Par Vincent Bénard.
J’ai dans un article précédent évoqué la nécessité d’un divorce intelligent entre le Royaume-Uni et les 27 membres restants de l’Union. Malheureusement, une analyse des intérêts en présence, corroborée par les premières déclarations post-Brexit de nombreux dirigeants européens, laisse craindre que ce divorce intelligent ne soit qu’une vue de l’esprit.
Que l’on apprécie ou pas le vote des Britanniques, celui-ci a bel et bien eu lieu, et nous devons maintenant gérer l’après-Brexit au mieux de nos intérêts. Or, pour de nombreux politiciens ou observateurs médiatiques, notre intérêt serait de nous montrer durs avec les Anglais, notamment en leur refusant un accès large au marché unique des 27 pays restants.
Entre autres, le gouvernement allemand aurait préparé une feuille de route de la négociation post-Brexit, selon laquelle, je cite Le Figaro :
« Le Royaume-Uni ne serait pas dans l’Espace économique européen, comme la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein, mais aurait un statut plus particulier, entre celui de la Suisse et de l’Ukraine qui devra être défini plus précisément. L’avantage de ce statut serait de permettre un accès au marché unique européen limité. « Il ne faut pas offrir d’automatisme dans l’accès au marché unique », indique la note. Autrement dit, les relations seront libres là où les deux parties trouveront un intérêt partagé et Londres ne pourra pas « choisir » son accès. Le but de ce choix est d’éviter l’effet « d’imitation » qu’une sortie facilitée créerait, selon le document. « La mesure et l’ampleur de l’effet d’imitation seront proportionnels au traitement du Royaume-Uni », indique le texte qui explicite les pays menacés, selon le ministère allemand par l’envie de quitter l’UE : la France, l’Autriche, la Finlande, les Pays-Bas et la Hongrie. »
Si cette information du Figaro est confirmée, c’est doublement consternant.
D’une part parce que plus deux entités (individus, entreprises, bassins d’emplois, nations) échangent entre elles, plus elles s’enrichissent, comme la science économique l’a abondamment prouvé théoriquement et par expérience depuis les travaux de Smith et de Ricardo.
D’autre part, parce que cela montrerait que l’élite européenne compte sur la peur et la dissuasion, plutôt que sur le réenchantement du rêve européen et l’envie d’Europe, pour subsister. Ce second constat est lourd d’implications. Rappelons d’abord brièvement pourquoi un commerce libre entre les deux parties est bénéficiaire pour les deux parties.
Bénéfices de l’échange : les leçons de l’histoire
Deux parties entreprennent un échange uniquement lorsqu’elles estiment que la valeur qu’elles reçoivent est supérieure à celle qu’elles donnent, sans quoi l’échange ne serait pas conclu, en absence de contrainte légale du moins. Aussi, plus vous multipliez le nombre de personnes avec lesquelles vous pouvez interagir sans contrainte, plus vous augmentez les opportunités de bons échanges, et donc de création de valeur.
Le Britannique David Ricardo fut le premier à théoriser ce que l’humanité avait déjà bien compris empiriquement : quand deux entités sont libres d’échanger, même la plus faible des deux (la moins productive) profite de l’échange, chacune pouvant se spécialiser sur le créneau qu’elle fait le mieux, ou le moins mal. Et l’entité la plus productive n’a pas intérêt à vouloir tout faire, elle a intérêt à acheter à l’entité moins productive les biens où son surcroît d’efficacité est le plus faible, et ainsi concentrer ses forces là où elle est la meilleure.
Cette théorie est largement confirmée par l’histoire, positivement ou négativement. Ainsi, la France et le Royaume-Uni connurent une période de forte expansion commune lorsque les ministres Cobden et Chevallier conclurent un traité de libre échange en 1860, quatorze ans après que le Royaume-Uni a vu sa compétitivité industrielle augmentée grâce à la baisse des prix agricoles permise par l’abolition de lois céréalières protectionnistes, en 1846.
A contrario, en 1930, le vote par les États-Unis d’une terrible loi protectionniste, la loi Smoot Hawley, entraîna le vote de nombreuses lois de représailles commerciales par les autres nations, provoquant un écroulement du commerce mondial, et des faillites massives chez tous ceux qui vivaient de ce commerce, transformant la crise de 1929 en désastre mondial.
Enfin, l’histoire récente montre que lorsque l’on compare des pays sortis également pauvres du second conflit mondial, ceux qui se sont insérés dans l’ouverture du commerce mondial ont connu un bien meilleur développement économique et un bien plus fort recul de la pauvreté que ceux qui ont choisi des voies plus autarciques, voire anti capitalistes.
En clair, si l’UE réduite à 27 conserve un commerce libre avec l’Angleterre, alors les deux parties seront bénéficiaires, alors qu’elles seront perdantes si de consternantes considérations politiciennes conduisent à réduire l’ouverture commerciale entre les deux blocs.
Le bien-être des peuples est-il la priorité des élites politiques continentales ?
Ces considérations, guère contestables par quiconque est de bonne foi, devraient conduire les politiciens européens à faire avec le vote britannique, et à maintenir coûte que coûte la fluidité commerciale entre les deux parties.
Seulement voilà : ces élites ont peur que dans un tel cas de figure, les peuples ne s’aperçoivent que finalement, l’adhésion à l’Europe ou une simple association économique ne font guère de différence, et pourraient être tentés de s’affranchir du mauvais côté de l’Europe, l’ultra normalisme Bruxellois, pour n’en garder que le seul vraiment utile, l’accès à un grand marché ouvert, à défaut d’être unifié.
Du coup, les eurocrates sont paniqués à l’idée que leur inutilité ne soit exposée au grand jour. Or, même si la fonction publique européenne est comparativement assez peu nombreuse, sa situation financière est exceptionnelle : salaires, temps de travail, système de retraite, fiscalité internationale… L’eurocratie est un paradis du fonctionnariat. Il est donc probable qu’entre un choix (le durcissement du commerce avec l’Angleterre) qui pénalise les populations mais, à leurs yeux, favorise la cohésion européenne, et un autre qui maximise la prospérité globale, mais qui ouvre la voie d’une débureaucratisation européenne, leur choix ira vers la première.
Les élites politiques des nations continentales ne sont pas en reste : Bruxelles fournit aux politiciens retournés dans leur pays des plans de carrière de rattrapage en or massif, ce ne sont pas Pierre Moscovici, Martin Schultz ou Jean-Claude Juncker qui pourront prétendre le contraire. Ajoutons que les exécutifs des grands pays y voient parfois le moyen de contourner la volonté de leurs parlementaires locaux, en poussant une directive européenne allant dans leur sens.
Si Bruxelles choisissait de gérer l’après-Brexit en engageant un bras de fer commercial, ce ne serait pas par erreur économique, mais par une volonté délibérée de jouer la survie d’un système qui les fait vivre grassement contre les intérêts économiques de leurs populations. Et je ne vois pas quelles incitations politiques pourraient pousser les élites europhiles à accepter la voix de la raison en conservant un commerce avec la Grande-Bretagne aussi libre que possible.
Erreur de calcul
Si je ne me trompe pas (et j’espère me tromper), ce calcul serait mauvais. Les élites européennes, du moins dans leurs discours publics, ne semblent pas faire le bon diagnostic des causes du désamour d’une part croissante de la population.
Le projet européen, à ce jour, est parti d’une base assez libérale (création d’un espace de libre échange, liberté d’établissement et de circulation, justice européenne pro-droits de l’Homme), mais a vu depuis le début cette base grignotée par un dirigisme social-dirigiste croissant, de la PAC aux fonds structurels, en passant par la taxation du CO2 et surtout une épidémie normative hors de tout contrôle. Faute d’un choix clair, il mécontente à la fois les milieux économiques de base, ceux qui ne profitent pas du capitalisme de connivence dessiné sur mesure pour les grands groupes, qui trouvent l’Europe trop socialiste, et les milieux dirigistes ou identitaires, qui accusent l’Europe d’être un espace trop ouvert et ultra-libéral, je cite ici aussi bien Marine Le Pen que Jean-Luc Mélenchon, et, plus récemment, un bien décevant Emmanuel Macron.
Ajoutons que dans un passé récent, l’Europe a clairement bafoué le vote populaire lors des scrutins référendaires de la décennie 2000, et que les graves dysfonctionnements de son Parlement, qui ne maîtrise pas son agenda et se trouve donc de fait transformé en chambre d’enregistrement d’une commission non élue et ne rendant compte à personne, sont de moins en moins ignorés.
Enfin, l’Europe souffre à son niveau d’un problème affectant nombre de nations au niveau inférieur : faute d’une vraie conscience européenne au sein des peuples (l’Allemand ne se sent guère solidaire du Grec, ou le Français du Lituanien), les populations ont du mal à accepter les transferts financiers massifs des pays riches vers les plus pauvres. Le même mal touche la Belgique (la riche Flandre vs la Wallonie socialiste en faillite permanente), l’Italie (le nord vs le sud), l’Espagne (vs la Catalogne ou le Pays Basque), et évidemment… La Grande-Bretagne, qui pourrait voir l’Écosse ou l’Ulster demander à rejoindre le tiroir caisse européen…
Ajoutons que les risques solidaires pris pour protéger la monnaie unique font peser une hypothèque assez lourde sur l’ensemble des économies européennes en cas d’une crise touchant un pays ayant insuffisamment assaini ses comptes publics, suivez mon regard… Et comme tout ceci ne débouche pas sur une prospérité insolente, les mécontentements s’expriment d’autant plus facilement.
Agiter la peur de restrictions commerciales ne fonctionnera pas
De tout cela, il résulte que les motivations poussant des électeurs à vouloir un Eurexit sont multiples, et ne peuvent être réduites à l’émergence d’un néo-populisme, comme le répètent en boucle nos médias et nos politiciens.
Le populisme identitaire n’est qu’un des ressorts de l’Eurexit. La peur d’une Europe économiquement ouverte en est une autre, et la crainte inverse de voir l’Europe se transformer en URSS light en est une troisième. Ces trois sources d’euroscepticisme touchent de larges parts de la population, et les politiciens qui voudront jouer sur ces leviers pour en tirer un bénéfice de politique intérieure ne manqueront pas, dans aucun pays. Croire, comme le font les eurolâtres, qu’il suffira de pénaliser commercialement l’Angleterre, pour faire peur aux peuples qui doutent de cette Europe, est à mon sens une tragique erreur de calcul.
Les leaders européens doivent vite réaliser l’impossibilité de la réussite d’une Europe politiquement intégrée, de plus en plus dirigiste, élitiste, socialisante, et laisser chacune des nations de l’Union trouver avec ses citoyens sa propre voie économique et sociale au sein d’un espace de commerce totalement libre, et concurrentiel. S’ils choisissaient, au contraire, d’aller vers plus d’intégration intérieure, mais moins de commerce avec l’extérieur, en commençant par le Royaume-Uni, ils prouveraient qu’ils privilégient leurs propres aspirations sur l’intérêt économique de leurs populations.
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Dans un an, seulement six mois peut-être, on rira peut-être à gorge déployée de toutes les conneries que sortent depuis vendredi nos médias et nos pourriticiens de fait inféodés aux grosses fortunes britannico-étatunisiennes (et pas grégairement étatsuniennes) qui manipulent jusqu’à la Maison Blanche puisqu’ils ont financé l’élection du locataire
Tragi-comédie dans des sociétés en déliquescence qui ne maîtrisent pas leur propre langue
Pardon !??
Nos politicards tirent tous leur pouvoir et leur argent de leurs propres citoyens qu’ils contrôlent et rackettent sans vergogne pour favoriser ou alimenter leurs amis électeurs et corporations d’état.
Pourquoi iraient-ils favoriser des grands comptes internationaux sur lesquels ils n’ont aucun pouvoir et aucun bénéfice ?
@sieur J-M : si nos médias et politicards déconnent ET manipulent sans guère de moralité ou de déontologie des citoyens U.E. assez niais pour les aduler et les élirent, votre commentaire se piège exactement dans la même faiblesse de vues ! Mr IImryn fait ici preuve de plus de discernement.
Observant les gesticulations et médias des deux côtés de la Manche, il me semble que l’Allemagne « façon Merckel » vire subrepticement vers des procédés imitant ceux de la Prusse d’antan ou de l’URSS de naguère !
Aujourd’hui, le roué Moscovici devait se produire à Bruxelles devant un large public du « Forum Financier ». Exposé et Q/R y sont décommandés : serait-ce un sujet trop sensible pour l’aborder avec lucidité et rigueur ? Car là, certains participants n’eurent pas pratiqué la langue de bois si chère à tous nos manipulateurs patentés !!!
Rompre avec 40 ans de coopération UK-UE ne se fait pas sans quelques raisons valables.
Cherchez-les donc et faites nous en un bref exposé ?
== Echanges et perspectives UK-UE ==
Où se situe leur balance commerciale récente (en chiffres) ?
Quel est/restera l’hinterland respectif de ces deux (ex-)partenaires ??
A population +- égale en nombre, quelles perspectives s’offrent toujours à UK, comparativement à celles d’une France en déglingue avancée ???
Vers où ira le couple franco-allemand avec les SWOTs (FFOM…) respectives de nos deux (faux) complices ????
Quelle voix, quel poids démocratique accorde t-on encore aux AUTRES ETATS-MEMBRES de cette U.E. ?????
NB : merci à Mr V. Bénard pour la clarté de son argumentation.
Il va falloir qu’on m’explique cette histoire et ce fantasme de Prusse que je lis chez quelques uns qui ne connaissent pas ou peu l’histoire de cette entité.
La raison du désamour entre les élites et les peuples est exactement celle qui poussera les premières à choisir une rétorsion mesquine.
Le syndrome du roitelet, gonflé de sa propre importance, jouant de ces sujets comme s’il s’agissait de vulgaires jouets en bois et ayant complètement perdu de vue ce qui se passe au pied de sa tour d’ivoire.
Ce n’est pas un hasard si c’est le pire d’entre eux, Hollande, qui est le plus vindicatif.
Avec ses positions vindicatives demandant la sortie rapide de l’UE pour le Royaume Uni, Hollande nous révèle la vraie nature du social-fascisme.
L’intérêt économique des populations est l’argument de façade pour faire accepter un projet constructiviste, dans lequel, les intérêts particuliers évoqués dans cet article rejoignent des préoccupations géopolitiques d’un tout autre niveau.
Les élites connaissent très bien les raisons du désamour de l’Europe, et il est probable que cela ne va pas les arrêter (comme par le passé).
Pourra-t-on reconstruire un autre projet avec les mêmes?
C est exact ! Un peu de respect pour les peuples. Quand on est démocrate on respecte le peuples et ses choix. Pourquoi vouloir pénaliser les citoyens d’un pays qui ont librement exprimé leur volonté . L’Europe devrait plutôt accompagner le Royaume Uni dans son choix au lieu de vouloir la sanctionner. En tout cas ce sont pas les discours des élites qui guideront les comportements économiques des européens . Somme toute , avant l Europe le Royaume Uni était une grande nation et le demeurera même en dehors.
Puissiez-vous être lu et compris par le plus grand nombre, et en particulier par nos gouvernants! C’est mon voeu le plus cher.
» Brexit : l’Europe se trompe à vouloir punir le Royaume-Uni »
A mon a vis quand la température sera un peu descendue; plus ou moins tout le monde deviendra un peu plus conciliant pour négocier avec la GB. On est pour l’instant dans l’œil du cyclone ou tout le monde est un peu surexcité.
» indique le texte qui explicite les pays menacés, selon le ministère allemand par l’envie de quitter l’UE : la France, l’Autriche, la Finlande, les Pays-Bas et la Hongrie.” »
Leur sortie est envisageable mais c’est moins gagné d »avance. La GB était une sorte de symbole d’euroscepticisme qui est sorti avec » que » 51,9% des voix. Les eurosceptiques des pays cités auront bien plus de difficulté à convaincre une sortie de l’UE. N’est pas anglais qui veut. On l’a vu avec l’Ecosse et l’Irlande du nord.
