Par Aurélien Véron.
Le Brexit est une catastrophe. Pour l’Europe et pour la France, ainsi que pour les libéraux. D’abord, le Brexit décidé par les électeurs britanniques ampute l’Union européenne d’un sixième de son PIB. Face aux grandes puissances anciennes ou émergentes qui défendent avec acharnement leurs intérêts, l’Europe s’affaiblit. Ce choix nous prive aussi d’un contrepoids important face à l’Allemagne. Il ôte enfin à l’Union européenne le seul grand pays d’orientation vraiment libérale. Ce qui reste de l’Europe fissurée est menacé de dislocation si elle ne se réinvente pas rapidement.
Une Europe déséquilibrée après le Brexit
L’Union était jusqu’ici bâtie sur un équilibre subtil entre les Big Three (Royaume Uni, France, Allemagne). Sa réduction au duo franco-allemand va vite tourner au solo germanique étant donné l’actuelle faiblesse économique et sociale de notre pays et la déliquescence de notre leadership. L’Allemagne pèse désormais presque un tiers du PIB et 40% de l’industrie du nouvel ensemble. Elle peut s’appuyer sur un « hinterland » d’une dizaine de pays de l’Est. Une Europe sous domination berlinoise justifie une certaine inquiétude même sans être animé d’un sentiment anti-allemand. Après tout, ce pays de culture ancestrale n’est-il pas exemplaire en matière d’assainissement des finances publiques ou de réforme du marché du travail avec Hartz IV ?
Le Brexit signe la défaite – certes sans effusion de sang – d’un siècle et demi de lutte de concert des Français et des Britanniques contre la volonté d’hégémonie allemande (ou plutôt prussienne) au prix de deux guerres mondiales. De quoi nourrir l’amertume de ceux qui ont un peu de mémoire. Le déséquilibre de cette domination sans partage de leur propre pays inquiète d’ailleurs les dirigeants allemands eux-mêmes, conscients des responsabilités qui pèsent sur leurs seules épaules et des réactions de rejet que cette évolution peut susciter chez leurs voisins. Ajoutons qu’il fait aussi perdre à l’Union la seule armée dotée d’un budget conséquent avec la nôtre, apte à protéger nos intérêts partout dans le monde. Cette sécession des Britanniques ouvre la perspective d’une Union réduite à un club de pays angéliquement perdus dans un monde dangereux.
Nous assistons aussi à la sortie d’un pays référent depuis quatre siècles en matière de démocratie, d’État de droit – « the rule of law » – et de libertés publiques. C’est aussi aujourd’hui le seul à incarner sans complexe une économie de marché face au « capitalisme rhénan » fondé sur des régulations tatillonnes, la bureaucratie et l’État-providence. On pouvait compter sur la vigilance des Britanniques pour moquer les directives européennes surréalistes, depuis l’interdiction des flacons d’huile d’olive dans les restaurants jusqu’aux prescriptions en matière de sécurité au travail, de chasse d’eau dans les toilettes, d’essuie-glace sur les véhicules, etc. Une vigilance qui n’est hélas pas l’apanage de la France.
L’Union européenne perd avec le Royaume Uni le « champion » d’une économie libérale doté d’une fiscalité relativement modérée, en particulier sur le capital et l’investissement. Le premier à lutter pied à pied à Bruxelles contre le « red tape », l’État nounou et les subventions, notamment dans l’agriculture. Qui, en Europe continentale, est capable de supprimer 400 000 postes de fonctionnaires comme David Cameron a osé le faire ? Sans oublier que cette décision lui a même permis de remporter brillamment les législatives il y a un an.
Un processus démocratique
En annonçant sa démission, le Premier ministre britannique administre au passage une belle leçon de démocratie aux Européens. Si le résultat du referendum s’avère funeste, qui peut lui reprocher d’avoir consulté ses concitoyens sur l’avenir du projet européen ? Rien ne serait pire que d’exprimer une quelconque condescendance envers ces électeurs, ou d’essayer de « punir » ce pays en espérant intimider d’autres peuples tentés par la sortie. Une forme de paternalisme de nature à jeter de l’huile sur le feu anti européen qui couve. Le referendum est un outil démocratique légitime, voire nécessaire quand la démocratie représentative est en panne. Les élus ont beau hurler au populisme quand l’idée leur est suggérée, leur propre démagogie est la première responsable de ce délitement de la construction européenne.
