Par la Rédaction de Contrepoints.
Un sondage IFOP Fiducial pour I-télé, Paris Match et Sud Radio1 de Juin 2016 porte sur les intentions de vote aux élections présidentielles de 2017.
Un premier tour des présidentielles à droite…
Au premier tour, quatre hypothèses sont encore réalisables selon le candidat Les Républicains qui sera désigné entre Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, François Fillon et Bruno Le Maire. Seul Alain Juppé arrive à dépasser Marine Le Pen au premier tout, bénéficiant sans doute du soutien de François Bayrou. En revanche, Nicolas Sarkozy ne recueillerait que 22% (35% pour Alain Juppé). Cela ne décolle pas pour l’ancien Président dont le rejet parait plus profond qu’une simple réaction épidermique. Toujours est-il que ce sont les deux seuls candidats à droite capables de réellement distancer François Hollande puisqu’ils le devancent respectivement de 21 et 7%. Les deux candidats potentiel restants, François Fillon et Bruno Le Maire, ne le distanceraient que de 3 et 1%, laissant de bonnes chances d’accéder au second tour au sortant. Notons enfin que si Jean-Luc Mélenchon se rapproche de François Hollande, François Bayrou n’est pas franchement distancé et pourrait facilement devenir le quatrième, voire le troisième homme, deux rôles qu’il a déjà joué par le passé.
L’évolution des intentions de vote dans les cas Sarkozy et Juppé depuis novembre dernier montre que le premier ne parvient pas à percer alors que le second se maintient à des niveaux très élevés. Quant à François Hollande, il chute inexorablement malgré la communication entourant les prétendus meilleurs chiffres de l’économie.
… et un second tour couru d’avance
Au second tour, quel que soit le candidat Les Républicains, une large victoire sur Marine Le Pen se profile. Alain Juppé la battrait avec 67% des voix, François Fillon avec 60% des voix, Bruno Le Maire avec des 57% voix tout comme Nicolas Sarkozy. Ces écarts tendent à se réduire mais il ne faut pas négliger une part incompressible de votants qui excluent Marine Le Pen en toute situation, rendant – pour le moment – le scénario de son élection très improbable.
Deux fins de cycle ?
On observe plusieurs constantes dans les sondages successifs :
- Marine Le Pen réaliserait un score jamais atteint auparavant par un candidat du Front National.
- François Hollande poursuit sa chute. Auparavant simplement menacé de se retrouver troisième, il se voit forcé de s’inquiéter de ses poursuivants, Jean-Luc Mélenchon et François Bayrou plus que de sa qualification pour le second tour qui semble bien lointaine.
- Nicolas Sarkozy ne parvient pas à percer. Le rejet qu’il suscite semble profond et ses premières sorties en campagne non officielle ne convainquent pas. S’il domine assez largement Bruno Le Maire et François Fillon, dont l’investiture semble de moins en moins probable, Alain Juppé reste loin en tête. Au seul bénéfice des voix de François Bayrou ? C’est possible, mais le résultat reste le même. L’ancien Président n’a plus le succès d’antan. Traditionnellement, une élection se gagne au centre. C’était le cas en 2012 et Nicolas Sarkozy a commis l’erreur de l’ignorer.
Albert Einstein définissait la folie comme le fait de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent. François Hollande et Nicolas Sarkozy ne sont certainement pas fous mais le recours à  des stratégies qui n’ont jamais fonctionné (l’un prétend que la situation s’améliore alors que ce n’est pas le cas et l’autre prétend gagner en « droitisant » son discours) ne suggère rien de rassurant quant à leur capacité à comprendre les besoins et aspirations d’un pays fatigué et nerveux.
- L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1 858 personnes inscrites sur les listes électorales, extrait d’un échantillon de 2 009 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 14 au 17 juin 2016. ↩
Les sondages disent exactement la même chose sur les candidats Juppé, Sarkozy, Fillion et Le Maire à savoir que le candidat vainqueur de la primaire à droite, se qualifiera au second tour et l’emportera face à Marxine.
Donc comme tous sont victorieux, les intentions de vote ne confortent aucun des candidats car d’aucun ne peut se prévaloir sur ses adversaires d’être celui qui mènera son camp à la victoire.
La candidature de Bayrou brouille fortement la comparaison entre Sarkozy et Juppé … Je suis persuadé que si Juppé est le candidat de la droite, Macron sera candidat pour lui retirer une parties des voix du centre. Juppé est encore plus vulnérable à un candidat centriste vu son discours moins droitier.
Il faut aussi compter sur le fait que MAM s’annonce candidate. Soit son retrait sera cher payé par le candidat de la droite, soit elle roule pour Hollande en secret.
On veut encore nous en remettre une couche avec Bayrou, bayrou c’est 1%.
Quand un scrutin (la présidentielle) dépend du résultat de deux autres élections (les deux primaires), tout sondage sur ce scrutin a encore moins de valeur prédictive qu’habituellement. A moins que le but soit de convaincre l’électeur que Juppé sera élu.
Sarko est le plus mauvais candidat de la droite ; ses échecs passés sont encore dans la mémoire des français
Juppé, de par sa stratégie de rassemblement, est forcément bien placé pour faire face à la montée du FN qui a encore la possibilité de se renforcer par son discours nationaliste et pro-marxiste
Il y a une inconnue dans ces soudages ; le poids de l’homme providentiel des écolos – N Hulot qui pourrait bien faire la surprise en rassemblant les débris du PS et phagocyter une partie des sympathisants de Mélanchon. Pour Mélanchon, c’est le pire des scénarios qui pourrait lui arriver. Une candidature du PC est également possible, Les communistes vont-ils accepté le coup de force de Mélanchon ? Une candidature PC est probable s’il réussit à conclure un accord avec un partie des verts sauf si Hulot devient leur candidat. Après, il y aura la question des signatures. Mélanchon est-il prêt à faire le tour de la France pour recueillir la signature des élus PS et PC ?
Il est claire qu’on va assister à une partie d’échecs mémorables surtout à gauche pour tenter de sauver quelques meubles
Le candidat de droite face au FN l’emportera. Maintenant ça dépend si on cherche à améliorer la situation du pays, ou si on veut une version droitière de l’immobilisme…