Revenu de base garanti : de la poudre aux yeux !

L’argent gratuit, même sous la forme de revenu de base garanti, est une menace : il détruit les riches comme les pauvres, et la société avec eux.

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Revenu de base garanti : de la poudre aux yeux !

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 15 juin 2016
- A +

Par Bill Bonner.

Magic trick
Magic Trick By: Internet Archive Book ImagesFlickr Commons

Nous réfléchissons en ce moment au revenu de base garanti (c’est-à-dire un revenu de base que l’on perçoit qu’on ait un emploi ou non)… et il nous vient en tête que c’est en réalité un sujet sur lequel nous écrivons depuis 15 ans.

C’est le même problème avec toutes les fraudes… avec tous les programmes de redistribution insensés et mal pensés… et tous les plans quelque-chose-en-l’échange-de-rien.

C’est le même problème qu’on “relance” une économie avec de “l’argent” factice… qu’on aide des dictateurs étrangers… ou qu’on distribue du pain et des jeux aux électeurs à domicile.

C’est que le Deep State, en plus d’être malfaisant et distrayant, est incompétent.

Il mène des guerres uniquement pour les perdre. Il résout des problèmes et les aggrave. Mené par les banques centrales, il « améliore » l’économie et laisse neuf personnes sur 10 plus pauvres qu’avant.

Heureusement, nos dirigeants sont si maladroits, boiteux et incompétents qu’ils nous épargnent de pires désastres. S’ils étaient plus intelligents et mieux organisés, ils auraient causé encore plus de dégâts.

L’oisiveté est la mère de tous les vices

L’argent gratuit est une menace aveugle : il détruit les riches comme les pauvres. Et plus on met d’argent à la tâche… plus on peut ruiner de gens.

Prendre de l’argent en échange de rien est une habitude facile à prendre… et difficile à perdre.

Les gens les plus pauvres ont peu de défenses ; même une petite allocation a un effet dévastateur. Bientôt, ils ne peuvent plus s’en passer.

Les industries locales disparaissent ; elles ne peuvent pas faire concurrence à des biens et des services gratuits. Les mauvaises habitudes prolifèrent ; la criminalité et la violence augmentent, l’oisiveté étant, comme on dit, la mère de tous les vices.

Ce n’est pas le fait de se sentir concerné qui mène les gens au progrès économique. C’est le besoin.

Et ce n’est pas l’abondance de capitaux qui fait que les gens en veulent plus ; c’est sa rareté. Supprimez le besoin et vous sapez tout l’édifice. Les gens cessent même… de se sentir concernés.

L’une des innovations-clé pour la construction de notre civilisation moderne a été l’argent — la monnaie.

Grâce à elle, on a pu transporter la richesse au travers du temps et de l’espace.

La monnaie circulait. On pouvait faire affaire avec quelqu’un qu’on ne connaissait pas — appartenant à une tribu différente… parlant un langage différent… ayant une culture différente.

Peu importait ce qu’il pensait ou les dieux qu’il adorait. Son argent valait celui d’un autre.

C’est ce qui a permis aux gens de se spécialiser dans ce qu’ils savaient faire de mieux. Ils n’avaient pas besoin de tout faire eux-mêmes. Ils pouvaient se concentrer sur leur activité la plus productive, puis en faire commerce avec les autres.

S’ils vivaient dans un pays chaud, ils pouvaient faire pousser des bananes et des oranges et les échanger avec des gens habitant plus au nord, contre du blé et d’autres céréales.

Les biens et les services ont commencé à circuler (souvent avec des armées d’envahisseurs), apportant avec eux des idées et des innovations qui aidaient tout le monde à progresser.

Il n’est pas surprenant que des peuples vivant sur des îles lointaines ou des vallées isolées soient généralement plus primitifs. Ils n’ont pas eu l’avantage des contacts, du commerce et des échanges.

De l’argent honnête

La monnaie permet aussi à la richesse de transcender le temps. Vous fabriquez quelque chose. Vous le vendez. Vous gardez l’argent dans votre portefeuille. 10 ans plus tard, vous pouvez toujours dépenser la richesse créée il y a une décennie.

Ou, en empruntant, vous pouvez utiliser l’argent de quelqu’un d’autre, basé sur de la richesse créée il y a longtemps, pour générer de la richesse future… avec laquelle vous pourrez rembourser la personne tout en gardant une part pour vous.

L’argent ne venait pas de rien ; il naissait de quelque chose. Ce devait être de l’argent honnête, pas de la devise frauduleuse créée par les banques centrales ou les gouvernements.