Lorsque la classe politique accuse les électeurs de manquer de sens civique avec l’abstention, elle oublie qu’elle a piétiné l’avis de ses électeurs quand ils ont pu s’exprimer sur le Traité établissant une Constitution pour l’Europe, comme les Français l’ont fait en 2005. Normal puisque la « caste » au pouvoir estime mieux savoir qu’eux ce qui est bon pour eux. Et lorsqu’elle a des décisions importantes mais douloureuses à prendre, elle préfère se défausser sur Bruxelles plutôt que d’endosser l’habit du réformateur. Enfin, elle ne respecte pas ses propres engagements, en particulier en matière de déficits et de dette – Paris ne cesse de reporter la promesse de redressement de ses comptes. Ce triple déni démocratique pèse lourd dans l’actuel discrédit de l’Union et de ses dirigeants auprès de dizaines de millions de citoyens ayant l’impression d’être dépossédés de leur destin.
Les politiques français prennent depuis hier matin les Britanniques de haut après les avoir menacés de tous les maux en cas de « mauvais choix » jusqu’à la veille du scrutin. Qui sont-ils pour faire la leçon à leurs voisins aux bien meilleures performances économiques ? Paris fait tous les ans partie des pires cancres épinglés par les instances européennes recensant les tricheries en matière d’applications de l’acquis communautaire. La France est le 25ème pays sur 28 (Londres censée incarner l’anti européanisme primaire fait partie des bons élèves) en matière de transposition de directives européennes, reflet d’une culture administrative rétive à la libre concurrence qui est la clé du Traité de Rome de 1957 et du projet européen. La France, via le projet technocratique incarné jadis par Jacques Delors, ou la désinvolture de François Hollande, a joué un rôle de premier plan dans le fiasco actuel.
Ne nous leurrons pas. Le Brexit ouvre la perspective d’un redoutable effet domino. Quel sera le prochain pays européen à s’engouffrer dans la brèche et à réclamer sa sortie ? La question est loin d’être théorique compte tenu de la montée du sentiment anti-européen parmi les Vingt-Huit. Jamais l’affection des sondés envers l’Union européenne n’y a été aussi basse. Et jamais les scores électoraux de partis anti-européens n’ont été aussi élevés. En France, ils rassemblent déjà près de quatre électeurs sur dix.
Redonner vie au projet européen
Nous devons redonner vie au projet européen avant que le coma bureaucratique ne soit irréversible. Poursuivre sur la voie d’un fédéralisme à marche forcée (incarné par Michel Rocard se réjouissant du Brexit car les Britanniques « empêchaient d’avancer ») serait une grave erreur. Les Européens n’en veulent pas, ils l’ont manifesté à maintes reprises. Un marché unique n’a pas besoin d’une union bancaire ou d’une harmonisation fiscale et sociale à outrance, visant en fait à réduire encore davantage la concurrence. Un vaste marché exige de la liberté et la suppression des derniers monopoles publics. Il est urgent de rétablir le principe de subsidiarité qui veut que les décisions en Europe soient prises le plus possible à l’échelon local. Nous devons mettre fin à la volonté de tout harmoniser des grands esprits de Bruxelles, même s’ils sont brillants et, il faut l’avouer, moins nombreux que les seuls fonctionnaires de la Ville de Paris. Revenons à l’esprit de ses pères fondateurs, un espace d’échanges commerciaux et culturels : Bye bye Delors, I want my Monnet back !
Retrouvez un autre point de vue sur le Brexit avec L’union Européenne est morte, vive l’Europe !
C’est une plaisanterie ? M. VERON prétend être libéral ? Donc M. VERON prétend n’avoir pas intégré que le libéralisme est basé sur la « liberté », entre autres de se séparer d’une machine étatique, fût-elle européenne ? Le libéralisme a comme base principale la sécession, si je ne m’abuse…
» Le libéralisme a comme base principale la sécession, si je ne m’abuse… »
Le libéralisme comme vous le dites est basé sur la liberté alors que la sécession n’est pas une base libérale elle en est qu’ une option. La liberté des individus c’est aussi le droit pour chaque individu de choisir librement en de vivre communauté sans imposer ce choix aux autres.
