :mrgreen: De toutes façons vous en grillez une :mrgreen:

            Et quant aux fautes que vous faites à longueur de ligne, j’ai bien le droit d’écrire comme je l’entend, Saint-Macloud.

            • RI(re)S,
              Est-ce votre cerveau qui grille en tentant la réflexion ? M’accuser d’écrire comme un sagouin est 1 mauvaise manière ;
              S’il puit m’arriver de rédiger en vitesse en faisant malencontreuse coquille, mes fautes d’orthographe se comptent sur les doigts de la main !
              Au sujet de Maclou, c juste question de respect s’agissant d’une personne défunte même si elle s’avère supputée relever du mythe .
              Et puis si vous m’aviez bien lu, vous auriez remarqué l’ironie de la correction à laquelle je vous appelai …

              • Vu qu’il s’agissait d’un marchand de tapis et non du Saint homme, je puis me permettre d’écrire le nom de la société comme il me plait 🙂
                Au moins, on sait qu’il ne s’agit pas de lui 🙂

  • Colbert ou Thatcher ? On peut avoir une petite part de chaque ? Et le meilleur bien entendu… Si on voulait bien apprendre de l’histoire… Oui à Thatcher et au respect du travailleur, qu’il soit salarié ou entrepreneur ! Ni l’un ni l’autre ne devrait craindre l’Etat, ses réglementations absurdes, sa fiscalité confiscatoire.
    L’Etat a bien a un rôle à jouer, en dehors de ses seules fonctions régaliennes, c’est bien celui de soutenir l’Instruction Publique, la Formation Professionnelle, l’enseignement supérieur et la recherche ainsi que les grandes infrastructures. Et je dis bien soutenir, collaborer aux côtés des nombreux acteurs privés ravis d’investir dans de tels secteurs.
    Ne Diabolisons pas cette dame et ne sanctifions pas ce monsieur. Portons un regard objectif sur ce qu’ils ont accomplis et sachons en tirer des enseignements utiles.

  • Du seul « Homme Politique Libéral » qu’ont connu les Français et qui s’appelle Alain Madelin, le verdict est tombé « De tous les candidats de Droite à l’investiture présidentielle de 2017 le plus Libéral car Réaliste en 2017 c’est Alain Juppé ». Et on ne peut pas dire que ce jugement est influencé puisque Alain Madelin étant Ministre de l’Industrie dans le Gouvernement Chirac/Juppé de 1995/2002 avait été « Viré » par ces derniers car jugé « Trop Libéral ». Mais le Libéralisme à la Française c’est quoi?

    • Cela se désigne comme un appel d’ascenseur, Madelin se manifeste au bon souvenir de Juppé !
      S’agit-il de connivence entre 2 Alain ; Je vous laisse juge de la sincérité du bonhomme !
      En tout cas, celui de Bretagne ne semble guère avoir fait preuve de grand courage politique en ne s’opposant que peu au creusement du M° de Rennes, 1 aberration en économie puisque selon les spécialistes indépendants de transport urbain, le métropolitain était quas-inutile dans les grandes villes de FRANCE car ne reposant que sur la volonté d’exclusion de la tramevoie dans les coeurs d’agglomération et centres des capitales régionales {PARIS inclus, je le précise, afin d’éviter autant la mal-compréhension que le soupçon de privilégier mon lieu de naissance} hexagonales .

  • Dans l’état actuel de la France, où le colbertisme est partout, il faut un traitement de choc, un Thatchérisme à la française. Seule façon de redresser un pays à l’agonie, en phase terminale.

  • on a besoin de Thatcher et vite !

  • Ce qui n’apparaît pas dans le PIB public, ce sont les frais imposés par de la réglementation débile.
    Nous avons voté, obligés, un diagnostique énergétique pour 8800 Euros. Cette somme sera en moins pour d’autres travaux non imposés, ou d’autre achats à ds entreprises privées.

    C’est spécialement crétin, car l’immeuble n’est pas occupé dans sa totalité de près de 70 lots. Une bonne partie de l’isolation extérieure est recouverte par du bardage métallique. Que mesurera la caméra thermique ? Comme on vient de refaire le bardage il y a peu, démonter le tout sera du gaspillage. Passer au triple vitrage ? Ce serait transformer certaines fenêtres en hublots de bateau. Les seules mesures sensées seraient une VMC à double flux et des capteurs solaires pour l’eau chaude. Dans le premier cas il n’y a pas la place dans les colonnes, sauf à mettre en grosse surpression les parties communes et dans ce cas, bonjour pour fermer la porte d’entrée. Dans le second cas, bonjour les tuyaux visibles dans les parties communes. Encore faudrait-il doubler les compteurs d’eau chaude, et que les lots se branchent dessus, ce qui rend l’opération ahurissante de coûts.

    Autant raser le bâtiment, ou faire des travaux bidons, le neuf étant alors moins cher.

  • C’est  » marrant  » cette fascination des gauchistes (libéraux) français à l’endroit des gauchistes anglais…

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
Chez Boisguilbert, l’économie ne se distingue pas de la critique radicale d’un gouvernement arbitraire et autoritaire. Mais son principal objet est de remédier à la misère du pays en recherchant les sources du progrès économique et social.

 

Pierre Le Pesant de Boisguilbert, né le 17 février 1646, est mort le 10 octobre 1714, à l’âge de 68 ans. Il offrit la première réflexion théorique en France sur les conditions de fonctionnement de l’activité économique. Il peut en outre être considéré comme le père fondateur de l’école françai... Poursuivre la lecture

Par Sylvain Fontan.

[caption id="attachment_127195" align="alignleft" width="235"] Milton Friedman (Crédits : The Friedman Foundation for Educational Choice, licence Creative Commons)[/caption]

L'interview qui suit est donnée par Milton Friedman, économiste libéral, prix Nobel d'économie 1976 et chef de file de l'École monétariste. L'entretien date de 2003, il est dirigé par l'économiste français Henri Lepage.

Depuis cette interview, Milton Friedman est décédé. Âgé alors de plus de 90 ans, lors de cet échange il dresse so... Poursuivre la lecture

En 1966, les Beatles ont sorti une chanson intitulée « Taxman », qui commence par ces lignes :

Let me tell you how it will be That’s one for you, 19 for me… Should 5 percent appear too small, Be thankful I don’t take it all. Laisse-moi te dire comment ça va se passer Ça fait un pour toi, dix-neuf pour moi Si cinq pour cent semblent trop peu Remerciez moi de ne pas tout prendre

 

Les paroles ont été écrites pour protester contre la fiscalité excessive au Royaume-Uni, qui, jusque dans les années 1970, revenait à exprop... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles