Par la Rédaction de Contrepoints
Un sondage IFOP pour Atlantico de juin 20161s’intéresse à l’opinion des Français sur la légitimité du mouvement social contre la loi Travail.
Les extrêmes soutiennent le mouvement
Pour 59 % des Français, le mouvement social contre la loi Travail est justifié. Cette proportion baisse très lentement depuis quelques semaines. Ils étaient en effet 65 % à trouver le mouvement justifié au 20 mai, 62 % au 25 mai et 61 % au 1er juin.
Le soutien pour ce mouvement social se cantonne essentiellement aux extrêmes, à droite (72 %) comme à gauche (93 %). Dans les partis plus modérés, on ne trouve pas vraiment que le mouvement soit justifié, même chez les socialistes (49 %) et sans surprise, surtout chez les Républicains (31 %).
La loi Travail soutenue comme les autres mouvements ?
L’historique des soutiens aux mobilisations sociales de ces dernières années place la loi Travail dans la moyenne basse. Les mouvements durables de 2010 avaient par exemple rencontré plus de succès, tout comme, en général, les mobilisations des éleveurs.
Convergence des extrêmes contre la loi Travail
La mobilisation contre la loi Travail cristallise un rejet fort auprès des deux partis représentant les extrêmes de chaque bord alors que les partis les plus modérés semblent fatigués de cette mobilisation qui, en plus d’avoir compliqué la vie de beaucoup de Français, donne avec le début de l’Euro une très mauvaise image du pays.
Le traitement politico-médiatique qui est souvent fait du positionnement relatif du Front de gauche et du Front National, prétendument totalement opposés, ne donne aucune clé de lecture pertinente de la situation et explique peut-être l’incapacité générale à lutter contre la montée des extrêmes. En réalité, les idées et les programmes de ces deux partis sont assez proches, généralement très à gauche sur le plan économique et plus ou moins directement assez autoritaires. Le Front National se distinguera par une politique de fermeture des frontières et de sortie de l’Union européenne posée en préalable de la redistribution et de la création monétaire alors que le Front de gauche posera sa politique redistributive et anti-européenne en préalable de toute autre action. Pourtant, on voit mal comment cette politique pourrait se terminer autrement que par de l’autoritarisme (notamment par la spoliation) et par la limitation de l’afflux d’étrangers.
Sondage après sondage, les Français, eux, ne s’y trompent pas…
- L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1016 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 6 au 8 juin 2016. ↩
On peut dire que vous êtes sacrément optimiste.
~60% c’est une proportion écrasante et effrayante de gens qui soutiennent encore ce vieux reliquat marxiste en lutte pour ses privilèges qu’est la CGT.
C’est aussi une proportion effrayante de gens qui ne comprennent rien à l’économie et qui ont encore une foi déraisonnable dans des mythes étatiques cent fois invalidés depuis Bastiat.
La seule bonne nouvelle, c’est que dans le 60% il y a probablement une notable proportion de gens qui ont juste envie de crier leur révolte à l’égard des politiques, mais tirent-ils les bons diagnostics et demandent-ils plus de libertés ?
Ce qui est énorme, c’est la bêtise crasse de ceux qui « comprennent » et pire qui défendent la CGT ! A l’occasion de la loi-Travail (et ce sera bien là son seul mérite !), la CGT a démontré à ceux qui en doutaient encore qu’elle n’était pas un syndicat mais un groupuscule de vieux marxistes adeptes de la lutte des c(l)asses arc-boutés sur leurs privilèges (ceux des dirigeants, cadres et permanents) et totalement indifférents à la situation des salariés et autres manifestants de Panurge, ainsi bien entendu qu’à celle de la France dont ils se contrefoutent …
En France, la gauche radicale est en phase de déclin, accompagnant la chute de la gauche socialiste. En dépit de cette rétraction, la gauche radicale continue de connaître une certaine vitalité médiatique. Dans sa note pour la Fondation pour l’innovation politique, Sylvain Boulouque analyse les forces politiques, sociales et électorales d’une gauche radicale morcelée en différents courants et en différentes orientations montre ses domaines et ses champs d’intervention réguliers et, en même temps, cherche à analyser la différence entre la réalité de son implantation, de son influence et de son audience http://goo.gl/bIMBNF
Le pire s’est que dans les gens qui soutiennent la mobilisation antli loi du travail moins de 5 % comprennent la loi du travail. Je suis très interpellé par le fait que la plupart des gens s’opposant à la loi du travail ne comprennent pas cette loi et ce qu’il y a dedans. Cela en dit long sur les Francais: ils s’opposent sans même comprendre et savoir à ce quoi ils s’opposent. Pathétique.
Pas étonnant que ce pays va dans le mur.
La plupart des Francais ont une vision totalement caricaturé et fausse de la loi du travail (venant des opposants à cette loi).
Perso, je suis contre cette loi mais je m’oppose encore plus aux opposants de cette loi qui sont soit des illetrés soit des ignares. Je m’oppose à cette loi car elle va nuire aux petites entreprises mais elle ne va du tout nuire aux salariés. Ceux qui disent que cette loi va nuire aux salariés sont des crétins infinis