Et il ne pouvait pas être volé.

Il devait être gagné, par le travail, l’investissement, le commerce, les échanges et l’industrie. C’était le produit… le fruit… des efforts. Pas de l’oisiveté. Et il a amené avec lui un tout nouvel esprit, une toute nouvelle éthique, et une nouvelle philosophie sur le fonctionnement du monde.

« Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le [vous aussi] de même pour eux », ainsi l’a formulé Jésus-Christ dans le Sermon sur la montagne.

Si vous voulez recevoir, en d’autres termes, il va falloir donner. Supprimez le besoin de donner en plus de celui de prendre… et vous embrouillez tout.

Pas besoin de planter si l’on n’a pas besoin de récolter. Pas besoin de dire s’il vous plaît et merci, ou de vous lever pour faire chauffer votre four à quatre heures du matin… si vous touchez un chèque sans cuire une seule miche de pain.

Et inutile d’épargner votre argent et de l’investir avec sagesse si vous avez accès à de la pseudo-épargne en quantité illimitée.

L’argent gratuit créée l’illusion de la richesse, dans une famille ou une économie, et tout le monde s’en trouve appauvri.

Pour plus d’informations et de conseils de ce genre, c’est ici et c’est gratuit

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  • l’argent gratuit n’existe pas même lorsqu’il est donné il y a échange . on peut donner a un pauvre pour diverses raisons comme devenir invisible , créer une pénurie de main d’œuvre , devenir charitable , valoriser par sa présence des friches immobilières diminuer la délinquance ou créer un marché noir etc..
    un exemple d’argent gratuit , les cadeaux de noël , on les supprime ?

    • La nécessité de l’échange en matière économique n’empêche pas le don à titre privé. Le don est un acte gratuit et volontaire. C’est d’ailleurs ce qui lui donne sa valeur morale.
      Les pseudo-dons octroyés par l’Etat sont issus d’une spoliation à partir du moment où le niveau de prélevements et leur destination ne fait plus l’objet d’un consentement.

      • donner c’est aussi s’enrichir …c’est bien ce que je voulais dire et donner par l’intermédiaire de l’état à le même résultat ,même si cet argent ne lui appartient pas ( ce que donne la croix rouge ne lui appartient pas non plus) . si vous payez l’impôt c’est que vous y consentez !
        dans le même ordre d’idée , jouer au loto c’est offrir de l’argent a l’état contre un rêve rarement exaucé , pourquoi l’état ne le redonnerait pas aux pauvres ?

        • « donner c’est aussi s’enrichir  » Amen.

          « ce que donne la croix rouge ne lui appartient pas non plus » mais c’est moi qui lui ai donné.

           » si vous payez l’impôt c’est que vous y consentez ! » elle est bien bonne celle-là !

          « pourquoi l’état ne le redonnerait pas aux pauvres ? » parce que je peux le faire moi même.

          • « parce que je peux le faire moi même »… et tu le fais ?
            « elle est bien bonne celle-là ! »….a bon , maso , tu aimes te faire du mal alors que le monde te tend les bras !
            « Amen » tu donnes pour quelle raison explique moi ?

            •  » et tu le fais ? »

              Tout d’abord je ne te permets pas d’en douter ni même de me poser la question. Ce n’est pas à moi de m’expliquer de quoi que ce soit. C’est à ceux qui m’extorquent les revenus de mon travail sous la menace. C’est le fait de disposer des fruits de son travail librement qui est normal pas la situation actuelle, même avec son maquillage social/socialiste qui ne trompe plus personne.

              Ensuite ce que je vois c’est que loin d’être efficace, l’action de l’Etat est un gaspillage monumental quand il ne s’agit pas purement et simplement d’enrichissement personnel et de népotisme.

              C’est aussi un échec total, les pauvres étant toujours aussi pauvres, en plus d’être déshonorés car ravalés au rang d’assistés éternels.

              Alors non, je ne consens pas à ce que mon argent me soit pris pour en faire un usage aussi déplorable. Il y faut la contrainte et en dernier lieu la force.