D.J
Certains ont pu comparer l’URSS et le Machin européen même si l’idéologie qui sous-tendait l’une et l’autre sont différentes. Le Léninisme voulait récréer l’homme nouveau, l’idéologie économiste veut créer le consommateur nouveau. Les deux organisations ont donc, pour atteindre cet objectif de faire disparaître tout ce qui différenciait les hommes, la culture, la civilisation, les nations, créé une hyper réglementation afin de surveiller et contrôler les peuples dans tous les domaines afin de les transformer dans le sens souhaité par leur religion respective.
Les peuples n’ont pas été d’accord et ils ont finalement gagné en faisant exploser l’URSS en 1991. Le Machin appelé UE connaîtra le même sort car les peuples ne l’aiment pas.
La seule chance de reconstruire une Europe désirable est de revenir sur Maastricht et donc de recréer le Marché Commun.
Même si l’Europe n’est qu’une civilisation commune à des peuples différents, avec un nouveau Marché Commun, l’idée fédéraliste qui serait aujourd’hui un cauchemar pourrait, après de nombreuses années – chi va piano va sano e lontano – être envisageable.
Qu’est-ce qu’une fédération . c’est une association d’Etats libres ayant chacun leur personnalité qui décident un jour de créer une instance supérieure chargée de fonctions régaliennes importantes qui sont la diplomatie et la défense, plus quelques autres compétences qui y sont rajoutées. Pour tout le reste, les Etats associés s’administrent à leur convenance.
C’est facile quand tout le monde parle la même langue (les USA), c’est déjà plus acrobatique quand il y a deux langues et donc deux histoires différentes – le Canada – c’est délicat quand il y a une foultitude de langues, parfois plusieurs par Etat associé, mais quand même réalisable – l’Union Indienne.
Pour en revenir au sujet, l’UE actuelle va sans doute se montrer incapable de régler le Brexit et les « exit » à venir parce qu’elle est engluée par son idéologie et ses textes abscons et qu’elle n’a pas les hommes qui seraient capables de voir haut et loin? il n’y a plus que des apparatchiks sans envergure comparable à la nomenklatura qui dirigeait, pardon, qui gérait l’URSS.
La Suisse parle 4 langues différentes.
Jusqu’en 1848 et la guerre du Sonderbund qui amena la confédération sous sa forme actuelle, l’histoire de la Suisse ne fut pas un long fleuve tranquille charriant des flots de chocolat Milka .. 🙂
Auparavant, les cantons étaient indépendants et s’alliaient au gré des circonstances – le Sonderbund était une alliance autour de Lucerne regroupant une majorité des cantons catholiques.
Faux!
Les historiens modernes embrouille souvent tout en voulant que la Suisse est eu une existance avec ses frontières actuel depuis le moyen âge et que ce n’est pas la France qui va en 1793-94 envahir ses pays est détruire la liberté là bas.
Il y avait la confédération Suisse dont le nom vient du Canton Switch, qui regroupait en gros les canton du Nord Est, il y avait ensuite la République de Berne, qui entra dans la confédération mais en gardant ses institutions propre et laissant hors de la confédération ses dépendances comme les Pays de Vaud. Il y avait une cité Etat à Genève et confération au Valais qui n’a jamais était lié à la confédération Suisse (confédération des dix Dizains) une autre aux Grisons (confédération des trois Ligues) qui n’avait aussi rien à voir avec la Suisse.
A présent les historiens voudrait qu’une guerre du XV ou XVI siècles entre des partis de ses Etats ou ses Etat eux même soit une guerre civile Suisse. Avec se raisonnement la guerre Russo-Ottamane sous Nicolas I était une guerre civile soviétique.
J’ai voulu faire un second message mais il n’est pas passé. J’en ai assez, les responsable de contrepoints peuvent ils avoir l’amabilité de m’expliquer?
Je pose la question franchement, est ce purement informatique où est ce lié à ma ligne idéologique?
La question reste pourra ont toujours la quitter, les USA, le Mexique, le Canada ou la Suisse étaient des fédération libre pendant longtemps avant que la sécession soit interdite.