D.J
» Donc M. VERON prétend n’avoir pas intégré que le libéralisme est basé sur la « liberté », entre autres de se séparer d’une machine étatique, fût-elle européenne ? Le libéralisme a comme base principale la sécession, si je ne m’abuse… »
Comme vous le dites le libéralisme est basé sur la liberté mais le libéralisme n’a pas comme base principale la sécession; la sécession est juste une option. chaque individu est libre de vivre en communauté avec un model collectiviste du moment qu’ils n’impose par cette façon de vivre aux autres .
D.J
l’UE est » has been » nul part dans le monde n’existe ce machin issu de l’époque sous LSD de « faites l’amour pas la guerre ». le Brexit n’est pas une catastrophe mais une renaissance de l’Europe si elle chasse la fumée psychédélique qui l’entoure et laisse tomber ses bisounours et le recyclage des blaireaux politiques de chaque pays participant.
Bien d’accord cher Mr reactitude : ce Brexit n’est pas une catastrophe mais l’immense espoir d’une RENAISSANCE européenne, mais AUTREMENT ?
A propos de « machins supra », faudra ajouter ceux que constituent l’irresponsable ONU (et ses innombrables filiales, incontrôlées), autant que le Conseil de l’Europe à Strasbourg, devenus au fil du temps des instruments qui musellent tout responsable politique au nom d’une estampille floue « droit-de-l’hommiste » qu’ILS ont concocté au sein d’assemblées NON-ELUES et une Cour de justice strasbourgeoise agissant à l’égal d’une SANCTION DIVINE en notre monde pourtant sécularisé !
Je suis tout à fait d’accord avec vous monsieur
Bonjour,
Pour paraphraser Churchill, je dirai que nous assistons à la fin du commencent et au commencement de la fin. Il est à craindre que l’UE ne s’en relève pas (elle a ses beaux côtés, son bilan n’est pas que négatif), se scindant en deux entités distinctes: une Europe du nord sous tutelle allemande et une Europe du sud (les cochons du club med. pour reprendre l’expression de JP Chevallier, incapables de d’adapter au monde moderne, l’esprit reste bloqué en 1936) avec la France en tête. La nullité de notre classe politique nous condamne au sort peu glorieux des seconds rôles.
Nos zélites on tort de mépriser l’Histoire et de la méconnaître. Ils portent une très lourde responsabilité dans ce qui vient d’arriver et dans ce qui va arriver. Cameron a joué avec le feu pour des raisons de politique intérieur. Il vient de se brûler mais il a au moins l’élégance de se retirer. Puissent nos clowns en tirer la bonne leçon.
Bonne journée
pour l’instant , ce sont les plus riches qui sont impactés par le bréxit qui a couté 115 milliards d’euros aux 400 personnes les plus riches soit 287 millionds par tête de pipe ; https://français.rt.com/économie/227428-bréxit-dépouille-les-plus-riches
Il ne leur a rien coûté du tout et ils n’ont rien perdu…s’ils retiraient leurs billes maintenant ce sont des projections de ce qu’ils perdraient…
Attendons que l’euro se prenne le mur des dettes hors bilans, et on verra si le calcul de miser sur la livre est si idiot que ça 😉
Jésus, Marie, Joseph…
Est-ce la même chose que vos économies aient êté Chyprées sur votre compte en banque?
Rassurez-vous, ce ne saurait tarder!
Ce Pays est foutu… et vous aussi, ou au moins vos zéconomies!
Mais rassurez-vous!
Forcément ça va bien (se) passer: il suffit juste de se détendre!
?
Aurelien Véron m’a beaucoup fait peur avec le titre de cet article. Bien Heureusement, je suis arrivé à la conclusion.
Le Brexit est bel est bien une catastrophe… mais pour la France ! Notre Politique sociale et économique n’a certainement pas la même influence positive qu’avait celle des Britanniques sur l’UE.
Honnêtement, beaucoup y voit une catastrophe… car on redoute la montée des nationalismes (mais plutôt la version Etat fort que Peuple fort) ainsi qu’un renforcement d’une technocratie européenne.
Même si on (l’UE et ses fanatiques) va leur faire payer, l’UK a fait le choix éclairé de sa souveraineté et liberté.