            • Personnellement je préférerais décider à qui je donne parce que beaucoup de monde ne le mérite pas, et beaucoup de monde aurait même tendance à me traiter comme un grosse mer.. alors qu’ils bénéficient d’une partie de mon travail. Ces gens là doivent disparaitre, c’est du simple bon sens et c’est comme cela que l’évolution fait bouger les choses, il est plus que temps qu’on laisse la nature reprendre ses droits et élimine qui de droit

  • Un titre plus en phase le développement du texte :

    « Revenu de base garanti, révélateur de nos illusions ! »

    • illusions… non , cela répond a un problème à résoudre , que faire des immigrés impossibles a arrêter aux frontières et qui risquent d’incinérer les revenus du travail local si ils exigent un travail qui n’existe pas en quantité suffisante ?
      tous les pays s’imaginent payer leurs retraités à l’aide d’une immigration massive…mais c’est un défit insurmontable de cette manière cela ne fait qu’accentuer le problème…reste l’argent gratuit fournie par une meilleur organisation de la société.

      • ils exigent un travail qui n’existe pas en quantité suffisante

        Il n’existe pas de « stock » de travail dans lequel on piocherait pour fournir des emplois en nombre limité. C’est le travail qui crée la richesse. Le travail et lui seul. Ce sont les êtres humains qui, par leurs efforts et / ou leur créativité, produisent de la richesse. Plus il y a de personnes en âge de travailler dans un pays, prêts à se retrousser les manches, et mieux c’est.

        •  » Plus il y a de personnes en âge de travailler dans un pays, prêts à se retrousser les manches, et mieux c’est.  » Oui sauf si on a fait en sorte qu’il ne soit pas assez bien formé et juste assez ignorant pour voter pour les politiques qui les assistent.
          Rajouter 1 000 000 de personnes bien formées adaptables éclairées, c’est 1 000 000 de chances en plus de créer de la richesse par contre 1 000 000 de bras cassés ignorants malheureusement ça ne crée pas de richesses.

        •  » Plus il y a de personnes en âge de travailler dans un pays » dans un pays où on est content d’être vieux à 55 ans(sncf ) et à 60 pour toucher sa retraite c’est pas gagné.

        • @fm6
          en effet , il n’y pas de stock d’emplois car le stock est plein de produits a vendre , on est une surproduction . il faut être en sous production pour qu’un emploi crée de la richesse !

  • Vous avez raison. Il vaut mieux mettre en œuvre le droit au travail opposable : toute personne ayant besoin d’argent pour vivre se verra automatiquement proposer par la société dans son département un emploi rémunéré au seuil de pauvreté et avec la quantité d’heures correspondant à sa qualification. Tous les crédits UNEDIC et crédits RSA seront redéployés en vue d’aider les entreprises à créer ces emplois.

  • il regne la confusion sur ce sujet. Je pense pour ma part qu’en remplacement de tout ce qui existe, un revenu unique et universel permettrait de régler beaucoup de choses. Le gens ne sont pas prets à abandonner les aides et les avantages.

    • Ce qui existe n’est pas plus unique ni universel que l’impôt. Or avant de dépenser, il faut gagner : commençons par établir un impôt unique universel, et si l’on voit que c’est accepté et que l’équilibre budgétaire le permet, il sera bien temps de le rendre négatif.

      • Si les services publics (école, assurance santé, retraite, protection des biens, protection des personnes…) deviennent tous payants avec un tarif à l’unité d’œuvre (redevance) ce qui serait tout à fait logique puisqu’on paye déjà sa nourriture et son logement, alors l’impôt peut être intégralement redistribué puisqu’il ne sert plus à financer les services publics. Si l’impôt s’applique à l’assiette R (R = gains personnels = revenus primaires, ventes moins achats d’actions, plus values hors actions, héritages), si T est un taux de CSG et si désigne la moyenne de R sur la population concernée, alors on peut prendre comme impôt algébrique (redistribué) la formule i(R) = T X (R-). T X est appelé revenu de base RB (par exemple si vaut 2000 euros par mois et T vaut 50%, on a RB = 1000 euros par mois…mais il faut avec payer l’école et la formation post bac, la police, l’assurance santé…). Quand on est plus pauvre que la moyenne, on reçoit une allocation dégressive RB – T X R et quand on est plus riche que la moyenne on paye un impôt
        dont la formule T X R – RB (RB est alors un crédit d’impôt) se présente comme celle de la tranche à 30% de l’IR avec environ un RB en cash par part fiscale (aux 30% il faut ajouter la CSG et les cotisations non contributives qu’on paye par ailleurs). Ce n’est pas très compliqué et c’est équilibré par construction ; au global on a CONSIDERABLEMENT simplifié les choses sans y perdre beaucoup en justice ou financement. Le système socialo fiscal français peut se résumer en une phrase : pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué.