Nous avons tout intérêt à tirer partie du Brexit en remettant des taxes douanières sur les produits anglais, afin d’attirer les entreprises britanniques sur le continent. Si elles délocalisent ici, ce sera autant d’emplois et de croissance gagnés pour nous.
Et les Anglais mettront des taxes sur leurs importations, ce qui entraînera des licenciements ici. Les taxes douanières sont une très fausse bonne idée.
45% des exportations britanniques sont destinées au marché européen. En revanche, nous ne sommes pas aussi dépendants du marché britannique. Les effets positifs du protectionnisme seront supérieurs aux effets négatifs.
Ils importent encore plus de l’UE. Donc MEGA plouf ❗
Tout à fait. C’est si simple l’économie avec vous.
Général: « afin d’attirer les entreprises britanniques sur le continent. »
En France avec 65% de charges et une législation et fiscalité instable !??
http://www.contrepoints.org/2011/09/23/47472-le-taux-de-taxes-sur-les-pme-serait-de-65-en-france
Comment vous ne croyez pas les journalistes quand ils vous expliquent que les financiers les plus influents de la planète vont quitter Londres pour la France championne du monde de la taxe ou pour l’Allemagne avec sa BCE et sa pluie de liquidités. Voyons.
Et si les anglais mettent des barrières douanières très élevées sur les produits européens (en mettant une taxe de 150% sur les véhicules polluants produits à l’étranger, un peu sur le modèle danois) tout en mettant 0 fiscalité sur leurs entreprises, c’est l’UE qui l’aura mauvaise…
Pour rire, et vu que les réacteurs Rolls Royce se vendent bien, ils pourraient cesser de livrer Airbus…histoire de voir combien d’A380 sans moteurs vont s’entasser à Blagnac avant que le gouvernement français réagisse…
Sérieusement, votre remarque est d’une stupidité sans nom.
Ben bien sûr, vous voulez nous faire croire que l’UE doit trembler face à un pays qui dépend à 45% d’elle? La bonne blague.
Parce que vous pensez que « l’EU », ou plus spécialement la France, partenaire privilégié peut s’amputer d’un nombre non négligeable de débouchés et d’entreprises aussi avec 25% de chômage des jeunes ?
La bonne blague…
En plus votre « guerre » inter-pays via des entreprises interdépendantes est d’une stupidité sans nom, vous ne devriez pas mâchouiller des drapeaux, c’est mauvais pour la santé. Il ne s’agit pas de « trembler », les entreprises UK ne sont pas vos ennemies que je sache, mais de voir si les politiques vont scier nos entreprises des deux côtés du channel pour le malheur de tous.
Notez que de ce côté du channel, c’est déjà plié.
Les Britanniques ne représentent que 10% environ des exportations européennes. Comme débouché, on a mieux non?
Général: « Les Britanniques ne représentent que 10% environ des exportations européennes. »
Quelques petits pour cent par ici ou là ça ne peut pas faire de mal à la France en faillite ? Vous plaisantez ? Sérieusement, on parle de 40 milliards d’euros d’échange et 19 millions de touristes pour la France.
Mais là n’est pas la question, Quel avantage pensez vous retirer de votre petite gue-guerre nationaliste exactement ?
Parce qu’il faut sérieusement avoir un gros trou dans le cerveau pour déclencher un conflit alors que ça ne peut que faire plus de mal à votre pays déjà très fragile.
Vous avez raison. C’est pas comme si on était endetté ras-la-gueule et qu’on était champion du monde du chômage de longue durée.
Ca fait 55% qui ne dépendent pas d’elle…et regardons les A380 s’entasser à Blagnac 😉
c’ est pas l’Angleterre qui va faire s’entasser les Airbus à Blagnac, vous surestimez largement l’influence de la GB
« c’ est pas l’Angleterre qui va faire s’entasser les Airbus à Blagnac »
« Si Rolls Royce ne livre plus Airbus, ce n’est pas si grave »
Bon, vous pensez que rien n’est grave, tant que ça fait du mal aux anglais et à des entreprises française ou vous ne travaillez pas.
Non mais sérieusement, que pensez vous gagner dans ce conflit ? Une revanche mesquine au détriment de tout le monde c’est cher payé.