L’UE a bel et bien besoin d’être reformé ! Personne (de sérieux) n’a prétendu que de rebâtir un projet européen se ferait sans ce genre de crise…
Qui peut croire que l’Europe serait devenue plus libérale et démocratique avec le Royaume Uni alors que cela n’a pas été le cas jusqu’ici?
L’UK était un des rares états membre à dénoncer le red tape de l’Europe et à l’attaquer au tribunal si besoin. Quand on représente 15 à 20% du PIB ça compte. Sans l’UK ça aurait été pire.
http://fr.euronews.com/2013/05/23/web-bruxelles-recule-sur-la-facon-de-servir-lhuile-dolive-dans-les-restaurants/
Devenue plus libérale et démocratique, non. Moins pire, oui.
Sortir de l’UE est bon pour les pays les plus libéraux, mais pas pour les pays les plus socialistes. C’est donc pourquoi le Brexit risque d’empirer la situation de la France !
Pour plagier Frédéric BASTIAT… L’Europe, c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde.
Je pense qu’Aurlien Veron a raison. La France, avec Hollande, qui se moque des conseils de l’Europe pour se réformer, est la grande responsable du ras-le-bol et du Brexit. Que Hollande reconnaisse ses erreurs au lieu de prétendre jouer les justiciers, rôle qu’il n’a aucune légitimité pour jouer.
Mr Veron un esprit libéral ? Rigolez-vous, Monsieur ? Quelle imposture !
Si vous la connaissiez vraiment dans SON FONCTIONNEMENT ACTUEL, cette U.E. là, votre article eut pris une tournure bien différente, Mr Veron !
Moi-même (et bien d’autres) qui la fréquentons PAR L’INTERIEUR de ses structures, de ses mentalités alambiquées, de ses jeux de nivellement tous azimuts, et ses excès procéduraux d’une régulation à outrance… pouvons attester que l’U.E. est le triste cloné d’un modèle intensément SOCIALISTE. Tout ceci depuis au moins 35 ans d’un mitterrandisme obscur – d’un delors-isme et ses suivants, gouvernants générateurs de « traités » juridiquement flous et totalement irréalistes » (avec comme point culminant ces « ambitions » de Lisbonne, ignorantes d’une saine lecture de la mondialisation, soit un phénomène naturel et irréversible où tout ne se concocte pas qu’à coups de chiffres) !!!
Par ces propos-ci Mr-le-fédéraliste, vous nous révélez être dans la droite ligne du team antinomique Verhofstadt/Cohn-Bandit, d’un Tusk (naguère libéral?) pas clair sinon en tant qu’OTAN-man, d’un frère SPD Schultz, chacun d’eux opposé à toute idée d’une Europe des NATIONS LIBRES DE CHOISIR LEUR DESTIN.
Je vous oppose ici l’article de LUCIDITE écrit par notre ami Charles Boyer :
« »L’Union Européenne est morte, vive l’Europe ! » » Encore faudrait-il pour l’accomplir AUTREMENT que ces apparatchiks parlementaires actuellement en place entre Bruxelles & Strasbourg acceptent d’ajuster leur MODELE de pensée dogmatique, celui-ci héritier de lointains Marx-Engels adoucis par les slogans « Europe social(ist)e »… Agissons donc AUTREMENT ?
Si vous lisez l’article en dessous du titre, il explique que c’est une catastrophe pour ceux qui restent, parce qu’il n’y a plus de contrepoids vraiment libéral.
Je ne vois pas ce qu’il y a d’anti-libéral a raisonner ?
Pourquoi chercher un contrepoids vraiment libéral à un super-Etat européen? Comme tout cela est inutilement compliqué! Et comme l’explique le commentaire ci-dessus, le résultat actuel n’est guère au rendez-vous.
Au lieu de ces démarches alambiquées, il faudrait peut-être souhaiter tout simplement la disparition de l’UE en faveur d’une autre structure nettement plus simple et plus libérale comme l’AELE, qui n’a pas besoin d’un pseudo-état à sa tête. Point.
Et dans ce contexte la sortie du Royaume-Uni est un pas dans la bonne direction.
