La France n’a plus que le onzième PIB/habitant dans l’UE

La France ne tient plus guère le 6ème rang en termes de PIB mondial que grâce à l’effet masse de son marché. Ramenée aux chiffres par habitant, la situation française est au-dessous de la moyenne.

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La France n’a plus que le onzième PIB/habitant dans l’UE

Publié le 17 juin 2016
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Par Éric Verhaeghe.

Europe
Europe By: Nicolas RaymondCC BY 2.0

Je ne sais plus qui disait « ça va mieux en France ! ». Eurostat vient d’en donner une nouvelle illustration avec son classement de la richesse par habitant en Europe. Voici le tableau produit par l’institut européen :

France

Le tableau permet de comparer deux données.

La première, appelée l’Actual Individual Consumption (la consommation individuelle réelle), évalue le pouvoir d’achat moyen dans chaque pays européen, et singulièrement dans chaque pays de l’Union. Pour une moyenne européenne de 100, la France se situe 11% au-dessus (mais seulement 5% au-dessus de la moyenne de l’UE), soit la huitième performance, à 13 points de l’Allemagne et à 5 points de la Grande-Bretagne.

Ce chiffre souligne la faiblesse du pouvoir d’achat en France par rapport à ses grands voisins du nord de l’Europe.

La France et son PIB par habitant

Pour ce qui touche au PIB par habitant, la performance française est pire. La France est classée 11e en Europe, avec un score de 106 pour une moyenne dans l’Union Européenne de… 106. Autrement dit, la richesse moyenne en France se situe à un rang médiocre, qui illustre la dégradation globale de la situation macroéconomique du pays.

La France ne tient plus guère le 6e rang en termes de PIB mondial que grâce à l’effet masse de son marché. Ramenée aux chiffres par habitant, la situation française est au-dessous de la moyenne.

Ces quelques points rappellent l’inquiétude qui devrait être la nôtre face au contexte économique français. Le déclin se prolonge, s’amplifie et la classe politique française ne semble pas avoir pris la mesure de l’urgence. Sans un important électrochoc, la France n’inversera pas la tendance.

Les générations d’après-guerre se contentent désormais de vivre sur le capital et le patrimoine accumulés par les générations précédentes. Cette stratégie de dilapidation constitue un immense échec au regard de l’histoire de notre pays. Il devient indispensable de passer à la prise de conscience.

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  • Il n’est pas défendable, pour ne pas écrire pas sérieux, et ça décrédibilise tout le reste d’un propos d’utiliser le concept « PIB », ce soit disant indicateur économique planétaire.

    Le PIB est en effet incalculable, même si on fait l’impasse sur le travail, féminin en particulier, au foyer, ainsi que sur le bénévolat./

    Le PIB est en effet inéthique, même si on y intègre pas les finances de la mafia, des vendeurs de drogues et l’argent de la prostitution.

    Le PIB est donc irrationnel , trompeur et non prédictif.

    Et on ne saurait probablement pas mieux le dire que Bob Kennedy dans son discours du 18 mars 1968 à l’Université du Kansas trois mois avant son assassinat.

    Et l’IDH n’est pas un substitut fiable et louable puisque le PIB est une de ses composantes.

    Hélas ça n’est pas la seule incohérence du discours économique qui aurait dû depuis longtemps être « environomique », car le confort et la sécurité matériels, sans la santé dans un environnement soutenable, ne mène pas loin, Alors qu’il s’agit effectivement de s’efforcer d’assurer à toutes et à tous cette sécurité, afin que chacun puisse le plus sereinement possible se préoccuper de son évolution spirituelle.

    • Jean-Marie: « car le confort et la sécurité matériels, sans la santé dans un environnement soutenable, […] chacun puisse le plus sereinement possible se préoccuper de son évolution spirituelle. »

      Bonne chance pour votre « indicateur de l’évolution spirituelle et de la santé dans un environnement soutenable ».
      Vous qui parliez « d’irrationalité ».

      Le PIB tout imparfait qu’il soit donne un ordre de grandeur, il est à croiser avec d’autres chiffres plus précis, revenu moyen, médian, dépense de santé, mortalité, éducation, dette, budget, fonctionnement des institutions, bref : quelques centaines d’autres indicateurs économique et sociaux que toute personne sérieuse saura regarder.

      Et tous ces chiffres ne sont pas bons du tout pour la France.

      • Je partage complètement Ilmryn. Les nombreux indicateurs dont vous faites état (liste non exhaustive) permettent bien d’appréhender concrètement l’état de notre économie et ses composantes et nous donnent des tendances assez précises du degré de satisfaction et de couverture des besoins humains.

        Philosopher sur le sujet (pratique bien française) n’apporte rien au sujet si ce n’est que gloser n’a jamais vraiment rien amené de bien constructif…

    • Réflexe typiquement Français : ca va pas, c’est de la faute des autres (ici le thermomètre, mais ailleurs les immigrés, la finance internationale, les riches, les pauvres …)

      C’est sur : yaka inventer une mesure qui va bien et l’imposer au monde entier, vu qu’on a forcément raison !

      Quelle arrogance !

    • certainement pas parfait mais ça a le mérite d’exister..votre propos est une diversion…

      • @ lemiere jacques

        En cela, le PIB/habitant me parait plus intéressant et un brin plus précis pour évaluer la « richesse nationale » d’un pays et plus certainement si comparé, par exemple sur 10 ans.

    • Ouf la France est sauvée! On n’est plus dans la mouise grâce à vous! Merci Jean-Marie!

      • @ Pierre Kirool (émigré) ……………. Joli pseudo!