Si Rolls Royce ne livre plus Airbus, ce n’est pas si grave: il y a des possibilités alternatives de motorisation de la part de General Electric, qui est une entreprise américaine. Airbus a en outre fait appel à deux différents motoristes pour équiper l’A380: Rolls-Royce et l’Américain Engine Alliance (fruit d’une collaboration entre GE et Pratt Whitney).
Vous avez raison. Ce sera aussi la bonne occaz pour se lancer dans l’avion électrique.
La GB peut acheter un peu plus cher ailleurs, elle serrera sa ceinture d’un cran. L’UE ne vendra à personne d’autre ses oignons et son fromage, et périra étouffée sous ses invendus.
Et le bordeaux viendra d’Australie… ou du Chili…
ou de Californie 😉
La GB n’a pas les moyens d’acheter ses avions plus chers et Airbus possède un carnet de commandes qui lui permet de tenir 10 ans. Juste comme ça…
Les passagers paient les billets en euros ou dollars essentiellement, les compagnies hedgent le pétrole et les monnaies, les options dans les carnets de commandes sont couvertes elles-aussi, les avions sont en leasing, …
On parie qu’Easyjet s’en tirera mieux qu’Air France ?
Vous avez raison. L’UK avec des institutions équilibrées, des siècles de théories des libertés (habeas corpus, rules of law etc), sa forte monnaie depuis des décennies, son faible chômage, sa dette qui se réduit, sou ouverture au monde depuis des siècles va s’écrouler.
Et nous, Français, avec notre dette à 100% du PIB, nos diverses caisses d’assurances sociales en faillite, notre chômage officiel à 10%, notre parodie de démocratie, notre histoire de révolution et de coup d’état, notre titre de champion de monde de la taxation, nous n’avons plus qu’à récolter les fruits de ce Brexit en augmentant les droits de douanes à l’égard de l’UK pardi pour attirer toutes ces entreprises britanniques qui ne pourront plus faire de commerce dans ce pays de boutiquiers qu’est l’UK.
la Suisse qui ne fait partie ni de l’UE ni de l’Espace économique européen s’en tire admirablement bien et peut servir de modèle au RU http://www.contrepoints.org/2016/06/28/258465-suisse-inspirer-royaume-uni
Débattre de savoir qui l’aura dans l’os en premier entre l’UE et la GB n’est pas très constructif. J’espère juste que la GB et l’UE se montreront raisonnables ( surtout l’UE ) et que d’intégrer le marché européen pour la GB dépendra des accords futurs de libres échanges comme l’a fait la Suisse et qui fait que l’UE est devenu son principale partenaire économique sans y adhérer. Plus du 64% de son PIB dépend du marché européen. Pour l’instant tout le monde est surexcité suite au résultat du brexit. Laissons un peu le choses se tasser. Tout le monde y trouvera son compte.
D.J
Vous avez mille fois raison Vincent.
Mais ce qui est aujourd’hui au coeur du « projet » européen tel que poussé par les instances de l’UE ne tient aucun compte des peuples européens eux-mêmes. Et ce ne sont pas les proclamations de réenchantement et autres « mettre les citoyens au coeur du projet » que nous entendons de leur part qui le changeront. Ce ne sont que des slogans destinés à nous faire avaler la prochaine avanie.
Il y a trop de non-dits quant aux enjeux, aux guerres secrètes qui sont menées, aux véritables raisons qui poussent tel ou tel acteur à soutenir ou promouvoir tel ou tel agenda. Le déficit n’est pas de démocratie, mais de respect par les élus ou nommés des mandats qui leurs sont confiés. Et in fine, du traitement des peuples comme des acteurs adultes du jeu démocratique.
C’est d’ailleurs assez étonnant que dans nos colonnes libérales soit aussi rarement soulevé ce point fort de notre philosophie, à savoir la responsabilité dont le pendant est que nous soyons traités par les pouvoirs comme responsables et non seulement manipulables.
Cette Europe ressemble de plus en plus à une mafia. Elle envisage d’en utiliser les méthodes. Si ces gens en sont arrivés à ce point, c’est qu’ils ne croient plus en l’Europe.