On « souhaite » évidemment énormément de choses en tant que libéraux, surtout dans un monde occidental post-URSS qui flirt dangereusement avec l’égalitarisme.
On peut aussi regarder la réalité et tirer la conclusion qu’en l’état des choses la sortie du R.-U. ne va pas faire du bien à ceux qui restent.
Bah, le Bremain ne leur en aurait pas fait non plus.
le monde oriental est post-URSS, je crains en revanche la tendance inverse pour le monde occidental
« elle oublie qu’elle a piétiné l’avis de ses électeurs quand ils ont pu s’exprimer sur le Traité établissant une Constitution pour l’Europe, comme les Français l’ont fait en 2005. »
Dont les 2/3 était un non de gauche, qui voulaient une Europe plus sociales.
Mais qu’aurait dû faire Sarkozy ? Ecouter le non de gauche qui a échoué aux élections ? Le non de droite qui suffisait pour gagner le référendum ? Refaire 2 ou plus de référendums en supportant les railleries du PS et ses media et les impatiences des autres pays européens dans le foutoir du traité de Nice ?
Je parierais que le référendum 2005 version 2 ne vous aurait pas plus, Mr Véron !
ce qui est catastrophique c’est que la France va gagner de l’influence. et caser plus de ses parasites..au lieu d’un Moscovici, il y en aura 3 ou 4…que dire de plus?!catastrophe et explosion de l’Europe ou dictature bureaucratique assurés
Ceux qui restent perdent un bouc émissaire, et pour peu que le RU s’en tire mieux que l’UE comme c’est probable, il va devenir scabreux pour eux d’accuser encore le libéralisme.
Le Brexit sera une leçon instructive : la Livre chute, comme les Bourses, l’Écosse demande l’indépendance…
Dans deux ans, la Grande-Bretagne sera en déclin, et l’idée européenne en sortira… renforcée.
Fichtre ! Instructive à quel égard, sieur Justinien ?
Avec un mental tel celui que vous entretenez ici, nous resterons loin d’opérer un redressement doctrinal ( = adaptatif aux circonstances) de l’actuelle U.E. « socialiste » pour remplacer ce DOGMATIQUE pratiqué par elle et son parlement loufoque durant ces dernières décennies !
Si Churchill et nos amis british de 1939-45 avaient déployer une disposition mentale NEGATIVE telle la vôtre, est-ce en allemand que vous nous auriez commenté ce billet-ci ?
Le COMMONWEALTH, ça vous dit qqchose ? Et l’ouverture à un monde élargi p.r. à votre nombrilisme hexagonal « à la manière de l’Internationale PS », qqchose de plus ?
L’Ecosse que je connais bien va tenter de biberonner aux subsides U.E. pour deux raisons :
a) leur mental de Travaillistes aigus (obtus?) ET
b) leur esprit d’insularité aggravée face, à une G-B à laquelle certains d’entre eux n’ont jamais admis le rattachement historique suite à 1707. Or celui-ci suivait d’incessantes batailles sanglantes tout aussi comparables à celle de 14-18 ou 40-45 sur notre continent au passé houleux.
5 mio d’écossais face à 55 mio d’anglais, les premiers vont-ils gagner en adhérant aux influences françaises hollandisées & à Merkel ???
La chute de la livre n’est due qu’à un mouvement de panique. Quand après deux semaines les Anglais se rendront compte que loin des scénarios catastrophes du style « si les Anglais votent le Brexit ils seront maudits sur 7 générations », leur vie ne changent pas, qu’ils ont toujours un travail et des denrées dans leur magasins, il est fort à parier que la livre remontera et encore plus haut. Franchement moi je profite de l’aubaine et m’achète des livres tant qu’elles coûtent moins chères.
Quand à la chute de la Bourse, elle est selon moi due au fait que tout est truqué avec le déversement de liquidité en Europe, au USA et au Japon et que les financiers le savent pertinemment. Ainsi à chaque crise, les financiers craignent que cette fois-çi ce soit la bonne et que tout s’écroule (crise grecque déjà oubliée, crise chinoise déjà oubliée).
Les libéraux devraient se réjouir de ce recul du super-Etat européen, encore plus éloigné des gens que les Etats nationaux.
Pierre Chappaz: « Les libéraux devraient se réjouir de ce recul du super-Etat européen »
Je vois plutôt une Chappe de collectivisme s’abattre sur les libéraux.