        • Le diable est dans les détails et les définitions. Une fois que l’INSEE a établi les chiffres pour une année, il est aisé sur le papier de construire une redistribution qui donne les mêmes équilibres moyens, mais ça ne marche pas comme ça. Pour maintenir votre formule de l’année N à l’année N+1, je prétends que vous devrez augmenter drastiquement T ou accepter de voir RB s’effondrer. C’est une affaire de motivation et d’activité clandestine.

  • binitials , en revanche ils sont prêts à glander …..

    • curieux, le symbole désignant la moyenne de R disparaît à la publication…

      • Je vais donc le remplacer par MR dans la phrase où il a disparu :

        si T est un taux de CSG et si MR désigne la moyenne de R sur la population concernée, alors on peut prendre comme impôt algébrique (redistribué) la formule i(R) = T X (R-MR). T X MR est appelé revenu de base RB (par exemple si vaut 2000 euros par mois et T vaut 50%, on a RB = 1000 euros par mois…

  • Selon Vincent Delhomme, Il est possible de donner une assise libérale au revenu universel, celle d’une liberté comprise comme l’absence de domination. Le revenu universel a pris une place proéminente dans le débat public. Un consensus semble se dessiner autour de cet instrument pour mettre fin au fléau de la pauvreté et de l’exclusion. Retrouvez cette analyse sur le blog Trop Libre : http://goo.gl/K1ZTcl

  • Le revenu de base garanti, c’est un peu ce qu’a fait le gouvernement vénézuélien en nationalisant les entreprises à tour de bras. Auparavant, les entreprises produisaient des choses, ces choses se retrouvaient dans les magasins ou sur les marchés, et les salariés pouvaient donc acheter des choses avec leur salaire. Une fois nationalisées, là, les entreprises ne produisent plus rien, les salariés devenus fonctionnaires s’y récurent les ongles toute la journée, et reçoivent toujours, en échange de leur production nulle, un salaire. Les exploitations agricoles privées, dont l’Etat contraint à vendre les produits à des prix inférieurs au prix de revient (les prix de vente des produits alimentaires sont « régulés », mais les produits vétérinaires et phytopharmaceutiques doivent, eux, être importés au prix fort, lorsque l’importation est autorisée) ont fermé leurs portes. Vu que les entreprises ne produisent plus rien, les rayons des magasins et les étals des marchés sont vides. Avec le revenu de base garanti, c’est la même chose : lorsqu’on reçoit de l’argent en échange d’une production nulle, cette production nulle se retrouve dans les rayons vides des magasins, et les gens font la file pendant des heures pour tenter d’échanger l’argent qui existe et qu’ils reçoivent gratuitement contre une production qui n’existe plus.

  • Et la spéculation ? Ce n’est pas de l’argent gratuit qui va seulement à ceux qui ont déjà de l’argent !

    Le revenu universel, est une façon de mieux redistribuer les ressources.
    Et d’encourager le travail utile : soit choisi (mais pas forcément bien rémunérer), soit qui à une vrai valeur pour la société et qui devrait être bien rémunéré.

    Vous rester formaté par l’équation que le travaille créé toujours de la valeur.

    Vous ne voyez pas qu’aujourd’hui parmi les travailleurs les mieux payé, ils y en a beaucoup qui détruise de la valeur pour la société ?
    – dans l’industrie : obsolescence programmé,
    – dans les services (les monopoles)
    – La pub qu’on paye indirectement et qui est de plus en plus présente
    – le marketing dans l’industrie pharmaceutique.
    – les brevets qui permettent à des monopoles de brider l’innovation.

    Un ramasseur de poubelle ou un ouvrier du bâtiment sont bien moins payé qu’un directeur marketing ou un traiteur.
    Lesquels sont les plus utiles ?

    • Un exemple encore plus évident :
      Un repas est moins cher qu’un smartphone.
      Lequel est le plus utile ?

    • La spéculation, ça consiste à laisser l’argent aller de ceux qui ont mal évalué la situation à ceux qui ont eu le bon sens d’en anticiper l’évolution. Si vous estimez que les premiers méritaient mieux, confiez-leur bénévolement vos propres biens.
      Votre ramasseur de poubelle a l’utilité que consacre celui qui le paie pour ramasser ses poubelles afin de ne pas le faire soi-même (enfin, il lui faut souvent aller lui-même à la déchetterie malgré tout). Si vous estimez qu’il n’est pas assez payé, offrez-lui des étrennes sur vos deniers, mais ne mesurez pas son utilité à son pouvoir de nuisance. Et notez bien que contrairement à une légende urbaine, il n’y a pas de problème pour trouver des candidats éboueurs (ou dockers) si ce n’est que certaines organisations réservent les postes à leur famille…

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