        Si vous êtes émigré DE France, tout va bien pour vous! SI vous êtes émigré EN France, alors il est plus que temps de quitter ce rafiot!

    • Le PIB est en effet incalculable, même si on fait l’impasse sur le travail, féminin en particulier, au foyer, ainsi que sur le bénévolat./

      Quoi du bénévolat, alors que ces gens pourraient travailler et rapporter à l’état en impôts et taxes nombreuses. Quel mankagagner intolérable. Vite une taxe pour imposer ce travail dissimulé et compenser les ressources perdues.

  • l’argent que je met de c^té me sert à payer mes charges sociales ( rsi ) , mes impots locaux , ma redevance télé , mon assurance pro ….le resto de temps en temps , ma petite semaine de vacance annuelle , une petite fringue de temps en temps ….tout ça c’est fini , nada , ceinture…

    • En fait, dans les autres pays de l’Union Européenne et spécialement de l’€-zone, cela n’a pas été drôle d’affronter les efforts des exigences de Maastricht signées à l’unanimité des chefs d’état et de gouvernement: mettre de l’ordre dans les finances de son pays, maîtriser la dette et l’inflation, ne pas dépenser plus que le budget prévu: soit une bonne gestion de père de famille, et rendre cette situation pérenne.

      Plusieurs pays ont eu du mal: la Grèce, évidemment, où rien n’était plus ni « vrai », ni vraisemblable, après de dizaines d’années de laisser-aller et de grosses ou mini-corruptions. l

      L’Espagne qui a dû remonter la pente après le krach de sa bulle immobilière.

      L’Italie qui a dû mettre au jour toute son économie « underground ».

      Et puis la France qui n’a pas tout simplement pas voulu faire d’effort, en se disant qu’elle ne risquait rien et qui, chaque année encore promet être sur la bonne voie et, de fait, les gens font attention à leurs sous, gagnent moins, dépensent moins alors que l’état, lui, augmente son « train de vie » grâce à plus d’impôt et à la dette qui n’arrête pas d’augmenter: ce pays devient plus pauvre par le fait de leurs présidents successifs, monarques élus et inamovibles le temps d’un mandat, avec des gouvernements folkloriques.

      Et quand ceux qui y sont arrivés commencent à en recueillir le fruits (diminution du chômage, croissance timide mais réelle: bref des affaires qui reprennent, la France reste dans sa lutte contre le bolchévisme révolutionnaire, le jihadisme terroriste ou les fonctionnaires CGTIistes! Tout en restant financièrement exsangue ou fauchée, ce qui ne l’a pas empêché d’organiser la COP21, l’ EURO 2016 (en train de foirer), ou de mener 3 fronts de guerre dont on est sans nouvelle, et puis, surtout, de s’occuper de la prochaine présidentielle, DANS 1 AN, et qui choisira et sera choisi pour régner sur cette république, dans une dèche totale et voulue: ces gens sont fous!

  • Merci à l’auteur pour cet article qui est un rappel à la réalité économique de la France dans son état actuel.
    Un triste constat alors que, le positionnement géographique de la France, notre climat relativement clément, nos plaines fertiles, nos cotes atlantiques et méditerranéennes devraient, globalement, nous permettre d’être le pays le plus riche d’Europe.

    • ces facteurs ne compteront pas ou très peu dans la création de richesse future. La richesse future elle réside dans l’innovation dans tous les domaines. A l’heure d’internet le positionnement géographique n’a plus aucune signification et si les « ressources naturelles » enrichissaient les pays les mieux doté l’afrique et l’Amérique du sud serait des continents de « cocagne ». C’est l’intelligence et la liberté qui enrichissent rien d’autre.

      • @ Laurent

        Vous êtes bien sûr de vous dans vos affirmations!

        La silicon valley a été choisie par hasard, pensez-vous? Non, évidemment, tout le monde voudrait habiter une région belle et agréable: il n’y a pas qu’internet pour vous mettre en forme et de bonne humeur et vous avez un pays « béni des dieux » que les attentats, les prix prohibitifs, l’accueil prétentieux, et la chienlit organisée ont tôt fait de décourager.

        Ce n’est pas la France qui n’est pas attirante, ce sont bien des Français qui sont décourageants!

  • je vous cite:
    « Les générations d’après-guerre se contentent désormais de vivre sur le capital et le patrimoine accumulés par les générations précédentes. Cette stratégie de dilapidation constitue un immense échec au regard de l’histoire de notre pays. Il devient indispensable de passer à la prise de conscience. »

    Oh comme vous avez raison, mais en ce qui concerne la population française au sens large, elle est a des années lumière de comprendre cette réalité.
    Et ce n’est pas la classe politique boboïsante qui va le lui expliquer.
    Encore une fois .. magnifique paragraphe qui encapsule une vérité , hélas irrattrapable

    • @ bobomede

      C’est tout le problème du libéralisme français: le libéralisme, ça s’étudie, ça se rend plus pur que pur, ça commente et ça critique mais politiquement, ce n’est représenté par personne, aucun parti, capable de passer à la télé et donc ne parvenant à convaincre personne que c’est la bonne solution.

  • c’est sans doute pire que cela car le PIB inclut le coût des administrations, dont la France doit avoir le record en Europe….

    • Excellente remarque… quand on regarde les tendances lourdes de la production industrielle qui est un bon indicateur des tendances de l’activité privée, la France (et l’Italie) s’effondre au ralenti.
      Cette boursouflure administrative fait qu’on ne peut pas vraiment comparer le PIB de la France, la « production » de la France, au PIB des autres pays développés
      Ça n’enlève rien à la pertinence de l’analyse de M. Verhaeghe Toujours très lucide.,

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