Les mauvais dirigeants du sud d’une EU affaiblie sans le R.-U. comme contrepoids vont partir dans tous les délires démago-socio-autoritaire possibles pour tenter de raffermir leur prise.
Les bêtes blessées sont les plus dangereuses.
Le RU n’était pas un contrepoids , car nous sommes un pays socialiste et allons le rester. Le départ du RU inquiète l’Allemagne qui se trouve bien seule face à la France qui demande aux anglais de se barrer fissa alors que l’Allemagne se presse de demander d’attendre .
momo: « car nous sommes un pays socialiste et allons le rester. »
Et en tant que deuxième puissance nos « élus » vont pousser à mort l’Europe pour continuer à tirer des chèques en blanc et infléchir la politique européenne pour plus de contrôles et de collusion.
momo: « Le RU n’était pas un contrepoids »
Bah si, au niveau européen ils barraient la route au Francistan.
Je me réjouis pour les Anglais. Pas pour nous. Si Aurelien divague totalement sur les Allemands, le risque reste grand que la prochaine étape soit :
– un renforcement de la commission. Toujours pas de subsidiarité ascendante.
– une série de sorties de l’UE, incluant la France. Auquel cas nous perdrons la CJUE et la CEDH, finirons d’abord comme la Grèce puis comme l’Argentine et enfin comme le Venezuela.
Pfffhhhh….
« Mr Cameron nous délivre une leçon de démocratie » en démissionnant, en Octobre peut-être.. Drôle de vision de la démocratie : pourquoi pas en décembre ou bien dans un an non plus ? La démocratie c’est faire ce pour quoi on s’est fait élire, c-a-d cette consultation promise lors de sa campagne. Le peuple s’est prononcé, la moindre des choses est maintenant de faire le boulot, leaving is leaving. Qu’il envoie plutôt sa lettre à l’EU /art 50 NOW, s’il a le moindre respect pour la parole du peuple qui l’a réélu.
En tant que libéral vivant en France, je suis effectivement très inquiet sur ce qui va se passer: les Anglais représentaient un réel contrepoids libéral face à l’étatisme rampant dans le reste de l’UE.
Je ne comprends pas ceux qui se réjouissent du départ du UK, ce sera pire pour ceux qui restent dedans… Alors c’est sûr, se délecter d’une défaite des technocrates de Bruxelles, c’est bien, mais clairement, cela annonce une suite cauchemardesque en matière de politique socialiste pour les Français.
Par contre, pas d’accord pour l’Allemagne: il ne reste plus que ce pays pour avoir un contrepoids moins socialiste face aux délires et mensonges des Français.
Tant pis pour nous… si nous nous noyons dans notre vomi socialaud: ce sera mérité!
Les Anglais sont beaucoup plus pragmatiques et couillus que les Rançais!
Et que rajouter quant à la fibre démocratique de CAMERON!
Comme écrivait Jacques-Bénigne BOSSUET…Dieu se rie des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes.
Tous ensemble! Tous ensemble!
Tous! Tous! Tous!
… pour aller au fond du trou, même s’il faut encore creuser un peu!
Ce pays est foutu… et pis c’est tout!
🙂
Pas d’accord: je vis en France, ma famille vit en France, et nous ne sommes pas tous capables de voter avec nos pieds… Je me répète sans doute, mais je ne me peux pas me réjouir qu’une des conséquences d’un événement soit qu’au final les gens soient encore plus dans la mouise.
Ce n’est pas tant s’en réjouir, que de vouloir se débarrasser des parasites du Système pour un Pays compétitif allégé de tous ces boulets: aux grands maux les grands moyens!
Et ce, pour que ceux comme vous et moi ne soient pas pris en otages—familialement ou fiscalement avec l’exit tax—par des Nullos ayant élu notre charismatique Bullot Cuit à leur tête!
Et nous en sommes tous responsables… Démocratie oblige!
CQFD…
Forcément ça va bien (se) passer: il suffit juste de se détendre!
?
Je ne comprends pas ces échanges : se réjouir, ne pas se réjouir, pire ou mieux, il me semble que ce n’est plus le sujet. Une réalité s’impose à tous, si la responsabilité politique a un sens elle se doit d’agir de façon diligente et constructive, plutôt que de démissionner, s’en laver les mains ou se lamenter.
