Par Éric Verhaeghe.
Les Très Petites Entreprises (TPE), c’est-à-dire les entreprises de moins de 10 salariés, n’intéressent pas l’INSEE, ni le reste des pouvoirs publics, et c’est bien dommage. Une étude d’Eurostat sur les emplois vacants dans l’Union Européenne vient de le prouver.
Alors que les salariés des TPE représentent 20% de l’emploi salarié total (soit 3 millions de personnes), l’INSEE « oublie » de mesurer parmi eux le nombre d’emplois vacants. C’est bien dommage, car ce chiffre illustre à merveille la tension sur le marché du travail : plus le nombre d’emplois vacants est élevé, plus le marché s’approche du plein emploi. L’oubli de l’INSEE rend donc impossible la comparaison effective des performances françaises avec celles de ses voisins.
À titre d’exemple, les statistiques d’Eurostat donnent les chiffres suivants sur l’ensemble de l’Union :
Comme on le voit sur ce tableau, la Belgique, la République Tchèque, l’Allemagne, la Suède, la Grande-Bretagne, la Finlande, les Pays-Bas, ont entre un poste sur quarante et un poste sur cinquante qui est vacant…
En revanche, des pays semblent totalement sinistrés du point de vue de l’emploi : la Grèce, le Portugal, l’Espagne, la Pologne, l’Irlande, entre autres.
Et sans les TPE, la France en queue de classement
Pour ce qui concerne la France, le taux officiel pour les entreprises de plus de 10 salariés est de 0,8% de postes vacants, soit un poste libre pour 120 postes à peu près, un score trois fois moindre qu’en Belgique ou en Allemagne. Cette statistique en dit long sur les ravages du marché du travail en France où la vacance d’emplois est rare.
On apprécierait néanmoins de connaître le taux de vacances en intégrant les TPE, puisqu’à une époque le MEDEF soutenait que la France disposait de plus de 500.000 emplois non pourvus alors que le gouvernement soutenait qu’il en existait 300.000. En extrapolant les chiffres partiels de l’INSEE, l’estimation juste semble plutôt de l’ordre de 150.000, chiffre avancé en son temps par François Hollande.
Dans tous les cas, ces estimations à vue d’œil montrent bien l’insuffisant dynamisme du marché du travail en France.
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Un poste vacant pour 120, si ce n’est pas du plein emploi! 🙂
Il n’y a pas d’emploi vacant dans une TPE ! Il n’y a que du travail supplémentaire que l’on pourrait prendre ou faire si les conditions et les perspectives le permettaient. La notion de poste, avec sa fiche de poste, définissant en long, en large et en travers quelle case la personne occupe dans l’organigramme, dans le processus de production, et quels arguments elle pourra utiliser pour attaquer son employeur aux prud’hommes, est une mode dépassée et typique du travail posté dans les grosses boites dont la part diminue chaque jour pour revenir à des notions plus saines de travail à la tâche et aux objectifs.
@ MichelO
Tout à fait d’accord: dans une TPE, il n’y a souvent qu’1 à 3 ou 4 employés: il suffit de penser aux commerces à boutique unique. Le code du travail n’y a aucune autorité, si ce n’est les conditions d’engagement (le contrat), la validité légale de l’employé, les feuilles de paye et les versements de sécurité sociales évidemment appliqués.
Et pour l’occasionnel, on se débrouille entre soi, “en famille”! Avec 1 ou 2 employés, on est en famille et en confiance, les “arrangements” se font en “concertations sociales”, ici, à l’improviste, lors d’un moment de calme, oralement (mais valant un écrit) “entre quatre “zyeux”, d’homme à homme ou à femme, loin d’une paperasserie chronophage et le fisc n’est pas au courant de tout, ce qui arrange bien et le patron et l’employé(e).
De plus, ce genre de boulot offre souvent un agrément et une envie de bien faire que le code du travail est incapable d’apporter. Autant dire que “la lutte des classes” y est complètement incongrue: au contraire, c’est cette complicité entre patron et employés qui pousse le chiffre d’affaire puisqu’il n’enrichira pas que le patron: les intérêts ont communs.
Je conseille ce genre de job à toutes les victimes du “burn out”! Elles y reprendront goût à la vie et au travail plutôt qu’avaler des pilules en restant seule chez elles quand la famille est restée évidemment en activité, ce dont on est exclu par l’arrêt de travail! Il vaut encore mieux bosser bénévolement au resto du coeur local que de pleurer sur son sort, seul, à la maison!
Selon Mohamed Abdesslam et Benjamin Le Pendeven, le déficit de financement des PME, déjà reconnu comme important lorsdes années 2000, s’est aggravé avec la crise de 2008 : réduction importantedes crédits bancaires pour certaines entreprises et surconcentration desencours sur les meilleurs dossiers, … Les auteurs de la note « PME : Nouveaux modes de financement », présentent certains dispositifs privés issus de cette vague de modernisation, ils montrent en quoi ils répondent efficacement à certains besoins des petites et moyennes entreprises : (http://goo.gl/kqE8N6)
Occultation? Parce que cela sert les visées de Hollande pour une hypothétique réélection.
L’insee est un institut de statistiques publiques qui opere selon une methodologie definie par cet institut.
Quant a eurostat positionne au Luxembourg, il a aussi sa methodologie
Non l’insee n’a pas oublie les emplois dits vacants.
TPE à 3 , voilà 2 ans de suite que je reçois un feuillet épais à compléter pour l’INSEE.
Je me suis appliquée à bien le remplir l’an dernier.
Cette année rebelote. Là je suis pas d’accord, j’y ai passé 5 heures l’an dernier sans aucun retour.
Donc j’ai fait connaître mon mécontentement. Qu’ils interrogent d’autres entreprises . ..!
Hé bien non… leur réponse c’ est que je risque une amende salée si je ne reponds pas.
J’ai renvoyé un mail en demandant une réponse personnalisée et pas un vulgaire texte de loi… et j’ai demandé qu’ils me paient mon temps de travail pour le remplir … pas de réponse. ..
J’attends donc l’amende. .. que l’entreprise meurt de ça ou dautre chose de toute facon, toutes les TPE sont condamnées.