« …si la responsabilité politique a un sens… »
Surtout faites une provision de ce vous prenez et merci pour l’adresse: ça a l’air d’être de la bonne!
?
Plus sérieusement, j’espère que vous êtes déjà parti et que votre remarque concerne votre nouveau Pays!
Parce que si vous évoquez les Thrombonnards—thrombotiques Connards—de Poly-Tocards du Pays de l’escargot, comme dirait José: « Non, mais alors là… »
https://www.youtube.com/watch?v=ZKNp7Jp-YRc
PS: tout aussi effaré que vous, mais je ne me fais plus d’illusions… sauf à appliquer les préalables de Nous Citoyens!
L’Euthanasie du Système est incontournable pour que nous arrêtions de souffrir!
Véron toujours aussi nul politiquement,
Quand il faut faire de l’entrisme dans le gros parti (Les Républicains) pour grandir de l’intérieur grâce aux primaires, lui amène les libéraux à l’UDI. Quand il faut militer pour détruire l’UE, véritable machine anti-démocratique, bureaucratique, URSS moderniste sous vernis capitaliste, lui la défend et veut au contraire plus d’Europe (qu’il la veule différente m’importe peu, on ne change pas l’UERSS, c’est un projet malsain dans ses gènes).
pas étonnant que les libéraux rament en France.
On a un FN qui est étatiste au lieu d’être libéral, ratant son destin d’être une sorte de Parti Républicain US version française.
On a des Libéraux européistes au lieu d’être souverainistes, ratant toute chance de prospérer, contourner la seule vraie démocratie (nationale et locale) mène à la perte (direction Bruxelles).
Ce pays c’est a s’arracher les cheveux.
Sous le titre, les petits caractères forment un article qu’il convient de lire avant de se prononcer sinon le risque est grand d’être complètement à coté.
>>pas étonnant que les libéraux rament en France.
S’ils ne lisent que les titres, effectivement,
Je ne comprends pas trop cette accusation : Marius a porté un jugement (politique) sans revenir sur le détail de l’article, en quoi cela traduirait-il un manque d’attention et/ou de compréhension de sa part ?
En ce qui me concerne, électoralement parlant, j’ai la même analyse que lui.
(Même si je ne crois pas à la démocratie ; je pense que la solution passe par la méta-politique, l’électoralisme pur étant une vaine folie pour des raisons lourdes.)
M. Aurélien Véron fait une constatation sur ce qui va se passer dans la vraie réalité pour les « social-démocraties » qui restent dans le « machin ».
Marius, qui n’a visiblement pas été plus loin que le titre, confond cela avec ce que désirerait Véron idéologiquement et entame un procès en traîtrise.
Godwin: « (Même si je ne crois pas à la démocratie ; je pense que la solution passe par la méta-politique, l’électoralisme pur étant une vaine folie pour des raisons lourdes.) »
Pourtant il n’y a pas une once de démocratie dans une majorité de pays européens comme la France. Les « représentants » sont élus avec 1,7 électeur sur dix en moyenne et ça tourne à la dictature d’une aristocratie autoritaire et corporatiste.
Un référendum comme le Brexit tous les 20 ans dont la réponse regroupe tout et n’importe quoi: opposition au gouvernement, libéralisme, antilibéralisme, xénophobie, replis ou autonomie n’a rien à voir avec la « démocratie » dont l’étymologie signifie en vrai « Pouvoir du peuple ».
Il y a eu 700 votations en 30 ans en Suisse le peuple à un réel pouvoir législatif et fiscal et c’est un des pays les plus libéral au monde et un des pays ou le taux de confiance envers les politiques est le plus élevé.
Avant de tirer des conclusions sur la démocratie, il faudrait déjà l’essayer.
C’est assez juste, tout marche à l’envers chez nous…
L’Europe n’est peut-être pas aussi libérale que vous le souhaitez, n’empêche qu’elle est plus libérale que la France! A qui devons nous la fin du monopole de France-télécom? Et sur qui pouvons nous encore compter pour mettre fin à celui de la SNCF ou de la sécu?
A qui devons nous la fin du monopole de France-télécom ?
Niklas Zennström et Janus Friis, les fondateurs de Skype. J’ai bon ?
Et sur qui pouvons nous encore compter pour mettre fin à celui de la SNCF ou de la sécu ?
Personne d’autre que nous-mêmes, comme le montre la dernière décennie. J’ai bon ?
+1
Autant j’avais peur au début de l’article, autant j’approuve la conclusion :
« Un marché unique n’a pas besoin d’une union bancaire ou d’une harmonisation fiscale et sociale à outrance, visant en fait à réduire encore davantage la concurrence. Un vaste marché exige de la liberté et la suppression des derniers monopoles publics. Il est urgent de rétablir le principe de subsidiarité qui veut que les décisions en Europe soient prises le plus possible à l’échelon local. Nous devons mettre fin à la volonté de tout harmoniser des grands esprits de Bruxelles, »
« Revenons à l’esprit de ses pères fondateurs, un espace d’échanges commerciaux et culturels »
… toutes choses qui devraient vous faire conclure, en tout logique, que l’UE devrait être dissoute. En effet, celle-ci est à l’opposé, dans ses principes mêmes, de ce que vous décrivez là.
Oui, revenons à la CEE d’antan, revenons à un espace de libre-échange entre Nations souveraines ! Les partisans du Brexit ne disent pas autre chose !
Je suis très étonné qu’un libéral estime que l’UE incarne le libéralisme : il faut relire HAYEK. En réalité l’UE est une construction de type socialiste, étatiste et très peu démocratique.
142 Mds de buget annuel, déjà 250 Mds de dette, et 8 Mds annuels de couûts de fonctionnement, alors que l’UE ne gère aucun territoire, mais uniquement qq milliers de fonctionnaires.
Depuis quand serait »libéral » un ensemble administratif dont il est interdit de se séparer ?
Certains libéraux sont ellement ennemis de l’Etat comme principe de droit et de souveraineté, qu’ils s’entichent de n’importe quel substitut, même le plus socialiste et technocratique.
je comprends mieux comment en France, le libéralisme n’a jamais pu s’imlanter : les libéraux français sont en réalité les lobbyistes de certains cercles patronaux.
Dommage, le libéralisme est autre chose.
desinvolturepanique: « Je suis très étonné qu’un libéral estime que l’UE incarne le libéralisme »
Ce qui est vraiment étonnant c’est que vous ayez cru lire cela dans l’article.
« »Brexit : une catastrophe ! » »…. ça dépend pour qui …
Pour les français, certainement…. pour les Anglais beaucoup moins …
Comme vous le soulignez très bien, cher auteur, désormais les français vont se retrouver seuls pour faire contrepoids face à la mère Merkel…. Et justement, ils ne font pas le poids. Résultat, ils vont se faire bouffer.
Mais les socialos, qui ont une grande expérience pour vivre aux crochet des autres, aiment bien se faire bouffer, si en contrepartie quelqu’un leur promet de leur assurer la pitance. C’était déjà vrai en 40 …
Reste une solution : Sauve qui peut !… pour ceux qui peuvent encore sauver les meubles.
Le bilan de l’UE en tant qu’entité pré-étatique est mitigé, certes, mais il en est de même pour de nombreux pays, qui sont passé eux par la « case » élagage de certaines populations par la violence pour former leur État centralisé, notamment la France…
*sont passés
Ca va ? Le caca nerveux est fini ? Bon soyons sérieux, il exite des pays en dehors du système poltique « Union Européenne »: Islande, Suisse, Norvège. Tous se portent bien mieux que n’importe quelle pays de l’U.E (y compris l’Allemagne). Le débat se clos donc ici.
Une catastrophe ? Seulement pour l’élite pro-euro complètement déconnectée de la réalité que vivent les peuples européens.
la catastrophe sera certainement plus pour les peuples européens que pour les élites qui en sont complètement déconnectées
Ceux qui nous gouvernent n’ont pas encore compris pourquoi les Anglais veulent quitter l’Europe.
Ils ne veulent pas partager leur pouding
Qui le gardent leur gateau ; ça fait longtemps que les européens on piraté leur recette
Une catastrophe? J’ai l’impression que la Suisse s’accommode très bien d’être en dehors de l’Union Européenne!